Un nouveau voyage [ feat. Hakuryuu ] [terminé, suite archipels]

UN NOUVEAU VOYAGE

Alors que la voyageuse expliquer les raisons qui la poussait à hésiter, le prince laissa un petit ricanement lui échapper. La jeune fille le regarda, se demandant si elle avait dit une bêtise, mais finalement le jeune homme lui sourit et dissimula son visage sous un capuchon avant de prendre la main de la tran. Suite au sourire de celui-ci, Naya sourit de nouveau, ses joues reprenant peu à peu leur couleur habituelle. Elle tentait tant bien que de mal de dissimuler son visage qui réagissait au moindre sourire, aux moindres paroles du prince, cherchant au fond d'elle même à comprendre ce qui lui arrivait. Hakuryuu reprit la parole, répondant à la demoiselle.

-Ne vous inquiétez pas pour moi. Je sais ce que je fais et puis ce nest pas la première fois que je contrarirai l'empereur et... l'Impératrice...mais merci d'être aussi compréhensive et gentille avec moi. Vous êtes tout simplement un ange descendu du ciel. Menez-moi à votre embarcation.

A la suite du mot impératrice le jeune homme se tut un court moment, comme bloqué sur ce mot. Il prit une grande inspiration avant de pouvoir terminer sa phrase. Inquiète, la voyageuse regarda le prince et s'approcha, serrant la main de celui-ci dans la sienne avant de lui sourire doucement.

- Ne me remerciez pas, et puis je vous dois bien ça non ?

Sans plus attendre elle commença à marcher, se dirigeant vers le port. De tous les bâteaux qui s'y trouvaient le sien était facilement reconnaisable, un petit navire, tout ce qu'il y a de plus simpliste et pourtant rempli de charme. La tran lança un regard à Hakuryuu avant de vérifier si personne ne regardait dans leur direction, s'il avait caché son visage et qu'il voulait quitter Kou c'était certainement que le prince avait une raison. Une fois à bord Naya l'invita dans la cabine, une petite salle disposant d'un lit et dont le sol était rempli de livres, de lettres, de parchemins et de cartes. Voyant le désordre l'adolescente s'empressa de tout ramasser pour faire un peu de place.

- Désolée j'ai tendance à ne jamais ranger mes livres comme je passe mon temps dessus.

Un sourire illumina son visage alors qu'elle se penchait pour récupérer un paquet de feuilles où figurés ses rêves d'enfants, des dessins et des souhaits datant de sa plus tendre enfance ainsi qu'une liste des choses à faire. Il y avait encore tant de case à remplir. Elle se retourna ensuite vers Hakuryuu, le même sourire aux lèvres.

- Vous dites vouloir m'accompagner dans mes voyages. Il y a t-il un endroit en particulier que vous voudriez voir ?

Ainsi encapuchonné et montant dans un petit bateau plutôt éloigné de la flotte de Kou, la garde royale n’y vit que du feu et puis, même si elle m’aurait interpelé, sans mandat clair de Kouen ou de la sorcière, elle ne pouvait m’empêcher de prendre la mer. Les doigts enlacés à ceux de cette douce demoiselle, je me laissais entrainer jusque dans sa cabine sans dire mots. Ce ne fut qu’une fois à l’intérieur que j’enlevai ce qui recouvrait mon visage.

Elle s’excusa alors de l’état de son navire, ce qui me fit vraiment rire. C’est moi qui m’invitais chez elle et elle s’excusait pour l’état de sa pièce. En plusieurs années, je crois que cette demoiselle était la seule à avoir réussi à me faire étirer deux sourires en l'espace d'une seule et même journée.

Je lui pris la main pour l‘aider à se relever, elle n’avait pas à en faire autant pour moi. En me penchant, je remarquai les dessins enfantins -tout de même jolis- et la liste rédigée d’une main aussi d’enfant qu'elle tenait entre les mains.

Je lus à la pige :

-Trouver le prince charmant. C’est vous qui avez fait ces souhaits et dessiné ses illustrations ? C’est mignon!

J’entrainai Naya-dono sur le lit où je tassai les livres qui recouvraient pour nous faire une place assez grande pour qu’on puisse s’assoir deux.

-Vous savez, vous n’êtes pas obligée d’en faire autant parce que je suis prince, votre sourire me suffit amplement. Et puis, n’était-ce pas un prince que vous attendiez depuis si longtemps? Me voilà.

Je caressai son visage, puis détournai le regard, le visage un peu rougi par l'émotion. La demoiselle changea de sujet et me demanda ma destination. Pour être honnête, je n’avais pas pensé à ce détail. Sous le coup de l’impulsion, je n’avais pensé qu’à fuir. Enfin, tant qu’on allait pas a Sindoria, tout serait bon. Je n’avais pas particulièrement envie que Naya-dono rencontre Morgiana-dono. Je devais éloigner ce moment le plus loin possible… J’avais besoin d’un temps mort : Naya, sa liberté de voyageuse et son cœur me l’offrirait!

Je réfléchis un moment, les yeux un peu perdu, quand soudain je répondis :

-J’ai toujours rêvé de découvrir les îles Toran. Dites, vous me feriez le plaisir de découvrir ce monde inconnu et de me laisser fouler la terre de votre famille? J'ai réalisé un de vos souhaits de gamine. Je mérite bien de réaliser ce souhait en échange?

D’un regard suppliant, je plongeai mes yeux bleutés dans les siens et lui pris les mains.

Tant qu’à voyager avec une Tran, amoureux ou pas, fallait en profiter pour prendre avantage sur la sorcière, non? Je ne faisais rien de mal à Naya-dono, c’était elle qui m’avait demandé ma destination. Et puis, je ne l'avais pas menacé, elle faisait ce qu'elle voulait de son bateau, si elle refusait, je comprendrais.

*Toujours mélangé l’agréable à l’utile.*[/i]

UN NOUVEAU VOYAGE

Alors que Naya s'excusait de l'état des lieux, Hakuryuu ne put s'empêcher de rire, sans doute amusé par le comportement de le jeune fille. La voyageuse sourit en voyant le visage du prince, celui-ci lui tendit la main et l'aida à se relever, son regard se posant ensuite sur les papiers qu'elle avait en mains.

-Trouver le prince charmant. C'est vous qui avez fait ces souhaits et dessiné ses illustrations ? C'est mignon!

Naya sourit de plus belle, riant faiblement, se souvenant alors du jour où elle avait écrit cette liste.

- Cela peut paraître enfantin n'est-ce pas ? Mais pour moi qui n'ai jamais rien connu d'autre que mon village ces rêves étaient une sorte de moyen d'échapper à la réalité.

Finalement Hakuryuu entraîna la demoiselle avec lui sur le lit après avoir fait un peu de place, caressant le visage de celle-ci.

-Vous savez, vous n'êtes pas obligée d'en faire autant parce que je suis prince, votre sourire me suffit amplement. Et puis, n'était-ce pas un prince que vous attendiez depuis si longtemps? Me voilà.

A l'entente de ces paroles les joues de la tran prirent une couleur rosée. C'est vrai, elle avait fait ce vœu autrefois et aujourd'hui la voilà face à un prince, tout cela semblait presque irréel. Naya remarqua le visage un peu rouge d'Hakuryuu qui commençait à dévier le regard, la jeune fille l'observait sans vraiment s'en rendre compte, admirative devant son visage. Se rendant enfin compte de la réalité, la voyageuse reprit ses esprits, le visage rouge. Elle décida de changer rapidement de sujet et demanda au jeune homme une destination. Le prince semblait réfléchir un instant avant de lui prendre les mains, la regardant de ses yeux bleu.

-J'ai toujours rêvé de découvrir les îles Toran. Dites, vous me feriez le plaisir de découvrir ce monde inconnu et de me laisser fouler la terre de votre famille? J'ai réalisé un de vos souhaits de gamine. Je mérite bien de réaliser ce souhait en échange?

Il voulait donc découvrir les archipels ? Naya fut assez surprise de cette réponse, de tous les lieux merveilleux qui existaient, il venait de choisir sa petite terre natale, lieu coupé du monde où le temps n'a jamais réellement avancé. La voyageuse réfléchit un instant, elle n'aurait jamais pensé revenir aussi vite chez elle. L'image de sa famille s'installa alors dans sa tête, ayant pour effet de laisser échapper un sourire nostalgique. Elle regarda Hakuryuu, le même sourire aux lèvres.

- Se sera un plaisir pour moi de réaliser ce souhait. Et puis voir ma famille ne me fera pas de mal, bien qu'ils peuvent êtres un peu étouffant.

Naya-dono, dans ces gestes délicats, dans ces paroles dit sur un ton si doux, j’étais complètement absorbé dans l’émanation de sa beauté. Je regardais la liste d’un œil et elle de l’autre et je souriais franchement. Je me sentais bien. Tout semblait simple à ses côtés.

Naya:

Toujours ce même rosée sur ses joues, toujours ce même sentiment, poignant qui me faisait secouer mon cœur. J’étais éperdument amoureux de cette étrangère… et des mystères qu’elle recelait. Je voulais tout connaître d’elle, tout connaître des Tran : notre rencontre à ce moment critique de mes projets ne pouvait pas être du hasard…

Depuis que j’avais fait cette demande, elle semblait un peu plus distante, le regard voilé : je me préparais déjà à quitter le bateau… Elle ne pouvait accepter cette requête complètement folle. Je me relevai me préparant à partir quand soudain elle répondit :

Naya:

Je figeai sur place tant je ne pouvais croire ce que j’entendais… Sans connaître qui j’étais réellement, après ce qu’elle avait vu de ma personnalité instable, après lui avoir demandé de me prendre sur son bateau…. Elle acceptait de m’amener aux archipels? Il devait y avoir une attrape quelque part, je ne pouvais croire à un tel altruisme exacerbé. Je restai de dos un moment à la demoiselle, digérant cette réponse, puis je finis par me retourner vers elle pour la prendre dans mes bras :

-Mais qui êtes-vous donc? Un ange, je vous l’ai dit…

*C’est ce que je découvrirai bientôt.*

Toutefois, malgré ma grande joie d’avoir trouvé une soie pour me permettre un repos de mes tracas, il restait que mes démons me hantaient toujours. Quand Naya-dono parla de sa famille étouffante, je sentis quelque chose en moi bouillir. Je me rassis un moment, mon sourire s’effaçant lentement malgré mes efforts…Et je murmurai :

-Au moins vous vous avez une famille qui vous étouffe d’amour…

Je serrai des poings, puis asphyxié par mes tracas qui revenaient au galop, je me relevai aussitôt, remontai mon capuchon et me dirigeai vers le pont :

-Je vais prendre l’air pendant que vous préparez l’embarcation à prendre la mer pour les archipels.

UN NOUVEAU VOYAGE

Le prince resta un moment silencieux après avoir entendu la réponse de la voyageuse, comme pour de mieux digérer celle-ci, toujours dos à elle, puis il se retourna vers elle et la prit instantanément dans ses bras. Naya sursauta légèrement sous le coup de la surprise, ne s'attendant pas à ce geste de la part d'Hakuryuu. Puis elle se détendit et sourit sincèrement.

- Je ne suis qu'une voyageuse ordinaire rien de plus.

Elle trouvait le compliment adorable bien qu'elle n'osait pas vraiment y répondre. Hakuryuu la relâcha et s'assit de nouveau, son sourire s'effaçant doucement.

-Au moins vous vous avez une famille qui vous étouffe d'amour...

Naya leva la tête et s'approcha, inquiète de l'avoir blessé avec ses paroles, il ne lui était pas venu à l'idée que le prince pouvait avoir des problèmes familiaux ou autres... Après tout elle le connaissait encore peu. Finalement le jeune homme se releva, dissimulant de nouveau sa tête sous son capuchon avant de se diriger vers le pont.

-Je vais prendre l'air pendant que vous préparez l'embarcation à prendre la mer pour les archipels.

La tran baissa la tête se sentant un peu coupable de la perte du sourire d'Hakuryuu, mais elle hocha positivement la tête et commença à préparer le départ du petit navire. Alors qu'elle hissait les voiles, elle se rememora la chaleur des bras du prince, son visage rougit soudainement, elle secoua alors sa tête pour ne pas se laisser divaguer par ses pensées encore rêveuses. Mais le sourire du jeune homme semblait avoir un réel pouvoir sur la demoiselle.
Une fois l'embarcation terminée elle rejoins le pont et regarda Hakuryuu.

- Nous pouvons partir, si vous le souhaitez toujours.

Encore maintenant elle culpabiliser du moment de solitude de son nouveau compagnon, puis elle dévia le regard, un peu hésitante.

- Si vous avez quelques soucis, et ce tels qu'il soit... S'ils sont un lourd fardeau je ferais tout mon possible pour vous soutenir. Enfin...

Elle s'approcha et lui tendit timidement un livre, visiblement un peu poussiéreux.

- Vous voulez en savoir plus sur le Torran n'est-ce pas ? C'est un livre ancien et je ne suis pas sûre que vous compredrez tout, mais c'est un cadeau. Si vous voulez je vous aiderez à traduire. Ce n'est pas un cadeau digne d'un prince mais je ne possède rien qui puisse réelement en être digne...

J’étais contre la rampe, mon regard voilé vers l’horizon. Un peu las, j’appuyai ma tête sur ma main. J’avais ce que je veux : la liberté, une belle demoiselle à mes côtés et je me préparais à visiter les archipels, cœur du secret du Torran, mais je sentais comme un vide en moi, comme si ce que je faisais était mal….

Naya:

Je hochai la tête positivement pour lui certifier que je l’avais entendu et que j’étais d’accord pour partir, mais je n’avais pas envie d’entamer à nouveau une conversation.

Au lieu d’aller au gouvernail, elle renchérit d’une voix timide :

Naya:

Ces paroles ne pouvaient m’être adressées? On m’offrait de l’appui sur un plateau d’argent. Je tournai mon regard vers cette perle qui me tendait, tout aussi timidement, un livre, certes un peu vieilli par le temps, mais qui sut m’intriguer. Le seul mot que je pus y décrypter fut Torran. Je levai un sourcil, un peu intrigué.

Naya:

Toujours silencieux, je pris le volume qu’elle me tendait et l’ouvrit pour l’admirer. Effectivement, je n’y comprenais que dalle, mais…. Je savais qu’il pourrait me servir à quelque chose surtout si cette demoiselle m’aidait à le lire. Et puis, ça nous rapprocherait et avec chance, je pourrais peut-être apprendre cette langue qui me rapprocherait du pouvoir. Une pierre deux coup. J'étirai un sourire, sortant soudainement de ma stupeur et déposai une main sur son épaule, puis je lui dis en déposant ma main sur son coeur:

-C’est le plus beau cadeau qu’on ne met jamais donné, car il vient d’ici. Ce que j’ai réellement besoin, ne se trouve pas dans un donjon…

Les larmes aux yeux, je me tournai dos à la femme, lui faisant croire que je zyeutais son livre. Pour changer l’attention d’endroit, n’aimant pas forcément parler de mon manque d’amour, je restai un bon moment ainsi jusqu’à temps que je me retourne et déposa ma main sur son épaule et je demande :

-Croyez-vous que vous pourriez,sans me traduire intégralement cet ouvrage, m’apprendre à le lire, voire même à le retranscrire et à le réciter? Ça ferait un bon passe-temps en route et… et je pourrais ainsi faire bonne figure devant votre famille. Il serait plus facile de leur demander votre main si un jour on apprend à se connaître et si vous m'acceptez auprès de vous éternellement.

Un vent souleva alors mes cheveux et tourna une page du livre, je vaissai mon regard vers cette dernière et la pointa :

-Je crois qu’il faut commencer par traduire cette page, qu’en dites vous, Naya-dono?

Je devais changer le sujet de conversation. Comme toujours, je n’y allais pas de mains mortes quand j’aimais… Si je ne voulais pas qu’elle change d’avis et me dise de m’en retourner au palais, je devais me calmer sur mon intensité. Mais cette femme était si adorable, comment ne pas s’emballer et ébaucher des projets la concernant?

N'avais-je pas fait cette même promesse à Morgiana-dono? Oui, mais avec elle... je n'avais aucune chance, son coeur était réservé au tendre et lumineux Alibaba-dono pendant que le mien, beaucoup plus sombre, avait besoin d'affection... tout de suite pour ne pas dériver. Je ne pouvais plus attendre. Ça faisait trop mal en dedans la solitude et ce même si Zarad-dono m'avait dit de me couper de toute émotion. Mais je ne sais pas pourquoi, j'avais l'impression de pouvoir me couper déjà terre entière... mais pas de cette femme, pourtant encore étrangère,mais qui m'avait déjà tout donné

UN NOUVEAU VOYAGE

Le prince tourna la tête pour croiser le regard de la tran, voyant le livre qu'elle lui tendait timidement avant de le prendre dans ses mains, observant attentivement l'ouvrage. Naya quant à elle, détourna le regard, ne sachant pas si le présent qu'elle venait de lui faire lui plaisait. Rapidement elle lança un bref coup d'oeil au jeune homme qui venait d'étirer un sourire, il s'approcha ensuite de la demoiselle et posa sa main sur le coeur de celle-ci.

-C'est le plus beau cadeau qu'on ne met jamais donné, car il vient d'ici. Ce que j'ai réellement besoin, ne se trouve pas dans un donjon...

Naya releva la tête, plongeant dans le regard d'Hakuryuu tandis que son coeur s'agitait. Ses paroles résonnaient dans la tête de la tran qui rougit avant de sourire à son tour. Le jeune homme lui tourna le dos afin de voir l'ancien ouvrage une nouvelle fois. Pendant ce temps la voyageuse posa sa main à son coeur, se remettant en mémoire la phrase du prince ainsi que le sourire de celui-ci. Ils restèrent un bon moment ainsi jusqu'à ce qu'Hakuryuu se retourne, déposant sa main sur l'épaule de l'adolescente.

-Croyez-vous que vous pourrie,sans me traduire intégralement cet ouvrage, m'apprendre à le lire, voire même à le retranscrire et à le parler? Ça ferait un bon passe-temps en route et... et je pourrais ainsi faire bonne figure devant votre famille. Il serait plus facile de leur demander votre main si un jour on apprend à se connaître et si vous m'acceptez auprès de vous éternellement.

Une brise vint alors soulever les cheveux du prince, Naya, elle, resta figée un instant, le temps s'étant comme arrêté par magie. Elle regarda Hakuryuu les yeux grands ouverts, ne sachant plus si ce qu'elle avait entendu était vrai. Elle n'y croyait pas... Venait-il de dire qu'il était près à rester éternellement auprès d'elle ? Son coeur se mit à battre à une vitesse impressionante, et elle dévia le regard, n'osant plus le regarder.
Voyant que la jeune fille restait silencieuse, le prince décida de changer de sujet. Il pointa alors une page du livre qu'il montra.

-Je crois qu'il faut commencer par traduire cette page, qu'en dites vous, Naya-dono?

La tran sursauta legerement à l'entente de la voix du jeune homme, puis décida de le regarder de nouveau, ses joues reprenant alors une légère teinte rosée. Elle sourit doucement.

- O.. Oui. Euh.. Je vais chercher des livres qui pourront aider.

Et à toute vitesse, elle quitta le pont sans se retourner et courut jusqu'à la cabine où elle tomba à genoux face au lit, l'image d'Hakuryuu en tête. Ils ne s'étaient rencontrés qu'il n'y a peu de temps, et elle avait l'impression de ne plus pouvoir s'en éloigner. Elle resta un instant comme ça, digérant tout ce qui se passait, puis voyant qu'elle abandonnait Hakuryuu, elle serra le poing et se releva, prenant quelques livres utiles pour l'apprentisage de la langue. Alors qu'elle s'apprêtait à retourner auprès du prince, elle aperçut sa liste sur le lit. Elle se rappela alors des paroles d'Hakuryuu, demandant un voeu contre un voeu. Alors elle prit une plume et cocha la première case. Elle venait de trouver son prince.

La voyageuse arriva finalement sur le pont et posa les livres avant de faire un immense sourire à Hakuryuu avant de mettre les voiles et de retourner auprès du jeune homme, posant sa main sur la page du livre. Expliquant les mots clés de la page tout en passant sa main dessus.

- Les Donjons sont d'immenses tours créées afin de permettre à chaque Djinns de choisir un candidat au titre de roi.

Adorable n’était pas un mot assez puissant pour décrire ce qu’était Naya-dono depuis notre rencontre à mes yeux. Tout dans ses agissements me plaisait : ses joues rosées, ses manières douces, ses paroles d’une intensité admirable à mon égard et surtout sa détermination à ne pas m’abandonner malgré tout ce que je faisais ou disais. Je souris en la regardant s’affairer à trouver des livres pour m’aider à mon apprentissage. Je pris place, pendant ce temps, à une petite table sur le pont et dit :

-Vous êtes adorable. Laissez-moi donc ce livre, je vais tenter de réécrire la phrase que vous venez de me traduire. Il ne faudrait pas que vous oubliez d’appareiller le navire pour le départ, Naya-dono. Il me tarde de me rendre sur la terre de vos parents et je crains que le voyage risque d’être long quoique…

Il déposa sa main sur celle de la Tran et ajouta, toujours un doux sourire sur les lèvres :

-À vos côtés, je ne devrais pas trop me plaindre.

Puis, je me penchai la tête sur le livre et tenta de relire ce qu’elle venait de me réciter lentement en passant mes doigts sur les mots qu’elle avait prononcé :

- Les Donjons sont … créées pour les Djinns de choisir qui choisisse les rois.

J'arquai un sourcil : ce n’était pas les Magi qui choisissaient les rois? Comme ce Judal par exemple? Hum… il me tardait de savoir lire le Torran pour poursuivre la découverte de ces faits. Réels?

Je pris une plume qui trainait sur la table et une page vierge à la fin du volume, et tenta de reproduire les signes, ce qui était visiblement une tâche loin d’être facile. Au bout de 45 minutes de concentration, je finis par réussir à écrire la phrase, les yeux un peu fatigués et la tête qui tournait : ah là là, j’avais fini par oublier ce vilain rhume qui ne voulait pas me quitter depuis ma « baignade nocturne ».

Je commençais à somnoler, le visage chaud de la fièvre que j'avais réussi à faire tomber, mais qui était revenue, quand soudain, quelque chose me mordit la jambe et je sursautai, échappant au passage le petit contenant d’encre sur ma phrase. Qu’est-ce que? Tout mon travail!

Hors de moi, je me levai et donnai un coup de pied sur ce qui m’avait agressé, tout en mettant le bouchon sur le contenant. C’est alors que j’entendis un petit miaulement et un chaton se rapprocher de moi, certes en tremblant, mais se rapprocher tout de même. Lance en main, je toisais du regard le petit animal jusqu’à temps qu’il se colle à ma jambe et s’y frotta. Je soupirai, rangeai ma lance et me penchai pour le caresser. Il tremblait toujours.

-Mais qui es-tu toi? Tu sais, je voulais pas te blesser, tu m’as seulement surpris. Tu t’appelles comment?

Le chaton blanc et aux yeux verts perçants miaula encore et se frotta à nouveau contre ma jambe… C’était plutôt surprenant de me voir agir ainsi avec le félin, moi qui pouvais être si véhément avec les gens et qui vouvoyais tout le monde, me voilà qui parlait à cet animal avec une infinie douceur et d’un ton très familier. Mais les chatons m’attendrissaient.

J’éternuai alors… Rah, ce vilain rhume ou peut-être des allergies? Enfin, qu’importe. J’étais si absorbé à cajoler le chaton, que j’en oubliai mes problèmes.

UN NOUVEAU VOYAGE

Concentrée, la jeune fille ne faisait plus attention à ce qui se passait autour d'elle, si ce n'était deux choses, les recits dont elle faisait la traduction, et la présence du prince de Kou à ses côtés. Celui-ci lui sourit avant de déposer sa main sur celle de la voyageuse.

-Vous êtes adorable. Laissez-moi donc ce livre, je vais tenter de réécrire la phrase que vous venez de me traduire. Il ne faudrait pas que vous oubliez d'appareiller le navire pour le départ, Naya-dono. Il me tarde de me rendre sur la terre de vos parents et je crains que le voyage risque d'être long quoique... À vos côtés, je ne devrais pas trop me plaindre.

Dans ses paroles et sa façon d'être, Hakuryuu avait vraiment le don de toucher Naya, la tran lui sourit tendrement avant de s'incliner légèrement face à lui, un leger rire accroché aux lèvres.

- Dans ce cas votre altesse, je m'en vais immédiatement appareiller le navire afin que nous soyons le plus rapidement possible aux archipels. Je serais honorée de vous montrer ma terre natale et les merveilles qu'elle renferme.

Elle se releva et sourit de plus belle avant de s'éloigner du jeune homme pour lever les voiles. Alors que le navire commença à s'éloigner du port, elle observa Kou une dernière fois. Elle n'avait pas pu découvrir entièrement l'empire, mais son voyage ne faisait que commencer et elle savait qu'elle aurait bien d'autre occasion de voir Kou et ses horizons. Une fois le bateau suffisamment éloigné Naya lâcha la barre et rejoignit la cabine, se laissant tomber sur le lit, regardant le plafond, méditant alors sur ses aventures.

Le monde est rempli de mystères et de secrets bien gardés, nombreux sont ceux qui ont pu conquérir un donjon mais combien d'entre eux savaient réellement ce que cela signifiait. Durant sa rencontre avec Alibaba et Eris, Naya avait pu découvrir que même les conquérants ignoraient certaines choses, et elle voulait les découvrir. Elle soupira et s'apprêta à fermer les yeux jusqu'à ce qu'un bruit en provenance du pont la fit sursauter. A toute vitesse, elle se releva du matelas et courut sur le pont où elle aperçut Hakuryuu observant un chaton à ses pieds avant de se baisser pour le caresser.

-Mais qui es-tu toi? Tu sais, je voulais pas te blesser, tu m'as seulement surpris. Tu t'appelles comment?

A cette vision, Naya s'arrêta et soupira de soulagement avant de regarder le tableau qui s'offrait à elle, sourire aux lèvres. Le prince qui d'extérieur semblait distant, parlait à l'animal avec une infinie douceur. La voyageuse s'accroupit discrètement face à eux et les observa, trouvant cela adorable. Oui... Ils étaient adorables.
Le jeune homme éternua soudainement, ce qui eut pour effet de faire sursauter Naya qui s'approcha rapidement avec inquiétude.

- Hakuryuu vous allez bien ?

Sans même attendre une réponse du prince la tran déposa sa main droite sur son front et la gauche sur celui du prince, celui-ci était bel et bien fiévreux. Elle enleva sa main et posa son regard sur le chaton, celui-ci s'approcha et vint se frotter à la main de la jeune fille, venant doucement lécher celle-ci. La voyageuse caressa l'animal, attendant une explication de la part du jeune homme.

HRP:

Naya:

Quand la jeune demoiselle revint vers moi et déposa sa main sur mon front, je l’attrapai et la repoussai un peu : je n’aimais pas qu’on se soucie trop de moi… je n’y étais pas habitué.Je hochai la tête négativement.

-Ne vous en faites pas, un petit accident fâcheux à fait en sorrte que j’ai passé une partie de la nuit trempé à l’extérieur. Ce qui m’arrive, on appelle ça une punition du Destin, Naya-dono.

Je n’allais sûrement pas m’épancher en détail sur ce qui m’étais arrivé avec ce prince d’Ogléans et encore moins lui parler de l’humiliation cuisante que j’avais vécue, une des raisons pourquoi je voulais quitter si prestement l’Empire, d’ailleurs. J’éternuai de nouveau et me relevai pour me rasseoir sur une des chaises de la petite table et j’observais Naya avec le chaton. Je tenais ma tête d’une main et je souriais à la vue de ces deux créatures trop mignonnes.

Cette Naya inspirait vraiment la douceur et la joie de vivre… C’était émouvant à voir. Elle représentait la mère que je n’avais jamais eue.

-Dites, est-ce que votre famille sont ouverts à rencontrer des gens de l’extérieur, question que je sache à quoi m’attendre, Naya-dono?

J’essayais de me concentrer sur mes plans, sur ma nouvelle rencontre, sur mon voyage, mais on voyait que la fatigue me pesait lourd soudainement. Je montrai une section du livre à Naya en la pointant du doigt et j’ajoutai :

-Ici, je crois qu’il parle de votre peuple, je pourrais savoir ce qu’il en dise?

Plus j’écoutais Naya et plus mes yeux se fermaient.

-Ce satané Scylla…maugréais-je en repensant à cette nuit où il avait bu de l'alcool avec le magicien...

Je soupirai :

-Pardonnez mon impolitesse, on vient seulement d’arriver sur votre bateau, mais vous pourriez me montrer une cabine où je pourrais loger?

Sans l’avouer complètement, je demandais à Naya si nous pouvions prendre une pause. Je me levai, plutôt honteux de montrer déjà à cette belle demoiselle ma faiblesse, un peu étourdi, et je me dirigeai vers ce qui me semblait être la seule cabine de l'embarcation.

Je me retournai alors vers elle et demandai :

-Il n’y a qu’une cabine ici, n’est-ce pas?

J’éternuai une autre fois. Le chaton vint se coller contre ma jambe. Qu’est-ce qu’il avait à tant m’apprécier? Pourquoi tous ces individus s'intéressaient à moi si subitement, je n'arrivais pas à gérer tout ce qui se passait depuis ma rencontre avec Alibaba et ses amis à Sindoria et maintenant Naya et ce chat...

Je ne savais plus où donner de la tête entre mes plans et ces relations qui se greffaient à ma vie sans que je n'ai rien demandé de tel. Et pourtant, même si e voulais me faire croire que j'étais un être froid et calculateur, j'avais des sentiments. Un peu trop. Et c'est à cause de ces sentiments justement que je demandais justice pour le mal qu'on m'avait fait.

Je ricanai, tentant de cacher ma fatigue et mon trouble, en prenant le chat dans mes bras :

-On est maintenant 3 ici, non? Faudra se aménager.

*Pardonnez-moi Morgiana-dono, c’est maintenant que j’ai besoin d’amour et de douceur. Si vous voulez être à mes côtés, il faudra revenir vers moi…*

UN NOUVEAU VOYAGE

N'ayant visiblement pas l'habitude que l'on se soucie de lui, le prince repoussa la main de la tran alors que celle-ci vérifiait sa température. Il hocha négativement la tête, lui demandant de ne pas s'en faire.

-Ne vous en faites pas, un petit accident fâcheux à fait en sorte que j'ai passé une partie de la nuit trempé à l'extérieur. Ce qui m'arrive, on appelle ça une punition du Destin, Naya-dono.

Naya ouvrit grand les yeux, comment pouvait-il dire ça avec tant de simplicité ? Le mot destin fit réagir la jeune fille, elle-même ne savait pas s'il fallait y croire ou non. Le jeune homme éternua et se leva pour s'installer sur la petite table non loin de là tandis que la voyageuse baissa la tête, silencieuse. Voyant que son sourire avait commença à s'effacer le chaton se frotta à la demoiselle et donna quelques coups de langue à son doigt. Naya le regarda et sourit de nouveau, le caressant avec tendresse.

-Dites, est-ce que votre famille sont ouverts à rencontrer des gens de l'extérieur, question que je sache à quoi m'attendre, Naya-dono?

La tran prit l'animal dans ses bras et porta de nouveau son attention sur le prince puis regarda l'horizon, répondant à la demande d'Hakuryuu par la même occasion.

- Ma mère est une personne très ouverte, tout comme mes frères. Seul mon père reste un peu méfiant, il faut dire que nous vivons dans une petite communauté, nous n'avons pas de familles royales, ni même de riches. Chacun est à la même place, en somme tout le village est une famille. Mais vous verrez, bien qu'il semble un peu dur c'est une personne dotée d'un grand cœur, et s'il vous apprécie, vous pouvez être certain qu'il sera toujours là en cas de problème. Même si vous êtes à l'autre bout du monde.

Alors qu'elle terminait sa phrase la jeune fille lança un regard au prince. Celui-ci semblait épuisé, aussi Naya se rapprocha, inquiète de l'état de son compagnon de voyage. Hakuryuu montra une partie du livre concernant le peuple Torran. La tran soupira et se plaça juste à côté d'Hakuryuu, de façon à ce qu'elle puisse suivre les lignes de son doigt tout en expliquant la signification des signes.

- Eh bien... Ici il est dit que le peuple Torran aurait recouvert autrefois recouvert le monde entier et qu'il aurait peuplé Alma-Torran. Ce qui fait de nous le peuple du roi Solomon.

Tandis qu'elle parlait la voyageuse remarqua le visage presque endormi du prince qui semblait se battre pour ne pas complètement fermer les yeux. Naya réussit à entendre un nom sortant de la bouche du jeune homme. Celui-ci regarda la demoiselle.

-Pardonnez mon impolitesse, on vient seulement d'arriver sur votre bateau, mais vous pourriez me montrer une cabine où je pourrais loger?

Il éternua de nouveau et se leva, se dirigeant avec bien du mal jusqu'à la cabine, visiblement faible. Naya se précipita à ses côtés et enroula son bras autour de son cou sans demander son avis afin de l'aider à s'installer.

-Il n'y a qu'une cabine ici, n'est-ce pas?

Il rit et prit le chaton dans ses bras, bien que Naya remarqua de suite qu'il tentait de cacher sa fatigue. Elle prépara le lit et fit en sorte d'aménager un peu la cabine avant de se retourner vers le prince.

- Reposez-vous, ce n'est pas très grand mais j'espère que ça vous suffira. Quant à moi je dormirais sur le pont, ne vous inquiétez pas j'ai l'habitude de la belle étoile.

Elle sourit et s'assit sur le lit, poussant Hakuryuu à s'allonger. Elle vérifia de nouveau sa température et se baissa afin de prendre une sacoche posée au sol. La tran sortit une petite fiole et un bout de tissus qu'elle trempa dans une bassine d'eau avant de le déposer sur le front du jeune homme, lui tendant également la fiole.

- ça devrait faire baisser la fièvre pour ce soir. Surtout ne faites rien qui puisse aggraver votre cas, contentez-vous de reprendre des forces.

Elle se tut un moment et finit par demander.

- Que c'est-il passait ? Je veux dire... Pour que passiez une partie de la nuit dehors alors que vous étiez trempé ?

La jeune fille soupira et regarda Hakuryuu et le chaton, ne pouvant alors pas s’empêcher de sourire.

- Vous pourriez lui donner un nom.

Poussé sur le lit par Naya, je n’offris aucune résistance, complètement abasourdi par le sommeil, mais j’avais encore assez conscience pour me rappeler des mots que Naya m’avaient dits sur sa famille et sur cette traduction. Intéressant. Très intéressant. Donc l’archipel ne fonctionnait pas avec un système féodal? Elle avait aussi dit, dans sa traduction, qu’ils étaient le peuple du roi Solomon et qu’ils avaient peuplé le Alma Torran? Ce terme me disait vaguement quelque chose, je l’avais notamment déjà entendu de la bouche de la sorcière lorsque j’épiais ses rencontres avec les membres d’Al Thamen,mais je n’étais pas trop certain d’avoir déjà compris où ce fameux monde mythique se situait. Sans doute qu’un vieux sage sur cette île le saurait, j’avais bien fait de participer à ce voyage improvisé.

Quand Naya déposa la serviette humide sur mon front, je sortis de mes songes éveillés et la regardai.

Naya:

Je me relevai à moitié et je m’étouffai avec le remède. Ah, mais qu’est-ce que c’était que ce médicament et que pouvais-je répondre à ça sans perdre ma crédibilité déjà fort entachée? Je soupirai, essuyant mon menton :

-Et bien… comment pourrais-je bien vous expliquer ça. J’avais bu ce soir-là et bon, je ne me rappelle pas tout à fait ce qui est arrivé, mais ce mage a voulu plaisanté et m’a jeté à l’eau. Quand il a vu que je ne remontais pas, il s’est senti mal d’avoir « tué » un prince de Kou et a décidé de me repêcher et, de manière que j’ignore, il m’a ramené à sa chambre d’hôtel et enfin…

Ce n'était pas tout à fait la vérité, mais qu'est-ce qu'elle pouvait en savoir? Je n'étais pas pour lui révéler que j'étais tellement saoul que j'avais eu soudainement eu envie de me baigner dans la rivière.

Je me couchai sur le côté, le visage rouge et leva la couverture sur ma tête :

-Laissez-moi dormir.

Je boudais et j’avais honte de mes actes. Au moins, avec ce voyage, je pourrais en apprendre davantage sur le Torran et avec un peu de charisme je réussirais a assez m’approcher de ce peuple pour avoir des grâces, mais bon pour le moment, j’avais l’air d’un connard au nez qui coule. Encore une fois, j'avais l'air d'un vrai enfant.

Naya:

À ces mots, je sentis la couverture remonter, laissant mon visage à découvert. J’étais pour crier à Naya de me laisser tranquille, que je n’étais pas d’humeur, mais quand j’ouvris les yeux, c’est sur un duvet blanc que je tombai. J’éternuai, il me chatouillait le nez. C’était le chat. Il me donnait des coups de pattes au visage et miaulait. Il voulait jouer avec moi. Je le pris d’un coup sec et le dégageai de mon visage où de petites griffures étaient visibles, pour le placer sur mes cuisses au moment où je m’assis sur le bord du lit, la couverture sur mes épaules.

Je le regardai un long moment, essayant de trouver comment cette petite boule de poils pourrait s’appeler. Je le caressai, silencieux. Un long silence qui se poursuivit jusqu’à temps que je murmure :

-Tu t’appelleras Hikari parce que ta maîtresse est cette lumière à qui j’ai le choix de m’accrocher.

Encore un peu vaporeux, je ne me rendais pas compte que Naya avait tout vu et entendu, mais lentement le médicament faisait son effet, je me sentais un peu mieux. Je devrais bientôt pouvoir reprendre la lecture de ce livre. De toute façon, ce voyage serait long, la distance entre Kou et les archipels devait être importante donc, j'avais le temps de terminer la retranscription du Torran pendant la traversée.

UN NOUVEAU VOYAGE

Il en fallut de peu pour que le prince ne s'étouffe pas complètement, Naya sursauta et s'apprêta à lui tendre de quoi s'essuyer, mais le jeune homme fut plus rapide. La voyageuse fit un petit sourire gêné, se frottant l'arrière de la tête.

- Ce n'est pas très bon hein ? Mais croyez-moi ça devrait vous soulager.

Après s'être à moitié relevé, Hakuryuu soupira, répondant alors à la précédente question de la demoiselle.

-Et bien... comment pourrais-je bien vous expliquer ça. J'avais bu ce soir-là et bon, je ne me rappelle pas tout à fait ce qui est arrivé, mais ce mage a voulu plaisanté et m'a jeté à l'eau. Quand il a vu que je ne remontais pas, il s'est senti mal d'avoir « tué » un prince de Kou et a décidé de me repêcher et, de manière que j'ignore, il m'a ramené à sa chambre d'hôtel et enfin...

Naya le regarda un instant, soupirant avant de dire en déviant le regard.

- Alors vous n'avez pratiquement aucun souvenir de la soirée c'est ça ?

Le prince se coucha subitement sous la couette, visiblement boudeur. La tran baissa un peu la tête, actuellement Hakuryuu n'était qu'un prince irresponsable qui ne trouvait rien d'autre à faire que bouder lorsqu'il était fatigué ou en tord. Mais la jeune fille n'allait pas s'attarder là-dessus, et elle resterait près de lui malgré son sale caractère le temps qu'il se rétablisse. Et ce même s'il insisté pour qu'elle le laisse.
Le chaton quant à lui se plaça sur le lit et invita le prince à jouer avec lui, lui donnant quelques coups de patte au visage. À cette vision Naya sourit, c'était tout simplement adorable à voir. Hakuryuu s'assit et prit l'animal avec lui pour le caresser, il ne semblait plus remarquer la présence de la tran à côté. Après un moment de silence il murmura.

-Tu t'appelleras Hikari parce que ta maîtresse est cette lumière à qui j'ai le choix de m'accrocher.

En entendant ces mots le visage de Naya rougit subitement, et elle se leva pour quitter la cabine, le visage écarlate. Hakuryuu pouvait parfois se montrer désagréable et mystérieux, mais malgré tout, il était capable de laisser des phrases sincères lui échapper. L'avait-il vu quitter la cabine à toute vitesse ? Peut-être. La jeune fille s'assit dos à la porte de la cabine.

- Reposez-vous et ne quittez pas la cabine tant que vous n'êtes pas guéri.

Puis elle regarda face à elle la mer qui s'étendait sans fin, et d'une petite voix elle murmura.

- Hikari... C'est un beau prénom.

[HRP: Je te préviens, ce post est mêlant! N'hésite pas à me demander desnuances entre réalité et sommeil, j'ai un peu tout entrecroisé, et ce, pour garantir une expérience psychédélique à l'intensité Hakuryuienne. Ce qui est en souligné fait partie des cauchemars. Bonne lecture :p!]

Le médicament abaissait de plus en plus ma fièvre et je sortais lentement de ma torpeur en caressant le chaton. Cette Naya-dono était donc une guérisseuse? Toutefois, je restais épuisé.

J’appuyai ma tête contre l’oreiller et me laissa aller au sommeil. Le chat quant à lui sortit à l’extérieur pour aller voir Naya-dono qui, comme je lui avais demandé, était sortie.

Je me revoyais 10 ans plus jeune au palais. Quand j'avais été été la proie des flammes et où j’avais vu mon père et mes frères périrent devant mes yeux. Tremblant dans la réalité comme dans le cauchemar, je réentendais les paroles insensées de père qui s’étaient concrétisées le lendemain quand mère m’avait révélé que tout était de sa faute, à elle et à cette fichue organisation. Ma haine était au paroxysme.

Cauchemar habituel. Une coupure se fit dans mon songe. Pendant ce dernier, j’avais déjà déchiré un peu mon drap, bougeant beaucoup dans mon sommeil et murmurant des paroles difficiles à saisir.

Somnambule, je me levai d’un bond, puis sortit à l’extérieur, le souffle court : j’étouffais dans cette cabine étroite.

Dans mon cauchemar, le décor du palais en flammes se transforma en un décor plus flou, plus sombre. Plus vieux, je me tenais debout, la lance déposée sur la gorge d’une femme, en équipement de djiin, pas celui de Zagan, mais un autre. Le regard froid. Derrière moi, se tenait Judal, le Magi qui ricanait et m’observait d’un regard amusé.

-Tu as grandi Hakuryuu, tu es digne de ta mère, finalement.

Le sang de cette femme qui se faisait appeler mère coula le long de son cou; je poussai sur la lame encore. La femme passa sa main sur le côté de la lame qui était en train de trancher sa gorge impunément et elle souffla :

-Tu n’es pas mieux que moi… Haku…ryuu.

-MEURS, SORCIÈRE!!!hurlais-je dans la réalité en donnant un coup de pied à Hikari, renversant au passage la fiole d’encre qui trainait au sol. Elle se fracassa en éclats.

Je me réveillai au moment où je coupai la tête de ma mère et où une envolée de ruths noirs se fit visibles sortant, non du corps de ma mère, mais de moi. Dans la réalité, je venais de donner un coup de pied sur Hikari et de pousser Naya-dono…

Mon regard était dur et mon visage crispé par la haine, mais paradoxalement, mes mains et mes jambes flageolaient. Pendant l’espace d’un moment, je parus perdu, puis soudainement étourdi et pris de nausées, je courus vers le rebord de l’embarcation et m’agrippai à la rampe du bateau pour vomir. C’était trop d’émotions. Je tenais le rebord du bateau si fort que le bois en garda des marques. Mais qu’est-ce qu’était cette vision? Une prémonition. Je murmurai alors :

-Je dois trouver ce djiin… pour la tuer.

Revenant peu à peu à moi, je me dis que peut-être le peuple Tran, malgré leur pacifisme, pourrait m’aider à trouver les morceaux manquants au puzzle de ma quête.

Je m’essuyai la bouche, puis je m’assis au sol, contre la rampe; Hikari, tremblant à son tour, choquée par le coup, alla se cacher derrière Naya-dono. Tentant de la rassurer elle-même, il se frotta à sa jambe.

Cette scène, quoique inconsciente voulait dire beaucoup : je venais de repousser la lumière (le petit chat et Naya) rependant la noirceur (l’encre).

UN NOUVEAU VOYAGE

Naya fixait l'horizon tandis qu'Hikari vint la rejoindre à l'extérieur, venant jouer avec elle en mordillant sa main. La Tran sourit et caressa le chaton. De temps à autre, la voyageuse allait à la barre afin d'orienter la navire vers la bonne direction, le voyage jusqu'aux archipels serait long, mais la mer était calme et avec de la chance, ils y seraient au bout de deux semaines. Les heures passaient et la jeune fille commençait à somnoler elle aussi, elle s'assit de nouveau contre la porte de la cabine, veillant au sommeil du prince.

Soudain, des murmures incompréhensibles en provenance de la cabine se firent entendre. Naya se releva et s'apprêta à ouvrir la porte afin de savoir ce qui s'y passait, elle vit alors Hakuryuu se relevait soudainement, encore endormi. Il semblait en plein cauchemar, comme si une autre scène se déroulait devant ses yeux. La Tran approcha sa main du visage du jeune homme avant que celui-ci n'hurle.

-MEURS, SORCIÈRE!!!

En même temps que son cri, le prince donna un violent coup à l'animal qui se trouvait à ses pieds tandis que la fiole d'ence se fracassa en éclats sur le pont. Naya quant à elle, tomba à la renverse après avoir était poussée par le jeune homme, sa tête cognant violemment le mur. Hakuryuu ouvrit subitement les yeux, il semblait alors épuisé, son regard emplit d'une haine que la Tran ne comprenait pas encore. Pendant un moment, Hakuryuu semblait complètement perdu, déboussolé puis il reprit finalement conscience de la réalité et comme prit de vertiges, il courut jusqu'à la rampe pour vomir. Il murmura alors avant de s’asseoir contre la rampe.

-Je dois trouver ce djiin... pour la tuer.

La jeune fille resta quelques instants sous le choc, elle n'avait pas eu le temps de comprendre la situation. D'un coup, elle sursauta en sentant Hikari se frotter contre elle afin de la rassurer un peu, puis elle serra le poing et se leva, bien qu’assommée par la chute. Elle approcha d'Hakuryuu et essuya son visage en sueur avec un bout de tissu, visiblement morte d'inquiétude.

- ...Quel genre de cauchemar peu vous mettre dans cet état ?

La voyageuse tourna la tête et observa les morceau de flacons éparpillés sur le pont puis sur Hikari encore tremblant. Elle posa une main sur sa tête, prise d'une légère douleur et dévia le regard.

- Je reviens...

Naya retourna dans la cabine et soupira en voyant l'état des draps. A la vue de ceux-ci la Tran devina que le jeune homme n'avait pas fait n'importe quel cauchemar, cela l'avait mis dans tous ses états. La demoiselle se baissa et nettoya l'encre avant de changer les draps et d'aérer la pièce. Elle quitta ensuite la cabine et rejoignit Hakuryuu.

- Vous devriez vous reposer. Je m'inquiète vraiment.

J’avais le regard baissé, encore un peu retourné, puis quand Naya s’approcha de moi, je levai vers elle un regard vide. Elle m’essuya le visage; je lui attrapai le poignet, la fixant avec de plus en plus d’intensité.

Naya:

J’étais pour lui répondre une réponse toute faite pour la rassurer, mais je restai muet, comme perdu en moi-même. Sur le coup, je relâchai mon étreinte du poignet de la Tran qui partit un moment vers la cabine et rebaissai les yeux.

Pendant ce temps, je me ressassais les imagesdece « cauchemar ». Est-ce qu’il voulait me signifier que j’allais vraiment réussir à la vaincre au prix de tomber avec elle? Voulait-il me dire que je devais partir en quête d’un nouveau Djiin? Serait-ce aux archipels que j’aurai ces réponses? Tant de questions… sans réponses.

Je passai mes mains sur mes yeux pour revenir à la réalité. Naya venait de se rapprocher de moi et dit :

Naya:

Comment quelqu’un qui me connaissait à peine pouvait autant se préoccuper de moi? Comment quelqu’un qui avait vu tous mes caprices et mes crises, qui m’avait vu au plus bas…. Pouvait-elle avoir encore de la reconnaissance? Cette femme me fascinait et me rendait confus. Oui je voulais tuer ma mère… oui je voulais devenir fort qu’importe le prix de m’entourer de ténèbres, mais étrangement, quand je croisais ce regard océan, j’avais envie de remettre tout en question.

Je finis par me relever et m’incliner devant Naya en disant :

-Veuillez pardonner mon attitude peu digne de mon rang et de votre générosité. Je me sens beaucoup mieux grâce à vous.

Le chat me mordit alors le pied. Je le foudroyai du regard. Il sentait que je mentais à demi. Je soupirai et me penchai pour lui caresser la tête :

-Qu’est-ce qu’il y a Hikari? Tu as peur pour ta maîtresse? Ne t’inquiète pas… à elle je ne lui ferai rien… jamais.

Mon regard se voila à nouveau un instant avant que je me relève.

-Enfin, je comprendrais que vous soyez inquiète ne serait-ce que pour vous-mêmes, allons donc discuter devant un bon thé, je meurs de soif.

Je passai mon chemin jusqu’à temps que je réalise que je ne connaissais pas vraiment le bateau. Je soupirai et demandai :

-Où sont donc les cuisines? Je présume que vous devrez me conduire.

Je me soutins contre le mur, pris d’un nouvel étourdissement. Je devais me calmer.

*Naya… vous êtes ma lumière, aidez-moi à retrouver mon chemin!*

UN NOUVEAU VOYAGE

Son regard inquièt fixait celui du prince, attendant une réponse de la part du jeune homme. Au lieu de répondre à la voyageuse, il resta muet et baissa les yeux. Naya quant à lui continua de le regarder avec insistance, s'inquiétant comme à sa grande habitude. Hakuryuu finit par s'incliner.

-Veuillez pardonner mon attitude peu digne de mon rang et de votre générosité. Je me sens beaucoup mieux grâce à vous.

La Tran lui sourit sincèrement puis posa son regard sur Hikari qui se mit à mordre le pied du prince. Celui-ci se pencha pour lui caresser la tête, son regard se voilant de nouveau. Naya observa silencieusement le visage d'Hakuryuu. Elle avait déjà remarquer son changement d'expression. Le jeune homme semblait parfois prit d'un sentiment étrange, ou d'une chose lourde à porter.
Il se releva de nouveau et s'adressa à la bleue.

-Enfin, je comprendrais que vous soyez inquiète ne serait-ce que pour vous-mêmes, allons donc discuter devant un bon thé, je meurs de soif.

Le prince s'apprêta à partir jusqu'à ce qu'il réalise qu'il ne connaissait absolument pas le bateau de la Tran, il se mit à soupirer tandis que la voyageuse sourit, légèrement amusée. Elle hocha la tête et prit la main d'Hakuryuu qui semblait prit d'étourdissement une nouvelle fois, puis le conduit jusqu'à la cuisine du navire.

- Vous n'avez rien à vous faire pardonner, et puis je ne m'inquiète pas pour moi, je n'ai rien qui puisse nécessiter une quelconque inquiétude.

Elle plaça une chaise derrière Hakuryuu afin qu'il s'installe et sortit de quoi préparer un thé. Puis sans regarder le prince, trop concentrée sur ce qu'elle faisait, elle finit par demander.

- Ce n'est qu'une impression.. Mais parfois vous semblez comme absent. Votre regard se voile et vous restez silencieux. Hikari aussi semble l'avoir remarqué.

Tandis qu'elle fit chauffer la boisson elle déposa un bol de lait a ses pieds pour le petit animal. Elle lui sourit et lui caressa la tête avant de se relever et de déposer une tasse face à Hakuryuu.

- Si cela ne vous dérange pas, j'aimerais en apprendre un peu plus sur vous. Ou du moins sur les cauchemars que vous faites, dans mon village il y a une sage qui pourrais vous aider, mais elle ne parle pas votre langue. J'ai appris énormément de choses grâce à elle.

Naya:

Les jambes encore un peu flageollantes après tant d’émotions et encore malade, je me laissai choir sur la chaise que Naya me présentait. Silencieux, je la regardas s’affairer et je lui souris : elle était ravissante, décidément, je ne la méritais pas…

Naya:

Elle avait donc remarqué mes absences? Avec le coup d’éclat que je venais de faire, je ne pouvais plus me cacher : mon masque de diplomatie venait d’éclater au grand jour. Mais je ne pouvais toujours pas lui dire tout sur mon passé. Je ne voulais pas l’effrayer sur ce qui me rongeait. Encore moins la faire fuir. Je pris une gorgée de thé, puis une deuxième, à vrai dire, je bus ma tasse presque d’un trait : la fièvre et mon vomissement m’avaient asséché la gorge.

Je soupirai avant de déposer ma tasse. En passant ma main instinctivement sur ma cicatrice, je clamai, le regard vague :

-Je suis le quatrième prince de l’Empire Kou. Je suis né de la première famille de Ren au pouvoir et… je suis le seul survivant masculin d’un grave incendie au palais. Ma sœur Hakuei et moi sommes les derniers vestiges du premier lit des Ren. J’ai vu mourir une partie de ma famille devant mes yeux à 6 ans… depuis ce jour, je revois ces flammes valser dans mon esprit à toutes les nuits.

L’essentiel était là. De toute façon, ce récit était déjà assez troublant pour faire croire qu’il était la seule vérité, je n’avais pas à en ajouter… La vérité était encore plus sombre, mais elle risquait de détruire à jamais mon image à cette douce femme, donc je n’en ajouterais pas plus et puis j’Avais dit que je voulais la garder en dehors de tout ça.

-Mais je préférerais ne pas en parler davantage, excusez-moi. Parlez-moi plutôt de vous. Je crois que ce sera plus heureux et intéressant. De plus, il faut continuer notre préparation pour les archipels, je dois être présentable!

J’esquissai un mince sourire, puis je finis la tasse de thé. Mon estomac se mit alors à gronder. Je soupirai :

-Décidément, le Destin ne veut pas que j’apprenne le tran à temps!

Je croisai les bras, faussement frustré de devoir couper court à mes confidences...

*Et puis c’est le temps que bientôt je me calme et que je reprenne le contrôle de ma préparation à la Quête : archipels Torran.*

UN NOUVEAU VOYAGE

Après avoir déposé une tasse face au prince, Naya s'installa à son tour face à lui, sirotant sa boisson en attendant une réponse de l'interrogé. Celui-ci posa instinctivement sa main sur la cicatrice présente sur son visage, ce qui fit relever la tête à la jeune fille. Elle s'était toujours demandé ce qui avait pu lui laisser une telle marque sur le visage, mais n'avait jamais osé demander. Certains souvenirs douloureux faisant mieux de rester au fond de l'âme. D'une voix qui se faisait calme, le prince prit la parole.

-Je suis le quatrième prince de l'Empire Kou. Je suis né de la première famille de Ren au pouvoir et... je suis le seul survivant masculin d'un grave incendie au palais. Ma sœur Hakuei et moi sommes les derniers vestiges du premier lit des Ren. J'ai vu mourir une partie de ma famille devant mes yeux à 6 ans... depuis ce jour, je revois ces flammes valser dans mon esprit à toutes les nuits. Mais je préférerais ne pas en parler davantage, excusez-moi. Parlez-moi plutôt de vous. Je crois que ce sera plus heureux et intéressant. De plus, il faut continuer notre préparation pour les archipels, je dois être présentable!

Naya le regarda dans les yeux et sans même réfléchir, se leva et prit Hakuryuu dans ses bras, le serrant contre elle un instant avant de répondre d'une voix faible, sonnant presque comme un murmure.

- Je suis sincèrement désolée pour votre famille. Je n'ai jamais connu la perte de proches, mais je n'ose pas imaginer la douleur de perdre mes deux frères.

Après quelques secondes, la voyageuse ouvrit grand ses yeux et se recula soudainement, le visage rouge pivoine. Elle se frotta la tête, l'air visiblement gênée, puis répondit la voix un peu tremblante.

- En ce qui me concerne je n'ai pas grand chose à dire... Ma vie jusqu'à présent se limite à mes rêves de voyages. Mon frère est magicien, c'est grâce à lui que je suis telle que je suis aujourd'hui. Je n'ai jamais mis les pieds hors de mon village, mon père a toujours refusé de me laisser partir. Ce n'est que cette année que j'ai réussit à le convaincre de me laisser quitter les archipels, autrement je pense que je serais morte d'ennui.

Sur ces derniers mots un sourire éclaira son visage, légèrement amusée sans pour autant mentir. Durant un instant, elle s’imagina passer sa vie sur l'île. Cette simple pensée la fit soupirer. Elle regarda alors sa tasse, l'air songeuse.

- Mais malgré tout j'aime énormément ma terre. Elle est pleine d'histoires et de légendes et le village est chaleureux. Il n'y a ni guerre ni roi, nous ne vivons que de ce que la nature veut bien nous donner.

Un bruit en provenance de l'estomac du jeune homme retentit dans la pièce, coupant Naya de ses pensées.

-Décidément, le Destin ne veut pas que j’apprenne le tran à temps!

La Tran le regarda l'espace d'une seconde, puis ne put s'empêcher de rire joyeusement, détournant un peu le visage. Après s'être calmé elle ouvrit un petit placard d'où elle sortit quelques morceaux de pain ainsi qu'un bol de soupe.

- Désolé, je pensais voyager seule alors je ne suis pas très équipée, et la nourriture des archipels ne plaît généralement pas aux voyageurs. Mais je vous trouverais quelque chose en route.

Mon ange qui avait apparu cette journée-là au marché me regarda d’un regard plein de compassion et se leva pour me prendre dans ses bras. Profitant de l’étreinte malgré la surprise, je me levai à mon tour et l’enlaça à mon tour. Non, ce n’était pas la vérité; oui, elle était bien pire, mais elle en savait déjà suffisamment. Je ne voulais pas lui montrer mon côté sombre, le côté sombre de ce qui me servait de famille.

J’étirai un mince sourire et lui caressai les cheveux pour lui montrer que ça allai, que j’avais grandi maintenant et qu’avec elle j’étais prêt à oublier ce triste passé même si… c’était faux. Je ne pourrais oublier tant que la sorcière vivrait.

-J’affronterai moi-même mon passé, ne vous en faites pas.murmurais-je à l’oreille de Naya quand je la vis trembler et rougir. Cette phrase était très contradictoire à ce que je voulais lui laisser présager. Je soupirai, laissant Naya s’éloigner. Je me rassis à mon tour. Je me resservis du thé et bus un peu.

Je me sentais mieux : ma fièvre diminuait, mes étourdissements avaient passés et je n’avais plus de nausées. Il ne me restait qu’une soif tenace.

Naya:

J’avais beau me sentir mieux, je n’étais plus du tout attentif aux paroles angéliques de la demoiselle et pour cause : mon corps requerrais de la nourriture. Je n’osais la couper, mais mon estomac s’en chargea. Je soupirai à nouveau et croisai des bras, contrarié.

Le rire cristallin de Naya me fis relever la tête, je ne l’avais donc pas assombrie, me voilà soulageai.[/I]

Naya:

Je redescendis mes yeux sur le bol de soupe, puis sur le pain; je décroisai les bras, me détendant :

-C’est moi qui devrais être gêné du dérangement. Je suis désagréable, je vous inquiète et voilà que vous devez me nourrir. Je ne saurai jamais comment vous remercier de votre générosité.

Mon estomac cria à nouveau. Je soupirai en prenant la cuillère et goûtai du bout des lèvres à la soupe, puis j’éclatai de rire :

[color=darkblue]-Il faudrait d’abord la faire bouillir, non? Allez assoyez-vous, je vais m’en charger: j'ai trouvé mon remerciement.[/i]

Je mangeai un bout de pain pour me donner un peu de consistance, puis je fouillai dans les armoires pour trouver des casseroles pour mettre à bouillir la soupe. Avec ce qui me tombai sur la main, je fis aussi un ragoût de légumes et de quelques morceaux de viandes qui m’étaient inconnus. Au passage, je trouvai quelques épices que je trouvai et je servis une assiette de chaque plat devant Naya et devant ma place et me rassit.

-Il faudra effectivement aller au marché pour remplir vos armoires, mais je crois que ça devrait être bien pour l’instant. J’espère que ma recette improvisée vous plaira, je ne connaissais pas ces aliments exotiques venant probablement des archipels mais je dois m’y faire, je veux être présentable après tout et puis, je dois vous remercier convenablement.

J’inclinai la tête, les mains jointes, puis me mis à boire une lampée de soupe. Je souris sincèrement :

-Cette soupe est bonne. J’espère que vous l’apprécierez. En bonne compagnie, on ne peut faire autrement

Hikari passa sous mes jambes, je me penchai pour le ramasser et le mis sur mes cuisses.
Je le regardai, puis regardai Naya et sourit comme jamais je n’avais souris depuis… cet évènement. J’avais enfin l’impression d’accéder au bonheur, un bonheur éphémère et bien réel. Je demandai alors :

-Je pourrai essayer d’écrire en Tran à nouveau après le repas? Je voudrais reprendre le retard, ça doit bien faire une semaine que je vous fais la misère, il est le temps que je me reprenne.

*Laissez moi êre heureux quelques instants*

UN NOUVEAU VOYAGE

-C'est moi qui devrais être gêné du dérangement. Je suis désagréable, je vous inquiète et voilà que vous devez me nourrir. Je ne saurai jamais comment vous remercier de votre générosité.

Naya sourit et hocha négativement la tête, souhaitant faire comprendre au jeune homme qu'il était loin d'être désagréable. Au contraire, la Tran appréciait énormément sa compagnie. Il l'avait détaché de cette solitude à laquelle est était liée depuis toujours. L'estomac du prince retentit de nouveau, celui-ci se pressa alors de boire sa soupe puis au contact même de ses lèvres sur le bol, éclata de rire.

-Il faudrait d'abord la faire bouillir, non? Allez asseyez-vous, je vais m'en charger: j'ai trouvé mon remerciement.

La voyageuse rougit, se sentant un peu honteuse. Puis en voyant l'expression d'Hakuryuu à ce moment-là, elle rit à son tour, se frottant la tête par la même occasion.

- La cuisine n'est pas vraiment mon point fort on dirait.

Le prince se leva après avoir prit un morceau de pain et fouilla les placards à la recherche d'ustensiles utiles pour la cuisine. Naya l'observa cuisiner les différents ingrédients, il semblait réellement appliqué.

-Il faudra effectivement aller au marché pour remplir vos armoires, mais je crois que ça devrait être bien pour l'instant. J'espère que ma recette improvisée vous plaira, je ne connaissais pas ces aliments exotiques venant probablement des archipels mais je dois m'y faire, je veux être présentable après tout et puis, je dois vous remercier convenablement.

La Tran lui sourit tandis qu'il déposa différentes assiettes à table. La jeune fille ouvrit grand ses yeux océan face aux plats du jeune homme, elle n'avait après tout pas l'habitude de voir ce type de plats. Son village étant plutôt adepte des insectes cru ou cuits au feu. Cette pensée l'amusa d'autant plus. Hakuryuu sourit et commença à boire, visiblement satisfait de son travail. Naya sourit et fit de même à son tour. On pouvait voir à quel point cela lui plaisait par la simple expression de son visage.

- C'est délicieux. Je crois que je n'ai jamais rien mangé d'aussi bon. Et je suis sincère.

Hikari passa alors sous les jambes du prince. Le jeune homme le prit sur ses cuisses, le regardant. Il posa ensuite son regard sur Naya, affichant à cet instant un sourire que la voyageuse ne pensait pas avoir la chance de voir.

-Je pourrai essayer d'écrire en Tran à nouveau après le repas? Je voudrais reprendre le retard, ça doit bien faire une semaine que je vous fais la misère, il est le temps que je me reprenne.

Naya regarda Hakuryuu quelques instants, ne faisant pas vraiment attention à ce qu'il venait de dire. Ses joues prirent soudainement une couleur un peu plus accentuée. Il pouvait donc sourire comme cela finalement. Un immense sourire illumina le visage de la Tran.

- Je serais ravie de vous aider. Passer du temps avec vous me comble de joie, et je suis heureuse de pouvoir aider.

[HRP: Et voilà défi réussi **]

Je regardais Naya avec anxiété, je me demandais si ce repas improvisé avec les ingrédients que j’avais trouvé sous ma main lui plairait. Sentant ma nervosité, le chaton se lova sur moi et donna des petits coups de tête. Je le caressai à nouveau pour lui faire comprendre que tout allait bien, enfin, j’imaginais!

Plus jeune au palais, j’aimais bien m’incruster dans les cuisines pour faire un repas qui plairait à ma sœur qui généralement adorait mes plats, mais il ne s’agissait pas des aliments de Kou.

Naya:

Mes épaules se détendirent et je retournai le sourire à Naya quand je m’aperçus qu’elle aimait ce que j’avais concocté. Je me mis moi-même à manger ma soupe et mon ragoût. C’est vrai que c’était pas mal malgré les goûts un peu particuliers des épices provenant des îles.

-La prochaine fois j’essayerai de mettre moins d’épices par contre, mais tant mieux si vous aimez! Vous m’en voyez ravi, ma sœur aussi aimait mes plats, je ne croyais pas qu’ils plairaient à un ange tel que vous!

Je toussotai et me levai pour remettre un bol de lait à Hikari qui miaulait en trépignant derrière moi. Je rassis pour terminer mon thé et mon repas, l’air toujours aussi détendu et heureux : ça faisait changement de mes airs renfrognés habituels, je suppose. C’était la présence de la Tran qui me faisait du bien. Sa lumière était chaude; son rire contagieux.

Cependant, quand les joues de Naya devinrent plus rouges encore, j’eus peur que mon ange aie attrapé mon rhume et je me levai d’un bond et déposai ma main sur son front en m’énervant :

-J’espère que je ne vous ai pas donné le rhume, je m’en voudrais de vous ramener chez vos parents malade! Ils mettraient tout de suite la faute sur moi. Je le savais que je n’étais pas présentable et ils auraient raison… Je ne suis pas digne de votre lumière.

J’attrapai ses poignets, le regard rongé d’inquiétude, puis les baissai.
Comme si de rien était, habitué par mes scènes intenses, elle répondit alors à l’autre question que je lui avais posé :

Naya:

Elle n’était donc pas souffrante? Je soupirai de soulagement et me rassit à ma place, la laissant respirer un peu. Je regardai mon reflet dans ce qui me restait de ma soupe et de mon thé : je me surpris moi-même à voir ce sourire. que je bus d’un coup. Je relevai la tête, les mains jointes et l’inclina encore.

-Alors recommençons dès que vous serez prête, mais n’hésitez pas à vous reposer si vous en avez besoin, je vous dois la pareille après tout. Je peux m’entrainer seul.

UN NOUVEAU VOYAGE

Hakuryuu sembla heureux de constater que la jeune fille appréciait son plat. Aussi, quand le prince parla d'une prochaine fois, la Tran ne pu s'empêcher de sourire.

-La prochaine fois j'essayerai de mettre moins d'épices par contre, mais tant mieux si vous aimez! Vous m'en voyez ravi, ma sœur aussi aimait mes plats, je ne croyais pas qu'ils plairaient à un ange tel que vous!

- J'aimerais beaucoup rencontrer votre soeur. Je suis sûre que c'est une personne merveilleuse elle aussi.

Face aux rougissement de la voyageuse, Hakuryuu se leva pour vérifier si la demoiselle n'avait pas attrapé sa maladie au cours du voyage, ce qui était possible. Seulement, en voyant le visage du prince si près du siens, ses rougeurs ne purent qu'empirer, et en peu de temps son visage devint écarlate. Inquiet, Hakuryuu finit par demander :

-J'espère que je ne vous ai pas donné le rhume, je m'en voudrais de vous ramener chez vos parents malade! Ils mettraient tout de suite la faute sur moi. Je le savais que je n'étais pas présentable et ils auraient raison... Je ne suis pas digne de votre lumière.

Naya hocha négativement la tête avant de répondre à la question qu'il avait posé précédemment au sujet du Torran. Hakuryuu la relâcha alors et termina son repas avant de s'incliner une nouvelle fois.

-Alors recommençons dès que vous serez prête, mais n'hésitez pas à vous reposer si vous en avez besoin, je vous dois la pareille après tout. Je peux m’entraîner seul.

La jeune fille sourit et termina rapidement sa soupe avant de se relever à son tour, souriant à Hakuryuu.

- Ne vous inquiétez pas pour moi. Lorsque je fatiguerais je vous le ferais savoir, mais actuellement, je suis parfaitement capable de vous aider.

Après avoir nettoyé la table la voyageuse tendit la main à Hakuryuu, le même sourire angélique aux lèvres.

- Venez. Je suppose que vous voulez connaître un minimum de choses avant notre arrivée non ?

La voyageuse prit la main du prince et quitta la cuisine pour ensuite rejoindre le pont. Elle relâcha ensuite le prince pour ressortir les nombreux ouvrages de la dernière fois dont celui dont elle avait fait présent à Hakuryuu. Elle sourit et déposa le tout sur une petite table, commençant à ouvrir le livre là où ils s'étaient arrêtés. Elle remarqua ensuite qu'il manquait l'encre et se souvint alors du moment où le brun avait renversé le flacon. Naya soupira et regarda le prince, ne sachant pas comment lui dire. Il semblait tellement vouloir apprendre le Torran qu'elle ne voulait pas le priver de ça.

Discrètement, la jeune fille s'éloigna du pont pour rejoindre la cabine où se trouvait ses affaires. Elle fouilla dans sa malle à la recherche d'un nouveau flacon, Hikari la suivant dans sa démarche. Après plusieurs minutes de recherches la Tran finit par trouver ce qu'elle cherchait. Victorieuse, elle prit Hikari dans ses bras et s'apprêta à rejoindre le prince sur le pont. Elle glissa cependant sur un papier, le flocon lui échappant des mains pour se retrouver au bord d'une petite fenêtre juste au dessus de l'eau.

Naya regarda le flocon et remonta ses manches, se penchant à l'avant du navire pour tenter de récupérer l'objet, sa main n'étant qu'à quelques centimètres. N'y arrivant pas ainsi, elle se mit sur la pointe des pieds mais tomba par dessus bord, réussissant juste à s'accrocher à la bordure de fenêtre à temps, échappant ainsi à un plongeon redouté. La jeune fille forçait pour rester accrochée, ses mains commençant à glisser. Hikari quant à lui courut rejoindre Hakuryuu et lui mordit la cheville, l'alertant du danger tandis que Naya tentait de tenir.

HRP:

Je mangeais le repas que j’avais concocté avec bon appétit : la bonne compagnie finissait par me donner faim. Je préférais manger simplement en bonne compagnie que de la nourriture de haute gamme en mauvaise compagnie.

Naya:

Avec mes baguettes, je frottai le fond de mon assiette que je venais de finir(en signe d'un certain malaise), puis je levai la tête pour lui faire un mince sourire :

-Elle sera sans doute la première à savoir pour nous deux après bien sûr vos parents. Vous vous entendrez à merveille, je suis certain.

Entre temps, je me levai et m’inquiétait du sort de Naya, mais après m’avoir rassuré, elle m’invita à reprendre mon entrainement.

Naya:

J’attrapai sa main d’ange et la suivit jusqu’à l’extérieur. À la vue de toute la casse qu’il y avait sur le pont, mon sourire s’envola : j’avais vraiment été désagréable… Je serrai la main de Naya et murmura :

-Pardonne-moi pour tout ce massacre, Naya-dono. Je vous aiderai à mettre un peu d’ordre. Tout est de ma faute.

Quand la jeune fille déposa sur la table une pile de livre de Torran, mon regard devint plus brillant et je m’assis devant cette dernière pour les feuilleter. Concentré et les yeux brillants comme un enfant, je ne remarquai même pas que Naya disparut pour aller me chercher une plume et un pot d’encre plein.

Je regardai ainsi les livres pendant une dizaine de minutes jusqu’à temps que je relève la tête pour demander, d’un ton inquisiteur:

-Naya-dono?

Pour seule réponse, Hikari vint me mordre le pied. D’abord frustré, je dis :

-Laisse-moi tranquille, Hikari, je suis concentré et j’attends ta maîtresse.

De plus en plus inquiet, je finis par me lever et aller voir sur le pont et si Hikari avait voulu me prévenir de…. D’un coup je partis en courant en voyant des bouts de doigts accrochés à la rampe du bateau ce n’était toujours pas…

-Naya-dono! Accrochez-vous![dis-je en mettant mon équipement de djiin et en envoyant des lianes pour hisser la personne qui s’accrochait au pont. S’il ne s’agissait pas de Naya, je le relâcherais, mais si en effet c’était elle… je pourrais dire que j’aurais remboursé entièrement ma dette. Je la hissai jusqu’à l’attraper dans mes bras. C’était bien elle. Je la serrai tout contre moi avec mes bras et mes lianes, tant j’étais content de la revoir, puis j’enlevai mon équipement de djiin et je lançai :[/i]

-Que s’est-il passé, Naya-dono? J’ai eu si peur. Une chance qu’Hikari veille sur vous, je crois que si elle ne serait pas venu m’avertir, je vous aurais bien perdu. Jamais je ne me l’aurais pardonné… Sans vous, je ne pourrais plus vivre.

Le vent se leva et souleva mes cheveux; mes yeux étaient brillants de larmes. On voyait vraiment que je tenais beaucoup à Naya et que je mourrais pour elle s'il le fallait...

UN NOUVEAU VOYAGE

Suspendue au dessus de la mer, Naya grimaçait alors qu'elle sentait ses forces faiblir. La jeune fille refusait de lâcher le flocon, ce qui lui aurait pourtant permis d'utiliser ses deux mains pour remonter sur le pont. Alors que sa main s'apprêtait à glisser, elle reconnut le cri d'Hakuryuu qui prononçait son nom et fut rattraper de justesse par des lianes.

-Naya-dono! Accrochez-vous!

La Tran ouvrit grands ses yeux océans, ne comprenant pas la présence de végétation, c'est alors qu'Hakuryuu la prit dans ses bras, la serrant contre lui. La bleue leva la tête, son regard se posant sur celui du prince qui était alors en djinn equip. D'abord épuisée, elle ferma ses yeux l'instant d'une seconde, pensant rêver, avant de les rouvrir pour s’apercevoir que tout cela était bien réel. Hakuryuu retira alors son équipement.

-Que s'est-il passé, Naya-dono? J'ai eu si peur. Une chance qu'Hikari veille sur vous, je crois que si elle ne serait pas venu m'avertir, je vous aurais bien perdu. Jamais je ne me l'aurais pardonné... Sans vous, je ne pourrais plus vivre.

La jeune fille ne répondit pas immédiatement et se laissa serrer dans les bras du jeune homme. Elle s'y sentait bien, en sécurité. La voyageuse resta comme ça un instant puis leva la tête, interpellée par la dernière phrase du brun, celui-ci avait alors les yeux brillants de larmes. Naya resta silencieuse un instant, il semblait réellement tenir à elle. Les joues de l'adolescente prirent une couleur rosée.

- Je... Vous aviez l'air tellement heureux d'apprendre le Torran. Alors je suis allée chercher de l'encre mais celle-ci est tombée, je voulais vous faire plaisir et c'était la dernière alors je me suis penchée pour la récupérer. J'ai glissé.

Elle eut un rire un peu forcé puis baissa la tête un instant, se sentant mal de l'avoir effrayé. Qu'aurait-il fait si elle serait réellement tombée en mer, la phrase qu'il avait dite précédemment la fit réfléchir. Il ne pourrait pas vivre sans elle ? Instinctivement, la jeune fille serra le prince contre elle, les yeux larmoyants à son tour.

- Je suis désolée... Je suis sincèrement désolée Hakuryuu... Moi aussi je ne pourrais pas vivre sans vous.

Elle avait prononcé sa dernière phrase d'une voix tremblante, presque inaudible, puis rougit une nouvelle fois, mais cette fois-ci beaucoup plus. Elle déposa alors sa tête contre le prince, cachant son visage avant de demander timidement.

- Je peux rester comme ça un petit peu ?

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