Qu'on me libère de ces chaînes [PV Libre | FINI] - 02 Ath-Thania 1002

Tapis dans l'ombre de son cachot humide et poisseux, la fauve rougeâtre s'était calmée. Cela faisait plusieurs jours, un peu moins d'une semaine, que l'incident avait eu lieu dans la rue marchande de Remano. Un mort et plusieurs blessés, voilà ce que pouvait inscrire Caelina à son tableau de chasse, ou plutôt, de victimes. Tout cela parce qu'une simple humaine lui avait foncée dedans. A bien y réfléchir, tout cela était bien puéril et idiot. Avec un peu de recul, la jeune femme aux cheveux flamboyants regrettait presque son geste. Si seulement, elle avait ignoré cet insecte aux longues bouclettes, cette journée aurait été sans doutes meilleure.

Mais non. Caelina était là, à croupir dans les cachots du Colisée. Alors que ses compagnons fanalis s'amusaient au-dessus de sa tête, dans l'immense arène, elle passait le temps en faisant rebondir une pierre sur le mur en face d'elle.

Quel ennuie. Depuis qu'on l'avait soignée de ses blessures et qu'on l'avait enchaînée pour plus de "sécurité, elle ne faisait que s'ennuyer. Lasse, elle aurait bien brisé les barreaux de sa cellule pour prendre un peu l'air, mais deux fanalis surveillait constamment les sous-sol du Colisée. Dur dur de s'échapper. Et puis sa fine lame, son épée, sa prunelle... Qu'est-ce qu'elle lui manquait. Et dire qu'elle se trouvait à deux pas de la fanalis. Que c'est rageant.

Alors, Caelina continuait encore et encore de lancer sa pauvre pierre. Un trou se formait, à force de viser le même endroit.

Étrangement, elle s'arrêta. Ses iris ne pointaient plus le mur, mais les barreaux noirs et sales. Quelqu'un venait de se présenter à elle. Une personne qu'elle ne connaissait pas visiblement.




[hRP] Il s'agit d'un rp en pv Libre. Par conséquent, n'importe qui peut venir me répondre. Je n'accepte cependant que trois personnes à la foi. Merci à ceux qui prêteront attention à ce poste ;3 ! N'hésitez pas à me MP si vous avez des questions.

Caelina s'était stoppée nette dans son action. Elle ne bougeait plus. Sa respiration était quasiment inaudible et ses yeux restaient fixés au mêmes endroits comme captivés par quelque chose. La fanalis scrutait les barreaux de sa cellule, ou du moins, ce qui se trouvait de l'autre côté. Une ombre se dessina peu à peu, avant de finalement laisser apparaître une personne.

La rousse restait assise dans son coin. Ses yeux brillaient dans l'obscurité comme ceux d'une bête sauvage prête à bondir sur sa proie. Cette proie, si on peut le dire, semblait être un homme de taille normale au regard et aux cheveux rougeâtres. Etait-ce un fanalis ? Il y avait de grande chance.

L'inconnu semblait analyser la cellule qui se présentait à lui.

Caelina esquissa un sourire carnassier, ne lâchant pas le fanalis du regard. Elle se leva et s'approcha autant qu'elle ne le pouvait des barreaux - n'oublions pas que même si ces chaines étaient vaines, elle l'a maintenaient tout de même prisonnière en ces lieux sombres et humides.

La fanalis s'arrêta à un mètre de la ferraille qui la séparait du monde extérieur. Elle regardait de haut en bas le jeune homme avant de finalement briser le silence.

- Bonjour toi. Qu'est-ce qui me vaut l'honneur de ta visite, petit ?




[hRP] Désolé pour ce petit retard et bon courage pour la suite :3

Caelina, continuait de le scruter, un sourire malicieux aux lèvres. Elle s'amusait à chercher les pupilles du jeune homme, qui ne cessaient d'éviter son regard. Elle prit un malin plaisir à l'intimider de la sorte. La réaction de cet inconnu était bien amusante.

Le fanalis finit par lui répondre avec un semblant d'hésitation. Avait-il peur d'elle ? Si seulement il pouvait paniquer un peu, ce serait marrant~

La rouge pencha alors la tête sur le côté, faisant une petite grimace.

- Je me doutais bien que ce n'était pas pour moi, crétin. Je n'attends personne. Par contre tu parles de ta soeur, la connaîtrais-je ?

Caelina esquissa un large sourire et ne put empêcher un petit rire de s'y échapper. Après tout, ses mains restaient enchaînées et liées. Commençant à avoir un peu mal au cheville, à rester ainsi debout et faisant du surplace, elle alla se rasseoir.

- Je pourrais même t'indiquer sa cellule actuelle, qui sait ?

Caelina ferma les yeux, souriant toujours. La fanalis décida de commencer à faire les cent pas devant les barreaux de sa cellule. Les chaînes qui liaient ses pieds, émettaient un tintement qui résonnait dans les cachots.

- Oh ? T'aurais-je énervé ? Tu m'en vois bien désolée, ricana-t-elle tout en continuant de marcher. Tout dépend du nom de cette fameuse sœur qui est la tienne. Je connais très bien les personnes se trouvant dans les cachots, contrairement à ce que tu pourrais croire.

Doucement, elle s'immobilisa de nouveau, croisant les bras et faisant mine de regarder le plafond. Elle perdit un peu son sourire, affichant un visage plus sérieux.

- Effectivement, j'aimerais bien te demander un petit service, continua-t-elle tout en penchant la tête vers les barreaux, elle passa une main au travers, pointant un objet derrière le fanalis. Cette vieille épée rouillée, j'aimerais que tu me la passe au travers des barreaux et que tu me la donnes. Elle est un peu lourde d'ailleurs. Je ne te demanderais rien d'autre et en échange je t'indiquerai le cachot de ta sœur. Bien sûr, il me faudra son nom. Tu peux me donner l'épée avant ou après, ça m'importe peu. Le plus important est que tu tiennes parole.

Elle recroisa ses bras, esquissant un sourire malicieux.

- Quand à moi, je tiens toujours mes accords avec autrui, tant que j'ai ce que je souhaite. Une fois que tu me l'auras donné, tu devras déguerpir. Ne t'inquiète pas, je ne te dénoncerais pas au fanalis de Reim.


[HRP : je n'ai pas réussi à cloturer, mais normalement, si tu donnes l'épée à Caelina, le rp sera fini à mon prochain post. Voilà, désolé de n'avoir su faire mieux et pour ce retard monstrueux uu"]

Caelina attendait patiemment la réponse du fanalis, le fixant à nouveau dans le blanc des yeux. Elle aimais jouer sur l’intimidation pour arriver à ses fins, mais elle se rendait bien vite compte que ce bluff ne faisait plus effet sur lui.

Bien qu'elle espérait secrètement une réponse favorable, elle ne put s'empêcher de faire les grands yeux. Il avait accepté si facilement, sans prendre trop de temps pour réfléchir. Intéressant… Monsieur était peut-être du genre à rester sur son objectif et ignorer ce qui se trouvait autour. Pour appuyer ses propos et montrer qu'elle pouvait lui faire confiance, il s'approcha de l'arme. Caelina se surpris à être plus gourmande que prévue. Elle aurait bien aimé avoir de suite l'arme, mais un marché était un marché.

S'avançant encore un peu plus elle s'accouda aux barreaux de sa cellule. Elle jeta un coup d'oeil à sa plate poitrine, semblant réfléchir. Lorsqu'elle releva les yeux vers le jeune homme, elle soupira.

- Je ne connaissais pas vraiment son nom, car c'est une étrangère, mais je vois de qui tu me parles. Ici, vois-tu, nous sommes trois étages en dessous du sol. Ta sœur se trouve dans l'un des cachots du premier étage sous le sol. Plus précisément… Elle s'accorda une petite pose pour réfléchir et poursuivit. Oui, plus précisément près d'un poste de garde. Celui qui est au fond des cachots du premier étage, à l'opposé des escaliers. C'est même étonnant que tu sois passé à côté, mais en tout cas, tu ne pourras pas aller plus bas dans les cachots, c'est ici que sont retenus les êtres les plus dangereux et je doute que ta sœur en fasse partie, sinon je reconnaîtrais de suite son nom.

Caelina tendit la main au travers des barreaux, comme pour réclamer son dû.

- Si tu ne me crois pas, tu n'as qu'à aller voir par toi même, mais tu as intérêt à revenir me donner cette arme...

Elle continuait de regarder le fanalis dans les yeux, d'un air insistant et menaçant.

- Je n'ai pas l'intention de moisir ici pour indiscipline, j'ai mieux à faire dehors...

L'épée... Enfin elle retrouvait sa grande épée. Combien de temps s'était-il déjà écoulé depuis la dernière fois qu'elle avait eu l'occasion de la manier ? Certainement trop longtemps. Beaucoup trop longtemps.

Le fanalis tendit la dite arme vers Caelina, prenant soin à ne pas percuter les barreaux. Il devait bien être tête en l'air pour ne pas avoir remarqué sa fameuse soeur, pauvre fille. Mais Caelina ne s'en préoccupa nullement. L'échange venait d'être réalisé, il ne l'intéressait plus désormais. La rouquine s'empressa alors de retourner au fond du cachot, ne daignant dire un merci ou un au revoir à la personne qui l'avait aidé.

Caelina s'assit sur ce banc en brique qu'elle ne connaissait que fort bien. Attendant tout d'abord que le fanalis ne s'en aille vers d'autre cachot et sorte de son champ de vision, elle commença à cisailler ses chaînes le plus discrètement qu'elle ne le pouvait. Elle se retrouva alors libre de ses mouvements, n'ayant que des restes de chaînes à ses poignets et ses chevilles.

- Ah ah... C'est partie ! déclara Caelina tout en portant sa lourde épée, en position de combat.

Dans un bruit sourd, on aurait pu croire que l'air venait d'être tranché. Caelina venait de "massacrer" si on peut le dire, les barreaux de sa cellule. Ne se faisant pas attendre, elle sortie et entama son incroyable ascension et évasion. A peine arrivée à l'étage du dessous, des fanalis de Reim se jetèrent sur elle pour l'attaquer. Caelina en balaya quelques un, avant de battre retraite vers d'autres cachots. Usant ruse et force, la fanalis parvint à s'évader en isolant les fanalis et en forçant quelques portes avec sa lourde épée.

Elle était désormais dehors, respirant l'air plus ou moins pur de Reim. Se faisant pressante, elle poursuivit sa course dans la cité, espérant échapper à ses poursuivants. Cet événement allait très certainement marquait un tourment majeur dans sa vie de guerrière fanalis, ou plutôt, de mercenaire cupide et avide de richesse.