Deux princes [p.v Alibaba]

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Manipulation

Action d'orienter la conduite de quelqu'un dans le sens qu'on désire et sans qu'il s'en rende compte.

Scylla écouta alibaba avec calme. Il patienta même jusqu'à qu'il arrête ses jérémiades, ses pleurnicheries. En fait, le chevalier l'observait en silence, un sourire compatissant sur les lèvres.

Car oui, le prince rouge compatissait.
Il compatissait pour le pauvre peuple qui avait écopé d'un suzerain aussi minable. Il compatissait pour ceux qui croyaient en cette lavette, ce rebut de l'humanité, cette loque misérable, incapable de tenir sa langue. Et surtout , son cœur se serrait en pensant à Sadjia , son tendre amour , qui se retrouvait fiancée contre son grès à cette lavette dénuée du moindre amour propre.

Si alibaba saludja avait été un être pouvant inspirer le respect , ou du moins un adversaire digne d’intérêt, le fils d'Ogléans lui aurait accordé de régler cette histoire en duel. Un contre un. D'homme à homme. Celui qui gagnerait cette passe d'armes, conquérait la main de la princesse de Babylone, l'autre mourrait dans l'honneur. Mais cette option semblait irréalisable. Il n'y aurait pas de combat, scylla tuerait cet insecte fragile sans même le vouloir.

Il suffisait de le regarder, tremblant comme une feuille , accrochait à sa chaise comme si c'était son seul soutient pour ne pas tomber.

Le mage retient une moue de mépris. Il se contenta de tendre à Alibaba un verre d'eau tandis que le prisonnier lui demandait :

« -Pourquoi faites-vous cela? Êtes-vous un ami d’Aladdin? Est-ce lui qui… vous a parlé autant de moi? Tu vas e laisser partir, hein? C'est pour lui que tu fais ça, dis? »

Scylla se rassit sur sa chaise dans sa position initiale et secoua la tête en souriant, vaguement amusé en voyant le jeune homme chercher des yeux son arme. Allait il tenter de l'attaquer ? Comme c'est mignon. Faisant mine d'avoir rien vu, le membre d'Al-thamen répondit tranquillement :

« - Pourquoi ? Pour des raisons qui ne regardent que moi. Ensuite les réponses sont : non, non, non et... non. »

Puis le jeune homme ralluma sa pipe qui c'était éteinte. Il ne quittait pas alibaba des yeux , attendant qu'il boive :

« A mon tour de poser des questions . Commençons par quelque chose de simple. Le roi Sinbad. 7 mers, 7 généraux, 7 djinns. Le nom de ses généraux ? »

la réponse ne l'intéressait pas tant que ça, d'autant qu'il les connaissait déjà. Leurs réputations avaient traversé les mers. Il voulait juste tester la confiance que commençait à lui accorder Alibaba avec une question piège.

De toute manière, maintenant tout n'était qu'une question de temps. Le verre du prisonnier ne contenait pas que de l'eau. Scylla y avait discrètement ajouté un sérum de vérité. Inodore, incolore, le produit ferait rapidement son effet terminant complètement de délier la langue de ce bon à rien. Et à ce moment là, le prince saurait tout, sans même se fatiguer.

A moins toujours que le prisonnier se décide à quelques actes de bravoure. Le chevalier l'avait laissé détaché à cet effet. Si cet idiot trouvé un peu de courage pour saisir son metal vessel bien en évidence sur le bureau, le prince rouge se ferra un plaisir de le passer à tabac prétextant la légitime défense.

Impatient de voir la suite des événements, l'homme aux yeux rouges tira sur sa bouffarde.

[Désolé du délai, je devais me remettre dans le feeling, pour celui avec Myron, finalement, je vais y répondre quand j'aurai fini celui-ci et celui avec Morgiana ou Aladdin, question que j'aie plus d'info sur mon état d'esprit rendu à Reim!! Bonne lecture!]

Même si ce Zarad m’avait donné à boire, je dois avouer que ma brûlure au bras m’asséchait, m’assoiffait. D’un regard furtif, je regardais ma dague sur la table en face de moi, puis le verre que me tendait l’élève du mage qui venait de s’en aller… me laissant à « ses bons soins ». D’une main tremblante, j’attrapai le verre et je murmurai :

-Merci…

On aurait dit que quelque chose… ou quelqu’un m’avait foecé à accepter ce verre même si je me doutais que c’était louche tout ça. D’un trait, je bus le liquide qui me fit frissonner.

Scylla:

Mais comment pensait-il que j’allais tout lui dire sur un plateau d’argent? J’avais été un peu con en ce qui concernait Aladdin, mais je ne referais pas…

-Non, il n’y a pas 7 généraux, mais 8, il y a Jafar, le bras-droit de Sinbad, de Parthévia, Masrur, un fanalis, Sharkkan, d’Héliohapt, Yamraina qui vient d’ici, Pisti d’Artemyra...

La même erreur. Je mis ma main sur ma bouche, me demandant comment cela se faisait-il que j’avais donné ses infos. Un peu mou sur mes jambes, surtout depuis qu’on m’avait détaché, pour une raison obscure, je tombai sur les genoux. L’espace d’un moment, je restai ainsi au sol à rechigner jusqu’à temps que je réalise que… je pouvais bouger maintenant. JE n’avais pas le droit de m’apitoyer sur mon sort. Je devais sauver l’équipage. Je devais retourner à Sindoria avertir que quelque chose se tramait à Magnostaldt. Je devais… les protéger : on comptait sur moi. Une larme coula sur ma joue quand je pensai à mon Eris, à mes amies, à mon peuple, à Sinbad… je devais leur prouver que je n’étais plus un enfant.

Avec le peu de force et confiance qu’il me restais, je me relevai et m’élançai pour attraper ma dague sur la table que je pointai vers ce Scylla en essayant de trembler le moins possible et je déclarai d’une voix qui se voulait forte :[/i]

-Vous pouvez me torturer… mais vous n’aurez pas mes amis. Je vais me battre pour les protéger. Je ne suis peut-être pas aussi héroïque qu’on le dit, mais je ne veux pas qu’on souffre pour mes erreurs. Laissez-moi partir ou battez-vous contre moi, mais par pitié, ne leur faites pas de mal.

J’avançais vers le mage avec une démarche d’ivrogne, mais j’avançais vers lui, dague tendue.
Je criai alors :

-AMON!

Ma dague se transforma en épée enflammée. Utiliser du mago dans ma condition était synonyme de suicide…

- Aladdin, Morgiana, Eris, Sadjia, Sinbad, Sharrkan, mon people, midna, j’étais prêt à redevenir quelqu’un… un instant.murmurais-je, toujours entre raison et délire.

Je me mis en position défensive, attendant le choix et la réaction du mage.[/color]

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"-Non, il n’y a pas 7 généraux, mais 8, il y a Jafar, le bras-droit de Sinbad, de Parthévia, Masrur, un fanalis, Sharkkan, d’Héliohapt, Yamraina qui vient d’ici, Pisti d’Artemyra..."

Scylla sourit face à la réaction d'Alibaba qui tel un enfant qui vient de dire une bêtise, se couvrit la bouche de ses deux mains. Pathétique. Et encore plus méprisable , ce stupide individu tomba à genoux pour se mettre à chouiner. Le membre d'al-thament le regarda faire, sans rien dire, attendant patiemment qui se ressaisisse. Mais cet ahuri s’entêter à pleurer. Le mage soupira, s'apprêtant à se lever pour lui en coller une mais quelque chose dans la physionomie du prince déchu de Balbad changea.

Enfin. On allait peut être pouvoir passer au choses sérieuses. Scylla se redressa sur sa chaise.

Le prisonnier venait de se jeter sur son arme. Il se retourna vers son geôlier et tout en le menaçan avec son poignard, il déclara d'une voix tremblante:

" -Vous pouvez me torturer… mais vous n’aurez pas mes amis. Je vais me battre pour les protéger. Je ne suis peut-être pas aussi héroïque qu’on le dit, mais je ne veux pas qu’on souffre pour mes erreurs. Laissez-moi partir ou battez-vous contre moi, mais par pitié, ne leur faites pas de mal."

Puis il s'approcha vers le blond aux yeux rouges en hurlant le nom de son djinn. Le chevalier d'Ogléans ne bougea pas d'un cheveux, il ne cilla pas, se contentant d'observer son adversaire avec son éternel sourire moqueur. En face , l'autre déployer son épée de feu.

Certes face à possesseur de djinn, un mage était quelque peu désavantager. Le nettoyeur utilisait la force du djinn, son propre magoi afin d'asservir des rukhs élémentaires à la force brute. Le sorcier ne pouvait compter que sur lui même. Mais dans le cas présent , ce pauvre alibaba était faible , drogué par le serum de vérité, sous le coup de ce que zarad avait pu lui infliger. En face , scylla était au top de sa forme et en pleine possession de ses moyens. Surtout le guerrier restait avant tout un homme rompu au combat et à l'art de la guerre qui avait appris à se battre sur un champ de bataille face à des ennemis bien plus dangereux que cette loque à demie morte.

Alors calmement, le chevalier rangea sa pipe puis se leva pour se diriger vers la carafe d'eau. Il prit un nouveau verre et se servit, ignorant les baragouinages sans queue ni tête de sa victime. Puis il se tourna vers alibaba, toujours souriant:

" Messire Saludja, vos manières sont des plus médiocres. Où avez vous donc était élevé ? Dans une porcherie? Ah non... j'ai entendu dire que c'était dans un bidonville. Entre nous... c'est plus ou moins la même chose. N'est ce pas? Dommage qu'ils aient été rasés. Mais bon... il vaut mieux éradiquer les rats avant qu'ils ne se propagent et gangrènent la bonne société. Qu'en pensez vous? ça ne vous fait rien d'avoir laisser mourir vos anciens camardes d'infortunes? Répondez moi, je suis quelque peu curieux à ce sujet."

Scylla espérait que cette phrase assassine allait finir d'énerver cet idiot et qu'il perdrait toute sens de la mesure pour attaquer le mage jusqu'à sa dernière goutte de Magoi. En face le prince préparait son bouclier magique. L'autre allait bien vite s'épuiser et alors...

Il était clair que j’étais échaudé, mais j’avais toujours du mago, ne restait qu’à moi de me ressaisir et de me défendre et défendre mes amis au péril de ma vie. Je n’avais pas réussi à protéger dignement Aladdin, je devais me faire racheter…

J’avançais toujours vers le mage qui me faisait maintenant face avec un flegme hors du commun. Il rangea avec lenteur sa pipe et me regarda, lançant :

Scylla:

Sur le coup de la surprise, je vacillai un peu dans ma démarche, laissez-moi vous dire que mes mains étaient tellement tremblantes et ma démarche si croche que je n’atteins pas ma cible, mais plutôt le mur derrière lui qui noirci sous la morsure des flammes. Comment pouvait-il être au courant de mon histoire? Qui était-il donc?

Je baissai les yeux un moment, regardant mon épée et mes mains. Je le savais que c’était pour me provoquer qu’il disait ces paroles, mais il avait mis le doigt sur ma blessure. Au prix d’avoir l’air encore idiot, je lui répondis, dans un murmure, les mains serrées sur ma lame et la tête baissée (cachant mes larmes qui brillaient dans mes yeux :

-Comment tu sais tout ça? Je veux dire, tu habites Magnostaldt, ma réputation de pathétique prince déchu ne m’a toujours pas précédé aussi loin? Et puis…

Je relevai la tête, tenant mon épée contre mon corps :

-Kassim me le disait que j’étais faible de tout régler avec les mots sans prendre les armes. Je l’avais dit à Sinbad que j’aurais dû rester avec mon peuple au prix de mourir avec lui parce qu’en fait je n’ai jamais voulu l’abandonner pour sauver ma peau. C’est tout le monde autour de moi qui me dise que je suis quelqu’un d’important à protéger, mais moi je veux pas ça!! Je veux pas que le monde meurt pour moi! Le peuple de Balbadd, de Sindoria, tout le monde, arrêtez ça...

J’étais hors de moi et on sentait que plusieurs de mes paroles étaient accessibles à Scylla sans doute grâce au sort qu’il m’avait jeté… Je poursuivis, en gesticulant avec mon épée.

-Mais cette fois je leur prouverai que je peux les protéger sans être caché et je prouverai à Kassim que je peux prendre les armes pour une bonne cause!!

[i]Je donnai de la puissance à mon épée. Une flamme s’éleva au-dessus de moi au moment où je fonçai vers Scylla et le frappai cette fois en criant :

-N’INSULTE PAS BALBADD ET MES AMIS!

À cette cadence, je ne tiendrais pas debout longtemps, mais au moins, j’aurais essayé.

*Je n’ai pas le droit à l’erreur.*

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Touché !

Le prince réagit au-delà des espérances de Scylla. Cet idiot sembla profondément blessé par les paroles de son adversaire dévoilant ainsi un nouveau talon d’Achille.
*Ah… stupide Alibaba ! Si fragile, si malléable, si pathétique. Tu vas gouter à ma juste colère. Toi ! Toi qui a osé convoiter Sadjia. Toi qui t’es lié à elle par les liens d’une promesse d’un mariage qu’elle ne veut pas. Toi qui la fais souffrir, homme sans cœur que tu es. Comment peux-tu oser tirer une larme à cet ange. Ses beaux yeux émeraude n’auraient jamais dus être souillé par le chagrin. Abjecte individu ! Oui tremble ! Ait honte de ce que tu es ! Indigne d’être son prétendant. Indigne d’elle. De sa magnificence, de sa beauté, de sa clairvoyance. Tu es une erreur… une erreur que je vais éradiquer ce jour de la surface de cette terre.*

Voilà ce à quoi le mage pensait tandis que son prisonnier se répandait en propos ineptes et sans queues ni tête.

« -Kassim me le disait que j’étais faible de tout régler avec les mots sans prendre les armes. Je l’avais dit à Sinbad que j’aurais dû rester avec mon peuple au prix de mourir avec lui parce qu’en fait je n’ai jamais voulu l’abandonner pour sauver ma peau. C’est tout le monde autour de moi qui me dise que je suis quelqu’un d’important à protéger, mais moi je veux pas ça!! Je veux pas que le monde meurt pour moi! Le peuple de Balbadd, de Sindoria, tout le monde, arrêtez ça... »

Soudain, le possesseur de djinn s’énerva pour de bon , son épée s’enflamma tandis qu’il chargeait sur scylla en hurlant :

« -N’INSULTE PAS BALBADD ET MES AMIS! »

L’homme aux yeux rouge esquiva l’attaque d’un bond sur le côté, puis il jeta de son verre son verre sur l’épée tout en composant un sort. Le liquide grossit jusqu’à recouvrir la lame dans un pschitt sonore. De la vapeur d’eau commença à s’élever tandis que le feu et l’eau luttait l’un pour faire disparaitre l’autre. Mais scylla s’en contrefichait. Passant sous la garde du blond , il lui assena un formidable coup de poing dans le menton avant de lui saisir le coude pour lui faire une clé de bras , espérant ainsi lui faire lâcher son arme.

Ensuite, le guerrier enchaina par une succession d’attaques aux endroits faisant le plus mal. La mâchoire, les cotes, le ventre, la gorge, le nez, le bas ventre, de nouveau le visage. C’était une pluie de coups qui s’abattaient sur le prince de Balbad. L’autre pouvait toujours répondre avec ses maigres forces, la colère du membre d’Al-Thamen était si grande qu’il ne sentirait rien.

Il faut dire que le visage du blond aux yeux rouges était figé dans un sourire carnassier. Mais aucunes de ses attaques, aussi violentes soient elles, n’étaient mortelles. Le mage ne voulait pas le tuer, du moins pas encore. Il fallait qu’il vive et qu’il regrette amèrement ses crimes.

Finalement, Scylla fit tomber Alibaba sur le sol d’un fouetté au niveau des genoux. Puis il plaça son pied botté sur le torse de sa victime appuyant assez pour lui couper le souffle et l’empêcher de se relever. Dans ses yeux sanguinolent luisait la lueur d’une haine froide et implacable. Avec ironie, il s’adressa au prince.

« Votre ami Kassim avait bel et bien raison. Vous êtes faible… tellement faible. S’en est pathétique… et votre faiblesse a brisé tellement de vie.»

Le chevalier enfonça un peu plus son talon dans les côtes du jeune homme.:

« Comme celle de la princesse de Babylone par exemple. Racontez moi donc ce qui s’est passé. Je veux tous les détails prince Saludja. Et puis ensuite vous me confesserez vos autres péchés. à quel point vous êtes un minable, un raté. Et n’essayez pas de me mentir. De toute façon, cela vous est impossible. On ne ne me ment pas à moi. »

Tandis qu’il susurrait ses mots, le sourire de l’héritier d’Ogléans disparut de ses traits.

Sur le coup, je sursautai quand je vis l’effusion d’eau s’élever dans les airs et tenter d’éteindre mon feu, mais je ne me laissai pas faire, je devais me battre coûte-que-coûte, je redonnai encore plus de puissance tout en hurlant :

-Je mourrai pour mes convictions qu’importe que je sois un héros ou non, je m’en fous!

Mais, moins agile à cause de la fatigue et de la douleur, Scylla eut rapidement le dessus sur moi et me donna un coup dans la mâchoire que j’évitai en partie mais… il eut vite fait de m’attraper par le bras et de m’envoyer valser au sol. Mon visage fut alors détrempé par l'eau ainsi que mes vêtements, mais je tenais encore.

J’essayai d’encaisser le plus possible le choc en m’entourant d’un bouclier de flamme, mais ce dernier se défit bien rapidement, fort épuisé. Je frappai un mur avec fracas et ravalai un cri. Le feu s'éteignit.

Il m’attrapa alors par le collet et m’asséna plusieurs coups que je tentai d'éviter afin de protéger mes points vitaux grâce à ma seule force, la force incendiaire: grâce à un bouclier pour repousser le mage. Je n’avais pas beaucoup de forces offensives, mais j’étais encore capable de me défendre, moi et mes amies.

Scylla:

*Sadjia… il connait Sadjia et… veut venger mon baiser volé… je comprends mieux, ses raisons sont personnelles. Sadjia, avec qui traines-tu encore?*

Il réussit facilement à défaire mon bouclier non au point et me jeta au ol, déposant sa botte sr ma poitrine, la déposant de plus en plus fort. Je crachai du sang, j’étais à bout. Ma tête me faisait toujours souffrir et j’avais toujours aussi soif. Mélangé à ça ce goût de sang dans la bouche et ce profond épuisement, mon corps n’en pouvait plus, mais mon esprit allait lâcher avant.

Tout tournait devant ma vue, je perdais la tête. On dirait qu’elle allait exploser. J’attendais la voix de ce mage dans mon esprit qui me disait de tuer et…

-Arrête…

Je relevai la tête, les larmes aux yeux.

-Arrête de croire que je suis un minable monstre! Oui, j’ai mes faiblesses, non je ne suis pas parfait, mais tais-toi! Je sauverai mes amies qu’importe le prix. Je rattraperai ma faute face à Aladdin… j’aurai son pardon et je les protègerai de Magnostaldt!!

Avec force, je levai mon bras pour poignarder Scylla, le regard enflammé comme ma lame.

Sur ce coup, je m’éloignai de Scylla en flageolante, puis m’attrapai encore après une chaise, je regardai mes mains ensanglantés et tremblantes: ça ne me ressemblait pas.[/i]

-Scylla?

Je repris mon soufflé et ajoutai:

-Je ne sais pas quel lien tu entretiens avec Sadjia… ni ce qu’elle t’a dit, mais sache que je ne voulais pas son malheur… J’ai été attiré par ces lèvres une fois de trop et je m’en excuse et suis prêt à essuyer ma faute… mais crois-tu que me tuer changera quelque chose et puis… je crois que ton collègue mage va me punir amplement pour toi, n’est-ce pas suffisant?

Je tentais de discourir, et ce, même si je commençais à tourner de l’œil. J’espérais aussi encore futilement que mes marins s’en sortaient. J'étais un imbécile.

*Mais un imbécile avec du cœur.*

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Le membre d'al-thamen poussa un grondement de colère. Il se précipita sur alibaba , le saisit par la gorge avant de le plaquer contre le mur.

« Je t'interdis de prononcer son nom ! »

Perdant toute mesure il asséna un formidable coup de tête à son prisonnier en pleins dans le visage avant de lui hurler dessus :

« TU NE CROIS PAS QUE TU EN AS ASSEZ FAIT SALE PETIT PRINCE DE PACOTILLE ? TU NE CROIS PAS QUE TU L'AS ASSEZ FAIT SOUFFRIR ! ELLE MERITE MIEUX ! MIEUX QUE TOI ! MIEUX QUE D'ÊTRE LE TROPHE QUI TE PERMETTRA D'AGRANDIR TON PITOYABLE ROYAUME. POURQUOI VOULOIR CE MARIAGE ? POURQUOI L'AS TU PIEGE ? CE N'EST QU'UN JEU POUR TOI ? TU NE T'IMAGINES MÊME PAS A QUEL POINT ELLE EST MALHEUREUSE A CAUSE DE TOI. ET JE NE PEUX L'AIDER! CELA ME REND FOU! »

La voix du chevalier d'Ogléans se brisa. Il lâcha sa victime et recula de quelques pas dardant un regard accusateur sur son ennemi.

« La vie est simple pour toi qui as été choisi par les rukhs. Tu n'as pas à t'en faire. Ton destin est tout tracé depuis le jour de ta naissance. Quoi que tu fasses , quoi qu'on te fasse, tout finira bien pour toi... des centaines de vie seront sacrifiées pour garantir ton bien être. Un magi veille sur tes arrières. Tu seras roi quoi qu'il arrive et ce malgré ton incapacité à assumer tes responsabilités. C'est inéluctable. Alors pourquoi ? Tout cela ce n'est pas assez ? Pourquoi veux tu me voler la seule chose de bien qui me soit arrivée dans ma vie ? Pourquoi ? RÉPOND MOI BON SANG ! »

Scylla serra les poings. Ses traits étaient tordus par l’angoisse. Il semblait vraiment attendre une réponse d'alibaba. Un moyen de comprendre pourquoi tout s'acharnait contre lui. En fait, il faisait peine à voir. C'était un homme perdu et blessé qui se tenait face au prince saludja. Sa peau, son visage, ses vêtements étaient roussis par les flammes. Ses poings étaient en sang. Son épaule , là où la lame du djinn c'était enfoncée, saignait abondamment. Pourtant le seigneur rouge s'en contrefichait. La souffrance de son cœur était bien plus importante que toute les douleurs physiques.
Le mage baissa sa tête. Sa voix, habituellement ferme et onctueuse, tremblait d'émotion:

« On m'a tout pris. Tout. Ma vie, ma famille, mon enfance. Ce qui m'était cher. Ce qui me permettait de me raccrocher à ce monde pourri. Mes croyances, mes rêves, mes espoirs. Rien ne m'a été épargné. Après tout ça, il ne m'est resté que cette haine dévorante qui m'a obsédé durant tant d'année. Pourtant j'ai tenu bon, j'ai continué d'avancer pour ma sœur, pour mon royaume. Mais chaque jours je m'apercevais que cette foutue existence n'était qu'une mascarade. Que nous étions que les jouets du destin. Des pions ridiculement faibles condamné à faire figuration dans une pièce déjà écrite par avance pour la plus grande joie d'un metteur en scène sadique. Rien ne valait la peine d'être vécu mais je n'avais aucun échappatoire. J'avais beau me débattre, lutter contre les courants du destin, je n'arrivai à rien. C'était perdu d'avance.»

Le blond secoua la tête avec colère comme pour chasser une vision angoissante. Il inspira un grand coups, voulant chassé la terrible boule de désespoir qui grossissait dans sa gorge. Il fallait qu'il se calme. Il ne devait pas montrer ses faiblesses devant cette loque humaine. Alors scylla redressa sa tête pour planter un regard brillant de larms retenues sur son rival avant de reprendre son discours mais cette fois de manière plus calme:

« Et quand enfin après tant de souffrances, je retrouve un peu d'espérance en rencontrant un être que j'aime et qui m'aime en retour, tu te l’appropries contre son gré, nous condamnant tout deux à une vie de regrets et de désespoirs. Alors dites moi, messire saludja, qu'est ce qui pourrait m'empêcher de vous tuer ici et maintenant de mes propres mains? Donnez moi une seule bonne raison. En sachant que c'est là le seul moyen que j'ai de rompre vos fiançailles et d'épouser la femme que j'aime ? »

Comme une poupée de chiffon, je me laissai attraper et plaquer contre le mur. Du sang continuait à couler de ma bouche pendant que le prince d’Ogléans faisait sa pression, mais étrangement, je n’avais pas l’impression qu’il voulait vraiment me tuer. Et puis, je le comprenais de m’en vouloir pour cette idiotie, moi-même j’avais du mal à comprendre tout ce qui m’arrivait ces derniers temps, peut-être que cette tragédie était prévue par le Destin pour me faire grandir?

Scylla:

Se battre pour celle qu’on aimait était un geste noble, mais la haine n’engendrait que la haine…
Quand il me donna un coup sur ma tête déjà endolorie, je perdis contenance un moment, mais le cri perçant de mon opposant su me sortir assez rapidement de mes vapes :

Scylla:

Scylla, ce membre d’Al-Thamen sans vergogne semblait aimer Sadjia d’un amour sincère, c’était plutôt déstabilisant. Quand il me cria dessus, je le fixai en silence d’un regard un peu vague. Mais qu’est-ce que je pouvais bien répondre à ça? Peu importe ce que je dirais, jamais le prince d’Ogléans ne me croirait…

Sa voix se mit à trembler à un point tel que, malgré ma propre situation délicate, je commençais à sentir une certaine empathie envers ce sorcier qui au début ne m’apparaissait comme un monstre. Je le repoussai de la main, pendant qu’il était plus émotif et moins attentif, afin de mieux respirer. Je pris une grande inspiration et toussai.

Scylla:

Je ne savais pas comment l’organisation en savait autant sur moi, mais il avait raison… Tant de gens se sacrifiaient pour moi, trop de gens. Je ne comprenais pas ce qu’ils attendaient de moi et encore moins comment je pourrais devenir ce roi que Naya et maintenant ce Scylla me parlait.

N’était-ce pas paradoxal que mon bourreau, celui qui voulait me tuer me parle d’avenir heureux? Avec ce qui était arrivé à Balbaad, ce qui m’arrivait ici, je n’appelais pas ça de la chance, mais je me tus pour le moment, attendant la fin de ce discours véhément : il semblait en avoir gros sur le cœur. Donc, il y avait encore une parcelle de bien en lui? Il se voilait la face comme Kassim… à cause de sa souffrance devenue haine.

Une larme coula sur ma joue, puis une autre que j’essuyai d’un coup, fuyant le regard de Scylla.

Quant à lui, son visage était tordu d’angoisse, de tristesse et de douleur aussi. Il baissa la tête en ajoutant :

Scylla:

Ce récit n’expliquait pas tout, mais je comprenais mieux sa souffrance face au Destin qui n’avait jamais été très glorieux avec lui. Son goût de vouloir le changer était compréhensible. Je tentai de me tenir encore debout pour écouter la fin de son récit qu’il débita plus calmement, fier.

Je déposai ma main sur son épaule blessé pour lui montrer que j’étais désolé… pour tout. Il ne le prendrait pas, mais j’étais pris d’une réelle compassion : mon cœur se serrait dans ma poitrine. Scylla me faisait penser à mon vieil ami de Balbaad que je n’avais pas pu sauver.

Scylla:

Je comprenais entièrement sa raison de vouloir me tuer… Dans les mêmes circonstances, probablement que cette idée m’aurait passée par la tête, mais il y avait toujours une autre solution que la violence et la mort, et j’allais essayer de lui faire entendre raison J’aurais au moins essayé. Je ne pouvais plus le sauver, mais je pouvais toujours tenter de calmer une partie de son chagrin : c’était la moindre des choses pour me faire pardonner ce baiser volé.

D’une voix qui se voulait calme aussi, je lançai :

-Tu as raison, je ne suis pas digne des attentes qu’on a de moi, mais j’ai le cœur de le devenir pour mes amies et ceux qui en valent la peine. Et toi aussi tu en vaux la peine… je me suis trompé sur ton compte, pardonne-moi, je ne suis pas tout à fait dans mon état normal, je ne suis généralement pas aussi vif à prendre les armes… ton ami mage a joué un peu avec mon esprit je crois et tu m’as un peu poussé à bout, enfin! Ce n’est pas de ça que je veux te parler.

Je me frottai la nuque et j’ajoutai :[/ii]

-Je n’ai rien à faire du royaume de cette femme, ni d’autres royaumes d’ailleurs et je sais que j’ai une grande dette envers cette femme pour tout le mal que j’ai engendré. J’en suis conscient. Si tu me délivres et que tu me laisses la vie sauve, je te promets d’aller de ce pas à Babylone, de plaider cette cause devant le roi et d’annuler ces fiançailles ou de périr sous le jugement de ce monarque. Sadjia sera plus nettoyée de cette erreur dans ce cas, tu ne crois pas? C’était déjà mon plan après avoir été m’entrainer à Reim, me battre pour sa délivrance, car moi aussi j’aime une autre femme, mais Sadjia reste une bonne amie.

[i]Je soupirai après avoir prononcé le nom de Sadjia, comment réagirait-il? Je m’attendais à recevoir son courroux, mais je n’avais plus l’intention de me battre surtout que la dernière attaque risquait de nous mettre K.O tous les deux enfin…

Je m’avançai vers Scylla en flagellant, lui tendant une main que j’essayais d’arrêter de trembler.

J’étirai un mince sourire.

-Tu as l’air d’en savoir beaucoup sur moi, je ne sais pas trop ce qu’on ta dit, mais sache que le bonheur d’autrui m’importe plus que ma propre vie... Je suis né dans la pauvreté des guettos de Balbaad et je ne compte pas vivre plus richement. Et puis…

Je continuais à sourire malgré le sang qui coulait encore sur le bord de mes lèvres :

-Je suis persuadé qu’elle peut t’apporter le bonheur que tu désires tant, mais promets-moi d’en prendre soin, c’est une femme qui mérite beaucoup et je suis vraiment navré de lui avoir fait du tort, je ne voulais pas ça… je te le jure.

J’enlevai alors ma main sur l’épaule que j’avais blessé et m’aperçus que le mage perdait beaucoup de sang! D’un geste qui se voulait doux, je l’invitai à s’asseoir et lui fit un bandage de fortune avec un bout de ma tunique en loque. Et oui... même si c'était mon bourreau, je ne voulais pas le voir mourir par ma faute. Je n'étais pas comme ça. Je perdis constance un moment, tombant sur son épaule un moment, puis je réussis à me relever pour m'écraser sur une chaise à côté.

Je respirais de manière saccadée; je faiblissais...

-Ne nous entretuons pas comme ça. Je suis certain que dans une autre circonstance, nous aurions même pu être ami toi et moi, et sache que je ne convoite pas du tout ta belle, j’ai déjà mon soleil, un soleil qui m’est moi aussi interdit… mais pour lequel je me battrais pour vivre et pour revenir auprès d’elle en un seul morceau.

Je retournai un regard enflammé vers lui, les poings serrés, malgré la souffrance qui commençait peu à peu à me faire perdre raison, mais ce regard se voila rapidement. Je plissai finalement des yeux, la douleur était insoutenable partout dans mon corps, je voulais continuer à tenir compagnie à mon "opposant", mais mon corps et mon esprit étaient à bout.

-C’est pour mes amis que je me bats avec autant de férocité… Ça ferait longtemps sinon que j’aurais baissé les bras…murmurais-je en perdant conscience. La douleur était trop vive.

**Invité** Invité

Scylla écouta le discours d'alibaba avec stupeur. Il ne sut pas quoi y répondre, ni même comment réagir face à cet élan de bons sentiments qui frisaient la stupidité. Le chevalier en était tellement déboussolé qu'il se laissa faire quand le prince saludja l'obligea à s'asseoir pour lui bander l'épaule.

Le membre d'Al-thamen était plus que perplexe. Scylla ne venait il pas de le capturer , de lui dévoiler sa nature de mage noir, de lui promettre tortures et morts terribles pour lui et ses amis ? Il c'était moqué de son passé, l'avait insulté. Et pourtant... son prisonnier semblait vouloir prendre en pitié son bourreau.
Mais qu'avait donc ce garçon dans le crane pour agir ainsi ? S'il n'était sous l'effet du sérum de vérité, le chevalier aurait soupçonné un canular grotesque. Mais alibaba ne pouvait mentir. Ce qu'il disait, il le pensait vraiment... cela était fichtrement déroutant, voir effrayant. Tellement inattendu que Scylla avait perdu toute volonté de se battre.

En fait, le sorcier restait juste là, observant son bon samaritain le soigner avec de grands yeux étonnés. Soudain, son compagnon vaccilla. Il perdit conscience. Le chevalier bondit pour le rattraper avant qu'il ne s'effondre sur le sol. Son ancienne victime avait atteins sa limite.

Scylla soupira soulevant le corps du prince pour le porter jusqu'à un des canapé de zarad.

Avec précaution, le mage déposa son chargement sur les coussins puis il resta plusieurs minutes à observer le dormeur. Par les rukhs ! Qu'il était dur de gérer des adversaires comme celui-ci ! Surtout qu'il lui rappelait terriblement quelqu'un. Quelqu'un qui avait beaucoup compté pour le jeune homme et qui comme cet idiot était un humaniste patenté. Le blond aux yeux rouges sentit une bouffée de nostalgie envahir son cœur. Mais il la repoussa.

Se penchant vers le dormeur, il le réveilla en le secouant violemment. Quand le prisonnier ouvrit les yeux, Scylla lui laissa quelques minutes pour émerger puis déclara d'une voix semi-amusée:

« Messire Saludja, vous êtes tellement stupide que je vais vous accorder une chance. »

il marqua une pause avant de reprendre d'un ton plus solennel :

« À partir de ce jour vous allez avoir 6 mois. 6 mois pour trouver une solution et détruire les liens de mariage qui vous lient à la princesse de Babylone. »

Selon les informations de l'héritier d'Ogléans , le père de Sadjia et le roi Sinbad étaient tombés d'accord pour que le mariage se tiennent dans 7 mois. La durée que scylla proposait permettrait de garder une marge de manœuvre .

L'homme mit la main sur son cœur avant de poursuivre en s'inclinant légèrement devant le jeune prince :

« Prouvez moi par ce fait que je me trompe, qu'il faut continuer d'espérer, rendez moi foi dans l'être humain... Si vous y arrivez, je ferrai amende honorable et deviendrait votre éternel et reconnaissant serviteur. Je fais même le serment d'abandonner toute relation avec l'organisation que je sers pour l'heure . Si vous le souhaitez je pourrai même vous aider à lutter contre elle. »

Le chevalier poursuivit d'une voix douce, en se rapprochant du blessé. Son ton se fit terriblement menaçant:

« par contre, si à la fin de cette période, vous n'avez rien pu faire, je considérerai que vous ne valez rien et que les idéaux que vous défendez ne sont que du vent. Que la seule voie qui permette à ce monde d'évoluer et d'être libre est celle du chaos et de la destruction. Et alors je reviendrai... et cette fois je vous tuerai pour de bon. »

Le visage des deux jeunes hommes étaient maintenant à quelques centimètres l'un de l'autre. Les yeux de Scylla brûlaient d'un feu sauvage :

« Ai je été clair ? »

[Visiblement, Zarad ne postera pas et comme je reprends du service et que j'ai hâte de passer à un autre scénario, voilà ENFIN ma réponse 8D]

J’étais toujours à demi dans les vappes, à demi dans le conscient. Je ne me sentais pas si mal que ça, mais en même temps mon corps était épuisé d’un manque évident de sommeil, d’eau, de nourriture et à cause de cette marque qui me brûlait encore le bras.

Je me réveillai quand je sentis qu’on me déposa sur une surface et quand le blond, qui s’était penché sur moi –je pouvais le voir, je venais de rouvrir les yeux- me déclara :

Scylla:

J’ouvris grand les yeux autant surpris par cette requête… que soulagé. Oui, 6 mois était un délai raisonnable et intéressant surtout venant d’un type aussi fou que son professeur, mais en même temps, avec la malédiction que ce cher sorcier m’avais lancé, c’était une double quête qui s’annonçait pour moi. Comme toujours, je finirais par trouver une réponse.
Plus solennel et avec une main sur le cœur, il ajouta :

Scylla:

Je n’écoutai pas avec attention tout ce que le chevalier me dit, mais j’en compris qu’il évaluerait ma valeur pendant ce court laps de temps et qu’il était même prêt à me supporter dans cette cause s’il le fallait vu elle était commune. Avais-je réussi à le toucher un peu malgré sa haine envers moi?:

Scylla:

Mon visage était blême et dégoulinant de sueur, même si Scylla était clément dans sa requête, il restait plutôt intimidant et son visage… était vraiment trop près du sien. Enfin, je finis par étirer un mince sourire et tendre la main vers Scylla :

-Marché conclu. Renvoie-moi sur un bateau avec mes hommes en vie et je ferai ça. Et pour ce qui est de ce que Zarad m’a fait.Je soupira Il veut quoi en fait? Je me doute que tu ne peux pas m’aider… mais je dois m’attendre à quoi? Si tu veux que notre quête commune fonctionne, faudrait que je le sache, non?

J’étirai de nouveau un faible sourire et siflottai :

-Mais si tu veux en plus me soigner, libre à toi, han!

*Un homme a bien le droit de rêver.*

**Invité** Invité

Scylla ignora superbement la main tendue d’Alibaba. Il lui donnait une chance, certes, mais le prince rouge n’était pas prêt non plus à s’avilir jusqu’à faire ami-ami avec celui qu’il continuait à considérer comme un moins que rien.
Il se redressa donc, s’éloignant du blessé toujours étendu sur le canapé pour aller de nouveau se servir à boire. Son épaule le lançait. Il allait sans doute falloir qu’il fasse un détour par l’infirmerie pour la faire soigner.
Pendant ce temps l’autre continuer à user sa salive, ne sachant visiblement pas quand se taire :
« -Marché conclu. Renvoie-moi sur un bateau avec mes hommes en vie et je ferai ça. Et pour ce qui est de ce que Zarad m’a dait. Il veut quoi en fait? Je me doute que tu ne peux pas m’aider… mais je dois m’attendre à quoi? Si tu veux que notre quête commune fonctionne, faudrait que je le sache, non? Mais si tu veux en plus me soigner, libre à toi, han! »

Scylla dévisagea le prisonnier un air amusé dans le regard et puis il éclata de rire avant de secouer la tête :

« Messire Saludja… j’admire votre humour dans une situation aussi délicate que la vôtre. Car j’espère que c’était de l’humour et non pas une tentative aussi désespérée que naïve. »

Le sorcier récupéra la chaise s’y installa puis bu son verre avant de continuer :

« Quoi qu’avec vous, je peux m’attendre à tout. Alors écoutez-moi bien. Je vais vous faire une fleur et vous exposer clairement la situation. »

Le jeune homme posa son verre vide sur le bord du bureau à moitié calciné, expliquant calmement la chose, comme il le ferait à un tout jeune enfant pas très futé :

« Non, je ne peux pas vous faire sortir d’ici. Tout simplement parce que vous n’êtes pas mon prisonnier et ce n’est pas mon royaume. De plus, contrairement à ce que vous pourriez penser, Al-Thamen n’a rien à voir avec votre situation présente. Moi-même, je ne suis là qu’en observateur et pour me perfectionner à l’académie. Alors prenez votre naufrage comme un mauvais coup du destin.»

Son ton était neutre, un peu comme si il parlait de la pluie et du beau temps.
« En tout cas, cette situation, bien que non prévue, nous offre une belle opportunité. En fait et à l’heure actuelle votre venue ici est considérée comme une tentative d’espionnage de Sindoria envers magnostadt. Je ne vous cacherai pas, qu’elle va sûrement déclencher une guerre. En attendant, vous et vos hommes allaient sans doute être torturés pour vous extraire l’ensemble des informations que vous avez sur le roi Sinbad et son armée. Je pense qu’à ce moment-là, vous découvrirez à quel point j’ai été doux avec vous. »

Comme on en était aux confidences, le fils d’Ogléans précisa :
« Après je ne dis pas que mes supérieurs ne sont pas intéressés par vos péripéties. Si vous tombez entre leurs mains, cela sera bien pire que tout ce que vous pouvez imaginer ou tous ce que vous allez subir ici. Moi-même, j’obtiendrai sans doute leur respect ainsi que de nombreux pouvoirs si je leur ramenai votre tête et celle du magi aladdin. Au risque de me répéter, vous n’avez eu la vie sauve que parce que vous pouviez m’être utile. Je vous conseille de garder cela en esprit. Notre marché ne tient en compte que le fait que je vous épargne, le reste est entre vos mains. Je ne saurai que vous encourager à apprendre rapidement à vous servir de votre tête pour vous sortir de cette situation. Ce n'est pas moi qui vous y aiderai. J'ai autant intérêt à vous voir mort que vivant.»

Le chevalier ressortit sa pipe et commença à la bourrer en continuant:
« Quant à Zarad… vous pouvez estimer que c’est pareil pour lui. Vous êtes en vie parce qu’il vous a trouvé une utilité quelconque. Que vous a-t-il fait exactement ? »

[HRP : Je ne pensais pas que tu voulais continuer ce rp et depuis que tu m’as dit désirer le poursuivre, j’ai eu un manque d’inspiration flagrant en vue de mes nouveaux projets à Reim. Excuse-moi des délais, ma chère ! Tu crois que même après 6 mois de vieillesse, Aladdin accepterait de rejoindre ce rp ? Ça me motiverait :) et ça expliquerait comment j’ai fini par m’en sortir, outre l’intervention politique d’Âamet. Si tu me donnes le ok, je le MP.]

Malgré ma vue trouble et ce sentiment qui me poignait au cœur, sentiment qui ne voulait pas se taire et qui m’assurait que ce mage à la langue doucereuse allait être la dernière personne que j’allais voir avant de mourir, je tentais de continuer à sourire. Je ne voulais pas que Scylla sente que j’abandonnais, que je lui donnais raison de me dominer. Pour mes amis. Pour Eris. J’allais me battre, non pour moi, mais pour eux… si je survivais à cette diète imposé et à cette douleur au bras insoutenable.

Je sentis alors que le blond me fixait et certainement pas pour répondre à mes besoins primaires… Quand j’entendis ce rire qui se répercutait dans mon crâne endolori, je perdis le dernier espoir qu’il me restait qu’un jour je sortirais d’ici vivant. Je baissai la tête et refermai les yeux.

Scylla:

Quand j’entendis l’eau couler dans le gosier du mage, je relevai la tête, n’écoutant pas un traître mot de ce qu’il déblatérait encore des insultes à ma personne. En ce moment, j’avais peine à penser à mes autres intérêts, à mes amies, je ne pensais qu’à mon corps qui bouillait. Je me tortillai quelque peu incommodé par l’ankylose qui commençait à s’installer.

Scylla:

Je suivis des yeux le verre, puis finis par regarder à nouveau mon bourreau quand il parut vouloir me faire « une fleur », mais venant de lap a de cet homme, je pouvais m’attendre au pire. Je serrai les poings, restant muet (je n’avais plus la force de parler inutilement ni assez de salive pour le faire).

Scylla:

Mes yeux, si j’aurais eu encore de l’eau dans le corps, se seraient remplis de larmes, mais j’en étais incapable. Je soupirai longuement. Ma vie m’importait peu, mais de savoir que je mettais un pays dans le pétrin ainsi que des gens qui m’étaient chers en danger, me donnaient envie de sortir ma dague pour me couper la langue... Je n’avias pas peur de la torture, qu’elle soit douce ou pas, mais j’avais peur de faire une grande bêtise à cause de la faim et de la soif.

Scylla:

Je relevai enfin la tête et resserrai les poings, regardant le mage dans les yeux, son visage voilé par la fumée de sa pipe. Le nom d’Aladdin avait résonné dans ma tête comme un cri d’alarme. Oui… Aladdin était ici. Il fallait que je réussisse à le rejoindre et le prévenir qu’il fallait qu’il se méfie des gens autour de lui, qu’il devait protéger Sindoria… Mais comment le contacter sans qu’il veule me sauver et se mettre en danger ? Comment le contacter tout court ? Je voulus parler, mais je fus pris d’une quinte de toux qui fit trembler tout mon corps. Ma gorge était si sèche…

Scylla:

Scylla ne savait donc rien sur sa situation ? Était-ce vrai ou feignait-il l’ignorance ? Je ne pouvais dire, mais je devais être précautionneux. Après avoir toussé longuement, je finis par prendre la parole d’une voix enrouée, phrase la stratégique que je disais depuis mon arrivée dans cette cage (je voulais sortir retrouver Aladdin à tout prix…) :

- Je ne sais pas ce qu’il veut de moi, en fait. Mais, si Zarad esttonmaître et que tu ne veux pas le décevoir et rester l’étudiant d’Académie sans histoire, pourquoi torturer son jouet ? Je veux dire, quand j’avais un maître d’escrime, moi je faisais tout pour qu’il soit fier de moi et non le contraire… Quel plaisir cela te procure ? Je veux dire… si je meurs, Zarad te punira, non ? Ça te donnera quoi ?

Nouvel quinte de toux et étourdissement qui me fit fermer les yeux. Je murmurai, la main sur mon bras endolori (avec la marque) :

-Et je t’en prie… laisse Aladdin en dehors de ça. Il rêve depuis si longtemps d’apprendre la magie ici… ne lui rappelle pas que la guerre est là pour empêcher les gens d’être heureux… Ne le mêle pas à ça.

Sans répondre à sa question je finis par tomber dans un état entre le coma et le sommeil. C’était difficile de savoir si je dormais ou si j’étais évanoui. Il me fallait de l’eau sinon je mourais…[/color]

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