« Pour eux et seulement pour la bénédiction du monde, je disparais dans le néant, condamnée à boire le calice jusqu’à la lie. »
Cela faisait déjà une semaine que j’avais débarqué à Sindoria, à bord d’un petit trois mats, remplit d’un équipage joyeux que je n’allais pas tarder à retrouver. Ma visite ici allait en effet prendre fin incessamment sous peu, laissant derrière moi de nombreux souvenirs et les seuls personnes qui m’étaient chère en ce bas monde. Depuis très jeune déjà, je vivais une suite infinie de cycle, chacun propre à une escale ou bien à une rencontre et je dois bien avouer que je me plaisais bien dans ce qui était, mon quotidien. La routine, qui rimait pour moi, avec l’ennuie, n’était plus, pour moi, qu’un très lointain souvenir et mon chemin n’était jamais tracé d’avance. Cette façon de penser et d’agir, que je choyais comme un trésor, me permettait, une attache sans failles, à l’idée même que je me faisais du philosophe. Celle-ci allait de pair avec mon inconditionnelle détachement, pour tous ce qui était des règles de bienséance et ça m’avait permis d’apprendre énormément des individus qui m’entouraient.
Et tant que nous nous aventurons sur ce thème, qui est pour moi bien délicat, de par mon attache à tous ce qui attrait à l’alcool et aux femmes, mais aussi à ma nonchalance, envers les rapports de forces et le dédain de certaines classe sociales, les unes envers les autres, pour parfois rien, comme une tenue ou une coupe de cheveu différentes des pseudos règle établies. En effet, il y a rien que je hais le plus, que de voire une personne rejetée pour son look ou son accoutrement, car j’ai appris depuis longtemps, que l’habit ne fait pas le moine et qu’il y a certainement énormément à apprendre d’une personne incomprise ou solitaire. Il ne faut pas oublier non-plus, que les plus grands tyrans, ont toujours bâtit leurs règnes et commis leurs atrocités, en basant leurs discours sur la haine de l’autre et par logique, de la différence régnant entre les peuples, ethnies et autres.
Vous l’aurez sans doute compris, l’inspiration de sujets à traiter, me venaient aujourd’hui par dizaine et j’avais passé toute la journée, la plume à la main, écrivant sans relâche divers thèses et sous thèses qui venaient ici et là, s’immiscer dans mon esprit, pour le moment fécond. J’avais passé des heures à écrire, effacer, retravailler et enfin réécrire, divers phrases, chapitres et même pages, pour offrir à mes futurs lecteurs, un manuscrit de très bonne facture qui aiguiserait au mieux, leurs esprits critiques. Autant fous dire que j’en avais gratté du papiers, des centaines de feuilles trainaient de parts et d’autres dans ma petite chambre et des taches d’encres sèches, c’étaient peu à peu installées, sur ma main. Malheureusement pour moi, j’étais comme de nombreux écrivains en proie, à la panne d’inspiration et c’est alors que le soleil avait disparu de la petite lucarne qui me servait de fenêtre, que celle-ci déserta mon esprit, comme l’été, laissant place à l’automne.
C’est alors qu’il ne me restait plus qu’à me coucher pour être en forme pour le périple maritime qui m’attendait, que mon ami Meliodas fit interruption dans ma chambre. Ce jeune papa à qui j’avais confié Oniki et qui avait toujours eut tendance à faire honneur à sa réputation de patron fêtard, avait semble-t-il, l’intention de faire une nouvelle fois valoir cette étiquette, qui avait été responsable de nombreuses disputes avec Silana, sa femme. L’homme qui avait dans la trentaine, avait, comme à son habitude, gominé ses cheveux noir vers l’arrière et avait retiré son t-shirt, pour s’inscrire sur la poitrine : « Super Murgeman ! » avec une substance, dont j’ignore encore l’origine et la provenance.
▬ Alors bomme ka on croivait échaber à tonton Murgeb… Murgan… Murgeman ! HIC ! Alors je sais ce que vous allez dire, comment ais-je pus lui confier un enfant ?! Je dirais pour ma défense, que son personnage de Super Murgeman a beaucoup fait rire Oniki et ça dès qu’ils se sont rencontrés ! De plus, Il l’avait mis de côté pour le ressortir que lorsqu’Oniki et Silvana quittaient la maison, ce qui était d’ailleurs attendu avec impatience par tous les clients de l’établissement ! Il était donc responsable… Ou du moins un minimum ! Quoi qu’il en soit, il attendait de moi que je lui communique mon approbation, ou à l’inverse ma désapprobation ! Si je ne vous l’avez pas encore dit, j’aimais faire preuve de malice et c’est donc en usant de ce trait de ma personnalité que je m’employais à lui répondre.
▬ Bah en fait tu vois… Ba c’est que j’ai mon bateau demain et que c’est moi qui conduits… Donc je vais devoir refuser cette offre, aussi alléchante soit-elle… A moins que… Mon interlocuteur, qui avait fait une entrée fracassante de ma chambre, m’offrait un spectacle plus qu’hilarant. En effet, son faciesse, plein d’entrain et de joie de vivre, avait laissé place à une mine complétement décomposée et triste en seulement quelques secondes. Il était maintenant temps pour moi de lui faire retrouver toute cette joie qui venait de le quitter et tout ça, en quelques secondes !
▬ Tu devrais voire ta tête vieux renard ! C’est pas demain la veille que je vais me mettre à refuser une bouteille quand on m’en offre une ! Et encore moins quand je la descends en bonne compagnie ! Dès lors nous rejoignîmes la joyeuse bande de lurons, qui ne nous avait pas attendues pour commencer les hostilités. Friant de ce genre d’ambiances festives, lors desquelles, tout le monde y va de son petit débat, je m’empressa, suite à la descente de deux ou trois bouteilles de whisky, d’aller et venir de tables en tables, afin de participer aux différentes discussions et thèmes abordé, qui feront peut-être par la suite, l’objet d’une réflexion personnelle de ma part.
Lorsque je quittai les lieux, après avoir remercié mon ami Meliodas, qui somnolaient sur sa chaise, le soleil c’était définitivement couché. Bien qu’il n’était pas si tard que ça, dans les alentours de huit heures du soir, le soleil se couchait tôt en hiver et il était donc logique que la pénombre domine désormais, le petit bout de terre, perdu dans l’immensité bleu de l’océan. Pour tous vous dire, j’avais complétement zappé que mon bateau allait reprendre la mer demain et c’est la raison pour laquelle je m’aventurais dans les rues, au lieu de m’endormir confortablement dans mon lit bien douillé. De plus, je souhaiterais attirer votre attention, sur le fait qu’une certaine Silvana m’avait formellement interdit de ramené une femme à la maison, soit disant : pour éviter que le petit attrape tes mauvaises habitudes. Non mais oh ! On se fout de la gueule de qui là ! Comment un amoureux de la chaire, tel que moi, pouvait se priver une semaine durant ! Oui oui, il m’est arrivé de faire une ou deux entorses, mais là quand même ! Heureusement que son mari et moi avions instauré un petit rituel bien sympa, pour minimiser les dégâts ! Nous avions décidé de combattre le mal par le mal et de lutter contre ma période de chasteté, avec un petit rendez-vous nocturne, autour d’une de ses bouteilles d’exceptions. J’ai l’eau à la bouche rien que d’y repenser !
Ma petite balade nocturne commença enfin à devenir intéressante quand je surpris un homme convier deux de ses amis à un combat de filles. Dès lors je pris l’initiative de les suivre à travers les rues sinueuses de Sindoria, afin de profiter moi aussi de cet étrange évènement. C’est une fois arrivé sur le lieu du combat que je constatai avec déception, qu’il s’agissait en fait d’une sorte de combat initiatique, ou d’un bizutage, dans lequel un homme battait une jeune femme. La combattante avait un physique vraiment avantageux, qui je ne le cache pas, avait immédiatement focalisé mon regard et je dois bien avouer que la singularité de ses yeux n’étaient pas étrangers à l’attention toute particulière, que je lui portai. Sans s’étaler sur ses généreuses courbes, elle me charmait de par sa prestance et sa hargne. Il faut bien avouer que j’adorais les femmes de caractère ! Quoi qu’il en soit, mon attirance devait-être partagé, ou du moins il semblait partagé, au vu des quelques regards qu’elle me jetait elle aussi.
Bien qu’il ne mettait pas singulier, de voire une femme combattre et encore moins de se prendre des coups de bâton violant en pleine boite crânienne, je restais là, à observer la scène, comme foudroyé par le charme de cette jeune et délicate créature, qui semblait comme jeté en pâture aux loups ! Cependant et alors que je commençais à être attendri par tant de délicatesse, la jeune femme, après avoir porté plusieurs coups à son adversaire du soir, lui explosa le visage contre un mur. En quelques instants, elle passa du rôle de jeune et fragile jeune fille, à celui de guerrière redoutable et autant vous dire que j’adorais ça ! Bien qu’elle venait de mettre son ennemi d’un soir dans une bien fâcheuse position, le jeune femme semblait s’essouffler, comme sonné par le coup que l’individu lui avait porté avec violence à la tête et c’est alors que le foule l’acclamait et la poussait à continuer son combat, que la jeune femme décida de mettre fin aux hostilités et de quitter brusquement les lieux.
Dès lors, je n’avais qu’une seule idée en tête, la rattraper et la séduire, ce que je fis, sans me poser trop de questions. J’eux peu de mal à la rattraper et la saisis par la main, afin de l’accompagner dans sa course et de lui signifier que je n’étais pas hostile, comme certain autres spectateurs qui tentaient de nous rattraper. C’est après une course effréné de nos deux jeunes fuyards, à travers les différentes rues de la cité de Simbad, que la jeune femme, visiblement exténué, mis un terme à leur course, afin de reprendre son souffle et ses esprit adossé contre un mur, les fesses posées sur les pavés de la rue. C’est alors qu’elle se présenta à moi, sous le nom Derdre, avant d’ajouter quelques phrases auxquelles je ne prêtai pas vraiment d’attention, tellement l’écho de sa voie raisonnait dans ma tête. Le petit sourire qu’elle arbora, ainsi que le regard profond, dont elle me gratifia eurent raison de moi, du moins quelques instant !
Le charme dont elle faisait preuve, n’avait pas tardé à opérer sur moi et à cet instant, c’est avec elle que je désirais passer la nuit, cette dernière nuit sur l’île de Sindoria. Je pourrais ainsi la quitter, avec le sentiment de finir ce cycle en beauté et déjà l’envie de retrouver ces lieux dès que possible. La perspective de passer cette dernière soirée seul n’était même pas envisageable ! Il me fallait donc la charmer au plus vite afin de la partager avec elle ! C’est armé d’un sourire bienveillant, ainsi que d’un regard profond, laissant place à la séduction, que je me rapprochai de la jeune femme, afin de passer ma main dans ses cheveux en en profitant pour essuyer le sang qui coulait jusqu’au bout de son nez, dans le but de constater la graviter de sa blessure, ainsi que de mettre en place un rapprochement physique.
▬ Enchanté de te rencontrer enfin Derdre, appel moi Asag, je suis voyageur et philosophe à mes heures perdues. On m’a souvent vanté la beauté des femmes de Sindoria, mais je dois bien avouer que j’en doutais… Jusqu’à maintenant. Ta blessure est assez importante, mais je pense pouvoir faire quelque chose pour t’aider à reprendre tes forces. C’est alors qu’une bande de cinq individus, visiblement loin d’être sobre, arrivèrent à notre hauteur, avant de nous lancer des menaces. Je savais par expérience, que les hommes ivres, étaient bien souvent impossible à raisonner et qu’il ne fallait pas trop tarder ici, vu l’état de santé de ma nouvelle compagne de soirée. Moi qui étais d’habitude si serein et pacifique d’habitude, avais décidé d’employer les grands moyens. Je me tournai vers la jeune femme, afin de la rassurer avant de m’occuper des quelques protagonistes ivres et belligérant qui nous faisaient face.
▬ Donne-moi deux petites minutes, que je nous débarrasse de ces gars-là. Je m’exécutai ensuite sans plus tarder, à coup de coup de pieds sauté et autres coup de poing dans le plexus, comme j’avais appris à le faire lors de mon séjour dans le temple. Je n’éprouvai aucunes difficultés à envoyer mes opposants à terre, tant leurs gestes et mouvements étaient prévisible, à n’en pas douter à cause des litres d’alcool encore présent dans leur sang ! Cependant, l’agitation qui régné dans les rues voisines, ainsi que le bruit qu’avait causé mon combat, me laissaient présager que d’autres allaient se ramener et il nous fallait donc quitter les lieux au plus vite ! C’est donc dans la précipitation et sans rien demander à Derdre, que je la saisis dans mes bras, avant de sprinter, direction l’auberge de mon ami Meliodas ! Dans laquelle je pourrais m’occuper de ses blessures s’en être dérangé !
▬ Je t’emmène avec moi quelque part où je pourrais soigner tes blessures en toute tranquillité Derdre ! - HR.:
En espérant que ça te plaise et je précise que tu peux me rembarrer une fois que je te prend dans mes bras ^^ Et désolé pour l'attente ^^'