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 Une cape pour deux

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MessageSujet: Une cape pour deux   Une cape pour deux EmptyJeu 12 Juin - 22:07



❤ Une cape pour deux ❤


"- Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi , qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde..."- Antoine de Saint-Exupéry





I
l pleuvait sur la grande cité de Sindoria.

Rien de plus normal. Nous étions au printemps. Il fallait beaucoup d'eau pour aider la nature à s'épanouir après la saison sèche que sont les hivers tropicaux.

Eris se tenait tout contre Alibaba, tandis qu'ils progressaient dans les rues vidées de passants à cause de l'averse. Le duo était réuni sous une même cape et avançait d'un même pas. Sans se presser.

La saltimbanque ne parlait pas. Elle savourait l'instant. Le bras droit d'alibaba la pressait doucement contre son torse. L'oreille collée contre sa poitrine elle pouvait entendre son cœur qui tambourinait doucement. Ce petit bruit la fit rougir. Il était peut être temps de lui avouer ses sentiments ?

Quelques minutes plus tôt...

D'humeur espiègle, la gamine taquinait le prince Balbadd. Ce gamin tête en l'air n'avait pas été assez prévoyant pour emmener dans son paquetage de quoi se protéger des intempéries. C'était bien l'attitude d'une personne qui avait vécu toute sa vie dans les centres-villes où on trouvait toujours de quoi s'abriter. Plus habituée à la vie au grand air et à subir les caprices climatiques, la fille du désert avait toujours une cape imperméable et chaude pour parer à tous les aléas.  

Après s'être gentiment moquait de lui, l'exubérante voyageuse finit par lui donner une petite tape dans le dos en constatant sa mine boudeuse.

Jouant les grands seigneurs, l'ancienne voleuse proposa alors au blondinet de partager le vêtement. En portant la grande cape au dessus de leurs tête, et en se serrant un peu, il y aurait bien assez de la place pour deux. Et cela leurs éviterait de patienter sur le bateau le temps que les caprices du ciel se calment.

Il faut dire qu'Eris mourrait d'envie de découvrir de ses yeux la grande citée dont le prince et les gens du navire lui avaient tant vanter les mérites. Était elle si blanche ? Si belle ? Si prospère ?

Depuis le matin, la gamine sautillait d'impatience. Alors ce n'est pas un peu de pluie qui l’arrêterait.

C'est ainsi que le duo débarqua, non sans avoir remercier les marins et le capitaine qui saluèrent cette mam'zelle Eris (comme ils l'appelaient en riant)  au fort caractère mais au joli sourire.

Et maintenant la jeune fille cherchait ses mots pour oser dire à son ami ce qu'elle ressentait vraiment pour lui.
Crédit: Neko-chan in Never Utopia


Dernière édition par Eris Personne le Ven 13 Juin - 11:10, édité 2 fois
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۞ 1ère apparition : 03/06/2013

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۞ Localisation : Sindoria

Alibaba Saluja
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MessageSujet: Re: Une cape pour deux   Une cape pour deux EmptyVen 13 Juin - 2:00

Il pleuvait à torrent et pourtant, je souriais à pleine dents, marchant devant moi fièrement, tenant contre mon flanc une jolie demoiselle sous UNE cape, UNE SEULE cape, je vous jure! Pour une fois que la pluie avait du bon, elle me permettait de me coller contre cette  rose sans devoir me justifier et puis, je faisais ça pour qu’elle n’attrape pas froid, bien sûr!

En tout cas, au début de la traversée, mon moral  était à zéro à cause de ce qui s’était passé à Balbadd, mais maintenant, grâce au sourire, aux douceurs maladroites et au réconfort d’Eris-chan, je ne pouvais qu’aller mieux... vraiment mieux… bien que le fait que j’aie oublié d’amener une couverture pour me couvrir pendant le mauvais temps m’avait rendu fort orgueilleux un temps et le fait que les marins me taquinaient m’exaspérait un peu. Chuuut!, il ne fallait pas ébruiter ma nouvelle relation à Sinbad… avec ce qu’il m’avait appris  avant mon départ –et qui pendant l’aventure j’avais un peu mis de côté- je voulais qu’il croit tout sauf que je m’étais peut-être trouvé une petite-amie qui plus est… n’en était pas encore vraiment, une, han?

Je m’étais beaucoup rapproché de cette adolescente pendant mon rétablissement, mais j’avais le sentiment que la demoiselle aux yeux émeraude avait comme qui dirait de la difficulté à accepter ne serait-ce que notre amitié. Et pourtant… je lui offrais sur un plateau d’argent… Que lui avait-on fait pour qu’elle souffre ainsi en silence  sans famille, sans amie? Très sensible, j’avais été attentif à cette tristesse, mais moi-même un peu tourmenté, je ne crois pas avoir été capable d’apaiser son cœur. J’allais y travailler. Je lui en devais une, de toute façon.

Revenons à cette marche sous la pluie torrentielle sous cette chaude cape réchauffée par le petit cœur d’Eris qui battait fort dans sa poitrine.


*Oublier ses vêtements de pluie n’avait pas que des mauvais côtés, hein!?!*continuais-je de dire à mon ego échaudé par mes étourderies.

C’était moi où le cœur de la demoiselle allait plus vite que normal? J’espérais qu’elle ne se sentait pas malade… au moins? Il y avait assez eu d’un prince brûlant de fièvre pendant une traversée, il ne fallait pas que cette ange attrape froid. Galant, je me serrai davantage sur elle, lui donnant un plus gros morceau de la cape :


-Je ne voudrais pas que tu tombes malade à ton tour, Eri-chan.

Eris-chan, depuis qu’elle avait partagé son vêtement avec moi était resté bien silencieuse, tenant ma main bien serrée, regardant les alentours d’un œil brillant. Je voyais bien qu’elle mourrait d’envie de visiter les lieux, mais l’île était grande et avec cette température de chien, je peinais à savoir où commencer ma visite. Pendant que moi je regardais un peu partout autour de nous à savoir quelle rue je pourrais lui faire voir dans la cité, j’étais loin de me douter ce qui se passait dans la tête de la demoiselle… Si j’avais su que tout irait si vite, j’aurais peut-être fait mon orgueilleux plus longtemps : le destin était cruel… parfois. Pour chaque instant de bonheur trouvé, il y avait sa peine. Mais comme le disait Aladdin… le destin n’est pas immuable.
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MessageSujet: Re: Une cape pour deux   Une cape pour deux EmptySam 14 Juin - 22:10










E

ris sourit à cette attention. Essayant de garder son calme malgré son cœur qui tambourinait dans sa poitrine elle lui répondit :

« - Je vais bien, Alibaba. »


Ces simples mots lui coûtèrent plus que ce qu'elle laissa paraître. Ils marchèrent encore quelques mètres en silence. Cela permit à Eris de continuer à chercher ses mots.

Ce faisant, son esprit vagabonda jusqu'à la replonger dans ses souvenirs, en particulier, ceux d'une autre déclaration.
Spoiler:

Cette réminiscence fit sourire tristement la demoiselle qui sera doucement la main d'alibaba. Ce contact, si chaud , si doux , l'apaisa. Alors que son cœur était sur le point d'à nouveau se déchirer de douleur sous le poids de ce souvenir, la présence du prince à ses cotés chassa sa peine comme le vent balaye les nuages pluvieux.

Eris comprit alors que si elle pouvait maintenant repenser à ces moments avec nostalgie et non désespoir, c'était grâce à sa rencontre avec le prince de Balbadd. À force de l'entendre parler de son passé à lui, de sa tristesse et de comment il avait réussit à surmonter les épreuves que la vie lui avait imposé, le blondinet lui avait donné la force de faire son deuil. Grâce à son compagnon, la fille des sables avait compris qu'il était temps de tourner la page,... Pas d'oublier, cas ces choses là ne s'oublient pas, mais de s'appuyer dessus pour en sortir grandit.

Serrant encore plus la main d'Alibaba, Eris leva ses beaux yeux émeraudes vers ceux dorés de son compagnon et lui sourit tendrement :

« - Merci... »

Se mettant sur la pointe des pieds, elle lui embrassa timidement la joue, puis prenant son courage , notre héroïne lui prit les deux mains au creux des siennes, et sans le quitter des yeux, la rougissante jeune fille ajouta :

« -  J'avais perdu toute confiance en mon propre avenir. Mais toi tu m'as montré qu'on pouvait toujours avancer, toujours construire quelque chose. Rencontrer quelqu'un qui peut tout changer. Une personne unique qui vous donne envie de rester à ses cotés. Et là Alibaba... je voudrais... enfin... sache que je... »


Trois mots. Trois mots qu'elle n'osait encore prononcer. Car comme dit la chanson,  il y a une question dans « Je t'aime. » Il y a m'aimes tu toi ? Et Eris ne savait pas si elle était encore tout à fait prête pour entendre la réponse .
Crédit: Neko-chan in Never Utopia


Dernière édition par Eris Personne le Mer 18 Juin - 9:46, édité 2 fois
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Alibaba Saluja
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MessageSujet: Re: Une cape pour deux   Une cape pour deux EmptyDim 15 Juin - 2:47

« Un sourire peut faire naître une amitié,
Un mot peut mettre fin à une guerre,
Un regard peut faire fleurir l’amour,
Une personne peut changer une vie… » proverbe.

***


Elle serrait ma main, elle serrait ma main de plus en plus fort pendant que nous marchions. Sa respiration allait d’ailleurs de plus en plus vite, mais elle me certifia se sentir bien : réellement ou par excès d’orgueil? Je n’étais pas très doué sur ce genre de devinette. Je n’avais jamais été très… perspicace avec les demoiselles et, étrangement, en ce moment cette faiblesse me rendait nerveux. Il avait beau pleuvoir, mais sous cette chaude cape… j’avais l’impression que le soleil se pointait et j’avais peur de le manquer… j’avais peur de gaffer comme toujours… comme cette fois où j’avais embrassé cette princesse de la Babylonie.  Je chassai rapidement ce souvenir de ma mémoire, il engendrait déjà assez d’ennuis… il ne servait à rien d’en faire part à cette rose qui paraissait déjà assez perdue dans ses propres pensées douloureuses. Je reconnaissais ce sourire un peu triste et ça me fendait le cœur. Je m’approchai alors d’elle et la serrai tout contre moi, lui disant :


-Ça va aller, ne te force pas à me sourire et si tu veux, je vois là bas un petit abri, on pourrait s’asseoir un peu le temps que l’orage passe et je te ferai visiter après, d’accord, Eri-chan?

Je lui offris mon plus beau sourire pendant que je l’invitais à s’asseoir avec moi dans cet abri. Elle semblait s’être laissé guider comme un robot et, soudainement, elle reprenait toute sa vitalité, me prit les mains, m’embrassa même sur la joue et m’avoua, les joues en feu, le regard pétillant :

Eris-chan:

Tout se passait si vite. Je figeai un moment, gérant les paroles touchantes de cette si mignonne demoiselle du mieux que je le pouvais, les joues rougissantes aussi. Je vacillai un peu par en arrière, mais je restai debout, bien droit à regarder la profondeur émeraude de ses yeux, sentant toute l’admiration qu’elle me portait, tout l’amour qui faisait battre son cœur, mais… était-ce possible? Pouvions-nous… tomber amoureux aussi vite de quelqu’un? Ma respiration s’accéléra aussi, mon cœur… quand je ne pus lui répondre, ému :

-Eris…chan…

Mon ton était tremblant. Tant de choses se bousculaient dans ma tête : le mariage arrangé, ma patrie qui souffrait, qui n’avait pas besoin d’une guerre; de l’autre, il y avait cette innocente et pure enfant et moi… qui mourait d’envie de lui faire découvrir le monde par mes yeux, qui voulait lui montrer que le monde pouvait être beau malgré la violence et la souffrance… Mais… si je lui avouais mon amour, ne serait-ce pas la misère qu’elle connaîtrait avec moi? J’étais prince et elle sans titre… La politique ne l’accepterait pas. Sinbad n’approuverait pas. La Babylonie non plus. Le pire… c’est que j’avais envie de me foutre de tout ça et passer qu’un doux moment… un moment que je voudrais éternel.

J’avais mal au cœur… Mon cœur souffrait de ce déchirement, mais pour elle, je pouvais souffrir en silence. Une larme coula sur ma joue que je me pressai d’essuyer avant qu’elle ne remarque quand je lançai :


-Tes mots me vont droit au coeur, je ne croyais pas t’avoir aidée à ce point. Tu sais, je peux faire mieux que ce que tu as vu. Sincèrement, c’était pas mon meilleur coup.

Je frottai ma nuque : comme si un orphelinat ce n’était pas un assez bon coup enfin, il y avait eu la fièvre et la blessure, mais j’imagine bien qu’elle avait tout oublié de ça, puisque ça nous avait permis de nous rapprocher. Et puis, il faudrait que j’arrête de tourner autour du pot, elle était trop adorable, je ne devais pas la décevoir… je ne pouvais définitivement pas lui parler de tous ces problèmes politiques qu’elle ne  comprendrait pas. J’allais m’arranger et tout régler ça. Elle n’avait pas à savoir. J’avais pris ma décision. Mais de quoi je parlais? Je ne savais même pas ce qu’elle voulait me dire. Les épaules raides,, les joues rosées, je demandai :

-Tu voulais me dire quelque chose? Dé… désolé je t’ai interrompue. Je ne suis pas très doué, tu vois et enfin… sache que toi aussi tu m’as rendu le sourire... Sans toi, je crois que je serais resté là-bas à broyer du noir et j’aurais oublié mes engagements… tu es merveilleuse… Moi aussi je crois que je…

J’avais les mains moites et je bafouillais idiotement. Ah, j’étais vraiment un idiot de service…[/i]
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MessageSujet: Re: Une cape pour deux   Une cape pour deux EmptyDim 15 Juin - 21:49












E
ris ne pouvant finir sa phrase, détourna la tête du visage d'alibaba. Son regard se perdit dans la contemplation du rideau de pluie qui tombait hors de leur abris temporaire.

De nouveau, des émotions contradictoires assaillaient le cœur de la jeune fille. Elles déchiquetaient sa belle résolution à coups de doutes et de questions: Ne s'emballait elle pas ? Ne risquait elle pas de gâcher sa belle amitié avec le jeune homme ? Et si le garçon ne l'aimait pas ?  Il serait si embarrassé. Peut être qu'elle le ferait pleurer à cause de ça.

C'était un risque à courir.

Mais il fallait qu'elle lui dise. Ne pas vivre dans le regret comme avec Ilias. Lui avouer ses sentiments avant... avant qu'il ne soit peut être trop tard. La vie lui avait déjà jouer se vilain tour. Plus jamais la fille des sables ne voulait revivre ce désespoir. La voix aigrie qui ronronnait au fond de son crâne pourra dire ce qu'elle veut , mais eris voulait y croire. Peut être était il temps pour elle d'arrêter sa vie d'errance solitaire pour s'attacher à quelqu'un? Et si ce quelqu'un était le Prince de Balbadd, la voyageuse se sentait prête à sauter le pas.

Mais si alibaba ne l'acceptait pas pour ce qu'elle était ? Après tout, il ne savait rien d'elle. Avant de lui déclarer sa flamme, ne fallait il pas qu'elle lui dise. Qu'elle lui raconte ? Sinon, il pourrait lui reprocher par la suite de lui avoir menti. Par omission. Alors, elle ne pouvait plus rien lui cacher. Elle devait se mettre à nu.S'ils devaient s'engager sur cette voie là, il fallait qu'elle lui dise. Mais c'était si dur. Y arriverait elle?

C'est alors que le blondinet commença à lui parler:

« - Tes mots me vont droit au coeur, je ne croyais pas t’avoir aidée à ce point. Tu sais, je peux faire mieux que ce que tu as vu. Sincèrement, c’était pas mon meilleur coup.  Tu voulais me dire quelque chose? Dé… désolé je t’ai interrompue. Je ne suis pas très doué, tu vois et enfin… sache que toi aussi tu m’as rendu le sourire... Sans toi, je crois que je serais resté là-bas à broyer du noir et j’aurais oublié mes engagements… tu es merveilleuse… Moi aussi je crois que je… »

Eris s'immobilisa incrédule. Était il lui aussi sur le point de lui dire... Les mots du jeune homme lui réchauffèrent à nouveau le cœur, comme la plus tendre des caresses.

Cette dernière tirade finit de la décider.

Tournant le dos à Alibaba, Eris s'éloigna un peu de lui. Une énorme boule dans la gorge. Sans quitter la pluie des yeux, la saltimbanque se laissa glisser le long du mur jusqu'à se trouver assise par terre. Là, elle croisa ses bras sur ses genoux et y cala sa tête.

«  Alibaba, je ne suis pas si merveilleuse que ça. Contrairement à ce que tu sembles croire, je ne suis pas quelqu'un de si bien que ça. Avant que nous disions quoi que ce soit d'autre... je... Tu veux bien écouter mon histoire ? »


L'adolescente leva ses yeux de jade sur son compagnon. Ce qu'elle allait lui dire, il serait le premier humain à l'entendre en entier. C'était la plus grande marque de confiance que cette introvertie émotionnelle n'ait jamais accordé.

Alors la demoiselle commença son récit :

« - Où je suis née et qui sont mes parents je n'en ai aucune idée. Je sais que les enfants n’apparaissent pas comme ça, on ne vient pas de nulle part. Mais quand je ferme les yeux et que j'essaye de me souvenir , je me vois toujours seule. Comme s'il n'y avait jamais eu personne pour s'occuper de moi ou juste me prendre par main. »

Eris eut un petit sourire triste avant de poursuivre :

« - Même mon nom et mon prénom sont des mensonges. " Eris " est juste un mot gravé sur une bourse en cuir que j'ai trouvé un jour et " personne ", un nom que je me suis attribuée. Mais aucun des deux ne m'appartiennent en propre, car enfant, je n'ai jamais rien eut de vraiment à moi. »


Le souvenir du moment où elle c'était elle même nommée l'assaillit à nouveau. Comme le jour où elle avait rencontré prime.

Spoiler:

La jeune fille resta silencieuses, comme écrasée par des réminiscences trop lourdes. Mais au bout de quelques instants, elle réussit à se ressaisir et continua bravement :

« -  J'ai grandit dans un ghetto fort semblable à celui de ta ville natale. Sauf qu'il y pleuvait tout le temps. Mais l'eau , au lieu de la laver la rendait plus sale et plus sombre de jours en jours. Comme le cœur de ses habitants. »

Spoiler:

Les larmes au bord des yeux, l'adolescente cacha son visage dans ses genoux.

« -Pourtant je n'ai pas eu la pire des vies. Et je ne peux pas me permettre de me plaindre. Il y en a qui ont beaucoup plus souffert que moi. Après tout, j'ai toujours été libre. Pour ne pas perdre cette liberté j'étais prête à tout. Et surtout à rester seule. Car les autres gens me faisaient peur. Je ne voulais pas devenir comme eux. Mais il fallait survivre. Et c'était dur pour une petite fille comme moi. Alors j'ai due apprendre  voler, à ruser et à me défendre. Faute de choix. J'ai fait des choses dont je ne suis pas fière. Des choses qui firent que malgré mes 7 ans, je réussis à acquérir une mauvaise réputation. Très mauvaise. Assez pour que ma corde soit déjà prête pour le jour où la milice de la ville me capturait.  "

Eris n'osait plus regarder alibaba dans les yeux. Elle continuait à enfuir sa tête dans ses bras, comme si se cacher, changerait le passé.

« - Je ne sais pas comment j'aurai tourné si ça avait continué. Ils m'auraient sans doute pendu. Ils auraient eu bien raison. Je n'était vraiment pas quelqu'un de bien. Et puis un jour... ils vinrent. Je n'avais pas rencontré les gens du cirque. Habituellement, les gens du désert ne vont pas dans les citées. Ils étouffent. Ils ont besoin de liberté. Mais une tempête de sable les avait obligé à rejoindre les basses terres et ils durent monter leur campement juste à coté de l'enceinte fortifié. »

La jeune fille se redressa calant sa tête et son dos contre le mur pour observer sans le voir le plafond au dessus d'elle :

"- Je pense que c'est ce que tu appellerais le destin ou les rukhs. Une suite d'événements sans lien qui font basculer une histoire. Quoi qu'il en soit... J'ai eu de la chance ce jour là. J'ai été attiré par leur feu de camps. Au début je voulais juste les voler et m'enfuir. Et puis en me glissant sous le chapiteau, j'ai vu leur spectacle. Tout était si beau, si brillant.  "


Son visage s'éclaira d'une douce nostalgie:

« - Je me souviens encore de ce que j'ai ressentit en les voyant. Ils semblaient vivre dans un monde différent du mien, coloré et plein de vie. Je savais que les gens de la ville fuyaient les saltimbanques, se méfiant d'eux. Ils les traitaient de voleurs. Je suis repartie me cacher dans le bidon ville et j'ai réfléchi toute la nuit. Au matin, je suis allée voir les nomades en leurs disant que j'étais une excellente voleuse et qu'ils feraient une affaire en me prenant avec eux. »


Les yeux pétillant, Eris éclata de rire en se frottant les cheveux :

« - Je te laisse imaginer leurs têtes. Et ils refusèrent, forcément... mais c'était mal me connaître. Tu as dù t'en apercevoir... je suis têtue et quand je veux quelque chose... enfin bref, je me mis à les suivre même quand ils repartirent... et à force,... la troupe prit pitié de moi et m'adopta. De toute façon dans un cirque, il y a des gens de toutes les conditions, de tous les horizons. J'y avais ma place autant qu'un autre. Et grâce à eux, j'ai commencé à changer. J'ai adopté leurs manières, leurs coutumes. Je suis devenu véritablement une des leurs à tel point qu'aujourd'hui encore je me considére vraiment comme une fille des sables. »


Eris se remit à observer la pluie qui tombait, à nouveau perdue dans ses pensées. Les visages aimés se bousculaient dans sa tête. Elle entendait de nouveau leurs voix, leurs rires, leurs chants.  Oui, tous étaient là comme avant. Tous beaux , souriant, comme remplis de lumières.  Que n'aurait as donner la jeune fille pour revivre ne serait-ce qu'un instant à leurs cotés pour partager un repas ou rire ensemble.


« - Ce fut les plus belles années de ma vie. »


Lentement une larme coula sur sa joue. Elle roula lourdement jusqu'au sol.  Elle fut aussitôt suivit d'une autre, puis d'une autre. un torrent de larmes qui aurait pu rivaliser avec la peine du ciel.

D'une manière incontrôlable Eris se mit à sangloter. C'était si lourd, ça faisait mal. Sa poitrine à nouveau semblait se remplir de pierres dures et froides. La jeune fille pleurait comme une enfant perdue, se frottant les yeux avec ses  poings. Ses épaules étaient secouées d’incontrôlables tremblements. Rien ne semblait pouvoir la consoler.
Crédit: Neko-chan in Never Utopia


Dernière édition par Eris Personne le Mer 18 Juin - 9:47, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Une cape pour deux   Une cape pour deux EmptyMar 17 Juin - 16:45

Spoiler:

Le coeur a ses raisons que la raison ignore.

Je ne savais pas quoi faire. J’étais figé. D’un côté, il y avait ma patrie : Balbadd, mon peuple, mes engagements politiques et… ce foutu baiser de la mort que j’avais fait à cette princesse tombée du ciel un jour où je m’étais perdu et… de l’autre il y avait cette adolescente sans attache, sans nom qui avait besoin de moi, qui en façade inspirait la joie de vivre mais qui, lorsque tu creusais au fond des choses, semblait cacher à elle seule une mine anti-personnel… prête à éclater à tout moment. Mais…. n’était-ce pas ça pour tous les humains? Une façade extérieure, une étiquette, un masque et… un cœur avec son passé, ses pensées et ses émotions?

Eri-chan:

Ce n’était plus le temps de penser, mais d’écouter, car visiblement la demoiselle n’avait pas eu la même chance que moi de pouvoir parler de mes tracas avec des amies comme Morgiana et Aladdin… elle gardait tout ça dans son petit cœur depuis longtemps… et ça se sentait! Quand elle s’assit, le regard rivé sur la pluie, j’en fis de même attrapant sa froide main dans la mienne qui voulait la réchauffer, elle et son si doux cœur, et je me collai un peu à elle. Je me fichais bien des apparences à savoir si quelqu’un me reconnaîtrait… je ne voulais qu’écouter et comprendre la tristesse de cette enfant.

-N’aie pas peur, je vais t'récoute et je ne te jugerai pas, promis. Je serais bien mal placé pour le faire, d’ailleurs.

Puis, je lui fis un sourire, un peu triste, mais un sourire quand même quand elle commença à narrer le récit de sa si courte vie… mais si remplie… Pour l’encourager à me parler, je serrai davantage sa main et je plongeai mes yeux dorés dans les siens brillants comme des pierres précieuses.

Quand elle m’avoua n’avoir jamais connu son nom, n’avoir jamais eu de chez-elle… famille... je répliquai, la voix un peu tremblante :


-Eri-chan…

Et j’avais osé me plaindre de la perte de mes parents et amies devant elle?  Elle qui n’avait aucune attache? Je me sentais monstrueusement égoïste… Je me revoyais dans les guettos de Balbadd en train de courir avec Kassim… de faire les 400 coups avec lui et d’être acclamés par les autres enfants. Je me revoyais auprès de ma mère au tendre sourire et aux paroles si encourageantes et je me disais que, sans eux, j’aurais sans doute déjà sombré donc… je me sentais vraiment mal de plaindre ma vie pendant que j’avais connu l’amour et que je la connaissais encore malgré tous mes ennuis…

Je serrai des poings, tentant de calmer mon cœur qui se tordait moi aussi dans ma poitrine; j’étais si fragile émotionnellement..  Et…. elle avait été si forte pour moi… je devais en faire de même pour elle. Je repris sa main.



Je me tournais trop souvent sur mes propres « douleurs » en oubliant que tous souffrent un jour ou l’autre d’une histoire… d’un passé… mais elle… ce petit bout de femme aux yeux émeraudes souffrait de sa vie en entière qui était un mensonge… à elle-même. Pourquoi me racontait-elle tout ça à moi? Je n’étais qu’un passant qui avait chouiné dans ses bras tout le voyage… je ne méritais pas son attention… Je ramenai mon esprit sur la demoiselle, car  elle poursuivit :


Eri-chan:

Je fronçai un sourcil, cette métaphore était touchante, mais que voulait-elle dire par “l’eau rendait plus sale et plus sombre?” Faisait-elle référence aux rukhs noirs sans en être conscience? Je sentais bien qu’elle omettait volontairement quelques détails, mais je ne pouvais lui en vouloir… déjà d’ouvrir ainsi son cœur était beaucoup. Je caressai sa main avant de dire d’une voix qui se voulait douce :

-Je suis content que tu me fasses ainsi confiance… Confier ses ténèbres n’est pas facile, je le sais…

Que pouvais-je dire d’autre, j’étais confus… mais une chose était sûre, je voulais apaiser le cœur lourd de cette jole adolescente peu importe ce que ça m’en coûterait : si je n’étais pas capable d’aider une personne à ne pas sombrer dans la noirceur je n’étais pas digne d’être un prince…

Son récit se précipita alors et elle se recroquevilla sur elle-même… j’eus le réflexe de la prendre tendrement dans mes bras pour la bercer et j’ajoutai, en caressant ses cheveux :


-Non… non Eris… tu as le droit d’avoir de la peine et… sache que peu importe ce que tu as fait, tu n’es pas une mauvaise personne… tu ne mérites pas la pendaison… Je le sens. Je le sais. Et puis… tu n’as pas à dire ça. Je suis bien pire moi qui me plaint de ma vie comme ça alors que j’ai connu l’amour d’une famille et de mes amies… Je te demande pardon pour le tort… que j’aurais pu te caus. Je ne savais pas…

Ma voix était brisée. Le conte de cette demoiselle était si triste… mais je ne pleurais pas, je voulais rester fort pour elle et son cœur après tout. Mais c’était plus fort que moi… quand je sentais la tristesse et la misère des autres, je me retournais vers moi-même… je repensais comment ça avait été dur pour Kassim et comment j’avais été aveugle. Elle me faisait un peu penser à lui… mais avant qu’il soit trop tard, car je sentais que je pouvais encore l’aider… elle….

Elle n’avait pas encore perdue tout à fait espoir parce qu’elle était là, devant moi et semblait repentie. C’est alors qu’un rire me fit sursauter. Elle remonta la tête et continua son récit d’une manière un peu plus jovial : il y avait donc de la lumière à travers l’ombre? C’est probablement grâce à ce cirque qu’elle avait gardé l’espoir. Cette petite elle était surprenante… elle ne se laissait pas aller comme moi, elle paraissait tenace. Juste d’imaginer la scène de la petite Eris vantant ses talents de voleuse face à un cirque de bandits me fit rire à mon tour… Cette adolescente semblait en perpétuel combat contre son destin. Quelle force, quelle persévérance et ce malgré ce qu’elle a dû faire d’illégal pour survivre… je ne pouvais lui en vouloir : la vie dans les guettos était une vraie guerre pour la survie… et je le savais très bien.


-Kassim…murmurais-je, malgré moi. Je relevai la tête, ce n’était pas le temps de sombrer dans ses propres déprimes… elle avait besoin de moi, vraiment…



Elle éclata en sanglots et en larmes. Tout ce qu’elle retenait depuis tout ce temps. Je raidis mes épaules… je n’avais jamais su quoi faire face à une telle explosion de larmes, mais je savais que je devais la sauver elle… je ne voulais pas qu’elle tourne mal… comme lui. Je pris donc une grande inspiration, tentant de retenir mes propres larmes encore un moment et je pris la jeune femme de dos et je déposai  mon menton sur sa tête et je la câlinai silencieusement… un long moment où le seul bruit que nous pouvions entendre était les sanglots de cette fille aux yeux perçants,  le grésillement de la pluie et le battement de nos cœurs qui battaient à l’unisson : je ne voulais pas parler, je ne voulais pas gâcher ce moment...

Puis, je la lâchai et lui tendis un mouchoir en lui tendant la main :


-Je te présenterai à mes amies et je te promets d’écrire une nouvelle page heureuse dans ton livre… Et puis, si un jour tu le veux, je pourrais même t’aider à retrouver tes amies de caravane, mais pour l’instant, on y va, Eris-chan? Le passé est derrière, mais j’ai tan à te montrer dans l’avenir…

Je repris une grande inspiration pour cacher le trémolo de ma voix qui me trahissait par une larme qui coula sur ma joue :

-Et puis… s’il-te-plaît… ne crois plus que tu dois vivre seule avec tes douleurs… sache que le bien existe… même s’il est difficile de le croire face à l’injustice… Et puis, Eris est un nom qui te va très bien et un jour, pour le nom de famille, tu verras, tu en auras un vrai, à toi….

J'étais en train de me faire avoir par mes émotions... ça  est.. j'allais caquer aussi... Enfin...

Quelle était ces sous-entendus de mariage? Je veux dire… en ces temps de mariages politiques? Enfin… aurait-elle compris mes allusions, certes à la blague, mais dans toute blague n’y avait-il pas un brin de vérité? Mes joues étaient rosées et je détournai les yeux, mais qu'est-ce que je racontais là...

Enfin…

Je savais que tout risquait de ne pas être facile à gérer d’un point de vue politique, mais je voulais d’Eris à mes côtés. Elle le méritait plus que n’importe quelle princesse de ce bas monde.


Dernière édition par Alibaba Saluja le Jeu 19 Juin - 14:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une cape pour deux   Une cape pour deux EmptyMer 18 Juin - 22:37











R

apidement les larmes d'Eris se tarirent . Tout comme des rivières apparaissent mystérieusement en pleins déserts avant de disparaître quelques jours plus tard absorbées par le sable, la sollicitude d'alibaba épongea la peine de la fille du désert. Doucement elle se laissa bercer. Épuisée par se trop plein d'émotions. Son chagrin l'avait vidé de toute ses forces. Elle se sentait lasse, tellement lasse. Et dire qu'elle ne lui avait pas encore tout dit. Tant de choses étaient arrivées après. Des choses qui lui labouraient encore plus le cœur que cette enfance misérable.


Mais la saltimbanque ne trouvait plus la force de continuer. Pelotonner tout contre le garçon, elle sentait la chaleur de son corps. Comme s'il était un feu à même de faire disparaître ses tourments, l'adolescente se blottit un peu plus aux creux de ses bras câlins pour se réchauffer l'âme. Ce qu'elle voulait maintenant c'était fermer les yeux et rester là à écouter la voix douce du prince.


Mais la maladresse du jeune homme pour tenter de la réconforter la fit finalement sourire. Relevant ses paupières encore lourdes de pleurs, elle tapota doucement la main qui tenait la sienne :


« - Tu sais alibaba, je te raconte pas ça pour que tu es pitié de moi. Le nom de « Personne » me convient parfaitement maintenant. Je me suis fait une raison. Et cela va peut être t'amuser mais... j'ai même rencontrer, il n'y a pas si longtemps que ça, quelqu'un qui porte le même nom que moi. Un jeune fanalis de l'empire Reim. Comme quoi, c'est un vrai nom finalement. »


Eris sourit en repensant à la gentillesse du combattant aux cheveux rouges et ramena doucement sa cape sur ses épaules. L'ancienne voleuse releva ensuite la tête vers les pupilles d'or pur du blondinet. Elle put y lire toute la peine qu'il éprouvait. Alors avec douceur et en souriant tendrement, la jeune fille lui caressa la joue :


« - Je t'ai fait de la peine. Pardonne moi. Je ne voulais pas. Mais il était important pour moi que tu saches mon histoire. Car tu es quelqu'un d'important pour moi, Alibaba Saluja. »


Lâchant la main du blond, la voyageuse se redressa et passa avec délicatesse ses bras autour de son cou. Ses yeux émeraudes brillaient. Son cœur battait à tous rompre. Elle avait le souffle court. Ses membres tremblaient. Sa tête était vide.
Et pourtant, pourtant... la saltimbanque trouva assez de force pour attirer vers elle cet être si important à ses yeux et quand leurs visages ne furent plus qu'à quelques centimètres les mots finirent par enfin s’échapper :


« - Parce que je t'aime Alibaba. »


Et sans attendre sa réponse, Eris l'embrassa.


Quand leurs bouches se rencontrèrent se fut dans une explosion exquise de sensation et de sentiments. Une mise à contribution de tous ses sens. Le goût d'abord. Ça avait le goût de sel à cause des larmes d'Eris. Le toucher ensuite. La douceur des lèvres du jeune homme, leurs fraîcheurs. L'odeur. L'odeur unique d'Alibaba. Le son de leurs deux cœurs qui battaient à l'unisson comme celui d'un seul être.


Pas d'image. Eris avait fermé les yeux pour mieux savourer l'instant. Et la fille des sables aurait voulu rester ainsi durant des siècles dans cette bienheureuse obscurité. Mais comme tout instant de bonheur, celui-ci fut fugace.


La jeune fille se recula précipitamment et leurs lèvres se séparèrent.


Baissant la tête, rougissante, l'ancienne voleuse s'excusa de son geste en quelques balbutiements maladroits.
Crédit: Neko-chan in Never Utopia


Dernière édition par Eris Personne le Dim 20 Juil - 19:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une cape pour deux   Une cape pour deux EmptyJeu 19 Juin - 17:27

La pluie commençait à diminuer… c’était bon signe, nous pourrions commencer la visite de l’île enfin… si elle le voulait encore. Je devais avouer que marcher me ferait du bien, car je sentais toutes sortes d’émotions conflictuelles dans ma tête. Malgré moi, des larmes coulaient à présent sur mes joues que j’essuyai d’un coup de mon bras libre… celui auxquelles cette jeune demoiselle n’était pas accrochée, mais attends, cette demoiselle était vraiment accrochée à moi. Elle ne se collait pas à ma personne seulement pour avoir un peu de chaleur, je le sentais… C’était plus profond que ça… mais j’avais si souvent été déçu en amour… que je ne pouvais le concevoir et même si dans mon cœur j’aimerais que mon fantasme soit réel.
Peut-être je me faisais encore des idées aussi. Je me faisais souvent des idées.

-Il y a beaucoup de poussières… dans les rues dis donc… mes fameuses allergies, ha! ha!dis-je idiotement pour expliquer mes larmes qui refusaient, dans mon cas, de se tarir.

Eris:

Ça faisait du bien de revoir un sourire sur ces fines lèvres : elle était si belle quand elle souriait.  En voyant qu’elle se sentait mieux cette fois, réellement mieux, mes propres larmes finirent par s’assécher. De voir aussi que ma pette blague foireuse ne l’avait pas faite se sauver en courant pour-aller-je-ne-sais-où ou ne l’avait pas fait pleurer davantage me rassurait; je n’étais pas aussi cancre en liens sociaux que je ne le croyais… Elle me caressa même la joue pour me réconforter… alors que c’était elle qui en avait besoin : c’était bien moi… je jouais les héros, mais bien souvent, c’était moi qui finissait par craquer sous la pression et les émotions, et les rôles s’échangeaient. Je soupirai.

-Je… je ne te prends pas en pitié, Eris-chan, je ne fais que compatir à ta douleur… Je ne sais pas comment tu fais… Pas de souvenirs de tes parents… ça doit être horrible. J’admire ta force… en fait.

Bon, je me calmais, on le sentait dans ma voix qui arrêtait de trembler…

Eris:

Quelqu’un d’important? C’était la première fois qu’elle verbalisait notre « amitié »… Ca me touchait même si au fond de moi, je sentais que cette petite phrase en cachait plus long, mais je ne voulais pas me faire de faux espoir. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine… Il battait sous le coup de l’amour que je portais pour ma nouvelle amie, mais aussi par nervosité. J’avais déjà vécu ce genre de scènes et c’était plutôt rare que ça finissait à mon avantage. Surtout que nous nous connaissions depuis peu… et j’étais déjà mêlé à une histoire politique déjà difficile. Mais… mais… l’amour c’était une chose; la politique, une autre.

Mais quand même… j’essayais d’être prudent. Mais quelque chose de fort en moi essayait de me persuader de laisser aller et de sauter à plein pied dans ce que le destin m’offrait. J’étais mitigé et anxieux.

Surtout quand elle lâcha ma main et… enlaça ses bras autour de mon cou. Mais… Mais… est-ce que j’étais en train de rêver? Peut-être, car elle lança ces mots simples et à la fois si complexes :


Eris-chan:

*Je t’aime… ne cessait de se répéter dans ma tête pendant que mes joues rougissaient et que je sentais un étrange mélange de joie et de surprise m’envahir.  J’étais pour balbutier comme un idiot, mais elle attrapa mes lèvres au détour. D’abord surpris, j’avais gardé les yeux grands ouverts, puis je m’étais enfin décidé à les fermer pour profiter de cet instant de pur délice. Un… un vrai baiser là? Un vrai baiser donné par une fille consentante? Tant de pensées se superposaient en ce moment ma tête. Mon cœur battait de plus en plus vite pendant que je déposai mes mains sur les frêles hanches de l’adolescente, mais je n’osais trop la toucher… de peur de la brusquer surtout que c’était si… rapide. Elle venait de me faire confiance, de me révéler son amitié, de me relater une partie de sa vie… et voilà que nos lèvres étaient maintenant soudées … mais vraiment soudées… Je ne voulais plus les quitter ces douces lèvres. Je ne voulais plus le quitter ce doux cœur. Celui-là, je m’en occuperais bien… je ne le blesserais pas : il était déjà assez meurtri. Je devais me calmer… ne pas faire de faux pas comme cette fois où j’avais bien failli perdre le contrôle avec cette princesse de Babylone, car cette fois… je ressentais vraiment des sentiments pour cette demoiselle bien au-delà des pulsions. Je voulais la protéger, lui donner un chez-elle… être… son port d’attache : son prince…


***


Elle mit fin alors à ce pur instant d’extase, ce baiser qui, j’espérais, ne serait pas un baiser de la mort… lui aussi.  Ho non… je voyais la suite se profiler… ça finissait toujours comme ça. Je plantai mon regard doré dans celui émeraude d’Eris. Nos yeux étaient tous deux humides de larmes.

Mes cheveux étaient soulevés doucement  par la brise qui soufflait après la pluie; les siens aussi.

Elle baissa la tête, balbutiant des mots incohérents, mais je sentais qu’elle était gênée par son aveu impulsif : le regrettait-elle? Elle était rouge comme un coquelicot; moi aussi. Nous nous ressemblions vraiment… deux maladroits en amour. Je devais faire quelque chose, lui parler, la rassurer, mais je restai figé comme si tout se passait trop vite. Devais-je lui dire que je l’aimais aussi malgré… ce qui nous attendais si j’acceptais notre union? Devais-je profiter du moment sans la mettre au courant? Elle était si belle, si forte… mais à la fois fragile comme une fleur au vent, je devais faire attention à ce que je dirais. Non, j’allais répondre à sa si adorable déclaration en m’occupant du reste par moi-même. Elle ne devait pas savoir… non… les tracas que je vivais en ce moment. Elle n’avait pas à en savoir plus.
Je défigeai alors et rattrapai le poignet d’Eris avant de lancer :


-Ne pars pas Eris! Je… et bien je suis touché par tes mots… et bien je peux te dire que depuis que je t’ai rencontrée ma vie a pris un nouveau tournant j’ai… réussi à oublier bien des choses compliquées à tes côtés parce que, même si ton cœur est lourd de peine et de regrets, tu restes une adorable demoiselle… qui rayonne la joie de vivre et… et bien… j'espère que tu ne regretteras pas ton choix... enfin... c'est pas ça que je veux dire .o.

Je soufflai un moment, attirant à mon tour la demoiselle aux yeux émeraude pour la prendre dans mes bras et j’essayai de finir ce que j’avais commencé à dire :

-Laisse-moi être ton chez-toi, laisse-moi te protéger: laisse moi être ton Alibaba, car moi aussi je... je t'aime.

J'étais rouge  écarlate et je déviais le regard: J’espérais ne pas avoir foiré. Pour détendre l'atmosphère, je lui souris, la serrant dans mes bras, lui caressant les cheveux.

Je l'avais dit *meurs*


- Tu... tu veux marcher maintenant, la pluie a arrêté.ajoutais-je en raidissant mes épaules et en entraînant Eris à l'extérieur de notre abri de fortune... qui était devenu notre nid d'amour.
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MessageSujet: Re: Une cape pour deux   Une cape pour deux EmptyVen 20 Juin - 19:05











E

ris se sentait horriblement stupide. Alibaba la regardait sans bouger, comme figé.
 
Que lui était-il passé par la tête pour se lancer dans une telle déclaration ? Le pauvre garçon était complétement embarrassé. Gêné, il ne devait oser refuser ou la repousser. Pourtant, c’était impossible qu’il ressente la même chose qu’elle.
 
Car qu’était la fille des sables pour lui ? Une inconnue rencontrée au hasard dans une rue, il y a deux semaines à peine. Une gamine impolie qui ne savait même pas se comporter correctement avec lui alors qu’il était un haut personnage et elle une moins que rien.
D’ailleurs, La saltimbanque ne venait elle pas de lui faire elle-même l’aveu de ses turpitudes ? Un prince ne tombe pas amoureux d’une voleuse. Cela ne s’est jamais vu. Cela ne se verra jamais. Eris était stupide de croire le contraire. Au mieux, il aura de la pitié pour elle. Ce serait déjà beaucoup.
 
Mais la demoiselle savait qu’elle ne le supporterait pas. Elle ne voulait pas voir ça dans le regard d’Alibaba. Elle ne souhaitait que le regarder sourire, l’entendre rire. Elle voulait partager toutes ses joies et le soutenir quand il avait de la peine pour le faire aller de l’avant.
Ce prince était quelqu’un de bien. Eris croyait en lui. Non, elle avait même foi en lui. Il ferait de grande chose. Il offrirait à sa citée un bel avenir. Car malgré ses larmes et ses sottes d’humeur, le blondinet était quelqu’un de fort qui rassemblait les gens autour de sa personne, les attirant comme un soleil. Il savait donner tellement. Sauf que dans sa gentillesse, il ne voyait pas le bien qu’il semait autour de lui. il n’avait aucune confiance en ses capacités. Et l’ancienne voleuse aurait voulu lui faire prendre conscience de ça.
 
Mais elle venait de tout gâcher par son impulsivité.
 
Affreusement confuse, la jeune femme se leva pour s’enfuir. Comme sortant de sa torpeur, alibaba lui attrapa soudainement le poignet.
 
« -Ne pars pas Eris! Je… et bien je suis touché par tes mots… et bien je peux te dire que depuis que je t’ai rencontrée ma vie a pris un nouveau tournant j’ai… réussi à oublier bien des choses compliquées à tes côtés parce que, même si ton cœur est lourd de peine et de regrets, tu restes une adorable demoiselle… qui rayonne la joie de vivre et… et bien… j'espère que tu ne regretteras pas ton choix... enfin... c'est pas ça que je veux dire .o. »
 
L’adolescente rougit.
Avec douceur l’élu de son cœur l’attira de nouveau contre lui et lui caressant les cheveux, il lui dit , comme dans un souffle :
 
« -Laisse-moi être ton chez-toi, laisse-moi te protéger: laisse-moi être ton Alibaba, car moi aussi je... je t'aime. »

 
Eris se sentit fondre, ne croyant pas son bonheur. Elle calla sa tête contre son torse et l’enlaça timidement. Le cœur qui tambourinait dans cette poitrine résonnait si fort. Battait-il vraiment pour elle ?
 
« - Tu... tu veux marcher maintenant, la pluie a arrêté. »
 
La gamine sourit.
Quoi qu’il arrive, quel que soit la situation, Alibaba restait alibaba. Se laissant d’abord entrainer, l’adolescente finit par lâcher le torse du jeune homme pour juste lui prendre la main :
 
« - Oui, allons-y ! Fait moi découvrir ce royaume dont tu m’as tant vanté les mérites. Je veux tout voir et pouvoir juger par moi-même. Que veux-tu me montrer en premier ? »
 
Son enthousiasme et sa soif de découverte était de retour.
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MessageSujet: Re: Une cape pour deux   Une cape pour deux EmptySam 21 Juin - 19:52

Qu’est-ce que je venais de répondre là? Pourquoi ne l’avais-je pas doucement repoussée en lui expliquant la situation en cours? Ce prince qui lui apparaissait si charmant… finirait tôt ou tard par la dégoûter, par lui apparaître comme un monstre. Quand elle apprendrait pour le baiser que j’avais donné à cette princesse, elle croirait que je suis un coureur de jupon, quand elle rencontrerait Sinbad, elle croirait que je suis un menteur, quand elle verrait e nombre de mes maladresses et des mes égards de conduite, elle croirait que je suis un idiot.

Et pourtant… pourtant… une petite voix en moi-même me disait que j’avais bien fait de suivre la spontanéité de mon cœur… mais j’étais déchiré… Il ne fallait pas que je lui montre ça... Elle était si heureuse maintenant, si souriante… Je voulais la tenir éloignée de tout ça. Quand elle se colla à moi, je finis par la serrer très fort contre mon cœur battant, tentant du mieux que possible de ne pas faire de faux pas… Enfin… c’était un début, elle ne s’était pas enfui à nouveau à cause de mes maladresses...

Quand on se prit par la main, je lui rendis son sourire, marchant vers… l’avant sans trop savoir quoi lui montrer en premier lieu : la plage, les marchés, les décors rocheux de la côte? Tant de choix s’offrait à nous. Quand soudain, un bruit étrange se fit étrange… un bruit qui venait.. de mon estomac. J’arrêtai un moment, m’apercevant que j’avais tellement faim que j’en étais étourdi. Fallait dire que les émotions ça creusait l’appétit! Après le cri du cœur; c’était le cri de l’estomac qui nous rappelait de s’occuper de lui…


Eris:

-Que… que dirais-tu de visiter les restaurants de Sindoria? C’est moi qui invite.lui proposais-je, le visage soudainement un peu blême. C’était une proposition, je ne voulais rien forcer, surtout qu’on venait de faire beaucoup de surplace et qu’elle avait les yeux tout brillants de visiter l’île, mais j’espérais intérieurement qu’elle ne refuse pas l’offre.
Nous reprîmes la marche malgré tout et, voyant qu’elle restait silencieuse, sans doute émerveillé par le décor animé et les odeurs alléchantes du marché, j’ajoutai :


-Et puis, je n’ai pas encore averti Sinbad de mon retour et je ne compte pas le faire tout de suite alors j’ai toute ma journée, voir mon week-end que pour toi. Donc, tu vas l’Avoir ta visite, ne t’inquiète pas.

Puis, je lui souris. Je ne voulais pas qu’elle se sente mal d’être avec moi. Je tentais par tous les moyens de la mettre à l’aise bien qu’elle verrait, avec la familiarité à laquelle je parlais e Sinbad que de un, j’en étais proche et de deux… elle pourrait sentir que j’étais en bise-bille avec lui en ce moment. J’étais tellement transparent.

*Ah là là… qu’est-ce qu’elle peu bien aimer chez-moi? En tout cas, je suis tellement fier, je peux affirmer que pour une fois, j’ai réussi à trouver une perle.*

Tenant toujours sa main serrée dans la mienne un peu froide, j’attendais sa réaction. Je ferais tout pour elle et son sourire... parce que peu importe ce que je voulais me faire croire... je l'aimais à en mourir, cette enfant.

À suivre…
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