ÂGE : 24 ans
ORIENTATION SEXUELLE : Bi'
CAMP : Neutre
GROUPE : Empire Reim
STATUT : Mercenaire et fanalis
CAPACITÉ(S) : Tout comme bon fanalis qui se respecte, Caelina est dotée d'une force incroyable qu'elle emploie notamment par de violents coups de pied. Cependant, elle n'utilise sa force brute qu'une fois désarmée ou pour parfaire son art du combat à l'épée.

Caelina est une épéiste hors pair. Elle manie sa longue épée, couleur pourpre et à la forme étrange, avec agilité et souplesse. Étant d'une rapidité hors norme, la jeune fanalis mise sur ses déplacements pour renforcer son attaque et optimise sa défense par l'esquive. Incroyable, n'est-ce pas ? Néanmoins, cette aptitude comporte un défaut crucial : si Caelina se trouve être dans l'incapacité de bouger, elle peut facilement devenir vulnérable. A noter aussi que, malgré les apparences, sa précieuse épée est très lourde. Même un homme aux bras de fer ne pourrait à peine soulever l'arme. Cette épée, c'est celle de Caelina et de personne d'autre. Jamais vous n'arriverez à la brandir ou même la manier.

La petite rouquine est plutôt de nature discrète. Vous devinerez alors que, bien qu'elle aime le combat, elle n'aime pas spécialement crier. Non. Elle se contente de vous fixer, de vous intimider, de vous déstabiliser avec son regard impassible et pénétrant. Telle une bête, elle vous analyse, fait attention à vos moindres gestes, à de quelconques défauts et faiblesses. Sa faculté à tout analyser d'un regard et l'étrange lueur de ses pupilles lui ont valu le surnom d'Oeil de Fauve.

Caelina est une jeune femme sombre et pleine de mystères. Malgré un corps mutilé par de nombreux combats, son visage reste inexpressif : jamais il ne grimace. Ses pupilles rouge-orangés plongent en vous. Elles vous observent, vous mettant à nu et mal à l'aise.

Elle monte une main à son visage, ce visage fin et pâle. Sa peau n'est que blancheur. Fuit-elle le soleil ? Il tape. Il agresse. Il fait mal à la tête et meurtrie sa belle peau avec d'affreuses rougeurs. Caelina n'aime pas le soleil.

Une légère brise se fait sentir. Ses cheveux rougeâtres virevoltent un peu. Longs et fins, ils sont attachés par un ruban noir, dans le creux de son dos.

Une tenue pourpre enveloppe son corps fragile. Une robe lui descend du buste aux cuisses à l'avant, et jusqu'aux genoux à l'arrière. De longs gants noirs, parcourus de veines cramoisies, lui montent jusqu'aux épaules. Des collants. Des bottes. Mais aussi et surtout des ceintures, des fils, des accessoires... Caelina ne ressemble à personne d'autre. Tout comme peut l'être sa fière épée, la jeune fanalis est unique. Inimitable.


Discrète. Notre rouquine n'aime pas se faire remarquer, bien que sa tenue soit des plus provocatrices. Elle reste dans l'ombre de chacun. Simple passante. Simple mercenaire de fortune. Elle camoufle souvent sa présence aux yeux du monde.

Fière. Que serait un fanalis sans sa fierté et son orgueil incomparable ? Pas grand chose. Caelina ne fait pas exception à la règle. Elle aime narguer ceux qui l'entourent. Elle regarde le peuple d'un air hautain et supérieur. Pour elle, vous n'êtes qu'insectes et poussières, rien de bien important. Après tout, rien en ce monde n'a plus de valeur que sa propre vie, son propre confort et surtout : sa propre liberté. Sa voix est mielleuse, mais peut être aussi calme et posée.

Calme. Non. Sa patience a ses limites et elles ne sont pas grandes. Bien que discrète, la fanalis peut très vite s'emporter et sortir les griffes. Elle n'aime pas se faire marcher sur les pieds, laisser lui passer sous le nez les choses qu'elle déteste le plus au monde. Non, elle hait cela.

Au final, seuls les plus braves et les plus ingénieux peuvent se permettre de lui adresser la parole. Parfois on veut bien lui payer un verre ou lui confier une mission. Caelina daigne être à leur écoute si argent il y a. Son avarice est aussi immense que son orgueil. Telle une pie, Caelina ne s'intéresse qu'à ce qui brille, qu'à ce qui est beau. Il s'agit de son principal moteur.

Après tout : tout bon travail mérite salaire, n'est-ce pas ?

Prologue

Je me nomme Caelina et je suis une fanalis, une fanalis de pur sang. Malgré ce titre bien insignifiant, je n'ai jamais foulé la terre de mes ancêtres ou de mes parents, celui du continent Obscur. Je suis née dans l'esclavage et la misère de l'empire Reim, ce côté qu'on ne voit que très peu de cet empire luxuriant, scintillant comme l'or et la gloire.

Il parait que j'étais turbulente durant mon enfance. Je ne tenais jamais en place et ne cessais jamais de me rebeller contre mes maîtres. Jamais je ne leur laissai de répits. J'étais souvent victime de maltraitance et de coups de fouets, mais rien ne me calmer. En conséquence de cause et surtout par lassitude de ma présence en leur maison, mes maîtres m'abandonnèrent, me séparant de ma mère. C'était douloureux. Encore aujourd'hui, je regrette d'avoir été aussi impolie et survoltée.

Depuis ce jour, je n'ai jamais revu ma mère. Ni qui que ce soit d'autre.

Je ne valais plus rien, je n'étais plus rien. Je n'avais que cinq ans. On me donna aux lions et à ces sanguinaires gladiateurs, au milieu d'une grande arène. On voulait se débarrasser d'un poids inutile, d'un être inutile.

Cependant, ma rage de vivre était toujours plus puissante. Peu importe la personne qui voulait me la retirer, cette rage restait dans ma peau, dans mes veines. Personne ne pouvait me l'ôter. Jamais je ne remercierai assez la force que me confèrent mes origines. Après tout, c'est uniquement grâce à ces compétences si particulières des fanalis que je suis encore en vie aujourd'hui.

Et c'est dans cette arène, où les gens applaudissaient la mort des autres, où le sang coulait, que Caelina Oeil-de-Fauve naquit.


Chapitre 1 : Une esclave pleine de vie

Plus les années passèrent, plus j'avais foi en mes capacités et en ma force. Insupportable et insolente, mon orgueil ne cessait aussi d'accroitre avec l'âge. Personne ne résistait à mes poings ou à mes assauts rapides et puissants. Mes habits étaient tâchés de boue et de rouge. Ils sentaient mauvais. Néanmoins, cela n'empêchait pas mon public de m'acclamer victoire après victoire. Je profitais de ma célébrité ; seul mérite que je pouvais m'offrir dans cette arène froide et embaumée par le parfum délicat de la mort.

Ayant conscience de cette notoriété que je m'étais forgée avec le temps, on me proposa de nouveaux habits, mais surtout : une arme. Ma première arme. Quelle joie, bien qu'inutile aux yeux d'un fanalis, que de porter pareil objet. On me laissa le privilège de la choisir parmi de nombreux débris.

Mon attention se porta sur une grande épée rougeâtre et émoussée. Elle était lourde. Aucun humain ne pouvait la soulever et encore moins la brandir. Cette précision sonna comme un défi à mes oreilles. Défi que je relevais haut la main. Il était vrai qu'elle était lourde à un tel point que je devais la manier à deux mains. Cependant, les dégâts que j'affligeais en sa compagnie étaient de loin des plus respectables. A défaut de couper, elle brisait les os, cassait la pierre et faisait trembler le sol.

Cette lame, je l'adorais. J'en prenais constamment soin, ne la quittant jamais. C'était mon trésor le plus cher. Après tout, elle m'était destinée et nul autre ne pouvait la brandir aussi bien que moi.

Ma carrière de gladiateur se solda vers mes 19 ans et un certain Mu Alexius entra dans ma vie - comme dans celle de nombreux fanalis de Reim. Un vent nouveau soufflait dans les voiles de l'empire, annonçant une nouvelle unité d'élite au sein de l'armée impériale : le corps fanalis.


Chapitre 2 : Une guerrière de choix

J'étais tout d'abord réticente par rapport à ce projet. Il était bien trop éphémère et utopique à mon goût. Je n'étais pas vraiment attirée par l'idée d'intégrer l'armée et ainsi aboutir à l'abolissement de mon statut d'esclave, mais je dois avouer que l'idée d'améliorer ma lourde épée ne me déplaisait guère. Ce fut d'ailleurs le principal motif de ce choix.

Ainsi, en intégrant l'armée impériale, mon arme put subir quelques améliorations, lui donnant l'allure qu'elle possède maintenant. Je l'aimais bien. Elle avait du charisme et du charme. Son rouge était plus flamboyant que jamais. Son poids démesuré restait inchangé, mais sa maniabilité fut autre. Quel délice.

Mais passons. Mon choix venait d'être fait. Je n'étais plus une esclave, mais un soldat fanalis à la botte de l'empire. En tant que tel, je combattais aux côtés de mes confrères et consoeurs. C'était amusant et défoulant à la fois.

Les combats et affrontements avec l'ennemi se succédèrent. De nombreuses cicatrices embellissaient mon corps. Toujours plus. Mais encore une fois, rien ne m'arrêtait. Je portais ces séquelles avec honneur et satisfaction. Pour moi, elles avaient autant de valeur qu'un trophée.

Contre toutes attentes - du fait de mon art du combat à l'épée ainsi que de ma pensée stratégique plus ou moins remarquable - on me confia le temps d'une bataille, la responsabilité d'un petit bataillon d'une trentaine de personnes. Il faut bien commencer par quelque chose me diriez-vous. Seulement... J'aurais préféré ne jamais vivre cela. Au grand jamais. Cette peine m'était bien inutile et vivre sans ce poids sur la conscience aurait été meilleur. Malheureusement, on ne peut changer le passé.

Le temps d'une bataille, d'un combat, j'avais perdu tous mes hommes et deux fanalis. Quelle tragédie. Bien que je n'étais pas sortie indemne de cet affrontement, j'étais de nouveau seule. Seule au milieu de cadavres, de sang et de boue. Encore cette mauvaise odeur, cette odeur nauséabonde.

Je fixais le sol, d'un regard sombre et sans couleur. Mes membres se refusaient à bouger. J'étais tétanisée. Comment une simple scène de guerre pouvait-elle m'atteindre à ce point ? Aujourd'hui encore je l'ignore et, les fantômes de mes braves guerriers me hantent toujours.

J'entendais encore leurs cris, leurs pleurs, leurs lamentations. Des images troublantes me revenaient. Je n'arrivais pas à les chasser. Trop nombreuses et trop marquantes, elles s'ancraient dans mon esprit.

"Arrêtez !" hurlais-je à tout va. "Laissez-moi tranquille !" implorai-je. "Allez-vous en..." murmurai-je avant de m'écrouler. Je n'arrivais pas à les ignorer. Ils me rendaient folle. Ma tête allait exploser.

Un regret amer restait accroché à ma langue. Cette lourde défaite m'avait changée. Je n'étais plus la Caelina pleine de vie que l'on pouvait tant envier. Non, cette Caelina n'était plus.


Chapitre 3 : Une mercenaire hantée par le passé

Tout doucement, mais surement, je m'éloignais des champs de bataille. De moins en moins, on me voyait aller en guerre. C'était trop pour moi. Le passé, refaisant surface, me rendait souvent inapte au combat : soit je ne bougeais plus, soit je frappais dans le tas, peu importe la personne qui pouvait bien se trouver sur mon chemin.

Mes supérieurs, s'étant rendu compte de ce problème récurrent, me forcèrent au repos. Cependant, ce n'était pas la solution. Non, il fallait que je fasse autre chose. Que je change d'air... Mais que savais-je faire à part me battre et tuer ? Rien.

Un jour, alors que j'étais en ronde avec des gardes, on m'interpella. Quelqu'un m'avait reconnu, non pas en tant que simple fanalis guerrière, mais en tant qu'Oeil-de-Fauve.

"Ne voudrais-tu pas travailler pour moi ? J'ai quelques pièces à t'offrir en échange de tes services".

Ainsi débuta ma carrière de mercenaire : un pied dans l'armée, prête à prendre les armes en cas de guerre importante pour Reim, et l'autre pied dans des tâches plus sombres et personnelles, laissant de côté mon armure dorée de l'empire.

Devenir ce genre de personne m'avait permis de me fixer un nouveau but dans la vie. En échange de cet argent durement amassé, je pourrais alors acheter ma liberté auprès de l'Empire et ainsi, m'éloigner de ces spectres qui me poursuivaient nuits et jours.

Si vous me cherchez, vous me trouverez. Venez avec un peu d'argent et votre travail sera accompli. Vol, assassinat, espionnage, quelque soit votre proposition, venez avec de l'or. Oui, beaucoup d'or. Jamais Caelina, dit Oeil-de-Fauve, ne manquera à sa tâche. Jamais.


Epilogue

Aux portes de la mort, peut-être je suis. Mais pour le moment, je vis. Je prie pour une existence meilleure et pour que ces âmes tourmentées ne me laissent en paix. Peut-être que mon souhait se réalisera-t-il un jour ? Jusque là, je patiente. Je continue de vivre cette vie piteuse de vagabonde, espérant vainement pouvoir me libérer un jour des chaînes du passé.

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