Je suis de retour 8D [PV Dayazell]

Je suis de retour


Feat Osman Zaïm "Il me tarde de te revoir, mon frère d'armes..."

Combien de temps avait passé depuis la dernière fois qu'il les avait vu ? Des semaines ? Très certainement. Sadjia avait disparu depuis un bon moment déjà et Osman, qui était parti la chercher, n'était toujours pas revenu. Résultat, le voilà coincé à s'occuper de la Légion avec leurs collaborateurs secrets -dont le Bras Gauche de leur Chef. Comme si Dayazell n'avait pas déjà assez à faire au palais en tant qu'espion. Le Roi Adas était persuadé que des nobles de la cité les aidaient afin de le faire détrôner et de placer sa fille sous la couronne. Ce qui avait pour conséquence de faire doubler les inspections chez les nobles qui jouaient avec le feu à se mettre à dos au Roi actuel et donc de faire de faire doubler les risques de perdre ceux qui leur fournissaient armes et armures pour contrer le pouvoir royal. 

N'empêche... qu'est-ce que ces deux-là étaient en train de faire pour être aussi lents à revenir ? Daya s'imaginait le pire. Sadjia et son Bras-Droit se serait-ils fait prendre en otage dans un pays ennemi ? Si c'était le cas, que ferait le Roi de Babylone ? Ou encore pire, se sont-ils fait tuer sur la route, avant même qu'il n'ait pu les revoir ? Le pauvre se rongeait les ongles au sang, tout en gardant le silence, rien qu'à penser à des idées aussi négatives. Il les avait beaucoup en affection et il n'avait pas envie de les perdre -c'est bien la première fois que ça arrive.

Néanmoins, aujourd'hui, il n'avait pas vraiment eu le temps de s'inquiéter pour eux. En fait, il avait couru de gauche à droite toute la journée, s'occupant des tâches qu'on lui avait confié. Il n'avait quasiment pas le temps de se reposer pour respirer un peu. Parfois il regrettait de travailler au palais et à plusieurs reprises, il avait juste eu envie de carrément tout laisser tomber. Mais par respect pour ses amis, il faisait tout son possible pour tenir bon. Heureusement, tous ses efforts portaient fruit et il finissait par tomber sur de bons tuyaux pour la Légion. Au moins, il se sentait utile et avec sa position actuelle, il ne pouvait pas demander mieux.

D'ailleurs, il devait aller faire son rapport, après avoir terminé toutes ses tâches. Aussitôt qu'il eut le champ libre, il se dirigea en direction du QG tout en se faisant le plus discret possible. Alors, dites-moi... pourquoi est-ce qu'on est en plein milieu de la forêt, en ce moment ?!

- Tiens ? Je suis perdu. Où suis-je ?

Il avait beau regarder tout autour de lui, le paysage ne lui rappelait rien du tout. Pourtant, il avait prit la bonne direction non ? Il avait tourné à gauche au dernier croisement et pourtant... techniquement, il aurait du se trouver dans un marché avec une fontaine en son milieu, mais là... il n'y avait que la végétation tout autour de lui. Il soupira en se disant qu'il finirait bien par trouver une solution. Le jeune Tran se mit, alors, à marcher un peu au hasard dans l'espoir de retrouver son chemin. Et apparemment, le Destin était de son côté, aujourd'hui. Une voix familière lui parvint, pendant sa marche:

- Qui va là? Je suis armé et je sais m’en servir. Pour ma princesse, je me battrai toujours ! Je suis de la Légion des Masqués, je vous conseillerais de vous identifié et de ne pas faire le malin.

Mais... cette voix... Osman ? Mais... mais quel crétin ! Depuis quand on se dévoile comme ça devant n'importe qui ?! Bien qu'il était découragé, son visage ne le montrait pas du tout. Voyant dans quelle situation il était, il n'avait pas d'autres choix que se dévoiler lui-même. Il n'avait pas peur que se soit un ennemi, parce qu'il serait capable de reconnaître quelqu'un juste en entendant sa voix. Il s'avança en direction de la provenance de la voix, en essayant de tracer son chemin à travers les plantes sauvages et éleva sa voix quasi neutre:

- Osman ? C'est toi mon ami ? Je ne pensais pas que tu serais aussi suicidaire en te dévoilant ainsi sans savoir qui est devant toi. Bon... où es-tu qu'on puisse parler face à face ?