Comment peux-tu oser venir sans faire un câlin à ta petite soeur-chérie > Arteminas' sisters <

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Douce et tendre soeur, modèle pour nous, les filles dansant dans le ciel.

Une journée longue, enfin on en était déjà à la fin. Un cadran solaire qui indiquait actuellement l'heure de fermer les boutiques, l'heure de préparer la soirée, l'heure de faire rentrer les enfants. C'était un jour de repos pour Pisti, générale active pour son roi Sinbad, elle méritait au moins cette journée là! Errant à la recherche d'occupations, la blondinette avait bien entendu passé sa journée à chouchouter les animaux sauvages, à chanter pour eux ou encore à les caresser. Une jeune adulte un peu isolée dans son occupation qui n'était rien d'autre que sa propre passion.

Pisti n'avait eu vent de la venue de sa soeur que quand elle rentra au palais, un peu surprise, même assez. L'excitation qui monte, comme si cela faisait des décennies qu'elle n'avait plus vu le visage d'un des siens. Ses soeurs, sa mère et toutes les citoyennes. C'est furtivement que Pisti bondit hors du palais et chevaucha son bel et immense oiseau à la recherche de sa soeur. Miha n'avait pas intérêt à partir sans voir Pisti!

Quelle fut son immense joie quand elle aperçut cette magnifique chevelure rosâtre, signe de distinction de sa soeur aînée sur la plage. Volant de plus en plus rapidement, son oiseau monta haut dans le ciel avant de descendre en piquet. Adepte des sensations dans les airs, Pisti appréciait avec un grand sourire sur ses lèvres cette forte sensation qu'était avoir le vent qui glissait sur sa peau. Ils atterrirent assez en trombe faisant voler le sable l'espace d'un instant. La jeune adulte ne pouvant masquer son excitation, fit un bond et sauta sur Miha. La prenant par surprise elle s'écria de joie :

"MIHA! Tu viens à Sindoria et tu ne viens même pas voir ta soeur-chérie!?"

Elle commença à frotter son visage sur celui de sa grande soeur, affectueusement avec beaucoup de tendresse. Cela faisait si longtemps, trop longtemps. Depuis son départ de son pays natal, depuis qu'elle avait décidé de suivre Sinbad, depuis qu'elle eut choisit sa propre voie, depuis ce jour où elle décida de grandir seule.

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«Comment peux-tu oser venir sans faire un câlin à ta petite soeur-chérie»

« Chère soeur, comment te dire, que je t'aime tant? »

Vous aviez arpenté tout le palais. Fouillé presque chaque pièce de cet immense bâtiment. Questionné toutes les personnes qui vous tombaient sous la main. Et pourtant rien. Aucun ne savait où elle était, ou alors ils en avaient une vague idée. Lorsque vous alliez vérifier elle n’était pas là, était déjà partie ou que sais-je encore. Vous lui aviez couru après toute la journée, en vain. Elle vous filait constamment entre les doigts, c’est comme si elle le faisait exprès. Ou qu’il le faisait exprès ! Évidemment qu’elle était occupée ! Après tout elle était l’un des Huit Généraux, elle avait donc beaucoup de responsabilités mais quand bien même elle restait votre sœur ! Et il était impensable de partir sans la voir ne serait-ce qu’une fraction de seconde !

Vous en vouliez au monde entier ! Enfin non, rectification, vous LUI en vouliez ! D’abord il vous prenez votre sœur ! Et maintenant il vous empêchait de la voir ! Cet espèce de !... Et puis un soupire… Il fallait vous rendre à l’évidence. Il n’avait rien avoir la dedans. Personne, d’ailleurs, n’était responsable de cela. C’était simplement, un concours de circonstance. Mais impossible ! Vous ne pouviez pas ne pas la voir ! Alors d’un élan presque désespérée vous vous rendiez en ville pour la chercher !
Cela aurait été tellement plus facile de la retrouver depuis le ciel mais malheureusement vous aviez laissez votre oiseau à Artemyra… La situation semblait plus que désespérée, mais l’amour ! L’amour était plus fort que tout ! L’envie de placarder des affiches de recherche ne manquait pas mais vous auriez l’air encore plus ridicule que maintenant.

Pas de signe d’elle au marché, ni sur la grande place, ni même dans les bars et restaurant. Vous aviez tenté le port mais rien ! Et la plage… A quoi bon ? Que ferait-elle ici de toute façon. Vous ne voyez même pas dans le ciel alors pourquoi serait-elle ici ?!
Vous vous laissiez tomber sur le sable. Rameniez vos genoux contre vous pour les entourer avec vos bras, afin d’y poser votre tête. Vous aviez envie de pleurer comme une enfant sauf que le destin n’avait pas l’air d’être d’accord.
Le bruit du vent se faisant fendre en deux. Des des ailes battant l’air avant de se rabattre pour descendre en piquet. Levant votre tête vers le ciel, vous voyez ce grand oiseau foncer en votre direction ! Et à peine aviez-vous eu le temps de comprendre ce qu’il se passait que cet oiseau atterri à côté de vous, et une chose ou plutôt quelqu’un vous bondit dessus ! Vous accusant même avec cette voix que vous reconnaitriez entre mille !

▬ MIHA! Tu viens à Sindoria et tu ne viens même pas voir ta soeur-chérie!?
▬ Pi… Pisti ? PISTI ! Si tu savais ! Je t’ai cherché partout ! Partout !

La blondinette frottait affectueusement son visage contre le vôtre et vous fîtes de même, les larmes au bord des yeux, la serrant fort dans vos bras et caressant tendrement ses beaux cheveux or.

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My beloved sister, I love you so much <3

Là devant ses yeux, tel un rêve devenant réalité. Les larmes de joie ne pouvaient s'empêcher de couler le long de ses joues, ce liquide salé faisant écho aux doux son des vagues sur cette plage désertique. Miha était là, elle n'avait pas changé. Elle était aussi merveilleuse et radieuse que dans ses souvenirs. Pisti se décolla légèrement de sa soeur, plantant son regard dans celui de son aîné. Les souvenirs d’enfance refaisant surface, ces moment dont nous sommes inaptes à oublié, ancrés en nous, ces souvenirs étaient l’essence même de ce que nous sommes actuellement. La jeune blonde d’une voix tendre murmura quelques mots doux à sa grande-sœur.

« Tu sais…tu es toujours aussi magnifique Miha ! J’ai l’impression que c’était hier que je vous ai quitté…toi, notre précieuse Mère et nos autres sœurs. »

Elle se détacha de sa sœur, s’éloignant encore, éloignant son regard en ayant juste les grandes mains de son aînée entre les siennes. Son royaume, sa fratrie…et bien entendu sa précieuse Mère. Tout un univers dont elle s’était détaché, mais qu’elle portait fièrement dans son cœur. On n’oublie jamais ses origines, les fondements de notre existence, ce ciment qui a construit notre vie.

« Si tu savais…je suis si..si..si … - Pisti essuya ses dernières larmes avant de reprendre - … contente de te voir !»

Elle fit glisser ses mains, doucement, tendrement. Relâchant la prise qu’elle avait et ne tenant qu’à présent juste le bout des doigts de sa sœur. Reniflant, sourire aux lèvres, Pisti restait une jeune fille sensible, séparée peut être un peu trop tôt de ses sœurs. L’émotion qui l’envahit, la peur de voir sa précieuse grande-sœur partir aussi vite qu’elle est venue. Elle resserra ses mains, puis commença à bégayer sans aucune honte, sans aucune peur. Elle pouvait littéralement se lâcher avec Miha.

« Miha…tu…tu...vas rester…un …un…peu …peu..ici ?...hein? »

Et même si elle avait déjà sécher ses larmes de joie, elle avait là des larmes de tristesse avec ce besoin d’obtenir de l’amour fraternel, de l’amour familial. Cela faisait si longtemps et Pisti d’une part de son jeune âge et de cette séparation familiale ressentait ce besoin d’amour. Elle n’était peut –être qu’une enfant un peut trop gâtée, mais dans tout les cas dans cet instant même les émotions ressemblaient à des montagnes russes qui montaient d’un coup puis descendaient subitement.

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«Comment peux-tu oser venir sans faire un câlin à ta petite soeur-chérie»

« J'aurais aimé te dire "pour toujours"... »

Si l’on vous voyait toutes les deux, pleurant dans les bras l’une de l’autre comme des enfants. Vous aviez beau essayer d’arrêter mais vos larmes ne cessèrent de couler en voyant votre jeune en pleure. Vous vous sentiez tellement bête de vous mettre dans un état pareil mais c’était Pisti, votre sœur, alors tant pis pour les apparences. Cela faisait si longtemps qu’elle vous avait quitté, elle avait maintenant tout d’une belle jeune femme et pourtant vous ne pouviez vous empêcher de la voir encore comme une enfant. A vos yeux c’était toujours l’adorable petite Pisti qui vous courait derrière.

▬ Parle pour toi, j’ai l’impression que ça fait une éternité à voir comme tu as grandi !, disiez-vous souriante mais toujours en sanglot.

Ses douces petites lâchèrent doucement des vôtres qui se détachèrent des siennes avec peine, ne vous touchant que du bout des doigts maintenant, les sentir ses séparer vous faisait mal. L’impression qu’elle vous échapperait vous nouait le ventre. Vos mains comme animées par une volonté propre, se précipitèrent pour rechercher celles de Pisti avant qu’elles ne se resserrent tristement. Sa question vous déchira le cœur. Vous aviez envie de lui répondre que vous resteriez autant de temps qu’elle le voudra, que vous resteriez pour toujours ! Mais la réalité cruelle qu’elle est, ne vous permettait de reste auprès d’elle que deux petites semaines. Un laps de temps ridicule comparé aux années perdues. Vous vous défaites délicatement de son emprise pour glisser vous mains sur son visage. Ne voulant pas qu’elle voit votre triste regard émeraude, vos paupières se fermèrent. Et doucement, vous approchiez votre visage du sien afin de l’embrasser tendrement sur le front.

▬ Malheureusement je ne reste encore que deux semaines…

Bien que calmée, votre voix vous trahissait, tremblante, elle exprimait toute la souffrance que vous apportèrent ces mots.

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