lorsque le temps des maginances arrive {Gyokuen&Hilel}

Le jardin impérial était vraiment remarquable... se disait Gyokuen. Debout, sur un petit pont rouge chevauchant une petite rivière artificielle à but décoratif, se jetant dans un un petit bassin où flottaient les plus beaux nénuphars existant dans l'empire, aux fleurs miroitant de milles éclats, elle contemplait les carpes Koi qui nageaient paisiblement.

C'était... apaisant. Mais l'impératrice n'était pas là pour se reposer, non. Elle attendait un membre d'Al-Thamen qu'elle avait convoqué il y a quelques jour.

Il se nommait Hilel. Il était très intéressant et relativement puissant. Un bon élément, donc. Gyokuen l'appréciait pour l'utilité qu'il pouvait avoir au sein de l'Organisation, principalement, bien entendu, mais aussi bon son caractère. Il... lui ressemblait.

C'était d'ailleurs regrettable qu'il s'écarte un peu d'Al-Thamen, qu'il ne réponde pas toujours présent, et qu'il n'obéisse pas souvent aux ordres. C'était bien là son seul défaut.

À ce sujet... allait-il venir ? Gyokuen n'en était même pas sûr. Elle l'avait convoqué pour le sermonner un peu, car cela commençait à faire longtemps qu'il était inactif au sein de l'Organisation et qu'il ne répondait jamais présent. Qu'il fasse ce qu'il souhaite, d'accord, mais quand même, Al-Thamen, ce n'était pas une garderie pour enfants.

Voilà une chose qui contrariait bien Gyokuen. Son souhait était de retrouver Alma Torran, le monde d'antan, et de détruire l'actuel, et elle se retrouvait à faire la police. Tout cela était... bien ironique.

Il commençait à se faire attendre, ce garnement. Quoi de mieux pour mettre Gyokuen en colère ?

C'est alors qu'elle senti une présence derrière elle, et une voix qui semblait à moitié moqueuse, à moitié désintéressée :

"Eh bien."

C'était lui ? Oui. Mais il ne s'était même pas fait annoncer. Sa longue absence lui aurait-elle fait oublier les bonnes manières ? Enfin, il était là, c'était le principal. Elle se retourna, majestueusement.

Il n'avait pas changé. Il semblait toujours avoir le même âge, probablement maintenu avec la magie. Toujours les mêmes habits, amples et noirs, et cette longue cape, brune. Impossible, non plus, d'oublier ce visage si angélique aux yeux de Gyokuen, avec ce cache-œil et son autre œil, de couleur ambre, perçant.

Il s'inclina. La prêtresse n'en attendait pas moins, mais elle fut surprise de ce geste, venant du magicien.

"Ren Gyokuen, voilà une éternité que nous ne nous sommes pas vus. C'est un .. plaisir ?" dit-il, avec une once de cynisme dans la voix.

Ah, non, alors, ce n'était pas par respect qu'il s'inclinait, mais par ironie. Tant mieux. Cela plaisait à Gyokuen, qui arbora, elle aussi, un sourire à glacer le sang.

Ainsi, les deux rescapés d'Alma Toran se défiaient du regard, comme si pour chacun l'autre était une souris, et eux un chat affamé.

Enfin, l'heure n'était pas à la plaisanterie. L'impératrice rompit ce moment délicieux par cette interrogation :

"Bonjour, Hilel. Quel plaisir de te voir à nouveau, en effet.Tu n'es pas sans ignorer la raison pour laquelle je te convoque, non ? Cela fait des mois, que dis-je, des années, que tu ne réponds plus aux appels de l'Organisation. Comment expliques-tu ce fait ? Souhaites-tu t'en défaire ? Tu sais ce qu'il t'en coutera... À moins que... pendant tout ce temps... tu aies préparé quelque chose ?"

lorsque le temps des maginances arrive

feat Gyokuen Ren- le 1/05/1002

N'importe quelle personne qui se trouverait ici tremblerait, c'était une évidence. Non par la présence de l'Impératrice de Kou, même si cela peut en être une des raisons mais pour l'atmosphère qui régnait par ici, dans ces jardins luxueux mais aussi par les sourires de nos deux protagonistes. Se relevant doucement de ce qui pourrait être interprété comme une marque de respect vu de l'extérieur Hilel posa nonchalamment son œil valide sur le visage de Gyokuen. Ce sourire à glacer le sang n'avait pas changé et l'on pouvait facilement en être déstabilisé. Le rictus du magicien n'en fit que s'étirer, elle n'avait pas changer, c'était sans doute une bonne chose.

Il aimait bien ce regard et ce sourire et plonger les yeux dans ceux de la prêtresse était une chose qui ne lui faisait pas peur, il en retirait plutôt une satisfaction intérieure qu'aucune parcelle de son corps ne montrait… sauf peut-être une fine lueur dans ses yeux, pour ceux qui avaient assez d'années en sa compagnie pour la desceller, et elle faisait sans doute parti de ces personnes malgré le fait qu'il ne l'avait pas vu depuis un bon moment.

Elle finissait par le saluer elle aussi, est-ce qu'elle était vraiment contente de le revoir ? Oh sûrement vu l'absence qu'il avait montré face à l'Organisation. Elle en profita d'ailleurs pour tenter une petite menace au passage, qui ne prit bien sûr pas, il était inutile d'être effrayé car il savait ce qu'il voulait et il savait qu'il ne trahirait pas l'Organisation non plus. Elle n'en était sûrement pas sûre, mais elle se montrait intelligente, comme toujours, en pointant l'autre raison pour laquelle il n'était pas présent.

«  Vous avez raison, mais cela ne me surprend pas. En effet, si j'ai été absent ces années c'est parce que j'avais autre chose en tête et qu'il est à présent temps de remonter un peu à la surface, certains de l'organisation m'ont sans doute un peu trop oublié.  »

Hilel étira un sourire un peu effrayant avant de défaire doucement sa cape et de la poser sur une petite chaise, il était plus à l'aise ainsi et il n'avait pas besoin de tout cet attirail avec Gyokuen. Il gardait cependant son sceptre, pas par crainte non, juste par habitude.

«  Je suppose que vous avez lancé quelques appels à Azzam aussi, et il n'a pas répondu. S'il n'est pas venu aujourd'hui c'est bien parce qu'il a quelque chose à voir avec moi. Nous avons recruté des personnes qui ont maudit leur destin eux-même, sans aide extérieure, pour que nous puissions au fur et à mesure, détruire ce monde de l'intérieur.  »

Disant cela, quelques rukhs ne purent pas ne pas s'échapper du magicien, il avait dit cela sur un ton froid assez habituel mais lui avait lancé un regard de connivence à la fin de sa phrase.

HRP : j'espere que je n'ai pas répondu trop vite, mais j'étais vraiment impatiente *w*

Il ne fallut qu'un court instant pour l'interlocuteur de Gyokuen pour répondre, sûr de soi, en toute aisance, les mots suivants :

"-Vous avez raison, mais cela ne me surprend pas. En effet, si j'ai été absent ces années c'est parce que j'avais autre chose en tête et qu'il est à présent temps de remonter un peu à la surface, certains de l'organisation m'ont sans doute un peu trop oublié. "

Oublié ? Sans aucun doute, mais cela, il ne pouvait s'en vouloir qu'à lui même, songea Gyokuen. Enfin ! Cette dernière était heureuse de revoir le jeune homme énigmatique après tout ce temps. Il ne lui avait pas manqué, non, mais sa désinvolture et son irrespect furieusement agaçant, sans compter tout le mystère oppressant pour n'importe qui qu'il faisait tourner autour de lui, oui.

Et qu'était donc cette "autre chose en tête" qu'il avait ? Gyokuen ne doutait pas une seconde qu'elle allait être surprise. Agréablement surprise. Peut-être même, si sa satisfaction dépassait un certain seuil, elle allait le féliciter, lui remettre une récompense ? Allons, non, tout cela est ridicule. La prêtresse d'Al-Thamen ne savait même pas ce qu'elle pourrait offrir à une telle personne que ce brigand sans limites.

Il afficha alors un sourire qui pourrait paraître tout à fait terrifiant, pour toute personne normalement constituée, avant d'enlever sa cape, et de la poser sur une chaise à côté.

Lui qui n'enlevait jamais sa cape, cela signifiait donc qu'il se sentait à l'aise en présence de l'impératrice. Celle-ci ne s'en sentit pas mécontente. Elle aimait être crainte, mais par tout le monde... cela devenait parfois harassant. Cet insubordination plus que totale était totalement à sa convenance.

L'invité reprit :
" Je suppose que vous avez lancé quelques appels à Azzam aussi, et il n'a pas répondu. S'il n'est pas venu aujourd'hui c'est bien parce qu'il a quelque chose à voir avec moi. Nous avons recruté des personnes qui ont maudit leur destin eux-même, sans aide extérieure, pour que nous puissions au fur et à mesure, détruire ce monde de l'intérieur. "

Ah, voici donc la surprise quatre étoiles du grand Hilel, chef renommé dans la matière. Gyokuen ne pouvait en être plus heureuse. Cela dit, elle se demandait par quelle manière il avait procédé pour en arriver à ce stade. Cependant, il y avait bien une chose qu'il ne disait pas.. Combien de personnes avait-il réussi à rassembler ? Et quel était leur potentiel ? Cela pouvait tout changer...

Oh, oh, oh, la prêtresse d'Al-Thamen avait une idée en tête : elle voulait ridiculiser Hilel en le forçant à admettre que ce qu'il avait fait n'avait rien d'extraordinaire, au contraire, même, pour le temps qu'il avait mis. Elle savait bien qu'il n'avait pas pu rassembler une armée, peut-être... une dizaine de personnes, tout au plus, et encore...

Même si l'Impératrice était heureuse de l'investissement du membre d'Al-Thamen posté devant elle, elle s'enticha d'un regard sévère, et d'une voix ne laissant transparaître rien, elle dit:

"-C'est bien. Mais dis-moi, combien de personnes as-tu rassemblé ? Trois cent, quatre cent ? Je t'écoute... "

Gyokuen écouta tranquillement la réponse de son interlocuteur. Alors ainsi, ils n'étaient que 7...  il est vrai que l'impératrice avait prononcé un nombre énorme pour gêner le brigand, mais elle songeait tout de même qu'ils étaient un peu plus...

Cependant, Hilel avait réussi avec agilité à déjouer son petit jeu. On pourrait même dire qu'elle s'était fait avoir : Il avait bien raison, c'était la qualité qui comptait plus que la quantité. Elle pourrait presque s'énerver de l'habilité de jeune homme, chose qu'elle ne devait absolument pas montrer, sous aucuns prétextes.

La prêtresse dAl-Thamen tourna donc la tête pour cacher son air renfrogné, sous prétexte de regarder un oiseau qui se posait au sol à cet instant précis. Que cela était stupide... il allait comprendre... Enfin ! Cela n'était pas très important. Très futile, même.

Elle décida de le complimenter légèrement, puis de lui donner un ordre, afin que cette discussion se termine au plus vite. Mais que pouvait-elle bien lui ordonner ? En ce moment, la situation d'Al-Thamen au sein de l'empire Kô se portait au mieux : Avec elle-même impératrice, personne de cherchait des noises à l'Organisation, qui était entièrement protégée par le service militaire impérial. De plus, la famille royale accueillait assez bien Gyokuen : elle s'entendait on ne peut mieux avec l'ainé des frères Ren : celui-ci obéissait à la manière d'un mouton, sans vraiment dire quoi que ce soit. Cela était très pratique, et la situation devait lui convenir également : l'impératrice lui laissait entièrement le rennes du commandement militaire. Or, si ses relations était bonnes avec Kôen, elles l'étaient moins avec son plus jeune frère, Kômeï. Celui-ci, bien plus intellectuel, semblait, aux yeux de l'impératrice, se méfier d'elle. Il avait, certes, toutes les raisons du monde, mais la discussion entre les deux était difficile et froide. Leur demi-frère Kôha, en revanche, bien que beaucoup plus jeune, et donc plus enfantin, était, pour l'impératrice, le petit préféré. Il représentait à ses yeux le fils qu'elle aurait rêvé d'avoir et qui lui ressemblait. Gyokuen se promettait de le faire tomber dans la dépravation dès qu'il serait un peu plus vieux. Il y avait ensuite la jeune princesse Kôgyoku. Celle-ci semblait très intimidée par Gyokuen, tout comme par ses trois plus grands frères. Uniquement huitième princesse, elle avait peu de chance de régner un jour et avait été délaissée par ses frères... Jusqu'à ce que Judal, le grand magi de Kô, lui trouve une certaine puissance et l'emmène dans un labyrinthe...

Non, décidément, pas de problèmes avec la famille impériale. Pas de meurtres à demander de côté là. Alors... quelque chose avec un autre empire ? Eh bien... Il y avait bien Sindoria, qui était alléchant, mais au vu de ce qu'elle venait de faire à la sorcière Yamuraiha... elle devait mieux laisser le roi crétin Sinbad et son royaume tranquille. Alors...

Ah, elle savait. Il y avait bien un autre grand empire qui portait concurrence, autant par la superficie que la puissance militaire ou économique : Reim. Mettre le désordre dans Reim, en voilà une bonne idée. Aussitôt sa courte réflexion terminée, elle se lança :

"-Alors, comme ça... deux fannalis, hein... dont un djenné. Bien, très bien. Tu as fait du mon travail, Hilel. Mais maintenant, j'ai une mission à te donner, à toi et à ta troupe de guerriers."

La prêtresse d'Al-Thamen se retourna, comme pour contempler le paysage somptueux du jardin, où le silence olympien était uniquement rompu par le bruit de l'eau de la petite rivière qui coulait, calmement.

"-Je t'ordonne d'aller à Reim. Là-bas, tu y sèmeras le désordre en pillant, assassinant, tout ce que tu veux. Un magicien-scientifique très compétent d'Al-Thamen, a réussi à créer des reliques noires en grande quantité, faciles à transporter, car de petite taille, mais cepandant relativement puissantes. Il est au palais. Tu prendras un sac entier de ces reliques, et tu les confieras aux gens au bord du désespoir, afin qu'ils tombent dans la dépravation et qu'il détruisent, eux aussi, l'empire. Ainsi, ce dernier tombera comme un château de cartes."

Tandis que les deux membres de l'organisation discutaient, un bruit très léger parvint des feuilles d'un arbre voisin. Hilel, suite à ce bruit, interrompit la conversation, et un tour de main, à l'aide de sa magie surpuissante, envoya l'auteur de ce bruit au sol.

Tout cela avait été extrêmement bref. Gyokuen avait entendu le bruit, elle en était persuadée, mais elle était surprise de n'avoir pas réagi. Elle ne comprenait pas, elle qui était si sur ses gardes... était-ce la conversation si électrique avec son soubordonné qui l'avait rendue aveugle ?

Enfin, tout cela n'était pas très important, se dit l'impératrice, car dotée du statut de Magi, son borg était quasiment incassable, elle ne risquait donc pas grand chose.
Elle se rapprocha de l'espion, et le contempla avec mépris : des habits miséreux, un visage terrifié et souillé de suie, probablement dans le but de se camoufler. La prêtresse d'Al-Thamen ne put s'empêcher de pester intérieurement de la laideur de l'homme. Tant d'imperfections ! Comment osait-il salir la beauté du jardin de sa présence, jardin, qui lui était parfait ?

C'est alors que Gyokuen vit la sarbacane dans la main tremblante du misérable manant. Cet homme aurait-il osé voir atteindre à sa vie ? L'impératrice savait qu'un incident de ce genre pouvait arriver, même si elle n'y prêtait que peu d'attention, contrairement à ses gardes, qui étaient terrorisés à l'idée d'un tel événement. Elle soupira. Ceux-ci, s'ils l'apprenaient, ne la lâcheraient plus et même, peut-être, s'ils étaient un peu courageux, rouspéteraient.

Bon, et bien... si elle voulait garder sa liberté, tout cela devait rester secret. Mais pouvait-elle faire confiance à Hilel ?

Probablement.... si elle utilisait les bons mots. Car si celui-ci percevait ne serait-ce qu'une imperceptible faiblesse de la part de l'impératrice sur ce point... Il n'hésiterait pas.

C'est alors, qu'il demanda, un sourire surnois collé aux lèvres, ce que nous devrions faire de l'assassin.

L'impératrice, affichant un masque de glace totalement impassible aux événements actuels, répondit :

"-Il n'a l'air que d'un sale cloporte, comme tu dis, agissant seul dans son coin... L'empire de Kô n'a pas besoin de misérables comme lui. Tue-le."

Si c'était le cas, en effet, rien de tout cela ne serait intéressant. Mais peut-être qu'il faisait partie d'un groupe meurtrier ? Un clan qui refoulait la politique en place de l'Empire ? Ou alors... peut-être qu'il était envoyé par son fils ? Ou... quelqu'un qui en avait après Al-Thamen...

La curiosité prit le dessus, Gyokuen se rattrapa :

"-Non, attends... Je t'ordonne de l'interroger. Trouve qui l'a envoyé et pourquoi. Après, seulement, tu pourra faire joujou avec. Je te le laisse, tu as tout droit dessus, libre à toi de le tuer de la manière la plus distrayante. Je t'autorise également à employer la torture pour qu'il parle."

Elle fit une pose, et détacha son regard du condamné, et s'approcha d'Hilel. Arrivé en face de lui (peut-être trop ?), l'impératrice dit, d'un ton sec :
"-Cepandant, Hilel, que crois-tu gagner en rapportant la baballe (elle montrait vulgairement du doigt l'homme encore au sol), comme un petit chien chien à son maître ? Je pouvais très bien me débarrasser de lui toute seule, je n'ai pas besoin de ton aide. Ou penserais-tu le contraire ? Je pourrais me sentir vexée... "

Elle rajouta, sévèrement :
"-Je t'ordonne de parler de tout cela à personne. Notre petite capitale Rakushuu pullule déjà sous les rumeurs, pas la peine de donner à ses petits habitants de quoi l'embraser encore plus. Et puis... j'aurai de sérieux problèmes avec ma garde rapprochée."

 

lorsque le temps des maginances arrive

 

feat Gyokuen Ren- le 1/05/1002


 

Le magicien n'avait pas spécialement réfléchi, et il avait apporté ledit cloporte aux pieds de l'impératrice avant de revenir vers elle, tout en lui demandant quoi faire, disant qu'au passage il avait voulu l'empoisonner. Avec une mimique glacée, elle confirma ses propos sur cet homme, ajoutant que l'empire Kou n'avait pas besoin de lui, lui ordonnant ensuite de le tuer. Hilel  commençait à prendre le manche de son épée, sortant celle-ci de son fourreau avant qu'elle ne l'arrête.

L'interroger ? Elle voulait qu'il interroge quelqu'un d'aussi misérable ? Soit, cela n'allait pas être très  intéressant à faire, il allait sans doute parler très vite. Il fut cependant légèrement surpris par le fait qu'elle lui dise qu'il pourrait en profiter pour faire joujou avec lui après. Il n'avait aucun intérêt à torturer quelqu'un s'il ne devait pas récolter des informations, il n'était aucunement sadique, il tuait ou torturait car il devait, pas par pulsion ou par envie. Bien qu'il s'en lavait les mains, il n'en avait rien à faire, il ne ressentait rien, ni plaisir, ni dégoût.

Il allait commencer, cependant elle s'approcha de lui, trop proche pour que cela soit normal, alors il attendait. Il haussa un sourcil, franchement, c'était quoi cette réplique ? Rapporter la baballe à son mâitre ? De une, quel maître, de deux, quelles raisons ? Il n'avait pas spécialement ni de se faire mieux ni bien voir par Gyokuen, il restait celui qu'il était en toutes circonstances. Vexée ? Elle pensait qu'il avait fait cela car il la pensait faible ? Ou allait-elle chercher tout ça ? En plus, elle prenait un regard plus sévère pour lui dire de ne parler de cela à personne pour ne pas lui donner encore plus de mal. Est-ce qu'elle le prenait pour un idiot ?

«  Vous me prenez pour quelqu'un qui cherche la récompense ? Vous me connaissez assez bien pour savoir que ce n'est pas mon genre. Je me suis juste dis le chasser pouvait être intéressant, au final ça a pris quelques secondes et c'était ennuyant. Si je vous considérai comme faible, je serai déjà parti.  »

Non Hilel n'avait aucune peur en lui disant cela. Et ce n'était en rien des justifications, c'était assez drôle qu'il pense qu'il la dévalorise alors qu'il lui accordait le pouvoir qu'était celui de la Magi de l'Organisation la plus fructueuse de ce monde. Il ne lui disait pas non plus qu'elle n'avait pas à se salir les mains, il ne le penserait pas. Un chef doit savoir se salir les mains ou manipuler pour qu'on le fasse.

«  Vous devriez savoir que je suis aussi muet qu'une tombe, Ren Gyokuen.  »

Pourquoi l'appeler par son nom complet ? C'était une petite manie qu'il avait, surtout qu'il ne pouvait pas l'appeler Arba. Et c'était drôle de l'appeler ainsi. Enfin, drôle… Selon lui, et c'était un concept assez flou, il fallait bien le comprendre.

«  Enfin bon, je vais m'occuper de lui.  »

Enfin, il dégaina son arme. Le pseudo assassin semblait trembler. Who, il n'était pas très bon celui-ci, surtout pour se faire voir. Quoi qu'Hilel et Gyokuen n'étaient pas de simples personnes, il était bien normal qu'il ne s'attende pas à ça. Faisant semblant de planter son épée dans le sol Hilel la planta en réalité dans sa jambe, il hurla de douleur. Hilel n'y allait pas par quatre chemins, mais il était parfaitement calme, c'était ça le plus effrayant, chez lui.

« Alors ? Pourquoi voulais-tu assassiner l'Impératrice ?    »
«  On…  Je voulais rien ! On m'a payé pour ça !  »  Fit-il en tremblant…
«  Payé ? Evidemment qu'on t'a payé, tu n'es pas capable de penser à ce genre de choses tout seul. Qui t'a payé ?  »  

Il semblait ne pas vouloir répondre. Comme toute réponse le magicien planta son arme pile dans l'articulation du genou de l'autre jambe. Il hurla a nouveau, laissant presque des larmes.

«  On pleure déjà ? Parle. Qui t'as payé, et je serai clément, je te tuerai vite.. peut-être…  »
«  Hide….  Tsuguita… Hide…. Un… Un noble…. Il…  » Il commençait à se taire.
«  Dépêche toi…  »  Il promenait son arme… autre part… dans un endroit un petit peu plus… intime.
«  D'accord d'accord ! Il n'était pas d'accord qu'elle soit à la tête de l'Empire ! C'est ce qu'il a dit ! Il voulait mettre un autre prince au pouvoir ! [/color] »  
«  Intéressant comme histoire tout ça…  »

Il se retournait vers Gyokuen.

«  Vous le connaissez, ce Hide Tsuguita ? Je coupe la tête à notre ami vous vous avez d'autres questions ?  »  

HRP : si ma réponse ne te convient pas hésite pas à me MP Tu peux inventer ce que tu veux sur lui, noble véreux qui ne t'a jamais aimé, haahah.