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 [terminé] Le statut de l'homme fort (Pv Kira)

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MessageSujet: [terminé] Le statut de l'homme fort (Pv Kira)   [terminé] Le statut de l'homme fort (Pv Kira) EmptyVen 11 Mar - 20:33


 
 
 

 
L'épopée de Jin Jiha
 Né à Kou x 29 hiver x Capitaine x Vise le rang de général

 Port de Kou
 
Cette fois-ci le temps était plutôt agréable, ni trop chaud ni trop froid. La légère brise marine qui effleurait Jin le rendait tout joyeux, comme un enfant. Il affichait un large sourire candide face à l'océan. Aujourd'hui il agissait comme un réel capitaine et fut convoquer au port pour assister à ce que l'échange d'une marchandise se fasse sans problème, ni intervention en tous genres.
Il était habillé comme à son habitude. Il avait passé une matinée assez catastrophique en se réveillant dans une maison qui n'était pas la sienne, à moitié nu. Quand il y repense c'était en quelque sorte amusant mais comment s'était-il retrouvé là ?

Il regardait passer les bateaux marchands et les navires de guerre. Un de ces bâtiments était rempli à ras bord d'esclaves divers et variés. Jin n'était pas contre l'esclavage, cela permettait un certain équilibre dans la société et ainsi le roturier moyen ne se sentait pas inférieur, au contraire. Il défendait simplement le fait que les traités plus convenablement serait sûrement bénéfique. Il employait lui-même des esclaves dans sa demeure et ne les traitait pas comme du bétail. Un peu d'autorité est demandée, mais leur accordé un statut d'être humain est une priorité, selon lui. Il fut lui même un sous fifre de son bourrin de père lorsque celui-ci le battait et que sa mère était avec un amant, et comprend ce qu'est le sentiment infériorité, d’écrasement, envers une personne qui est-elle-même un déchet de cette société.

Mais bon, Jin s'égarait et retourna contempler la mer, son sourire d'enfant en bouche.



[/left]
 

  9ème jour du mois d'Ath-Thania (Journée)









 


Dernière édition par Jin Jiha le Dim 17 Avr - 15:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [terminé] Le statut de l'homme fort (Pv Kira)   [terminé] Le statut de l'homme fort (Pv Kira) EmptySam 12 Mar - 15:42





Le statut de l’homme fort


« Fear »

9 de Ath-Thania, an 1002



Un temps agréable régnait sur le port de l’Empire Kou. Le soleil trônait dans le ciel, enlaçant la Terre de ses bras incandescents, réchauffant l’air. Une légère brise marine soufflait, caressant le visage de la jeune fille avec douceur.

Son regard ambré était perdu dans l’horizon lointain, dans cette vaste étendue bleue scintillante, étincelant de mille feux sous les lueurs de l’astre solaire, comme une mer de petites étoiles dorées noyées d’azur.

Elle avait quitté tôt la demeure de son maître. Elle avait accomplies toutes ses tâches et était sortie admirer le soleil levant, perdue dans ses rêves et ses cauchemars dont elle ne percevait plus les couleurs. Le paysage avait défilé à une vitesse ahurissante jusqu’à ce qu’elle pose les yeux sur l’océan, d’une beauté incomparable au lever du soleil.

Elle détacha son regard de la vaste mer qui s’étendait devant elle, reprenant sa marche, errant sans savoir vraiment quoi faire dans le port, caressée par le vent matinal. On aurait dit un esprit, baignée de soleil, éclatante par sa beauté indéniable.
Beauté à laquelle on avait arraché la vie, car aucune lueur ne brillait au fond de son regard d’or.

Un bruit lointain attira son attention. Plus loin, de splendides navires accostaient. Des navires qu’elle reconnaissait pour avoir jadis été à bord de l’un d’entre eux. C’étaient des navires amenant des esclaves, ainsi d’autres sortes de provisions. Il y avait également d’autres bateaux, qu’elle ne connaissait pas, mais au vu de leur armement, elle se doutait bien qu’ils n’étaient pas destinés à transporter des marchandises…

Cette vue lui serra le cœur. On transportait de pauvres êtres humains innocents comme du bétail. Ainsi, on les vendrait sur des marchés, ou le plus offrant se verrait propriétaire de son nouveau jouet. La personne ainsi dépouillée de son identité et de sa liberté se verrait condamnée à une vie de servitude, et en souffrirait pour le restant de ses jours. Elle connaîtrait une douleur incomparable dans son cœur qui pulvériserait ses émotions, jusqu’à ce qu’il ne reste rien de l’être.
Jusqu’à ce qu’il devienne un cadavre ambulant, un être vivant physiquement mais mort à l’intérieur, un être dont les yeux ne brillaient de plus aucune lueur.

Cela la révoltait. Elle détestait qu’on s’en prenne à des innocents, et qu’on les condamne à la servitude. Kira était un être doué d’empathie uniquement envers ses camarades d’infortune, et elle brûlait de bonté envers eux. Et seulement eux.

Pourtant, elle était faible, lâche, incapable de se rebeller contre ce destin qu’elle haïssait plus que tout au monde. Elle se dégoûtait elle-même et vomissait sa faiblesse ignoble. Cette faiblesse qui lui avait valu bien des ennuis. Comme contre cette infâme criminelle à Balbadd. Si elle avait été plus forte, elle l’aurait terrassée et évité l’atroce punition qu’on lui avait faite subir après son échec.

Si elle avait été plus forte, ces images douloureuses, ces apparitions chimériques, ces braises et ces flammes dansant autour d’elle n’auraient jamais existé, et elle aurait pu vivre heureuse loin d’ici.
Si elle avait été plus forte…

Des larmes roulèrent sur ses joues, tandis qu’elle serrait les poings. Pourquoi ne pouvait-elle pas être comme les autres de son espèce ? Pourquoi ne pouvait-elle pas être vaillante et fière ? Pourquoi était-elle faible ? Pourquoi devait-elle souffrir ? Qu’avait-elle fait à ce fameux « destin », déifié de tous, pour qu’il la tourmente et s’amuse ainsi avec elle ? Avait-elle fait le mal ? Avait-elle été une criminelle ? Avait-elle condamnée des innocents comme les chiens qui l’enchainaient l’avaient fait ?

Elle ne s’était pas rendu compte qu’elle s’était progressivement approchée des navires. Elle sécha ses larmes en fixant la vaste étendue bleue scintillante. Elle ne devait pas être faible. Elle devait être forte. Pleurer ne l’endurcirait pas. Pleurer n’empêcherait pas sa lâcheté, et n’effacerait pas sa défaite cuisante à Balbadd. Elle refusait de devenir encore plus infâme qu’elle ne l’était déjà.

Une silhouette se dessina peu à peu dans son champ de vision. C’était un homme, admirant lui aussi l’océan. Plutôt grand, il était néanmoins assez fin. Il paraissait assez jeune, bien que plus vieux que la jeune fille. Ses cheveux rebelles s’emmêlaient sous les assauts de la brise marine.

Ce qui interpela le plus la jeune fille, ce fût ses vêtements. S’ils n’avaient en soi rien de spécial, ils étaient parfaitement entretenus et ondulaient doucement dans le vent. De cet homme impressionnant se dégageait une aura de plus en plus grandissante au fur et à mesure qu’elle s’en approchait.

Elle se stoppa net, effrayée par cet océan de fierté qui se dressait devant elle. L’allure de cet homme et l’aura qu’il dégageait l’angoissaient, la perturbaient et la faisaient pâlir de terreur.

Elle recula doucement, une perle de sueur coulant sur ses tempes. Elle se retourna ensuite vivement, prête à s’enfuir une fois assurée qu’il ne l’avait pas vue. Malheureusement pour elle, dans son geste, elle s’emmêla dans ses chaînes et manqua de peu de s’écraser au sol. Si elle se rétablit plutôt correctement sur ses pieds, ses entraves tintèrent sinistrement, résonnant dans le vent du matin, qui portait les sons plutôt loin. Le destin venait encore une fois de jouer un tour à sa proie, décider à jouer jusqu’au bout au jeu du chat et de la souris.

Elle s’arrêta, ses yeux brillant d’angoisse et de crainte. Elle haletait. Elle était certaine qu’il l’aurait entendue. Qu’allait-il faire ? Allait-il la punir ? La punir pour avoir été au mauvais endroit au mauvais moment ? Serait-il cruel ? Quel sort lui réserverait-il après ça ?

Des larmes perlèrent sur ses joues, nerveuses. Elle menaçait de s’écrouler sous le poids de cette lourde tension, elle qui ne supportait pas les situations compliquées et stressantes.

Elle attendit, tremblante, incapable de percevoir le moindre son, aveuglée par les battements affolés de son propre cœur.


© Kira 2015

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MessageSujet: Re: [terminé] Le statut de l'homme fort (Pv Kira)   [terminé] Le statut de l'homme fort (Pv Kira) EmptySam 12 Mar - 23:35





L'épopée de Jin Jiha
Né à Kou x 29 hiver x Capitaine x Vise le rang de général

Port de Kou

Bien qu'attiré par l'océan, Jin avait remarqué qu'une jeune esclave marchait sur le port à quelques pas de lui mais n'y prêta absolument pas attention. Mais lorsqu'elle manqua de chuter Jin eut un léger temps de réaction avant d'être pris d'un terrible fou rire à tel point qu'il en ait eu mal au ventre. Il avait cet amour du comique de situation que voire des gens chuter le pliait à chaque fois.

Il s'approcha pas à pas de la jeune femme qui semblait tétaniser de peur avant de lui caresser doucement les cheveux, le sourire aux lèvres et de lui dire :

- Désolé, vraiment désolé ! Je n'ai pas pu m'empêcher de rire alors que tu as failli te blesser, tu n'as rien ? ça doit pas être pratique de marcher avec ses chaînes et en plus ça doit t'abîmer les chevilles ces merdes-là...

Jin resta pensif un instant se demandant comment les enlever. Il se dit aussi qu'il était vraiment près à aider n'importe qui tant qu'elle entrait dans ses critères de beauté. Il savait qu'elle pourrait se faire battre si jamais son maître voyait que les chaînes étaient détruites, mais Jin décida de l'accompagner plus tard dans la demeure du maître et de s'assurer qu'il ne lui arrive rien, pensa-t-il. Il n'aurait qu'a usé de son statut après tout.
Il prit le menton de la jeune fille dans ses doigts un moment et chuchota rapidement

-Une si jolie jeune femme esclave, quel gâchis...

Jin se retourna et vit que la transaction semblait bien se passer et que son aide n'était apparemment pas requise. Il n'avait pas pour habitude d'aider les gens comme ça mais les jeunes femmes étaient son point faible et il se sentait obligé de répondre à leurs désirs.

Il observa au fond du port, un magasin de forgeron qui lui retirera les chaînes gratuitement si Jin dévoile son statut. Yosh, c'était décidé !
Il fit signe à ses hommes de garder la transaction et demanda avec son plus beau sourire :

-Tu veux bien me suivre s'il te plaît ?


9ème jour du mois d'Ath-Thania (Journée)









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MessageSujet: Re: [terminé] Le statut de l'homme fort (Pv Kira)   [terminé] Le statut de l'homme fort (Pv Kira) EmptyDim 13 Mar - 19:24





Le statut de l’homme fort


Malheur, douleur, dansant à l'horizon. Aujourd'hui est l'apogée du Mal.

9 de Ath-Thania, an 1002



Un éclat de rire retentit, la glaçant jusqu’aux os. Elle tremblait, effrayée à l’idée qu’il l’ait vue. Elle n’avait aucun échappatoire. Elle pouvait tenter de courir, mais si elle trébuchait à cause de ses chaînes, s’était fini. Qui savait le sort qu’il lui réserverait ? Peut-être la torturerait-il jusqu’à ce qu’elle soit méconnaissable ? Peut-être s’amuserait-il d’une façon plus… masculine avec elle ? Elle ne pouvait plus retenir ses halètements dans ses sanglots. Les rires de l’homme et son cœur menaçant d’exploser étaient les seuls sons qu’elle pouvait percevoir. Des mélodies angoissantes qui résonnaient sans cesse dans son esprit, menaçant de la faire craquer. Si elle ne bougeait pas, peut-être qu’il la laisserait…

Elle sentit une main effleurer ses cheveux, et elle crut que son cœur allait cesser de battre. Une nouvelle marée de larmes s’abattit sur ses joues, tandis qu’elle tremblait, incontrôlable. Elle allait se perdre, s’évanouir, s’écrouler sur le sol et se réveiller elle ne savait où – peut-être auprès de cet homme dans une de ses pires possibilités. Doucement, elle tourna la tête pour se trouver face à lui. Fixer son visage lui donna un instant l’impression que mourir aurait été une meilleure option.

Il n’était pas laid, mais aux yeux de Kira, il était effrayant. Plus à cause de l’aura de fierté et de puissance qui se dégageait de lui qu’à cause de son apparence, en réalité. Un sourire flotta sur ses lèvres, et elle retint son souffle, totalement paniquée. Elle était comme une souris prise au piège et sous l’emprise d’un chat cruel, qui s’apprêtait à jouer avec elle avant de la dévorer.

Désolé, vraiment désolé ! s’excusa-t-il. Je n'ai pas pu m'empêcher de rire alors que tu as failli te blesser, tu n'as rien ? Ça doit pas être pratique de marcher avec ses chaînes et en plus ça doit t'abîmer les chevilles ces merdes-là...

Kira n’osa pas répondre. Elle demeura paralysée, incapable de parler ou de bouger. Qu’allait-il faire ? Étaient-ce des menaces dissimulées qu’il lui faisait ? Elle ne savait pas, et elle n’avait vraiment pas envie de le découvrir !

Il resta pensif un bref instant, comme rêveur. Il semblait réfléchir, sans doute à un moyen de la torturer pour en retirer un maximum de plaisir, sans doute. Cette simple idée la fit trembler de la tête aux pieds. Elle n’avait aucun moyen de s’en sortir.

Elle pouvait essayer de se battre. Mais elle était trop faible. Si elle échouait à le vaincre, elle risquait encore pire que son sort initial. Que faire ? Devait-elle se laisser souffrir ? Ressentir la douleur, toujours et encore, à l’infini, sans aucun moyen que cela ne cesse ?

Son regard se riva à nouveau dans celui de la jeune fille. Son cœur manqua un battement et ses jambes la lâchèrent. Elle manqua de s’écrouler mais se rétablit de justesse sur ses jambes heureusement musclées. Il prit doucement son menton entre ses doigts et murmura :

Une si jolie jeune femme esclave, quel gâchis...

Elle se remit à sangloter. Son sort était scellé. Elle allait souffrir. Encore. C’était tellement cruel. Pourquoi devait-elle subir tant de malheurs et de tourments ? Était-elle un être si malfaisant qu’il fallait la punir en la faisant souffrir à ce point ? Qu’avait-elle fait de mal ? N’y avait-il aucun moyen qu’elle se repentisse autrement que dans la violence ?

Il porta son regard sur les marchands d’esclaves, à bord des navires. Il semblait satisfait, donc tout devait bien aller de ce côté-ci. Allait-il l’enlever pour aller la vendre ailleurs ? Peut-être que voir une Fanalis lui avait donné des envies de vendre une proie de valeur.

Il fit un signe aux hommes après avoir observé la rue derrière lui et sourit à la jeune fille. Celle-ci n’y percevait aucune bonté, incapable de voir les belles choses, vivant toujours dans l’ombre des vices qu’on lui infligeait.

Tu veux bien me suivre s'il te plaît ? demanda-t-il.

Elle serra les poings, à la fois effrayée et soulagée. Elle n’avait pas le droit de le suivre. Son maître ne lui en avait pas donné l’ordre. Si elle le faisait, elle se ferait punir. Mais il ne pourrait pas la forcer à venir, car son propriétaire viendrait sans doute la récupérer, et se ferait une joie de corriger le voleur. Les ravisseurs d’esclaves étaient vus comme des criminels, et elle ne voulait même pas imaginer la punition qu’ils devaient subir pour avoir dérobé le jouet d’un autre.

J-Je… Désolée, balbutia-t-elle, retrouvant enfin ses mots. Je ne peux pas. M-Mon maître ne voudrait pas que je vienne. Il… Il ne m’a pas d-donné l’ordre de v-vous suivre.

Elle se figea. Et s’il l’enlevait quand même ? Et s’il s’amusait à la torturer lentement avant de la tuer ? S’il cachait son cadavre, personne ne la retrouverait, et lui non plus par conséquence. Cela la glaça d’imaginer son corps sans vie traînant dans une ruelle sombre et cachée de tous. Personne pour remarquer sa disparition, si ce n’est son ignoble maître, et personne pour la pleurer. Personne à terme pour se souvenir d’elle.

Cet homme l’effrayait. Pire encore, il n’y avait pas de mot pour décrire la terreur que lui inspirait sa proximité. Elle ne voulait pas souffrir. Elle ne voulait pas qu’il lui fasse du mal, elle voulait simplement être une jeune fille comme une autre, se balader tranquillement dans les rues avec pour pire soucis de savoir ce qu’elle allait pouvoir faire le lendemain de bien passionnant. Elle ne voulait pas craindre à chaque instant qu’on tente de lui arracher un peu plus de son innocence, voire pire, sa propre vie.

Des larmes roulèrent sur ses joues. Elle fit de son mieux pour se maîtriser et ne pas éclater. Mais elle ne tarderait pas. La tension montait, la ligotait, l’étouffait, menaçant de la faire céder. Elle supportait mal tout ce stress, elle haïssait ce genre de situations compliquées qui la faisaient craquer. Ses jambes tremblaient, tandis qu’elle leva un instant les yeux pour guetter avec appréhension la réaction du jeune homme.


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MessageSujet: Re: [terminé] Le statut de l'homme fort (Pv Kira)   [terminé] Le statut de l'homme fort (Pv Kira) EmptyVen 18 Mar - 16:41





L'épopée de Jin Jiha
Né à Kou x 29 hiver x Capitaine x Vise le rang de général

Port de Kou

Elle pleurait. Enfin elle n'avait pas éclaté en sanglots mais des larmes dévalaient ses joues. Elle semblait terroriser face au capitaine. Devant un tel spectacle, Jin se sentit nostalgique, il se revoyait dans la jeune fille, lui aussi était un grand peureux pleurnichard à l'époque. Puis il a su évoluer à l'aide de son frangin. S'il l'abandonnait ce serait à l'encontre de ce que son maître aurait souhaité, et puis il n'allait pas laisser une femme pleurer plus longtemps.

En tant que gentleman, il prit doucement sans mouvement brusque son mouchoir personnel, un mouchoir brodé dans un tissu bleuté en accord avec ses habits mais avec des motifs dorés. Ainsi, avec des mouvements lents et doux, il essuya les larmes de la petite esclave. Il continuait de la fixer, ou plutôt de l'admirer avec un regard bienveillant et un petit sourire en coin.

- Ce n'est pas beau pour une fille de pleurer, tu dois être forte, chaque larme qui coule est un exploit que tu aurais pu accomplir, donc ne les laisses pas filer.

Il s'agissait mot pour mot (version féminine) du discours que lui avait tenu son maître la première fois qu'il était revenu couvert de bleu et en larmes après que son père lui ait filé une sévère trempe.
Ses jambes tremblaient. Peut-être avait-elle froid ? Ou était-elle à ce point terrifié par le soldat ? Dans tous les cas, Jin retira sa veste et la mit sur les épaules de la fille, ensuite il l'entoura avec, cette dernière trop grande pour l'esclave, trainait par terre.

Il cherchait à tout prix à la mettre en confiance, il se voyait en elle et désirait la réconforter comme il a été réconforter. Il prit la main de la jeune esclave, cette dernière était brute, abimé par les marques de durs labeurs, ce n'était pas les mains douces et lisses d'une jeune femme de Kou. Il déposa au creux de sa main droite son insigne de capitaine.

- Vois-tu, ceci est un insigne. Elle prouve que je suis Jin Jiha un des capitaines de l'empire Kou. J'ai le droit de faire ce qu'il me plaît ici, j'ai le droit de vie et de mort sur chaque habitant présent (il exagérait bien sûr ses paroles). Si ton maître est mécontent que je t'aie libéré de tes chaînes, je lui coupe la qu... je le punirais comme il se doit. Donc garde cet insigne le temps que je t'enlève ces machins et jette le, le plus loin possible et de toutes tes forces si tu penses qu'il va t'arriver quelque chose, sans ça je ne suis rien.

Il avait un ton calme, posé et à la fois doux. il se leva et demanda :

- Alors veux-tu accomplir un de ces exploits ou toujours les laisser filer ?

Il avait toujours rêvé de pourvoir à son tour prendre la relève et aider quelqu'un, prendre un rôle de père, frère et maître. Même si cela ne durait qu'un court instant il donnerait son maximum pour perpétuer cet esprit de vie, pour donner la rage de vaincre et de vivre comme il l'a reçut. S'il pouvait au moins voir à quoi ressemblait le sourire de ce mini-lui d'antan, il en serait combler.



9ème jour du mois d'Ath-Thania (Journée)









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MessageSujet: Re: [terminé] Le statut de l'homme fort (Pv Kira)   [terminé] Le statut de l'homme fort (Pv Kira) EmptyDim 20 Mar - 16:58





Le statut de l’homme fort


« Fly away »

9 de Ath-Thania, an 1002


Le jeune homme prit doucement un morceau de tissu, bleuté orné d’or. Avec délicatesse et lenteur, il essuya les larmes qui roulaient sur les joues de la jeune fille. Elle resta un instant interdite face à cet acte de gentillesse. De pitié, peut-être même. Il la regardait avec insistance. La lueur dans ses yeux s’était adoucie, et il lui souriait toujours.

Elle ne savait plus vraiment comme réagir, alors elle détourna le regard en rosissant perceptiblement.

Ce n'est pas beau pour une fille de pleurer, déclara-t-il. Tu dois être forte, chaque larme qui coule est un exploit que tu aurais pu accomplir, donc ne les laisses pas filer.

Elle ne comprenait pas vraiment de quoi il parlait. Un exploit qu’elle aurait pu accomplir ? Il n’y en avait pas. Et même si elle l’avait voulu de toutes ses forces, elle était trop faible et trop lâche pour parvenir à réaliser quoi que ce soit. Elle était un être détestable, indigne, rien qu’un vulgaire animal destiné à servir et à souffrir. Bien évidemment qu’elle ne pouvait pas accomplir d’exploits !

Le jeune homme retira sa veste, et, à cet instant, poussée par sa méfiance et son instinct qui lui soufflait toujours de trouver un moyen de s’échapper, elle eut un mouvement de recul. Pourtant, il ne fit que la passer autour de ses épaules. Le vêtement, beaucoup trop grand pour elle, traîna par terre. Elle baissa la tête, ne sachant à la fois pas comment réagir et gênée.

Pourtant elle n’arrivait toujours pas à avoir confiance. Et s’il tentait d’endormir sa méfiance pour mieux profiter d’elle ? Et si tout ça n’était qu’un jeu, une mise en scène pour de divertir avant de passer aux « choses sérieuses » ?

Il prit doucement sa main, sans la brusquer. Elle hésita un instant à la retirer sans vraiment de douceur, mais si elle le contrariait, ne risquait-elle pas un pire châtiment que celui qu’il lui réservait déjà ? Il déposa un objet brillant et froid dans sa paume, de forme triangulaire. Sur l’emblème doré était inscrit un nom et un prénom que la jeune fille lisait difficilement, dû au peu de pratique qu’elle avait exercé dans sa vie.

Vois-tu, ceci est un insigne, annonça-t-il fièrement. Elle prouve que je suis Jin Jiha un des capitaines de l'empire Kou. J'ai le droit de faire ce qu'il me plaît ici, j'ai le droit de vie et de mort sur chaque habitant présent. Si ton maître est mécontent que je t'aie libéré de tes chaînes, je lui coupe la qu... je le punirais comme il se doit. Donc garde cet insigne le temps que je t'enlève ces machins et jette le, le plus loin possible et de toutes tes forces si tu penses qu'il va t'arriver quelque chose, sans ça je ne suis rien.

Kira blêmit soudainement. Capitaine. Et il avait droit de vie ou de mort sur chaque personne, selon ses dires. Et la jeune fille, à cause de son manque d’intérêt à propos de la hiérarchie, n’en doutait pas un seul instant. S’il décidait donc de lui faire subir d’horribles tortures avant de la tuer, il en avait parfaitement le droit, parce qu’il était noble et gradé.

Des larmes se remirent à rouler sur ses joues, sans qu’elle ne puisse les étouffer. Était-elle vraiment forcée de subir ça continuellement, sans jamais que cela ne puisse cesser ? Devait-elle souffrir, encore et encore, jusqu’à ce qu’elle ne s’en relève plus ? Son âme s’était déjà complètement effondrée. Est-ce que le destin attendait que son corps matériel ne se détruise également pour cesser de la tourmenter ? Ou lui réserverait-il encore pire dans l’après-vie ?

Le jeune capitaine se redressa et demanda, de son ton toujours aussi assuré :

Alors veux-tu accomplir un de ces exploits ou toujours les laisser filer ?

A cet instant, ses sens perturbés changèrent le visage à l’air doux du jeune homme. Trait par trait, il se métamorphosait en une espèce de créature aussi sombre que la nuit aux orbites vides, avec seulement deux perles sanglantes luisant au milieu de son immonde face, se pourléchant les babines tel un loup s’apprêtant à fondre sur un agneau sans défense.

Son visage se décomposa, paralysée par la crainte soudaine que lui inspirait de nouveau cet homme. Son aura était justifiée par son statut et son pouvoir. Le pouvoir de jouer avec la vie. Et celui de la détruire.

L-laissez-moi partir… gémit-elle. Je vous en prie…

Sa voix se brisa dans sa gorge, éclatée par ses sanglots. Elle ne voulait pas souffrir. Elle voulait que tout cela cesse. Elle voulait à jamais que toutes ces images dans sa tête cessent de la torturer. Si elle avait pu s’arracher les yeux, en cet instant, elle l’aurait fait, pour chasser le monstre hideux et effrayant qui lui faisait face.

Si elle avait pu mourir, en cet instant, elle l’aurait fait. Pour cesser de souffrir. Pour que tout cela se finisse.

Pour s’envoler.


© Kira 2015

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MessageSujet: Re: [terminé] Le statut de l'homme fort (Pv Kira)   [terminé] Le statut de l'homme fort (Pv Kira) EmptyVen 25 Mar - 21:15





L'épopée de Jin Jiha
Né à Kou x 29 hiver x Capitaine x Vise le rang de général

Port de Kou

La jeune femme semblait toujours aussi terroriser et supplia l'homme de la laisser. Il n'imagina même pas une seconde l'abandonner sur ce port au vue de l'état de la fille. Non pas qu'il était ce genre de héro, de bon samaritain prêt à tout pour sauver la veuve et l'orphelin, au contraire, généralement les problèmes des gens ne l'intéressait pas plus que ça (à part dans son travail).

Mais, ici c'était différent pour lui. Cette terreur, ces gestes, cette façon de craindre les hommes, il se reflétait en elle. Il avait été dans le même cas il y a fort longtemps, et de l'aide sous la forme d'un homme d'une vingtaine d'années, assez musclé, aux cheveux ébouriffés et au corps tatoué l'aida à surmonter cette épreuve et à le façonner pour qu'il comprenne enfin.

Il sentait que s'il ne faisait rien il serait rongé par les remords et culpabiliserait un très long moment. Mais comment faire ? Comment son frangin avait-il fait ?
Même terroriser à l'époque, son maître fut la seule personne qui lui inspira de la confiance de par son aura dégageant de fierté et de confiance.

Ici c'était l'effet inverse, rien que de le voir elle ne semblait pas s'en remettre. Elle était sûrement à deux doigts de la crise de nerfs alors comment procédé ?
Peut-être que l'insigne n'était pas une marque de confiance suffisante, il fallait donc lui montrer sa fiabilité en usant d'un autre moyen.

Les chaînes aux chevilles. S'il les retirait chez le forgeron pas loin... il fallait tenter le coup.
Elle n'était absolument pas prête à bouger comme l'indiquaient son expression et sa façon de se tenir.
Ce qu'il allait faire était sûrement brutale, mais nécessaire.

- Bien, tu me pardonneras après, s'exclama-t-il en souriant


Il prit la jeune femme sous le bras et bloqua ses bras et ses jambes avant de l'emmener chez celui qui lui enlèvera le poids de l'esclavagisme.

Sur le chemin il essaya tant bien que mal de la mettre en confiance en parlant de lui :

- Je sais que tu es effrayé mais calme toi, j'ai moi-même était dans ta situation... enfin non, je n'ai jamais été esclave mais... tu vois, même en tant que fils de nobles, la vie n'était pas rose. Tandis que toi tu te fais battre par ton maître, moi c'était par mon père, et chaque jour. J'étais un bon un rien, un faible, je me haïssais je n'étais pas capable de me défendre ou d'avancer correctement dans la vie.

Il prenait une voix douce et bienveillante, essayant à tout prix de lui faire comprendre que lui aussi avait été dans sa situation et que si elle acceptait son aide elle pourrait trouver bien plus qu'elle n'aurait jamais pu espérer de ce monde.

- J'ai reçu l'aide d'un homme. Et cet homme m'a donné une raison de vivre, un but, un objectif, en bref une philosophie. Il m'a appris à gagner aussi bien dans le monde extérieur qu'intérieur. Comme il disait "dompte-toi avant de dompter les autres" .


Il baragouinait ce qu'il pouvait, il était au fond stressé que la fille se fasse une frayeur si intense qu'elle en finirait traumatisée.

- Si tu m'as compris, et bien... calmes-toi et aie confiance en toi.


Cela lui rappelait quelque chose, les paroles sacrées qui lui ont permis de remonter à la surface et de croire en lui-même. Avant même qu'elle lui accorde sa confiance il fallait au préalable qu'elle ait confiance en elle-même. Quel idiot, pensa-t-i, d'avoir oublier ça.
Sur le chemin il finit par comprendre que ce n'était pas la bonne façon de gagner la confiance de la jeune esclave et de lui donner confiance en elle. Il l'a reposa doucement, et retira la veste de ses épaules pour la remettre. Il fouilla ses poches et en sortit un petit foulard rouge. Cette petite bande d'étoffe insignifiante en troué, était en réalité ce qu'il avait de plus précieux au monde. C'était un pont entre lui et le passé lui permettant d'aller de l'avant sans oublier.

- Voix-tu, ceci est le bien que je ne laisserai personne me prendre. Il s'agit d'un morceau de la cape de l'homme le plus important pour moi. Bien que sa mort m'est vraiment affectée, quand je vois ce morceau de tissu je reprends confiance et je souris, je sais que tu ne peux sûrement pas comprendre, mais essaie.

Deux larmes perlèrent des joues de l'homme. Pour garder la face il les essuya d'un revers avant de retourner à sa conversation.

- Ne crois pas en toi jeune fille, crois en moi qui crois en toi pour croire en toi.

Sur ces mots il attacha délicatement le foulard au bras de la fille avant de voire qu'elle réaction elle allait adopté, allait-elle changé d'attitude ? Ses paroles l'avait-elle touché ?


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9ème jour du mois d'Ath-Thania (Journée)









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MessageSujet: Re: [terminé] Le statut de l'homme fort (Pv Kira)   [terminé] Le statut de l'homme fort (Pv Kira) EmptyDim 27 Mar - 20:27





Le statut de l’homme fort


« Alone. And i'm crying, far away. And I feel so alone. Because nobody loves me. And I'm afraid. Why should I have to live ? And I'm cold, I'm so cold. Because I no longer want to live. »

9 de Ath-Thania, an 1002


Bien, tu me pardonneras après, fit-il avec un grand sourire.

Il prit la jeune fille sous le bras, l’entravant, pour l’entraîner avec lui. Elle en resta un instant éberluée, ses jambes se dérobant sous elle, tandis qu’elle essayait de se séparer de lui, sans succès cependant, puisqu’il la maintenait fermement. Des larmes se mirent à rouler sur ses joues tandis que le monde tournait autour d’elle, et elle crut un instant qu’elle allait s’évanouir.

Il allait la tuer. L’entraîner dans un coin, une ruelle sombre, que personne ne fréquentait, et son calvaire commencerait, interminable, avant qu’il ne se lasse et ne la jette, à moitié morte – au mieux – quelque part, à sa convenance. On la retrouverait peut-être, peut-être pas. Si c’était le cas, elle espérait ne plus être en vie, car en plus des tortures que lui infligerait le capitaine, il lui faudrait subir le châtiment de son maître. Cela la paniqua.

Elle ne pouvait plus soutenir toute cette tension. Son cœur s’affolait, battait à cent à l’heure dans sa poitrine. Elle allait exploser. Tout autour d’elle allait exploser. Finir. Finir. Tout devait finir. Tout allait finir. Elle ne voyait plus, les yeux embués par les larmes qui les obstruaient.

Elle ne voulait pas. Elle ne voulait pas souffrir, encore. Pourquoi le devait-elle ? La punition qu’elle avait reçue suite au combat contre l’assassin n’était-elle pas suffisante ? Il avait déjà fallu qu’elle paye de ses blessures lors de son duel, mais en plus qu’elle subisse le courroux de son maître. Et le destin en réclamait encore ? Était-il avide, affamé de souffrance et de sang ? Pourquoi elle ? Qu’avait-elle fait ?

Elle n’entendait plus rien non plus. Tout se bousculait dans sa tête. Elle sentait seulement les battements furieux de son cœur. Elle avait cessé de se débattre, entraînée de force sans pouvoir rien faire pour changer les choses. Et elle ne pouvait pas supporter tous ces sentiments effrayants qui la submergeaient. Elle ne pouvait plus.

Elle craqua.

Elle éclata en sanglots violents, qui la secouèrent de spasmes brutaux, et elle se mit à hurler, d’une longue plainte, semblable au hurlement d’un loup devenu fou à cause de sa solitude. Elle tremblait si furieusement qu’elle haletait avec violence, ne parvenant pas à respirer correctement.

Elle ne pouvait tout simplement plus tenir, des silhouettes monstrueuses dansaient devant ses yeux et l’empêchaient d’être complètement lucide. Elle était folle, complètement tarée. Lâche, faible, animale, insignifiante. Personne ne la pleurerait, tout comme personne ne l’aimait. Elle disparaîtrait sans une pensée, dans une cruauté abominable, sans qu’on se soucie d’elle, elle serait oubliée, à jamais, et cesserait ainsi d’exister.

Elle était épuisée. Épuisée de tout ça. Était-il vraiment bon de résister, si le destin voulait la prendre ? Elle en avait assez de lutter. Elle était trop faible. En réalité, il n’y avait rien en ce monde qui valait la peine qu’elle vive. Qu’avait-elle ? La seule chose qui faisait bouillir son cœur c’était la pensée d’une salope qui lui avait valu la correction de sa vie. Cette garce méritait de souffrir. Mais le destin était joueur, ainsi peut-être qu’il passerait ses nerfs sur elle quand il en aurait fini. Enfin, sauf s’il s’agissait d’une de ses petites « favorites » toujours sous une bonne étoile, qui vivait heureuses jusqu’à ce que la mort les emporte de ses bras ténébreux. C’était injuste. Si injuste…

Calmée, elle pouvait maintenant entendre les murmures du jeune homme près d’elle.

Je sais que tu es effrayée mais calme toi, soufflait-il, j'ai moi-même été dans ta situation... Enfin non, je n'ai jamais été esclave mais... tu vois, même en tant que fils de nobles, la vie n'était pas rose. Tandis que toi tu te fais battre par ton maître, moi c'était par mon père, et chaque jour. J'étais un bon un rien, un faible, je me haïssais, je n'étais pas capable de me défendre ou d'avancer correctement dans la vie.

Elle écoutait à présent, sans vraiment en avoir envie. C’étaient les derniers mots sensés qu’elle entendrait sans doute avant de mourir. Et des images se mettaient étrangement à valser devant ses yeux éteints, revoyant des éclats de sang – son propre sang – et les visages cruels de son maître et de son prédécesseur, des types qui n’avaient pas hésité à tuer ce dernier pour « s’amuser un peu » avec elle avant de la revendre lâchement, comme un vulgaire animal.

La voix de Jin était douce, et la jeune fille, si elle n’était pas consciente qu’elle allait s’évanouir, aurait cru qu’elle allait s’endormir, bercée par ses paroles.

J'ai reçu l'aide d'un homme, poursuivit-il. Et cet homme m'a donné une raison de vivre, un but, un objectif, en bref une philosophie. Il m'a appris à gagner aussi bien dans le monde extérieur qu'intérieur. Comme il disait « Dompte-toi avant de dompter les autres ».

Quelle importance désormais ? Comment dompter un cœur qui n’était plus ? Elle n’aurait pas d’aide à recevoir, puisqu’il n’y avait personne qui l’aimait assez pour ça. Et elle savait que ça n’existait que dans les histoires, les hommes qui venaient sauver des esclaves pour leur rendre leur liberté par amour de l’être humain. De toute manière, l’être humain était abject. Il était peut-être mieux pour elle d’être un animal, car elle aurait plus de honte et de dégoût à être humaine.

L’amour, ça n’existait que dans les contes de fée. Le monde, c’était la souffrance, le malheur et le désespoir. Le destin, c’était celui qui jouait avec ses créatures, heureux de pouvoir les tourmenter. La vie, c’était simplement une façon de torturer un peu plus les gens.
Alors pourquoi résister à l’étreinte de la mort, alors qu’elle proposait si gentiment de la délivrer ?

Si tu m'as compris, et bien... calmes-toi et aie confiance en toi.

Elle avait de toute façon cessé de se débattre. Elle avait compris que c’était inutile de résister. A quoi bon ? Si elle se résignait, tout irait mieux. Ce serait moins douloureux si elle cessait de s’opposer au capitaine. Autant accepter le sort qui l’attendait, puisqu’il était inévitable.

Il la reposa alors doucement, et la jeune fille ne fit même pas un geste pour s’échapper, son visage dévasté par les larmes se tournant vers le sol, pour ne pas voir le visage monstrueux devant elle. Elle entendit le bruit du frottement du tissu, et leva un instant les yeux pour constater qu’il fouillait ses poches pour y chercher quelque chose. Il en sortit, quelques instants plus tard, un morceau de tissu rouge et un peu abîmé et troué, mais qu’il semblait garder par sa valeur sentimentale, sans doute.

Vois-tu, ceci est le bien que je ne laisserai personne me prendre, déclara-t-il. Il s'agit d'un morceau de la cape de l'homme le plus important pour moi. Bien que sa mort m'ait vraiment affecté, quand je vois ce morceau de tissu je reprends confiance et je souris, je sais que tu ne peux sûrement pas comprendre, mais essaie.

Deux larmes perlèrent sur les joues de l’homme. Kira était devenue marbre face à lui. Marbre face à la douleur, indifférente à son libérateur, qui serait aussi son bourreau.

Ne crois pas en toi jeune fille, crois en moi qui crois en toi pour croire en toi.

Il attacha, sur ces derniers mots, le morceau de foulard au bras de la jeune fille. Elle se laissa faire sans protester ni réagir. C’était inutile. Qu’il fasse ce qu’il voulait. Plus elle serait docile, plus ça irait vite, et plus vite cela serait fait, plus vite cela serait terminé.

Je ne peux pas comprendre, et essayer serait une perte de temps et un mensonge puisque je ne pourrais jamais comprendre. Je ne peux pas comprendre ce que c’est que de tenir à quelqu’un. Je ne peux pas comprendre ce que c’est que d’avoir quelqu’un qui nous protège et prend soin de nous. Parce que personne ne m’aime. Parce qu’on m’a enchaînée comme un animal. Parce qu’on n’accorde pas d’importance à quelqu’un entravé par des chaînes. C’est vrai, ça, qui se soucie d’un esclave ? D’un insecte sans importance. Personne. Absolument personne. Et même les plus naïfs qui prétendront le contraire savent que c’est faux. Qui s’est déjà penché sur le sort d’un vulgaire objet ? Personne, puisque c’est un objet, il ne peut pas ressentir des choses. Je suis pareille. Je suis une esclave, donc, un objet. Donc personne ne se soucie de moi. Donc non, je ne peux absolument pas comprendre.

Elle serra les poings, dévastée à cette idée. Personne pour l’aimer, pour la pleurer. Personne qui ne s’inquiétait pour elle. Personne qui se souciait de son bonheur. Non. Qu’elle soit heureuse ou non n’avait pas d’importance. Elle n’était qu’un objet. Qui se souciait d’un objet ? C’était évident. Personne ne voulait d’elle parce qu’elle n’était rien. Parce qu’elle était lâche, misérable et faible.

Elle éclata en sanglots brièvement. A quoi bon ? Quand est-ce que tout cela cesserait ? C’était si pesant d’être seul. Si pesant de devoir souffrir sans cesse, sans que personne ne se rende compte qu’elle ressentait de la douleur. Qu’elle avait des sentiments, tout simplement.

C’est pour cela que vous n’avez qu’à faire ce que bon vous semble de moi. Vous n’avez qu’à me torturer. Mutilez-moi, tuez-moi. Violez-moi-même si vous en ressentez l’envie. Je ne me débattrai pas. Je ne crierai pas. J’attendrais seulement le moment où le destin décidera enfin qu’il a assez joué avec moi. J’attendrais simplement que tout cela finisse, car je suis fatiguée de souffrir, fatiguée de craindre des tyrans. Fatiguée de vivre. Alors, faites. Cela n’a désormais plus d’importance.

HRP:


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MessageSujet: Re: [terminé] Le statut de l'homme fort (Pv Kira)   [terminé] Le statut de l'homme fort (Pv Kira) EmptyDim 27 Mar - 21:39





L'épopée de Jin Jiha
Né à Kou x 29 hiver x Capitaine x Vise le rang de général

Port de Kou

- Serre les dents ! cria-t-il


Ensuite, un bruit sourd. la main du capitaine venait d'entrer en contact avec la joue de l'esclave. Il ne pouvait pas la laisser sortir tant de connerie à la seconde, cela l'énervait. Il s'était en partie retenu de mettre toute sa force mais n'avait pas lésiné sur la puissance. Encore, elle avait de la chance, Frangin faisait ça avec le poing et de l'élan. Il voulait l'aider, c'était comme écrit dans ses gênes, cette rencontre était comme guidé par le destin, c'était son devoir de lui faire prendre conscience de ce qu'elle vaut.

Il se mit en évidence devant elle, il fronça les sourcils et la fixa d'un regard perçant et d'un coup de revers, fit balancer sa veste, comme si elle faisait corps à corps avec le vent, ne faisant plus qu'un, il pointa ensuite la jeune fille du doigt.

- Idiote ! S'exclama-t-il

Il croisa ensuite les bras et se tenu droit, il était telle une statue, stoïque, inflexible comme le faisait son maître.

- Comment oses-tu douter de toi avec ce foulard attaché à toi ! Qu'as-tu cru ? Qu'il s'agissait d'un simple bout de tissue abimée ! Abrutie ! Il est le symbole même de la force, du courage, de la fierté masculine ! Je t'interdis de douter de toi ou de moi avec ce foulard attaché à toi !

Il reprit tranquillement sa respiration, il gardait ce même aire énervée, mais cette fois-ci un petit sourire bien à lui se tenait sur son visage.

- Je te le redis Jeune fille ! Si tu ne crois pas en toi alors crois en moi ! Crois en moi car je crois en toi !
Si tu étais si faible jamais je ne t'aurais regardé, jamais je ne t'aurais adressé la parole, je t'aurais eu en pitié mais là ce n'est pas le cas ! Je vois en toi de la force, je vois en toi un grand et beau destin, de l'espoir, tu ne peux pas continuer à vivre comme tu le fais alors écoutes moi bien !


Il retira sa veste, et pointa son doigt vers le ciel tout en souriant, c'était la pause préférée de Yuuki (son maître)


- Si personne ne tient à toi je tiendrais à toi. Si personne ne veux de toi je voudrais de toi. Si tu es un objet et bien tu seras aussi précieux que ce foulard à mes yeux. Et si personne ne t'aime je t'aimerais de n'importe quelle manière, selon tes désirs ! Alors maintenant promets-moi ! Promets-moi de sourire, promets-moi de me laisser t'enlever ces chaînes ! Promets-moi de me faire confiance moi qui crois en toi. Et enfin promets-moi d'atteindre les sommets avec moi ! De viser haut avec moi et d'un jour percer les cieux !

Ses mots étaient sincères. Il n'avait fléchi à aucun moment. Il n'avait pas cessé de la fixer, il s'y croyait, il se voyait vraiment comme l'aide qu'elle nécessite. En nous attaquant au passé de Jin, il n'a jamais eu cette compassion avec les autres, il n'a jamais fait de tel discours à des personnes rencontrées auparavant. Comme une femme garde sa virginité pour le mariage, il gardait ses paroles pour la bonne personne, pour celle qui ferait chavirer sa vie et lui supplierait d'un simple regard, d'un simple geste de lui donner une bonne raison de vivre, une chose à protéger, à atteindre.

L'O Shiri Kerimatsu n'est pas qu'un simple art martial, c'est avant tout un combat contre soi, contre le monde intérieur pour mieux conquérir l'extérieur. Il avait été inventé par le père Yuuki, ancien général qui a abandonné son jeune fils. En effet il était coupable de coup d'état et fut exécuté, laissant derrière lui un fils meurtri et un art incomplet. C'est le frangin de Jin qui le compléta. Par rapport à ce qui est dit, vaincre son monde interne est plus dur que le reste, apprendre à dompter ses peurs, à avoir confiance en soi était l'épreuve finale.

Le jour ou l'entraînement est fini, ou il ne reste que deux étapes pour l'achever, quand l'élève tue son maître, comme Jin a tué son frangin, les derrières paroles pour en faire un Homme, un vrai, sont celles qui feraient pleurer n'importe quelle personne sensée, et chamboulerait son existence entière, détruisant toutes les croyances qu'elles avaient en ce jour, il a fallut au moins quatre années pour s'en remettre. Ces paroles n'ont été prononcé deux fois à ce jour.


"Ne crois pas en moi qui crois en toi, crois en toi qui crois en toi"





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MessageSujet: Re: [terminé] Le statut de l'homme fort (Pv Kira)   [terminé] Le statut de l'homme fort (Pv Kira) EmptyLun 28 Mar - 14:10





Le statut de l’homme fort


« Broken »

9 de Ath-Thania, an 1002


Serre les dents ! grinça-t-il.

Elle n’eût même pas le temps de réagir que le capitaine la giflait violemment, la faisant reculer sous l’impact. Un bruit sourd avait résonné dans son crâne et elle avait un instant eu la vue brouillée, mais cela revint relativement vite. Il commençait par le jeu des claques. Bien. Son précédent possesseur aimait beaucoup ce passe-temps aussi. Ce ne serait pas trop terrible, pour débuter une longue séance de torture.

Jin se campa face à la jeune fille, réajustant avec fureur sa cape sur ses épaules. Il semblait contrarié. Avait-il frappé de manière trop douce ? Il pourrait toujours se corriger et la cogner plus fort, ce ne serait pas un problème. Peu importait. Tant que la fin venait.

Le jeune homme avait froncé les sourcils, mécontent. Il la pointa du doigt, la désignant comme coupable d’une quelconque faute dont elle se fichait somme toute royalement.

Idiote ! s’exclama-t-il.

Il croisa les bras la toisant durement, inflexible. Qu’il l’insulte. C’était vrai. Elle était idiote. Faible. Lâche. Ingrate, misérable, dégoûtante, répugnante. Elle le savait mieux que quiconque. Qu’elle était un être abject, incapable, un vulgaire insecte qui ne méritait ni compassion ni pitié. Qui ne méritait que de souffrir, de servir comme une bête. Parce qu’elle n’était rien. Absolument rien.

Comment oses-tu douter de toi avec ce foulard attaché à toi ! s’écria-t-il. Qu'as-tu cru ? Qu'il s'agissait d'un simple bout de tissu abîmé ! Abrutie ! Il est le symbole même de la force, du courage, de la fierté masculine ! Je t'interdis de douter de toi ou de moi avec ce foulard attaché à toi !

Elle sentit des larmes lui monter aux yeux. Des larmes de dégoût, de frustration. Ce type ne comprenait pas, finalement. Il avait beau avoir été tyrannisé, il ne comprenait pas. Il ne comprenait rien du tout. Et il ne saisissait pas qu’elle ne pouvait pas comprendre non plus – qu’elle n’en avait pas l’intention, et qu’elle ne le voulait pas.

Elle serra les poings, tandis qu’il se calmait visiblement, même s’il semblait rester légèrement agacé. Il sourit. Comme ces naïfs qui pensaient comprendre. Alors qu’il ne le pouvait pas. Il avait été choyé par un ami. Elle n’en avait pas. Elle avait pour seul lien « proche » un tyran qui la martyrisait, et n’avait aucune attache. Lui avait de bons souvenirs. Les siens lui avaient été arrachés. Alors il ne pouvait pas comprendre. Parce qu’ils étaient différents, et n’avaient rien en commun, au bout du compte.

Je te le redis jeune fille ! reprit-il. Si tu ne crois pas en toi alors crois en moi ! Crois en moi car je crois en toi ! Si tu étais si faible, jamais je ne t'aurais regardée, jamais je ne t'aurais adressé la parole, je t'aurais eue en pitié mais là ce n'est pas le cas ! Je vois en toi de la force, je vois en toi un grand et beau destin, de l'espoir, tu ne peux pas continuer à vivre comme tu le fais alors écoutes-moi bien !

Elle serra les dents. Elle se contenait. Un flot de sentiments déferlait en elle, et sa mine s’assombrissait de seconde en seconde, comme si son aura était subitement engloutie de ténèbres, d’un noir intense l’entourant, la dévorant, n’attendant qu’elle pour se déchaîner. Lui avait retiré sa veste et pointait le doigt vers le ciel en souriant. Un sourire qui montrait qu’il ne souffrait pas. Qu’il ne comprenait pas. Et cela fit battre son cœur si fort que toute la crainte qu’elle avait encore s’envola dans un flot d’ombres et de noirceur.

Si personne ne tient à toi, je tiendrais à toi. Si personne ne veux de toi, je voudrais de toi. Si tu es un objet, et bien tu seras aussi précieux que ce foulard à mes yeux. Et si personne ne t'aime, je t'aimerais de n'importe quelle manière, selon tes désirs ! Alors maintenant promets-moi ! Promets-moi de sourire, promets-moi de me laisser t'enlever ces chaînes ! Promets-moi de me faire confiance, moi qui crois en toi. Et enfin, promets-moi d'atteindre les sommets avec moi ! De viser haut avec moi, et d'un jour percer les cieux !

Vibrant de sincérité. Et vibrant d’incompréhension. Elle sentit en elle une digue se briser. Elle ne pouvait plus supporter tout ça. Elle en avait assez. Assez de tout. Pourquoi tout ça ? Pourquoi ? Pourquoi ?!

Des larmes furibondes noyèrent ses joues, tandis que ses yeux brillaient avec intensité, d’une sorte de rage rare chez elle, la fille docile, le chien obéissant qui fait ce qu’on lui dit sans rien dire.

La force ? L’espoir ? Un destin radieux ? Où voyez-vous ça ? Vous êtes naïfs. Comme tous ceux qui ne comprennent pas. Comme ceux qui prétendent avoir souffert sans avoir vraiment vécu la douleur. C’est vrai, que comprenez-vous ? Rien, absolument rien !

Elle fit un gros effort pour se contenir, mais elle était dans un état trop instable pour résister, et finit par craquer, hurlant quasiment sur le pauvre capitaine.

Et votre foutue fierté ? beugla-t-elle. Où était-elle lorsque je devais me battre ? Où était-elle cette force si sublime dont vous parlez, lorsque des chiens ont rasé mon village ? Où était votre fameux foulard, votre courage légendaire lorsqu’ils ont massacré et capturé de pauvres gens innocents ? Répondez ! Où étaient-ils donc, votre fierté, votre force et votre courage lorsqu’un porc s’amusait à me brutaliser ? Lorsque de pauvres types se sont amusés à arracher mon innocence ? Lorsque j’ai été de nouveau vendue sur un marché comme du bétail ? Où ça ? Nulle part ! Cela n’existe pas dans notre monde, la fierté, le courage, et l’espoir, non plus. Et, quoi que vous en pensiez, ce n’est pas un vulgaire morceau de tissu qui va changer les choses quelle que soit sa valeur !

Elle tomba à genoux, éclatant en sanglots violents. Elle était épuisée de tout ça. Elle voulait simplement dormir. Longtemps, très longtemps. Et jamais plus se réveiller.

Je ne désire pas qu’on m’aide, parce que ça n’existe pas, l’espoir, ou du moins ça ne m’est pas permis. Tout ce que je veux, c’est simplement que ça se finisse, quitte à mourir. Parce que j’en ai assez de tout ça. Assez de voir des monstres heureux alors qu’on me l’interdit, en me réduisant à l’état d’objet sans valeur.

Elle se calma un peu, sa voix s’étranglant et s’éteignant peu à peu dans sa gorge, fatiguée de lutter. Elle finit d’une toute petite voix, brisée :

Alors épargnez-moi vos tirades sur la fierté et l’espoir. Parce que ce ne sont que des chimères. Jamais je ne connaitrais ça. Quoi que vous disiez ou pensiez, ça ne changera rien. On ne peut plus ramener un cœur disparu. C’est trop tard pour avoir l’espoir que tout ça se finisse de façon heureuse. Le seul choix que me laisse cette vie actuellement, c’est de mourir, ou de souffrir.


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MessageSujet: Re: [terminé] Le statut de l'homme fort (Pv Kira)   [terminé] Le statut de l'homme fort (Pv Kira) EmptyLun 28 Mar - 16:29





L'épopée de Jin Jiha
Né à Kou x 29 hiver x Capitaine x Vise le rang de général

Port de Kou

Le capitaine s'agenouilla dans la jeune fille et mit son doigt sur le cœur de cette dernière. Il la fixa dans ses yeux noyés par les larmes. Il se mit à parler d'une voix calme et douce.

- Je les vois juste ici.


Il déplaça ensuite son doigt vers sa tête, ses jambes, ses bras.

- Ici aussi, ici, évidemment ici.

Il finit par le placer sur le front de la jeune fille lui donnant une très légère pichenette en souriant.

- Je vois de la force, de l'espoir, et un destin radieux partout en toi. Et oui, je suis naïf, je suis le plus grand naïf que la terre est jamais portée.

Il reprit ensuite le foulard qu'il avait attaché au bras de la jeune fille pour le remettre dans sa poche. Il sortit ensuite un de ses kittans qu'il mit à sa main avant de s'échauffer le poignet. Il prit ensuite la fébrile chaîne en fer qui reliait les chevilles de l'esclave et donna un coup de poing direct et rapide en utilisant sa lame en acier. La chaîne de très mauvaise qualité se brisa sans grand effort.

Jin remit son arme à sa place avant de se craquer les phalanges. Il remit sa veste sur lui et mit les mains dans les poches, il ne souriait plus, il n'était pas non plus sévère, son visage était calme et passif.

- La fierté se gagne, elle se mérite, on ne nait pas avec, on se la créait. Si une simple épée, une simple couronne, un simple insigne peuvent changer les choses alors ce morceau de tissue, comme tu dis, a autant d'impact, sinon plus. Si tu n'arrives pas à voir plus loin que les apparences tu resteras misérable toute ta vie, sur ton lit de mort tu ne regretteras pas uniquement ce que tu as fait, mais surtout ce que tu n'as pas fait.

L'homme sortit une carte de sa poche, une carte blanche avec son nom, son prénom et son adresse dessus ainsi qu'un ridicule dessin fait main d'un oiseau presque difforme. il la lança au pied de la jeune femme.

- Ne dit pas que je n'ai pas souffert, tout le monde a souffert à sa façon, certains plus que d'autres. Tu t'es surement fait battre par ton ou tes maîtres de façon plus odieuses que moi. Personnellement c'était mon père qui se chargeait de me faire souffrir tandis que ma mère laissait faire et baisait avec des hommes à tout va.


Son regard s'adoucit et il se remit à sourire.

- Sans mon maître je pense que je me serais donné la mort il y a bien longtemps...

Il se mit à observer l'horizon, songeur.

- J'ai toujours rêvé de poursuivre son enseignement en ayant à mon tour un disciple.


Il se rapprocha de l'esclave et lui tapota gentiment la tête avant de partir sans se retourner et en s'exclamant.

- Tu sais ou aller si tu veux te le créer toi-même ton bonheur et si tu veux forger ta propre fierté.

Il se mit à marcher face au vent. Sa veste flottait, elle ne faisait qu'un avec le ciel. Sa démarche était à la fois brute et élégante. Il ne se retourna pas même une seconde et traça sa route espérant au fond de lui qu'elle aurait une étincelle et se décidait à le rejoindre.

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