Alentours de l'Empire Reim | Pourquoi est une question existentiel

La grande sorcière d'Al-Thamen m'avait confié une mission de la plus haute importance: je devais trouver de nouveaux membres pour Al-Thamen plus à l'Ouest afin de consolider nos positions pour les futures conquêtes de l'Empire Kô, dont nous tirions les ficelles depuis sa création. Si ma tâche se révélait plus dure que prévu, je devais corrompre quelques esprits afin de les éloigner de leur destin et les transformer en Djinns noirs. Dans cette optique, j'avais amenés avec moi des objets magiques fabriqués à Magnostadt et qui étaient imprégnés de rukhs noirs, celles qui représentaient la lutte des gens contre leur destin....le destin, la chose inaliénable contre laquelle mon organisation luttait. Contrairement à un grand nombre de mes confrères, j'avais une autre vision du destin. Un homme ne peut échapper à la ligne qui lui a été tracé par plus fort que lui mais, en revanche, il peut aussi de rendre cette ligne plus malléable et sinueuse afin de lui faire emprunter la voie qu'il veut, dans la mesure du possible, jusqu'à la fin qui a été écrite pour lui. Le fait de détruire Reim était clairement dans mes intentions et n'était au final qu'une étape dans le chemin que je m'étais tracé sous l'impulsion de cette ligne que l'on appelle destin. Cessant un moment de philosopher, je tournais mon regard vers Hashim, l'être artificiel à qui j'avais donné la vie grâce à un complexe sort de Gravity Magic. Ce puissant chevalier de près de 6 pieds de hauts me regardait de ses yeux sans lueurs et semblait bien se demander la raison de sa présence ici. Sans répondre à ses possibles interrogations, je croisai alors les bras en regardant l'horizon.


C'était las que, voyageant sur ma cape volante avec Hashim, je me dirigeais vers l'Empire Reim depuis bientôt quelques jours. Mes yeux se posaient parfois sur le sol et je n'observais jamais rien d'intéressants...seulement de petits villages et des plaines verdoyantes qui s'étendaient à perte de vue. Ces contrées ne tarderaient pas à tomber sous le joug de notre organisation et ce bonheur apparent laisserait bientôt place au désespoir dans le coeur de ces êtres insouciants. Les gens sont aisément manipulables quand ils maudissent la vie qu'ils mènent et Al-Thamen leur offre l'échappatoire idéale. Les citoyens de Reim n'étaient pas tous heureux et j'avais entendus dire par des gens de mon "Réseau de l'Ombre" que l'esclavage était un vrai problème dans ce pays. En effet, le statut des esclaves n'était pas loin de celui d'objets et les citoyens avaient tous les droits sur eux. D'après mes calculs, il y'avait environ deux esclaves par famille, ce qui représentait un nombre très important de mécontents de la politique impériale...sans compter les pauvres et les étrangers, véritables laissés pour compte. Un sourire mesquin s'afficha sur mon visage en imaginant les pays en pleine guerre civile lorsque, soudain, une personne attira mon attention. Une silhouette, située quelques mètres en dessous de moi, m'intrigua au plus haut point: en effet, cette personne portait une arme et ne ressemblait pas à un citoyen ordinaire de Reim. Décidé à faire sa connaissance et, peut être, le pièger dans les filets d'Al-Thamen, je sautais de ma cape volante avec Hashim pour atterrir devant l'inconnu. Sans dire un mot, je ramenai ma cape sur mes épaules à l'aide de ma baguette et me présentais à ce guerrier:


"Bonjour, vous me semblez être quelqu'un d'intéressants...Vous avez une bien jolie arme et vous n'avait pas le physique des gens d'ici. Je me présente, Zarad, de la Maison Entreri, négociant pour le compte de Magnostadt. Je suis à Reim pour rechercher de nouveaux débouchés pour le conglomérat de marchands que je représente et trouver des hommes capables de me prêter leur force contre une jolie somme en or. Ah ! Et j'oubliais, l'homme derrière moi s'appelle Hashim, c'est mon garde du corps."