L'Ombre et la Lumière [PV: Miha]

Sindoria, Reim et maintenant Magnostadt. Tous ces voyages commençaient à vous épuiser et vous ne désiriez qu’une chose, rentrer dans votre chère patrie vous reposer et retrouver les vôtres mais pour cela il vous fallait d’abord parler à Mogamett Matal, directeur de l’académie de Magnostadt et chef du pays portant le même nom. Le vielle homme était à l’image de cette cité de magiciens ; calme, accueillant, prospère et pourtant haineux envers ceux qu’il appelait « les gois ». Vous aviez entendu des rumeurs sur son aversion pour les non magiciens au palais d’Artemyra, au début vous aviez des doutes là-dessus et avez laissé cela en suspend mais cette information fut très vite confirmée par votre mère, la reine, ainsi que votre ambassadrice Parsine Pratemia. Vous accepter au sein de son royaume, même plus dans son bureau était donc exceptionnel bien que négocier avec cet homme à l’air sympathique n’allait pas être une chose facile…

Air sympathique qui disparut immédiatement en votre présence et celle de vos quelques gardes. A peine aviez vous entrouvert les lèvres que celui-ci vous coupa net, vous rappelant l’effort qu’il a fait pour vous recevoir et affirmant que peu importe vos propositions, vous les gois ne pensiez qu’à vous-même et n’étiez que source de malheur… Pourtant n’était-il pas lui-même égoïste ? Son dégout pour les non-magiciens ne venait-il pas d’un fait qui ne concernait que lui ?
Vous sentiez que le regard calme et fière que vous lui opposiez le mettait hors de lui, insolente et hautaine que vous étiez à ses yeux, il pouvait encore moins supporter les personnes de votre espèce. Vous alliez donc faire court. Et lui aviez rappelé qu’une guerre contre l’Empire Reim n’engendrerait rien de bon, bien qu’il en soit conscient. Que se faire annexer par Kou ne serait pas bénéfique, bien qu’il n’en veuille pas non plus de cette annexion. Et enfin, qu’une alliance avec les Sept Mers serait la meilleure option, bien qu’il en doute fort.

Cette entretient finit donc rapidement, sur une note mitigée pour ne pas dire négative. Vous saviez qu’il serait rude de parlementer avec lui mais vous ne vous attendiez pas à ce qu’il soit aussi fermé !
C’est sur cette note amère que vous quittiez l’enceinte de l’académie mais pour cela il vous fallait d’abord passer par divers endroit dont ce jardin intérieur.

D’un pas frustré vous tentiez vous et vos deux gardes de retrouver la sortie, et c’est dans une course, tout aussi frustré que ce jeune élève vous fonça dessus manquant de vous faire tomber, et il ne se retourna même pas pour s’excuser ! Heureusement que vous pouviez compter sur vos subordonnées pour vous rattraper !

▬ Princesse!, s’écria l’une d’elle inquiète et furieuse contre ce petit.

▬ Ce garçon ! Il ne paye rien pour attendre!, dit l’autre tout aussi en colère.

▬ Laissez-le. Ce n’est rien, je vais bien, dites-vous pour les calmer.

Les deux femmes sous vos ordres, laissèrent le garçon tranquille mais n’en démordirent pas pour autant.

A peine remise de cette bousculade, il vous fallait déjà faire face à un nouvelle, mais plus encore, à une chose pas si étonnante que ça au pays de Magnostadt. Tapis volants et autres transports défiants la gravité était courant au royaume des magiciens, mais vous qui veniez d’une toute autre contrée n’aviez pas l’habitude de voir tant de relique, cela était très déboussolant. Observant cet objet complètement banal devenu impressionnant, vous vous demandiez comment des hommes comme vous, arrivaient à se servir des Rukhs pour faire des choses aussi incroyables !  Un bien grand mystère auquel vous tentiez de rechercher des réponses qui n’arrivèrent pas et qui de toute façon ne vous parviendraient pas vu le temps laisser par cet homme.

Trop absorbée par ce tapis volant, ô combien fascinant à vos yeux, vous n’aviez jusqu’ici pas fait très attention à son possesseur, il fallut qu’il vous fasse redescendre sur terre avec ses paroles pour que vous daignez de lui porter plus d’attention qu’à son bien. Fixant vos yeux émeraude de son regard presque pourpre, c’est avec joie que vous l’écoutiez se présenter. Son sourire jovial vous apportait presque du baume au cœur après cette bousculade et cet éprouvant entretien avec Mogamett. Un sourire radieux vint alors chasser toute marque de frustration, rendant ainsi à votre visage sa splendeur habituelle. Apaisée, il vous tardait de répondre à ses questions, amusée par le fait qu’il vous ait prit pour une Fanalis mais aussi parce qu’il ne serait pas correcte et bon de le laisser dans l’ignorance. Bien qu’il soit aimable, il ne fallait pas oublier que ce magicien était un parfaite inconnu. Vous ne connaissiez ni ses intentions, ni le véritable sentiment qu’il avait envers vous. Il ne fallait donc pas qu’il vous soupçonne d’une quelconque action pouvant nuire à Magnostadt tout en ne lui révélant pas vos véritables objectifs.

Le temps qu’il mit pour descendre de ce bout de tissu et saluer vos gardes vous laissa quelques secondes pour réfléchir à votre réponse. Ne sachant pas si il avait entendu les deux femmes vous appeler en utilisant votre titre, vous préfériez être franche sur votre identité. D’ailleurs pourquoi la cacher ? Cela était inutile sauf si vous vouliez encore plus attirer la méfiance de cet homme dont vous ne connaissiez rien mise à part son nom et sa fonction. C’est donc tout naturellement que vous vous présentiez à lui de votre voix douce et amicale.

▬ En effet vous avez raison, je ne suis pas originaire du Continent Obscure mais d’Artemyra bien que je n’en ai pas l’air. Je dirais même plus, je suis la Première Princesse de ce pays, Miha Asura Artemina. Je suis ici afin de représenter les intérêts de mon royaume mais également trouver un terrain d’entente avec le pays de Magnostadt.