Surprise ? [Kouha & Koumei]

Une journée aussi passionnante qu’interminable se profilait à l’horizon, là où les pigeons volent en liberté tel des âmes insouciantes. A l’Empire Kou, ledit Empire le plus puissant de cette terre et oppressant de par ses puissances militaires. Se trouve, en cette matinée embuée de fatigue, dans ses appartements, le second Prince de cette dynastie imposante. Celui-ci reconnu pour ses facultés incroyables en matière de stratégie, s’occupe de trouver les meilleurs tactiques militaires pour mener l’Empire familiale au sommet. Sous les ordres de son frère aîné, qu’il respecte tellement qu’il lui vouerait bien corps et âmes pour que ses ambitions soient nourrit.

Assiégé sous des tas de paperasses, le second Prince nommé ; Koumei Ren, se trouvait là, assit derrière son bureau, sur une chaise impériale ornée de strass en or, comme tout le reste de la chambre. De fins accessoires rappelant la dynastie chinoise et montrant la richesse de l’Empire. Un manuscrit en main, l’autre écrivant sur celui-ci, d’une plume immaculée de blanc pur. Les orbes rosées rivées sur ses faits et gestes, des cernes soulignant la fatigue accumulée depuis maintenant une nuit blanche, soit presque vingt-cinq heures durant lesquelles le stratège n’avait rien fait d’autre que travailler pour son propre plaisir, mais aussi pour son devoir.

Il arrivait régulièrement au jeune homme d’oublier de se laver, ou de manger, en l’occurrence comme maintenant. Pourtant, sa passion pour les stratégies, son avidité de connaissance, tout ceci le poussèrent à aller au-delà de ses limites corporelles et intellectuelles. Pour rien au monde il ne manquerait une éventuelle source de connaissance. Et c’est bien cela qui fait de ce Prince, un Prince à la renommée négligée, dans la cour. Ses cicatrices d’acnés ornant son visage soulignaient également qu’il avait toujours été impliqué dans son travail, plus que pour son physique.

Un complexe que son cadet ne manquait pas de le lui rappeler. En effet le fait d’avoir la peau rêche gênait terriblement Koumei, et Kouha Ren, son cadet ne possédant pas la même génitrice que lui et l’aîné, de sa taquinerie mesquine s’empressait toujours de lui rappeler ce complexe.

Oui, ce frère aussi cruel qu’attachant. Aussi excentrique qu’adorable. Il l’appréciait énormément son frère, à tel point qu’il en oubliait souvent qu’il ne possédait pas la même mère. Sa fourberie naturelle le rendait irritable et pourtant, il savait se faire sérieux dans les moments propices, et surtout, il ne manquait jamais une occasion de prouver son affection envers Koumei.

En parlant du loup, voici qu’un bruit se fit entendre derrière l’immense porte qui renfermait Koumei dans son univers exaltant de stratégie et de comètes. Pourtant, derrière son mur de manuscrits, l’homme aux pigeons restait serein et sa concentration était terriblement horrifiante, elle pouvait se lire sur son visage. Alors ses yeux fatigués ne décrochèrent pas de la plume qui écrivait inlassablement. Il faisait confiance aux gardes qui étaient chargés de garder l’entrée des appartements.

Quand tout d’un coup l’androgyne arriva telle une furie bienheureuse. Koumei se redressa lorsque son cadet vint le lever de force. Son allure négligée et sa mine fatiguée ne faisait de lui qu’un homme effrayant. Il arrêta son frère dans son élan d’excitation et le regarda en baillant.

- J’ai encore du travail Kouha-chan. Vas demander à Judal s’il veut bien jouer avec toi. Ou quelqu’un d’autre, mais moi je suis occupé.

Une réponse négative, comme toujours, mais Koumei avait de bonnes raisons purement professionnelles. Il espérait simplement que son cadet allait le laisser travailler. Cette furie ne faisait qu’à sa tête.

Que de contradiction accumulées chez ce jeune androgyne. Ne pourrait-il donc jamais tenter d'être compréhensible ? Koumei avait pourtant l'habitude inlassable de voir son cadet réagir ainsi, testant de n'importe quelle façons à dénicher une réaction bénéfique pour lui, chez son interlocuteur. Lorsqu'il avait étreint doucement le violine, celui-ci n'avait pas rechigné contre une douce chaleur humaine comme réconfort pour sa journée effroyablement longue qu'il n'avait pas encore terminé. Si son cadet était impitoyable au combat, Koumei lui l'était en relation humaine. Il passait son temps à dresser des stratégies inébranlables et tout pour lui était capable d'être négocié un minimum. C'est alors ce qu'il comptait faire, puisqu'il savait pertinemment que son cadet excentrique ne le laisserait pas tranquille avant qu'il n'est obtenu ce qu'il souhaitait. Ou dans le cas inverse, il s'amuserait à chaque occasion de réprimander son aîné fatigué par tout ces devoirs et les sauts d'humeurs de Kouha, pour lui avoir refusé un jeu qu'il aurait prit le soin de penser spécialement pour lui.

Un long soupir franchit ses fines lèvres alors qu'un retournement de situation digne de son frère interrompit le geste d'acceptation qu'il avait initié. A présent un visage stupéfait illuminait les traits de Koumei qui observait son frère crier sur lui, le mépriser presque et soudain, faire voler tout les papiers ornant le bureau du second Prince. Celui-ci se mit à agiter les bras devant lui avant de ne partir à la chasse aux manuscrits dans son bureau. Ramassant avec désespération ceux-ci, soigneusement puis il les reposa sur son bureau en les classant par ancienneté. Il dit alors à son cadet en soupirant.

- Ah... tu n'étais pas obligé de faire du ménage sur mon bureau pour que j'accepte. Que veux-tu donc me montrer, Kouha-chan ?

Avait-il dit finalement en se grattant l'arrière de la tête dans un geste peu gracieux et faisant s'entre choquer son bracelet à sa boucle d'oreille. Il risquait de le regretter mais, au moins il aurait ensuite la paix pour au moins une semaine et ses manuscrits ne risqueraient plus d'être jetés à l'autre bout de la pièce.


P.S. : Désolée pour le peu de lignes, cependant j'ai décidé de rédiger l'équivalent de ce que l'on m'envoies, sinon j'men sors plus. :patpat: