Entrainement et la rencontre du deuxième Prince. {Koumei-sama&Kiyo-chan}

La jeune petite Kiyo venait d’apprendre une nouvelle qui allait lui changer la vie ces prochains temps : elle allait devoir s’infiltrer à Sindoria et être l’espionne là-bas pour Kou. C’était stressant, mais elle était aussi honorée qu’on lui propose cela. Que Kouen le lui demande. Elle allait partir dans quelques jours, elle ne pouvait pas le faire d’une manière précipitée, il fallait qu’elle se prépare, et aussi qu’elle voit pour une fausse identité, se faire appeler Kiyo était une mauvaise idée vu que la signification pourrait mener à l’Empire Kou.

Mais soit, la guerrière y réfléchirait plus tard, il fallait maintenant qu’elle aille s’entrainer un peu. Hors de question de le faire une fois là bas, et surtout, elle ne pourrait pas non plus dévoiler qu’elle possédait un djinn. Mais c’était pour Kou, pour Kouen aussi, alors elle allait se débrouiller pour ne pas le décevoir.

Kiyo se dirigeait donc doucement vers les jardins, ou proche de ceux-ci, s’échauffant d’abord, pendant une dizaine de minutes, ce n’était pas une chose à oublier, même si elle ne pouvait pas le faire en plein combat. Une fois que ce fût fait, elle pris enfin son épée, tout en faisant des mouvements amples, plutôt rapides, même si elle était douée, certains semblaient parfois un peu maladroit, mais elle tentait de se rattraper aux prochains, ne se concentrant pas vraiment sur ce qu’il se passait autour d’elle. Ce n'était pas comme si elle avait l'habitude de croiser quelqu'un dans le jardin, et puis, si elle voulait s'entrainer avec d'autres personnes, elle se serait rendue au terrain d'entrainement, dans tous les cas, elle espérait que s'entrainer ici ne gênerait personne.

La petite – si on pouvait le dire comme ça- Kiyo était vraiment concentrée, ses yeux suivaient sa lame du regard, elle faisait des mouvements relativement aisés et gracieux du poignet, sans être trop fluide, vu le poids non négligeable de son arme, même ses longs cheveux argentés suivaient ses mouvements. Elle n’était pas vraiment gênée par ceux-ci, et elle avait toujours un ruban vert sur elle pour les attacher si jamais ils venaient à les gêner.

Kiyo respirait a un bon rythme, à celui de ses manipulations de son sabre qui coupait le vent et plutôt rapidement, surtout vu la taille de sa lame. Elle fit un mouvement qui l’obligeait à se retourner et… s’arrêtait de façon nette. Elle ne l’avait même pas remarqué. Des cheveux relativement longs tirant sur le violet, similaire à quelques autres princes, des habits plutôt riches, et cet éventail de plumes noires caractéristiques. Avec un pigeon qui l’accompagnait d’ailleurs.

Il lui parlait, Koumei Ren, le deuxième Prince de l’Empire Kou, petit frère de son supérieur qu’elle avait vu il y a quelques minutes de cela. Il se souvenait même de son prénom, elle n’en demandait pas autant, et il lui faisait des compliments, elle ne pouvait qu’en rougir, ce n’était pas des plus fréquentes habitudes qu’un Prince la complimente sur sa façon de se battre. L’acuité. Il avait bien raison, elle ne l’avait même pas vu venir ici et l’observer. Depuis combien de temps est-ce qu’il était là d’ailleurs ? Depuis le début ? Est-ce qu’elle l’avait dérangé ? Parce que le contraste pouvait être dérangeant les jardins étaient fait pour se reposer, pas pour s’entrainer… Se reposait-il ? Enfin, elle devrait arrêter de se poser des questions, elle se frappa mentalement et s’avançait vers lui, tout en rangeant son arme dans son étuis, elle s’inclina ensuite, restant inclinée elle lui répondit.

« Bonjour, Koumei-sama. Je suis ravie que vous m’ayez regardée m’entrainer, et que vous connaissiez mon prénom, j’espère cependant ne pas vous avoir dérangé si vous vous reposiez. » Elle se relevait ensuite, prenant cependant le soin de ne pas défier le regard du Prince. Le regarder dans les yeux pourrait dire qu’elle se met au même niveau que lui, ce qui n’était absolument pas le cas. Du moins elle ne ferait rien sans son autorisation. « Je vous remercie de vos conseils, il est vrai que je devrais faire plus attention à mon environnement, pour preuve, je ne vous avais pas entendu arriver. Vous êtes venu faire quelque chose en particulier dans le jardin ? » Instinctivement elle avait jeté un coup d’œil au pigeon posée sur l’épaule du Prince, elle trouvait cela mignon, mais le dire serait, pour elle, un manque de respect envers lui.

La petite Kiyo s’était relevée, mais, en présence des princes, elle restait toujours un peu inclinée. Oui elle était respectueuse, peut-être même trop parfois, mais elle ne tenait pas a leur manquer de respect, ne disait-on pas, il vaut mieux trop que pas assez ? Dans le cas, ce n’était pas parfaitement juste, parce que cela pourrait faire penser qu’elle exagérait par malice, mais elle n’était pas comme ça, elle donnait juste le respect que méritait les gens, et , pour elle, les princes et princesses de Kou étaient ceux qui a ses yeux méritaient le plus de respect.

« Oh je suis navrée, j’aurai dû réfléchir à deux fois avant de m’entrainer dans les jardins. »

Petite inclinaison de tête, les jardins n’étaient pas un endroit pour l’entrainement ! Elle aurait presque soupiré si elle n’était pas en présence de Koumei, un peu de retenue jeune fille ! Elle avait les yeux un peu rivés sur le pigeon, qui fallait dire était un « accessoire » ( oui c’est un être vivant, mais appelons-le comme ça) qui ajoutait de la mignontitude ( et ce mot n’existe pas) au deuxième prince. C’était étrange d’ailleurs, Kiyo, ainsi que les autres qui n’étaient pas de sa famille n’osaient pas les regarder dans les yeux, n’osaient pas faire des choses en présence des princes, et un simple pigeon lui, était posé tranquillement sur l’épaule de celui-ci. Il lui proposait même de se reposer ensemble ou bien de l’aider à améliorer ses performances.

« Je n’aimerai pas vous déranger dans votre repos, Koumei-sama, bien que je serai honorée de pouvoir passer du temps en votre compagnie, au repos ou pour essayer de m’améliorer, comme cela vous plaît le plus. » Elle souhaitait rajouter quelque chose, alors, vaguement, elle essayait de continuer sa phrase. « Vous… Vous appréciez les oiseaux ? » Cependant, dans sa tête un ‘tilt’ venait de se faire… « Enfin.. Vous n’êtes pas obligé de répondre, cela ne me regarde pas. » Et voilà ! T’aurais mieux fait de te taire ! .

Oui le respect dont faisait preuve notre petite future espionne était tout à fait naturel, elle ne se forçait pas, c’était l’habitude, depuis son plus jeune âge on lui avait enseigné cela, et jamais elle ne l’avait oublié. Peut-être était-ce d’ailleurs trop ancré en elle, mais là n’était pas la question tant que les ces majestés étaient contents de ses services, il n’y avait pas de raison de changer.

La subordonnée avait l’impression d’être observée, mais cela ne la dérangeait pas, elle le faisait aussi à sa manière bien qu’elle était de le faire, surtout par rapport à son visage, parce que cela pourrait sembler déplacé, d’une part, et d’autre part, son regard se dirigeait un peu vers le gentil pigeon, et s’en suivit sa question qu’elle trouvait directement, après l’avoir posée, irrespectueuse, et elle se serait bien inclinée longuement voire plusieurs fois s’il ne lui avait pas dit de ne pas s’inquiéter. Elle avait l’impression de l’avoir gêné, mais il en descendait ses plumes noires, et dans un petit accès de curiosité elle ne pouvait s’empêcher de le regarder, au moins un peu, croisant ses yeux, les détournant quasiment immédiatement, elle s’excusa.

« Oh dé-désolée. »

Oui, c’était probablement plus que stupide de s’excuser pour ce genre de choses, mais, elle savait que si elle aurait regardé Kouen dans les yeux, elle se serait excusée aussi. Il commençait à lui parler, il l’avait de nouveau appelée « Kiyo-chan », et cela avait pour effet de la faire rosir ne serait-ce qu’un peu. Ce n’était pas fréquent, mais ça lui faisait tout de même plaisir. Oui, son pigeon l’intriguait, c’était un fait, à lui tout s’en, il s’en fichait de savoir s’il allait vexer le prince en s’asseyant sur son épaule. Ce n’était qu’un oiseau, comment pouvait-il savoir que c’était l’épaule d’un prince ?

« J’aime bien les oiseaux moi aussi, cependant je n’ai jamais eu l’occasion comme vous de pouvoir être aussi… proche ? Pardonnez-moi si ce n’est pas le bon mot, mais d’habitude, ils sont un peu craintif, alors qu’ils semblent tellement plus à l’aise sur vous. »

C’était peut-être un peu bizarre de dire ça comme ça non ? En espérant toujours qu’elle avait choisi les bons mots et qu’elle ne vexerait pas le Prince. Elle avait toujours cette peur de vexer les hauts placés, alors qu’elle était probablement la personne la plus respectueuse qu’ils devaient connaître. Elle observait Koumei qui tendait la main vers son pigeon et celui-ci allait dessus pour lui tendre cette main.

« Euh je.. moi ? »

Qui d’autre, évidemment ? elle avait regardé à droite, à gauche, il n’y avait qu’elle, alors elle tendait la main vers la sienne, rougissant un peu plus cette fois-ci, parce qu’elle se trouvait un peu trop proche du prince, mais s’il le faisait c’était que ça ne le dérangeait sûrement pas non ? Elle y allait doucement, espérant ne pas faire fuir l’oiseau.

Pendant ces quelques millisecondes ou la jeune guerrière avait regardé Koumei, elle n’avait pas pu s’empêcher d’observer elle aussi ses yeux, ses iris rosées, où se mêlaient quelques autres couleurs qui tiraient sur le violet et qui les rendait intriguant. Cependant, elle ne put bien les garder bien longtemps non, regarder le prince dans les yeux, c’était trop pour elle. Trop dérangeant, trop inhabituel et trop irrespectueux.  Et elle n’aurait pas l’impertinence de recommencer, sauf si c’était accidentel. Elle s’en était excusée et… était-ce bien un sourire qu’elle voyait sur le visage du deuxième prince ? Aussi infime soit-il ?

« Je n’oserai jamais être insolente envers vous, Koumei-sama. Merci »

Kiyo inclinait doucement la tête en guise de remerciement et de respect avant de regarder à nouveau le pigeon de Koumei qu’il tendait vers elle. Elle était intimidée par ce contact proche et elle aurait presque voulu le fuir, mais elle tenait bon, parce qu’il était quelqu’un de gentil et qu’il allait lui-même vers elle sans qu’il ne demande rien. C’était comme si c’était normal, alors elle ne pouvait pas refusé, parce qu’elle le blesserait peut-être et que c’était bien la dernière chose qu’elle aurait pu souhaiter. Elle écoutait ce qu’il lui disait, elle aimait bien le roucoulement des pigeons, elle trouvait cela plutôt… drôle ? et sympathique. Il se rapprochait encore un peu, sa main tremblait un peu d’être si proche de celle de sa majesté le deuxième prince, l’animal finissait par se poser sur sa main.

Il avait repéré son inquiétude quant à faire fuir l’animal, et il la rassurait, elle avait souhaité regarder ses lèvres pour essayer de repérer un éventuel sourire mais elles étaient cachées par ses plumes noires, elle en rougit un peu. Parce que oui, elle rougissait toujours et ses cheveux le faisait toujours ressortir.  

« Je ne souhaite pas le faire fuir, alors je vais essayer de ne pas faire de mouvements brusque, merci pour vos conseils. » Elle lui fit un sourire avant de lui avouer. « Si j’avais essayé quelques fois, je n’avais jamais réussi a un prendre un en main, vous semblez vraiment doué avec les animaux. Vous.. vous appréciez moins les contacts humains ? Enfin… c’est pareil, vous n’êtes pas obligé de répondre… Pardon. » Peut-être que le pigeon avait perçu le petit malaise de la subordonnée, parce qu'il venait d'aller se poser sur sa tête. Détendre l'atmosphère ou tourner la petite en ridicule ? Elle ne pu que devenir rouge.

Pourquoi est-ce que la petite aux yeux verts avait soudain l’impression d’avoir posé une question qui fâchait ? La réaction du Second Prince avait été quasiment immédiate : de l’étonnement. Déjà elle s’en voulait, détournant le regard, elle ne pensait pas qu’elle l’aurait fâché en fait, c’était plus une déduction de sa part qu’une réelle question, disons que ses lèvres avaient dit ce qu’elle pensait, après c’était peut-être une vilaine généralisation. Si ça allait encore, dès qu’elle entendait sa réponse, elle ne pouvait s’empêcher de devenir … pâle cette fois-ci. Parce qu’elle venait de dire une énorme… bêtise ? Elle venait de dire quelque chose de terriblement déplacé sans s’en rendre compte, et surtout vu les valeurs qu’elle souhaitait défendre, le respect et l’obéissance… elle s’en sentait.. mal…

« Je… Pardon… Toutes mes excuses… vraiment… »

L’atmosphère s’était soudainement alourdie. Elle avait un peu fermé les yeux pour qu’ils ne les voient pas briller. Non elle n’allait pas pleurer devant le Prince. Elle le ferait plus tard ou jamais. Oui elle s’en voulait beaucoup, elle aurait voulu se frapper, se cogner la tête contre un mur, en fait elle aurait sûrement mis un genou à terre pour s’excuser, mais elle ne voulait pas faire fuir le pigeon en plus d’avoir alourdi l’atmosphère. La sincérité était toujours présente dans sa voix et sa manière d’être, et ça se sentait qu’elle était terriblement désolée. Il avait été vraiment gentil avec elle, tolérant même le fait qu’elle l’ait regardé dans les yeux. Et elle ne lui avait pas rendue en se montrant plus respectueuse encore.

Cependant, grâce au ciel, elle avait l’impression que le pigeon avait fait quelque chose pour elle. Elle ouvrait les yeux lorsqu’elle se rendit compte qu’il s’était envolé et qu’il s’était joyeusement posé sur sa tête. Elle était tournée en ridicule, et cela avait réduit la lourdeur de l’atmosphère, elle ne pouvait qu’en rougir. Koumei semblait en être satisfait ; de la présence de l’oiseau. La subordonnée ne savait pas si elle devait bouger pour le faire fuir ou le laisser comme ça. Elle laissait la situation au bon vouloir du Prince. Celui-ci ne tarda pas à prendre son éventail pour faire un mouvement et faire fuir le pigeon.

« M… » Mince… Elle s’était retenue. Est-ce qu’elle pouvait parler au moins ? Avec sa bêtise ? Autant se coudre la bouche. Mais ne pas le remercier serait contraire à sa nature, et surtout, ce serait probablement plus impoli encore. Alors elle continua simplement. « Merci. » Elle avait incliné la tête, baissant les yeux, plus question de faire ce genre d’erreur, elle devait se reprendre !

C’était à son tour d’être surprise. Dans le bon sens cette fois-ci. Koumei lui proposait de l’aider à s’améliorer…. Avec toutes les bêtises qu’elle avait faites ou dites depuis le début de sa conversation avec lui, en plus de retenir son attention et son temps. De toute manière s’il souhaitait partir, il ne lui aurait pas proposé ? Il n’était sûrement pas le genre d’homme à proposer quelque chose sans vouloir le faire. S’il souhaitait le faire, elle n’allait pas refuser. Elle tentait de sourire, elle devait se motiver, et ne pas déprimer, pas devant lui, même si elle n’avait pas laissé paraître sa tristesse de cette maladresse, du moins, pas autant qu’elle le ressentait.

« J’en serai ravie ! Vraiment ! Que souhaitez-vous que je fasse ? En espérant ne pas prendre trop de votre temps. »

Elle ne pouvait pas s’en empêcher, après tout il restait un Prince et il devait être occupé, et passer une pause en train d’analyser les techniques de quelqu’un, cela ne devait pas être de tout repos.

Les inquiétudes de la petite Kiyo n’allaient pas disparaître comme ça, mais… Koumei était vraiment quelqu’un de gentil, surtout avec elle. Du moins elle en avait l’impression. Quand elle y réfléchissait un peu, mis à part Kouen, elle ne savait pas vraiment comment étaient les autres princes ou princesses. Il y avait des rumeurs, certains traits qui leur étaient propres, mais en fait elle ne savait rien d’eux, c’était surtout parce qu’elle était trop petite pour leur adresser la parole sauf pour les saluer mais ça n’avait jamais tourné à la conversation comme ici. Elle se demandait d’ailleurs, pour quelle raison Koumei avait souhaité lui parler. Peut-être ne trouverait-elle jamais la réponse ou peut-être que, les jours passants, lorsqu’elle le reverrait, elle oserait le lui demander.

La petite subordonnée leva légèrement les yeux, une des stratégies les plus communes pour s’adresser à quelqu’un plus élevé que vous dans la hiérarchie, était soit de se contenter de mettre à genoux à terre, de baisser le regard constamment ou alors de fixer un point plus bas que ses yeux. Le nez, la bouche, - l’éventail, un pigeon posé sur une épaule-. C’est à ce moment qu’elle pouvait observer un sourire sur ses lèvres. C’était tellement… étrange… Ce sourire la calmait presque directement.

« Oh ? »

Le Second Prince s’était avancé vers elle tout en mettant sa main sur son épaule. Quelques rougeurs étaient apparues sur ses joues juste parce qu’il était plus proche. Mais elle n’était pas gênée dans le mauvais sens du terme, en fait, elle trouvait cette proximité plutôt agréable. Ses yeux restaient quelques instants sur le bracelet du Prince, l’observant silencieusement avant qu’il ne pointe son doigt vers une direction qu’elle s’empressa de suivre. Il pointait un arbre. Il lui demandait de frapper l’arbre, de faire comme s’il était un ennemi de l’Empire.

« Comme vous le souhaitez mon Prince ! »

Et là elle lui fit un sourire vraiment éclatant, elle allait mieux… Par sa proximité, ses sourires et le ton rassurant qu’il employait. Elle le remerciait intérieurement, ses rougeurs étaient toujours là mais c’était pour une bonne cause. Elle s’inclina joyeusement – si c’est possible- avant de se rendre vers l’arbre que Koumei lui avait désigné. Elle était un peu plus sûre d’elle. Comme d’habitude en combat en fait.

Elle se mis à courir vers celui-ci, lui ascénant tout d’abord un coup de poing, pas à s’en casser la main non et puis elle avait des gants et des protections sur les mains et les bras alors elle n’avait pas mal, s’en suivit ensuite un coup de pied retourné avant de dégainer son arme, sur laquelle siégait la marque du djinn qui le possédait et de découper l’ennemi immobile. Pauvre petit arbre. Bizarrement elle s’en sentait encore mieux, elle n’avait pas pu oublier Koumei, mais ses mouvements n’en avaient pas été affectés, parce que pour elle, c’était un peu comme quelqu’un qui l’encourageait et qui lui mettait du baume au cœur.

« Ennemi déraciné, Koumei-sama. »

Oui c’était une petite touche d’humour… Preuve qu’elle allait mieux.

Le sourire de Koumei l’avait rendue plus qu’heureuse, voir les princes, sourire, être heureux, cela ne pourrait que la ravir, encore plus, voir Koumei heureux… Elle était honorée de pouvoir parler avec lui de cette manière. Elle aurait espéré un jour voir le premier prince sourire, mais ce n’était définitivement pas dans ses habitudes. Mais peut-être qu’un jour parviendrait-elle à lui arracher un sourire ? Ce n’était pas son but premier certes, elle voulait aider à faire prospérer l’Empire, mais, ce n’était pas pour cela qu’elle ne pourrait pas se fixer quelques petites taches à accomplir entre temps surtout si c’était pour le bonheur de la famille royale.

Elle s’était inclinée devant Koumei lorsqu’elle avait battu ledit ennemi. Pourquoi ? C’était juste… automatique. C’était un peu comme lui dire « Voilà, j’ai fais ce que vous m’avez demandé » mais en plus naïf , en plus gentil… Ou c’était juste pour lui montrer son respect. La Kou s’apprêtait à ranger son arme lorsque Koumei lui posait une question. Il avait remarqué la marque du djinn ? Il devait être finement observateur pour avoir regardé son arme pendant qu’elle déracinait l’arbre, mais cela ne l’étonnait pas vraiment au fond.

« Oui en effet je possède un djinn, le numéro 32, Asmoday, attribut du vent. Je sais l’utiliser, aussi bien ne matérialiser que mon arme que l’équipement djinn. »

Si elle lui avait donné toutes ces informations, c’était parce qu’il était le deuxième prince, le stratège de Kou et qu’il devait savoir de quoi étaient capable les personnes de l’armée impériales, surtout ceux qui accompagnaient les princes et qui pourraient être grandement utiles au combat. Elle réalisait que peut-être le prince souhaitait la voir en action. Elle lui demandait donc.

« N’hésitez pas à me le demander si vous souhaitez me voir avec mon djinn, cela ne me dérangera pas. »

Elle pensait un instant aux djinns et aux princes. Jamais elle n’en avait vu aucun. Enfin, ce n’était pas vraiment une plainte mais plutôt une curiosité non assouvie, mais elle ne pourrait pas en faire part. Elle n’était pas assez… Non, selon ses propres valeurs elle ne pourrait demander cela à aucun prince ni princesse. Parce qu’elle ne préférait pas demander tout simplement. Le jour ou elle verrait les princes en tenue de djinn, ce serait parce que ça serait la guerre, et que leur seule force physique ne suffisait pas pour se débarrasser de l’ennemi. La guerre, voilà bien un sujet qui malgré ce qu’il signifiait, agrandir l’empire, inquiétait la jeune femme.

Kiyo se plierait aux volontés de Koumei, le renseignant avant qu’il ne le demande, cela prouvait qu’elle ne savait pas que se battre, qu’elle en avait aussi dans la tête. Normal pour une soldate impériale de Kouen cela-dit. Elle l’écoutait attentivement ses paroles et ses compliments auxquels elle s’en retrouva un peu gênée. De manière positive cela dit. Kouen ne lui en faisait pas souvent, cela dit, ce n’était absolument pas ce qu’elle cherchait, mais elle était heureuse de savoir ce qu’il pense d’elle.   S’inclinant, elle le remercia.

« Vos compliments me vont droit au cœur Majesté,  je vous en prie, si je vous en informe c’est parce que je souhaite que vous soyez au courant de mes compétences, n’hésitez pas à faire appel à moi si jamais. »  

A la fin de sa phrase la jeune Kou se releva, le regard confiant, sincère et heureux. Elle souriait aussi, pas trop non plus, mais suffisamment que Koumei voit qu’elle était rassurée et que ses compliments, c’était vraiment beaucoup pour elle. Il continuait à parler, et elle continuait de l’écouter. Il ne souhaitait pas voir son équipement djinn, il faisait comme il voulait, ce n’était qu’une proposition, elle ne s’en offusquait aucunement.   Elle rougissait légèrement lorsqu’il disait qu’elle était une excellente guerrière.

« Oui, vous avez raison, ce serait sans doute malvenu. »

Kiyo se contentait donc de ranger son arme dans son étui de façon définitive pour aujourd’hui. Enfin pour cet entrainement en tout cas. Elle allait réfléchir à ce qu’il lui avait dit mais hésitait sur quoi ajouter à cette conversation qui était en très grande partie menée par le prince.  Elle souhaitait continuer de lui parler mais ne savait pas s’il avait du temps ou non… Elle réfléchissait donc pour trouver un sujet de conversation lorsque celui-ci sautait aux yeux. Il était le stratège de Kou, et probablement qu’il devait connaître les autres pays, peut-être mieux que quiconque dans l’Empire.  

« Hum… Dites moi, Koumei-sama, je peux vous poser une question ? » Ton interrogatif, elle attendait simplement qu’il dise oui avant de continuer. « Est-ce que vous savez quelque chose de Sindoria ? »  Si le prince connaissait bien ce pays,c’était un moment opportun pour avoir quelques informations.  Elle ne pouvait pas lui faire savoir directement qu’elle allait y aller, ou qu’elle était une espionne, enfin, vu qu’il était le stratège du pays, et surtout le frère de son prince, il était sûrement au courant, mais dans le doute elle ne préférait pas le dévoiler.

Kiyo ne s’était pas attendue à ce que le deuxième prince s’incline devant elle, cela la gênait peut-être un peu, mais pas dans une mauvaise façon. Elle était ravie de sa politesse et du respect qu’il avait mais ne souhaitait pas se mettre au même niveau que lui, et l’inverse non plus, qu’il s’incline pour se mettre à son niveau de subordonné. Peut-être aurait-elle dit quelque chose derrière son léger regard surpris s’il ne lui offrait pas un agréable sourire auquel elle répondait de toute manière.

Posant sa question à Koumei elle attendit sa réponse, qui se fut rapide, mais longue et digne d’enseignement pour la jeune femme. Il était donc au courant de sa mission, elle s’en doutait évidemment mais ne souhaitait pas en faire part directement, un sourire s’afficha sur ses lèvres lorsqu’il l’eue mentionnée écoutant plus qu’attentivement les mots du Prince qui pourraient lui être utiles pendant sa mission. Il le mettait en garde contre le Roi qu’il qualifiait d’idiot manipulateur. Probablement une couverture de sa part, paraître idiot tout en ayant une fine technique d’observation.

Une autre chose venait de surprendre plus qu’agréablement la guerrière : peut-être avait-il un peu peur pour elle et, en cela il lui demander de se sauver si jamais il devait y avoir un incident. Il venait de lui avouer une autre chose encore plus surprenante, avait-elle bien entendu, avait-il bien dit « en toute amitié ». Ses joues prirent encore une teinte légèrement rosée. L’amitié d’un prince, l’amitié de Koumei, c’était loin d’être rien, mais plus que cela, Kiyo en était honorée mais n’arrivait probablement pas à considérer le prince comme un ami, car il était avant tout le deuxième prince. Il lui parlait même des oiseaux. Elle finit par lui répondre.

« Je vous remercie pour vos informations, à vrai dire Kouen-sama ne m’a pas avertie du noms des personnes au courant pour cette mission mais je me doutais bien que vous l’étiez, cela est évident. J’essayerai de faire de mon mieux pour vous ramener le plus d’informations possibles. »

Non Kiyo n’avait pas oublié ce que lui avait précédemment dit Koumei, elle réfléchissait juste quelques instants avant de finir par lui répondre.

« Mon prince, je suis plus qu’honorée de votre amitié envers moi, cela me fait énormément plaisir ; cependant, mon rang fait que je ne suis pas sûre d’en être réellement digne. Pour ce qui est des oiseaux, en revenant de mission, parce que je compte bien revenir, je tâcherai de vous les décrire le plus le plus fidèlement possible. »

S’inclinant légèrement à nouveau, Kiyo sourit. Ce qu’elle ne lui avait pas dit c’était qu’au lieu de les lui décrire elle les lui dessinerait. Sans doute apprécierait-il de pouvoir les voir même si ce n’était qu’a travers une feuille.

Etrangement, dès que Kiyo avait fini sa phrase, qui pourtant était plein de bonne humeur juste légèrement gênée par la proposition du Prince, l’atmosphère lui semblait plus lourde, et Koumei semblait… Il semblait un peu plus étrange. Un peu plus froid. Comme toute à l’heure lorsqu’elle lui avait demandé s’il était plus à l’aise avec des animaux qu’avec des êtres humains. Elle ne comprit pas pourquoi, et elle commençait à s’en vouloir sans savoir pourquoi. Son ventre se noua, son cœur battait un peu plus vite. Si elle fut surprise par le geste de Koumei, elle ne le montrait pas et elle commençait à le suivre, elle essayait de se rassurer avec ce contact, en profitant pour se dire qu’il n’était peut-être pas fâché.

Le sujet avait donc naturellement changé et Koumei parlait maintenant de sa mission. Il lui demandait si elle était prête. S’inquiétait-il ? Elle sourit légèrement. Il voulait savoir ce qu’elle ferait si jamais elle se trouverait en présence du Roi. La fin de sa phrase la fit presque rougir. Presque, parce qu’elle était souvent rouge, alors cela passerait sans doute un peu inaperçu même s’il s’était arrêté pour l’observer.

« Oui, ma famille m’y à déjà préparé, ne vous inquiétez pas. »

Qu’était une éminente famille de guerrier au service de son royaume et de ses majestés si elle ne préparait pas ses enfants à tout ce qu’on pourrait leur demander ? Et probablement que son frère lui aurait donné un nombre incalculable de conseils – et d’interdictions- si elle avait le temps de le voir, et si elle avait le droit de lui en parler. Ce n’était pas le cas. C’était peut-être mieux comme ça.

« En ce qui concerne l’attitude que je pense adopter, bien que ma nuit me servirait sans doute à y réfléchir d’avantage, je pense me faire passer pour une personne fuyant l’installation du nouveau régime de Kou établit à Balbadd. Par contre, je suis désolée, mais je ne comprends pas la finalité de votre dernière question. Pourriez-vous… me l’expliciter ? »

Elle comprenait qu’il y avait un sous-entendu dans sa phrase, sans comprendre celui-ci. Puis son esprit se concentra sur cette « confession » du Prince si on pouvait appeler cela comme ça. Mis à part un « je comprends » rapide, il n’avait rien ajouté. Kiyo ne comprenait pas sa réaction à cela. Pour une raison qui lui échappait il voulait effacer cette conversation. Pourtant la jeune femme lui avait juste avouée qu’elle n’était pas sûre d’être digne de cette amitié qui lui proposait. Clairement elle n’avait pas dit non, ni oui. Elle avait pensé qu’ils pourraient en parler plus longuement, qu’il lui expliquerait en quoi l’albinos en était digne et que cela finirait mieux. Sa réponse l’avait probablement déçu. Réciproquement l’attitude de Koumei était rapide, il avait fait une conclusion trop rapide, mais peut-être était-il simplement gêné ? Elle avait découvert toute à l’heure, qu’il n’était pas forcément très à l’aise. Il était peut-être nécessaire d’expliciter ses précédents propos.

« Prince Koumei ? »

Kiyo relevait la tête. Elle le regardait dans les yeux, de son plein gré, dans son regard comme il l’avait relevé précédemment, il n’y avait aucune insolence, aucun mauvais sentiment. Peut-être allait-il la gronder suite à cela. Si c’était le cas, elle oublierait définitivement cette amitié. Elle voulait juste… lui transmettre ses sentiments le plus fidèlement possibles. Ne dit-on pas que les yeux sont le miroir de l’âme ? On pouvait difficilement dire que c’était de l’amitié qu’elle tentait de transposer dans ses yeux, mais elle lui souriait malgré ses inquiétudes, elle voulait juste… qu’il se sente mieux. Qu’il n’ait pas peur de parler avec elle. Elle se rendait bien compte de sa situation sans vraiment le faire. Un Prince avait une image à donner, des choses à faire ou ne pas faire. Et l’amitié avec des sous-fifres était bien quelque chose de… gênant ? Pour son image. « Oh regardez le prince qui parle sans gêne à cette roturière ». Plusieurs réactions pouvaient en sortir. « Quelle chanceuse ! », « Comment ose-t-elle ! Quelle impertinence ! », « Le prince ne sait pas se faire obéir ! ». Elle ne voulait pas arriver à cela.

« Je comprends à votre comportement que ma réponse peut vous avoir déçue. Ce n’était absolument pas ce que je souhaitais. Je m’excuse sincèrement pour vous avoir mis dans l’embarras. Probablement ma réponse n’était pas très claire. J’accepte votre amitié avec plaisir ! Je serai plus qu’heureuse d’être votre amie ! Je ne sais juste pas… comment me comporter à travers cela. »

Kiyo espérait que Koumei avait compris à travers ses paroles qu’elle acceptait, mais qu’elle attendait de l’aide de Koumei. Elle prit un petit peu peur, ces paroles étaient… déplacées. Elles étaient belles, sincères, mais si le Prince préférait juste éviter toute interaction future avec elle parce qu’elle l’avait gêné elle serait… Eternellement confuse. Cependant, elle ne voulait pas laisser passer cela, pas quand elle savait que le lendemain elle partirait pour une durée qui lui était inconnue.

En fait la jeune femme ne se serait jamais doutée que le Prince lui poserait ce genre de question. Peut-être parce qu’elle était une femme qui l’admirait un peu trop. Autant Prince qu’il était, Koumei restait un homme. Et un homme intelligent, stratège qui voyait un peu tout ce qui pourrait se passer à Sindoria même en ne connaissant pas spécialement Kiyo. Elle n’avait juste pas voulu comprendre que celui-ci avait bien mentionné le fait d’essayer de séduire Sinbad ou un de ses généraux pour obtenir des informations de leur part. Si elle le fait, elle ne devrait qu’en choisir un seul, sinon cela paraîtrait suspect. Si elle en choisissait un, car comme Koumei le relevait si bien, elle n’était pas obligée d’utiliser ce genre de stratégie. Elle n’était d’ailleurs pas une grande partisante de ce genre de choses, mais si cela pouvait aider l’Empire Kou alors elle le ferait. Mais seulement en dernier choix.

Etait-ce utile de dire qu’elle avait pris une teinte rouge lorsqu’il avait parlé de cela , Elle ne voulait pas paraître prude, mais discuter de cela avec le Prince, un homme, était relativement étrange. Pas forcément désagréable, parce qu’en fait, c’était juste une discussion comme une autre. Elle avait l’impression que son ton était toujours un peu froid. Il avait comme quelque chose en plus… Soudainement plus d’allure, qui forçait le respect et l’humilité, qui poussa la jeune femme à s’excuser tout en s’inclinant légèrement.

« Oh je… Je vous prie de m’excuser. J’avais compris, en effet, mais je n’avais pas tout à fait réalisé que vous l’aviez bien dis ce à quoi je pensais. J’y ai déjà réfléchis, mais tant que j’obtiens quelque chose je ne préfère pas tellement utiliser ce genre de méthode. Sauf si on me le demande évidemment. »

Elle ne souhaitait pas être considérée comme une racoleuse, ni auprès de Sindoria, et surtout pas auprès de ses alliés. Elle ne se voyait pas raconter au premier et au second prince qu’elle avait dû faire du charme et plus si affinité avec le Roi Sinbad pour obtenir des informations plus précise. Elle préférerait risquer sa vie qu’une pureté qu’elle tentait vainement de garder intacte. Cependant, il y avait bien évidemment une autre raison derrière tout cela. Elle ne souhaitait pas donner cela à n’importe qui. Autant Sinbad ou les généraux puissent être importants, autant dans son cœur il y avait quelqu’un d’autre qui importait.

Cœur qui d’ailleurs commençait à battre la chamade. Qui dit cœur qui bat plus vite, dit évidemment rougeurs. Beaucoup plus prononcées que toutes les autres couleurs qu’elle avait pu prendre avant. Koumei venait de lui prendre la main. Elle avait lâché un petit « Ho ? » Tout en le regardant. Enfin du moins, depuis ce qu’elle lui avait dit, son regard n’avait quitté le sien. Et il n’avait rien dit. Elle appréciait regarder ses yeux et elle espérait qu’il n’y verrait aucune trace d’irrespect, c’était juste une trop grande curiosité que de pouvoir regarder sans conséquence dans les yeux d’un prince. Il semblait sourire et ne pas lui en vouloir.

Les yeux de la guerrière brillaient de mille joyaux lorsqu’elle écoutait ce qu’il lui disait. De ne pas avoir peur d’être son amie. D’être fidèle à elle-même. Elle était très émue par ses paroles. Il lui faisait tellement de compliments. Jamais personne ne lui avait dit des choses pareilles, même pas son frère. Elle réalisait à peine l’étendue de l’amitié que lui offrait le Prince Koumei. Elle était complètement abasourdie d’entendre de telles choses. Dans le bon sens, évidemment, et doucement elle serra sa main même si elle avait un peu hésité.

« Prince… » Elle le regardait, lui offrant un magnifique sourire éclatant, la tête toujours relevée. Elle essuya une larme lorsqu’elle se rendit compte que celle-ci avait coulée, suivit d’un rire un peu gênée et d’une explication : « Oh… L’émotion… pardon. » En fait elle ne savait pas comment lui répondre tellement ce qu’il avait dit était beau. « Probablement que je vais avoir du mal au départ, mais je ferai du mieux que je pourrai. Mais vous aussi, n’hésitez pas à être vous-même lorsque nous sommes ensemble. Cela ne doit pas se faire que dans un sens. Partagez vos doutes et vos joies. Moi aussi je tâcherai de conserver votre sourire, et de le créer si par malheur vous veniez à être triste. Ce que vous avez dit est tellement beau, je ne peux pas faire mieux. Mais je vous en remercie. Faisons de notre mieux, pour notre amitié ! »

C’est avec un sourire sur ses lèvres qu’elle posa son autre main sur la main avec laquelle Koumei tenait déjà la sienne. Jamais elle n’aurait osé faire pareil geste. Koumei lui avait bien dis de ne pas se retenir non ? Elle aurait pris sa deuxième main aussi si celle-ci n’était pas occupée à tenir ses plumes. Elle se disait d’ailleurs qu’elle ferait de son mieux pour qu’il ne cache pas son visage avec ceci, il n’en avait pas besoin lorsqu’ils n’étaient que tous les deux. Continuant de lui sourire, elle ramenait doucement sa main vers elle, la tenant, parce qu’elle n’avait pas envie qu’il s’en aille. C’était une belle scène devant le soleil s’en allait en disparaissant derrière les hautes montagnes de Kou.