Voyager avec une inhabituelle marchande de tapis | Pisti + Famita Karan |

Une chaleur plutôt forte, l'odeur de l'eau salée qui vous monte à la narine, le vent marin et particulièrement les jacassements des mouettes rieuses caractérisaient le nouveau boulet de Pisti. Cette fois-ci elle se chargeait des affaires maritimes de Sindoria, s'assurer que le bon nombre de marchandise était à bord du navire et surtout que le voyage ne se passe sans encombres. On avait noté dernièrement des récentes attaques de monstres marins, à cause de cela, plusieurs navires marchands n'avaient pu accoster à Sindoria comme prévu. L'énorme navire s'apprêtait à partir, les marchands étaient-là, il y a avait quelques voyageurs ainsi que la plus jeune des généraux.

Une petite liste à la main, elle venait tout juste de vérifier les stocks, ainsi que les vivres pour le voyage. Chose faite, elle délégua cet inventaire à un subordonné. Pieds nu, elle vaquait de l'avant du navire, à l'arrière. Parlant un peu à toutes personnes qu'elle croisait, s'assurant que tout était près. Dans son boulot, elle était toujours sérieuse. Un sourire au capitaine du navire, et celui-ci s'élança dans le vaste océan. Dehors, la brise marine, si douce et pourtant si fraîche caressait la peau de la petite femme. Les yeux grands ouverts, elle observait la ville portuaire s'éloignait petit à petit jusqu'à ne voir qu'une forme difforme. La première étape du voyage se déroulait relativement bien ~

Humant l'air, elle ferma les yeux tout en sifflant mélodieusement. Quelques marins jetèrent un coup d'oeil curieux à Pisti, mystifiés par l'attraction de Pisti envers les animaux. Un grand oiseau blanc sorti de la soute, comme si il venait de se réveillait il avait les plumes en vrac, mais dans la précipitation il galopa vers Pisti faisant grincer ses serres sur le pont du bateau.

"Tout doux, mon beau ~", dit-elle calmement avec un léger sourire

Elle caressa son grand ami, agrippa de sa petite main les soyeuses plumes de cet immense oiseau, puis grimpa d'un bond agile et précis sur le dos de l'oiseau. La jeune général posa délicatement sa joue contre son ami, tout en caressant sa tête. C'était une belle façon de montrer son affection envers son bel oiseau. Se redressant et observant les alentours, elle donna un léger coup de talon à l'oiseau pour le faire décoller. Tout doucement il s'élança, volant avec quelques mouettes. L'oiseau fit quelques tours autours du navire, puis s'aventura en éclaireur au delà. Il se reposa sur le pont une quinzaine de minute après, Pisti en profita pour descendre. Le voyage se passait tellement bien, qu'elle doutait bien de l'utilité de sa présence ~

Le voyage se déroula à merveille, sans encombre. Pisti arriva sans problème à apprivoiser une créature hostile des mers, c’était une mission tout à fait dans ses cordes.  Un sifflement avec l’aide de sa flûte et le tour était joué. La traversée ne fut pas tellement longue,  et sans que la jeune général ne voit la journée passait. Juste quelques créatures océaniques qui rodaient autours du navire. A croire que ces bestioles-ci étaient attirées par l’odeur des vivres.  La jeune princesse exilée arriva sans encombre à calmer ces magnifiques dragons de l’eau. Hostile pour l’Homme, mais qui restait un être-vivant se sentant empiété dans son territoire.
Le navire était déjà accosté au port. Pisti en profita pour donner un coup de main au transport des marchandises vers la terre ferme. Elle est là sur le quai, observant qu’aucuns problèmes ne se déroulèrent. Léger sourire, se retournant elle fit de grands yeux en observant l’insistant regard d’une demoiselle aux allures bien sombres. Des yeux sanguins qui transpercèrent le regard rosée de la blondinette et qui fit frissonner son échine.

Elle semblait en difficulté à porter tous ces… tapis. Pisti fit un pas et posa une main sur l’épaule de la marchande.

« Excuse-moi mademoiselle, je suis Pisti un des huit généraux du Roi Sinbad. Laisse-moi  t’ aider à transporter votre marchandise à la destination dont tu désires… ? » , annonça t’elle d’une façon plutôt formelle et avec son habituel sourire

Politesse obligée quand on rencontrait pour la première fois des inconnus. Pisti siffla une fois, histoire d’appeler son oiseau géant qui était restait sur le navire. Il arriva en quelques pas, évitant l’amas de foule qui essayait de décharger le navire au port. Il arriva aux côtés de Pisti. La jeune femme incita la marchande à déposer ses marchandises sur le dos de l’oiseau, avec quelques sangles en plus, le tout devrait parfaitement tenir.

Elle enleva sa main de l’épaule de l’étrangère, puis recula d’un pas afin de se retrouver véritablement face à elle.

« Tu peux déposer ta marchandise sur son dos, on mettra quelques sangles si besoin si tu dois la transporter assez loin madame ... -Pisti semble réfléchir - …De la famille Karan, les marchands de tapis…il me semble…C’est bien cela ?», demande t’elle l’air curieuse. ~

« Appelles moi Famita. Ne me confonds pas avec ces personnes, je te prie »

Gênée, Pisti se gratta la tête. La marchande s’était sentie un peu offensée lorsqu’elle l’avait tutoyé. Cependant c’était une habitude à Pisti, tutoyer, être proche des autres, favoriser le contact. Elle a toujours été une agréable médiatrice, souriante avec un contact plutôt facile. Donc cette demoiselle aux cheveux noir ébènes était bien issue de la famille Karan, les vendeurs de tapis. Confiante, Pisti observait cette dénommée Famita qui semblait émerveillée par son oiseau. C’est vrai qu’il était beau, avec son plumage blanc, son allure digne, les yeux si noirs qu’on aurait pu croire qu’on avait attaché deux boutons sur sa tête.

« Famita, excuse-moi si je t’ai froissé. Je ne voulais pas ~ », répondit Pisti avec un sourire

Elle donna une petite caresse à son oiseau et lui murmura quelques mots doux quand son immense tête approcha de celle-de PIsti. Il était si doux et câlin aujourd’hui que cela rendait le jeune princesse exilée heureuse. Léger sourire sur ses lèvres rosées, elle se retourna ensuite vers la marchande de tapis, histoire de continuer à lui proposer son aide.

« Excuse-moi, mais tu veux te rendre où ? On va t’aider à transporter tout, ne t’en fais pas… », Continua Pisti en posant son regard sur Famita.

Derrière, le bruit des autres marchands continuaient, la vie suivait toujours son cours normal. Il y avait toujours ces allés et retour. Avec des cargaisons pleines à craquer, des denrées alimentaires diverses. L’odeur du port émanée, reflétant bien l’animation de ce lieu vivant où les échanges étaient prospères.

Pendant ce temps, Pisti attendait une réponse de Famita pour commencer à poser les tapis sur son oiseau.

[HRP : Désolé, c'est court. Pas trop d'inspiration pour cette réponse èwè]

La demoiselle Karan lui indiqua le lieu où elle devait se rendre sur une carte abîmée par le voyage. Pisti fit la moue, réfléchissant quelques secondes. Elle n'était plus sûre exactement du lieu exacte, et bien qu'elle résidait ici, il ne faisait aucun doutes qu'elle avait toujours des difficultés à se repérer sur le sol avec une carte. Pour la jeune princesse, il était plus facile de voler haut dans les cieux et de se diriger au palais comme à son habitude. Elle fronça les sourcils, puis se décontracta. Elle allait pouvoir bien se débrouiller finalement, enfin elle pensait que ça allait bien se passer. Les marchandises attachaient, elle donna une tape à son grand oiseau, l'indiquant de commencer à avancer. Les marchandises étant assez encombrantes, elle évita de donner l'ordre à son bel oiseau de voler au risque de le déstabiliser. Elle regarda du coin de l'oeil Famita, elle voyait bien que cette marchande pensait qu'elle n'était qu'une fillette. Pisti en trouva le contexte amusant tout en prenant la tête de la marche.

"Je ne suis plus sûr du lieu exacte, mais je pense bien connaître le chemin", affirma la blondinette en remettant sa plume sur son bandeau.

Petit pas par petit pas, il est difficile de marcher dans le silence en accompagnant une étrange marchande aux allures bien sombre. L'habituelle joyeuse Pisti, la plus jeune des généraux aussi connu pour prendre régulièrement part aux festivités à Sindoria. S'enfonçant des les ruelles commerçant et s'éloignant du port, le silence commençait à se faire entendre et l'animation du port paraissait de plus en plus lointain. Pisti continuait à marchait, foulant les pierres de ses pieds nus, en contact avec cette roche granuleuse et fraîche à l'abri d'un soleil assez fort en cette saison. Elle observait l'air enjoué les habitations, parfois il y avait des fenêtres ouvertes qui laissaient entrevoir l'intérieur d'une auberge animait par des marchands et des habitants tout en humant une délicieuse odeur d'un plat local, probablement celui avec du poisson grillé aux herbes.

Un nouveau pas, et Pisti pour briser la glace fit un demi-tour d'une façon plutôt habile. Marchant cette fois-ci plus lentement et à reculons surtout elle élabora un contact visuel avec Famita avant d'engager la conversation.

"C'est la première fois que tu viens ici...?", questionna Pisti curieuse

Elle attendit une réponse de la part de la marchande, puis quelques minutes plus tard quand la ruelle déboucha sur une plus grande place, Pisti fut percuté par une personne transportant des jarres d'eau. Bien entendu, il fallut que tout tombe par terre et surtout sur la marchande, alors que Pisti par ses réflexes de guerrière de sa famille avait évité l'incident. Sourire gêné, muscles crispés, la jeune générale s'empressa d'aider Famita, alors que l'homme mécontent restait derrière marmonnant dans sa barbe et ramassant les débris des pots. Que de maladresse cette Pisti, et pourtant on arrivait facilement à lui pardonner à cause de bouille si mignonne. ~

Un peu d'eau fraîche sous ce soleil de plomb. La jeune générale inquiète de l'état de la marchande de tapis fut bien surprise de sa vivacité à reprendre la jarre à moitié remplis et à la jeter dans la direction d'un homme qui prenait actuellement ses jambes à son cou. Les yeux écarquillaient, Pisti regardait la jarre s'envolait, renversant l'eau sur le chemin, sur elle au passage puis s'éclatant sur les dalles de la rue. Ce n'est pas immédiatement que Pisti remarqua cet incident. Elle eut un temps de réaction, analysant premièrement la situation, puis remarquant qu'avec le léger vent il faisait un peu frisquet. Oui, Pisti était bel et bien trempée de la tête au pied.

Pisti jeta un mauvais regard sur la Karan. En plus du mauvais comportement qu'elle avait eu envers ce pauvre homme qui tentait juste de faire son boulot (et dont Pisti aurait aimé présenter ses excuses les plus sincères à celui-ci, mais il n'était déjà plus là), cette Karan avait eu l'audace d'avoir cet élan de vengeance et de balancer cette jarre d'eau. Et bien que la jeune demoiselle admirait cette grande force physique que pour soulever et balancer à la vitesse grand V une si lourde jarre, l'ex-princesse n'en demeurait pas moins mécontente. Affichant une moue, elle soupira vis à vis de cette incroyable marchande de tapis.

"Hééé...Tu aurais pu faire attention ..."

Ce n'était que de l'eau, dans un contexte différent elle aurait peut-être pu mieux s'amuser. Peut-être avec Spartos, elle aimait bien l'embêter gentiment celui-là! En attendant, elle essora ses cheveux tout en dénouant le ruban qui les attachait. Légèrement séchée, Pisti afficha à nouveau un fin sourire. Elle essayait de ne pas paraître trop désespérée, ou du moins mécontente de cet incident. En tant que générale, elle se devait de faire bonne figure où sinon Jafar lui ferait encore la morale. C'est vrai que Pisti avait toujours eu des problèmes avec ses relations amicales féminines et Yamuhaira fut longtemps sa seule amie fille à Sindoria.

"Bon on va essayer de reprendre le chemin sans faire encore plus de casse", rigola Pisti ironiquement

Ses cheveux blonds balançaient de gauche à droite pendant qu'elle marchait pendant qu'elle laissait des empreintes humides sur le sol avec ses pieds. Avec ça on pourrait remarquer facilement que Pisti était minuscule en comparant son pied avec cette empreinte. C'était plutôt mignon d'une certaine façon.

Arrivant sur une grande place, Pisti jeta un coup d'oeil aux alentours, à l'agitation. C'était ici le lieu d'un assez grand marché de la ville. Légumes, poissons et babioles se trouvaient ici. On entendait parfaitement les cris d'un marchand de salade, faisant la promesse d'une fraîcheur du matin-même où encore on entendait les enfants jouaient au coeur de la place et ne prêtant guerre attention aux vendeurs ambulants. C'était agréable de sentir cette vivacité dans une ambiance de convivialité.

Vérifiant une énième fois qu'il y a pas d'homme portant des jarres remplis d'eau, Pisti indiqua à Famita et à son précieux oiseau la direction à suivre en pointant du doigt un escalier extérieur à droite. C'était tout proche à présent.

La jeune blondinete ne disant plus aucun mots, fulminant d'une rage comparable à celle d'un petit chiot mécontent à cause de l'incident précédent et du comportement hautain de la Karan. Le silence était là, et bien qu'il était pesant, on pouvait faire avec ~

« Excuse moi mais... Tu n'es pas un peu trop jeune pour faire partie de généraux? Le roi ne t'exploite un peu? », demanda Famita, brisant par la même occasion le silence inhabituel laissé par Pisti

Le roi? Sinbad?! Exploiter Pisti?! Pisti tilta, non c'était bien sûr impossible. Elle était venue à Sindoria par sa volonté, pour servir cet homme qui brillait à ses yeux, pour le soutenir dans son souhait de prospérité. Sinbad était un homme remarquable, proche d'une figure paternelle pour la jeune Pisti qui s'était dévouée à servir son roi pour toujours. La jeune demoiselle croisa le regard de Famita qui avait les mains sur sa bouche.

Et bien le fait de paraître comme une gamine exaspérait la jeune demoiselle, elle n'en demeura pas moins mature à prendre cette réflexion avec un sourire bien que cette Famita en était agaçante aux yeux de Pisti.

« Sinbad est un homme remarquable, conquérant de Donjon, il a réussit à fonder son propre pays, ses propres lois. C'est de ma propre volonté que j'ai suivi et continuerai à soutenir mon Roi.», répondit Pisti l'air sérieuse

Bien qu'il était assez commode de voir la jeune générale s’esclaffer ou rigoler pour des balivernes, elle savait être sérieuse, savait rester droite. Elle savait toutes ces choses qui font d'elle un pilier de Sindoria. Elle esquissa un léger sourire narquois, s'avançant de pas léger vers Famita comme si elle flottait au dessus des dalles de pierre. Puis elle arriva à sa hauteur, enfin essaya du haut de son mètre quarante. La blondinette bomba son torse et planta ses yeux rosés dans ceux de Famita. Posant une main sur sa hanche, montrant son aisance actuelle, la princesse exilée déclara à la marchande :

« Sache Famita que les apparences sont parfois trompeuses et aux yeux de ce pays je suis une adulte, je suis peut-être même plus âgée que toi.», elle termina par un clin d'oeil puis se dirigea vers son oiseau géant.

L'espace d'un instant, Pisti avait eu le visage d'une femme mûre, puis l'espace d'un autre instant son visage candide était revenue. Un peu comme si elle avait joué un rôle, Pisti appréciait fortement d'être de temps à autre provocatrice sans en jamais en faire trop, Famita n'avait qu'à pas poser ce genre de question aussi!

Cette marchande au sourire qui dérangeait, ces yeux sanglants qui l'énervaient. Elle se dirigeait vers la petite tête blonde, enfin la jeune générale Pisti. La demoiselle prit une grande inspiration, ayant le pressentiment que dès que Famita ouvrira la bouche cela l'agacera, probablement car elle sentait une remarque de plus sur sa taille, son petit bonnet, ou encore ses allures de gamine. Elle détestait cela, Pisti plus jeune elle avait l'habitude d'être choyée, un peu trop, beaucoup trop qu'elle fut rapidement habituée à recevoir trop d'amour de sa mère, des ses grandes soeurs ainsi que Sinbad qui pouvait presque faire office d'une figure paternelle.

A présent Famita était près d'elle, prête à bondir sur la jeune Pisti comme le plus vil des prédateurs. Heureusement que la princesse exilée a su se forger petit à petit car en sentant les paroles qui glacèrent Pisti en un instant, tel un poison s'infiltrant dans son flux sanguin.

"As tu une preuve de ce que tu avances ? Non pas que je ne veuilles pas te croire mais j'aime bien avoir des preuves."

Elle bondit, et planta son regard comme on pouvait planter un lame aiguisée dans ceux de cette marchande. Elle la cherchait véritablement, et dans le sens de la provocation. Pisti plissa les yeux, affichant cette fois-ci un air plutôt sérieux.

"Ma parole sera ma seule preuve Famita, libre à toi de me croire...ou pas...", répondit Pisti sur une tonalité de plaisanterie.

La jeune fille cherchait à jouer un peu avec Famita, sans trop la provoquer, sans trop accorder d'importance à cette demoiselle. Elle n'était qu'une marchande de tapis après tout, elle n'allait probablement pas la recroiser ~ Quelques rues plus tard, les deux jeunes demoiselles après une bonne marche étaient arrivaient, enfin, à la destination précise.

"Enfin voilà, nous sommes arriver à destination mademoiselle Famita!", intervint Pisti en exagérant un tant soit peu, finissant par une légère courbette.

Léger sourire ironique, elle commença à enlever les sangles une à une jusqu'à décharger toute la marchandise sur le sol.


[HRPG = Je te laisse clôturer si tu as le désir ou continuer (pour lancer des pics encore peut-être? x') ) °W°]