Tea Time [PV Lon'zu]

La tempête de neige faisait rage à l'extérieur. Le vent hurlait charriant de gros flocons. L'atmosphère était glacée. Il fallait être fou pour braver les éléments.

Pourtant une forme humaine avancée, semblant peu gênée par le blizzard. Sous sa cape qui cachait soigneusement sa chevelure violine , Myron avançait sans s'arrêter, maintenant une cadence infernale. Elle avait froid certes, mais c'était encore supportable. Ce qui la tracassait le plus c'était la neige qui rentrait dans ses spartiates. Elle aurait du prendre des chaussures fermées. Cela aurait été plus confortable. Surtout avec de la neige jusqu'au mollet.

Et puis elle avait terriblement envie d'une tasse de thé. Et d'un ours à la bière... bon en bref , elle avait faim et soif. Mais dans ses lieux désolés où trouver sa pitance ?

Soudain , des odeurs vinrent lui chatouiller ses narines. Ce n'était plus celles de la forêt d'hiver ou de la terre humide. Pas celle non plus d'un gibier. Non... c'était la douce odeur de grillade... à vue de nez du cerf.  Elle était mêlée à celle de l'alcool, du feu de bois et de la sueur humaine.Un petit relent de chevaux... hum cela ne voulait dire qu'une seule chose. Une auberge !

La fanalis sourit de toute ses dents. Oh elle pouvait bien s'accorder une petite pause. Après tout , Mu ne l'attendait que ce soir à 10 kilomètres de là. Elle avait tout son temps... et en plus , s'ils avaient du thé.

Ni une, ni deux , voici que la jeune femme change de cap pour se diriger droit vers les relans qui émoustillent son odorat. C'est ainsi qu'elle arriva devant le relais. L'extérieur du lieu tenait plus de la cabane de trappeur que de l'auberge grand luxe. Mais qu'importe.

Myron poussa la porte en rondin et se glissa à l'interieur, gardant toujours sa cape rabattu sur sa tête et serrée contre elle afin de cacher son armure. Loin de l'empire Reim, le bras droit du capitaine des fanalis préférait faire profil bas.  Elle n'était pas là pour participer à une bataille rangée.

La pièce était bondée. De nombreux voyageurs c'étaient abrité de la tempête. Il formait des petits groupes serraient les uns contre les autres. Les conversations qui c'étaient arrêtées à l'entrée de la femme, reprirent doucement leur cour quand la guerrière se dirigea vers le bar. Elle dut jouer des coudes pour s'approcher de la tenancière, une quadragénaire gironde , à l'air débordé.