Un fou plus un fou, ça fait des explosions. (pv: Kouha)

J'avais voyagé sans relâche pendant deux semaines, depuis Magnostadt, pour arriver dans la capitale de l'Empire Kou, une cité grouillante de vie et infestée de goïs: il y'en avait dans tous les coins, dans les marchés, les auberges, les maisons...de vrais insectes. Accompagné d'Hashim, mon fidèle chevalier servant et ma création la plus fiable, nous entrâmes dans un petit bar afin de prendre un verre avant de nous diriger vers le Palais Impériale pour assister à une réunion aux côtés de la vieille sorcière et des autres pions d'Al-Thamen. D'habitude je préférai envoyer Hashim à ma place mais, pour une fois, je sentais que les dirigeants d'Al-Thamen étaient dans une posture délicate avec tout ce qui se passait à l'Ouest. En tant que premier envoyé de l'organsation à l'Ouest, je me devais d'informer au mieux la Grande Prêtresse de la marche à suivre si nous voulions progresser...enfin, c'est ce que je devrais faire si jamais je ne me servais pas de l'organisation comme bouclier pour pouvoir mettre à bien mes projets sans ennuis. Souriant à Hashim, je commandai alors un grand pichet de vin pour fêter mon arrivée dans la capitale, et surtout, le fait que je manipule celle-ci à son insu. Oubliant le fait que Hashim n'avait pas besoin de boire, il lui ouvrit grand la bouche et déversa la moitié du vin qu'il avait commandé dans le néant d'un estomac imaginaire. A son tour, il leva son verre sous le regard étonné des clients et s'écria:


"Messieurs, aujourd'hui, je lève mon verre à mon arrivée dans ce trou à Goï, et à mon génie manipulateur ! C'est ma tournée !"


Sans comprendre que je les insultais ouvertement, tous ces sales abrutis de Goïs suintant la pisse et la transpiration levèrent leur verre à leur ignorance. Pendant près de 20 minutes, ils firent alors chanter les carafes, les tables, et le comptoir dans un vacarme qui aurait pu paraître pour une mélodie aux oreilles de ces pleutres. Sortant de l'auberge à moitié saoul en compagnie d'Hashim, qui gardait toujours la même expression impassible, nous nos fîmes accoster par des pochtrons armés de couteau. L'un d'eux fit l'erreur d'approcher trop près son couteau de mon cou et, c'est tout naturellement qu'Hashim lui coupa le bras, avant de le démembrer entièrement avec son épée. Effrayés, les trois autres mendiants qui l'accompagnaient essayèrent de s'enfuir mais Hashim découpe les jambes de deux d'entre eux tandis que j'envoyais un puissant brasier sur le dernier...qui mit le feu à une maison en passant. Rapidement, les gardes arrivèrent sur les lieux et nous arrêtèrent pour nous mettre au fer...c'était sans compter sur l'intervention d'un membre de notre réseau qui obtint notre libération assez rapidement. Tandis que nous nous dirigions vers le palais, le sous-fifre d'Al-Thamen me fit quelques remarque sur mon comportement un peu dissolu et je lui dis que c'était ma réaction normale lorsque j'arrivais dans des villes de goï. La joie que me procurait la mise à mort de ces vermines était vraiment sans égale ! Au bout de 10 minutes, nous entrâmes dans la salle de réunion et la Grande Prêtresse apparût sur une estrade. Pendant près d'une heure, elle nous raconta ses projets sur le Père, sur son objectif d'unifier le monde dans le chaos et tout...mais cela ne m'intéressait pas du tout et je dû lutter de toute mes forces pour ne pas m'endormir. Finalement, rien n'était important à mes yeux à part mon désir de vangeance.

Après la réunion, je laissais Hashim dans la chambre que j'occupais au palais afin de paraître le plus normal possible pendant que je visitais les lieux...

Enfin libéré de mes obligations, j'avais prévu de partir, en compagnie d'Hashim, le plus vite possible de ce palais à l’atmosphère pesante. Fermant les yeux, je me concentrai pour communiquer avec mon sous-fifre et lui ordonner de me rejoindre à l'entrée du Palais Impérial. Après avoir donné mes instructions à mon fidèle chevalier servant, je m'assis sur des marches de pierre pour profiter de ce calme et méditer un peu. Alors que j'étais en pleine réflexion, je sentis que l'on m'observait et, d'un geste vif de la tête, je me retournai pour voir la silhouette d'une femme habillée d'une longue robe traditionnelle s'éloigner en courant. Un petit détail attira mon attention en la regardant: en effet, des rukhs virevoltaient autour d'elle et, cette vision m'arracha un léger rictus. La présence d'une magicienne à Kou, bien que plaisante, m'intriguait et était assez singulière. Ainsi, cette nation de Goïs abritaient des gens capables de manipuler les rukhs...Pitoyable ! Alors que j'allais me lever pour m'en aller, une voix, joviale et amicale, me retint et, me retournant, je vis alors un jeune homme que je n'avais jamais vu. Gardant un air impassible, je le prenais encore pour un serviteur de la famille royale, et mon idée première se confirma lorsqu'il m'adressa la parole en ces termes:


-"Messire, dame Gyokuen m'a demandé de vous emmener quelque part. Veuillez me suivre... "


Je me demandais bien ce que me voulais la vieille...enfin, une convocation de sa part ne m'étonnais guère car j'avais toujours été l'électron libre d'Al-Thamen et mes coups d'éclats n'étaient pas du goût de tous mes confrères. On disait souvent que j'étais une personne dont l’imprévisibilité des actions pouvaient menacer aussi bien les ennemis que les alliés de notre organisation. Enfin, l'image que je me donnais n'était qu'un leurre me permettant de m'amuser un peu et de mettre un place les éléments de la vengeance que je préparais depuis des années contre la sorcière de Reim. Essayant de caler mon rythme à celui du serviteur, j'arrivai bientôt à son niveau pour lui poser quelqus questions:


-"Excuse-moi, mais je me demande ce que me veux la vieille. Tu ne veux pas me dire quelques détails histoire que je me prépare avant qu'elle me passe un savon ?"


Cet homme me perturbait car il n'avait pas l'air d'un serviteur. Certes, ses manières courtoises à mon égard et ses propos allaient dans ce sens mais...il portait une épée !! Un jeune homme aussi jeune ne pouvait pas être un garde et un serviteur armé n'était pas un fait des plus normaux à Kou. Il fallait que je me méfie de lui...

Le sourire qu'arborait ce minable serviteur goï m'agaçait au plus au point et était teinté d’hypocrisie. Décidément, je trouvais cette situation bizarre et, fermant les yeux un instant, je demandai à Hashim de me retrouver là où l'on m'emmenait. J'avais toujours eu l'art pour déceler les mensonges et, celui-là, avec ses grands airs, sa démarche, et ses paroles courtoises mais pas pensées, était l'exemple type de personnes avec qui l'on pouvait traiter dans les cour du Palais Impérial. Le détestais plus que tout la flagornerie et les courbettes de ces goïs; ils n'avaient aucun honneur et se donnaient aux plus forts pour survivre...et ce mec faisait sans doute partie de cette catégorie de personnes. A un moment, il se décida enfin à répondre à ma question, avec un air faussement innocent et niais:


-"Oh ça je ne sais pas Messire ! Elle ne m'a même pas donné votre nom. Tout ce que je sais, c'est l'endroit où je dois vous conduire."


Soudain, nois nous arrêtâmes devant d'immenses portes et le serviteur qui m'accompagnait les ouvrit. Les portes donnaient sur un magnifique jardin et, tandis que j'y entrais, je souris d'un air désabusé. En effet, la vieille sorcière d'Al-Thamen ne convoquait jamais quelqu'un dans un endroit aussi joli et paisible...cela puait le piège à pleins nez. Posant doucement la main sur le pommeau de mon épée, je me tournais alors vers le serviteur et lui souris, comme pour lui signifier que j'avais découvert son petit manège. Pendant que le serviteur refermait la porte, je constatais, en scrutant les lieux, que quelqu'un avait installé un bouclier magique autour de nous...comme pour m'empêcher de sortir. Cette barrière était sans doute l'oeuvre de la magoï que j'avais aperçu quelques minutes auparavant; et force était de constaté qu'elle était assez douée: je demanderais à Hashim de briser ce bouclier lorsqu'il viendrait comme un géant écrase un insecte. Lorsque le serviteur me proposa de m'asseoir, je fis un geste de la main pour lui signifier que je préférais rester debout puis, dégainant mon épée, je la pointai au cou de ce type. Arborant un sourire carnassier et des yeux brillants d'excitation, je savais que je n'allais pas seulement discuter ici, et, d'une voix calme, je lui dis mon sentiment à propos de cette comédie:


-"Écoutes-moi bien espèce de goï, tu crois vraiment que tu allais me tromper avec une attitude et des paroles pareilles ? Je sais très bien que je ne rencontrerai pas la vieille et, quand mon serviteur viendra, il éparpillera la barrière magique que vous avez dressé et te tranchera la tête...Si je ne l'ai pas fais avant."


D'un geste vif, j’assénai alors un coup d'épée au niveau du cou de ce vil comploteur afin de lui faire payer cette perte de temps inutile.

Tout se passa en une fraction de secondes: au moment où ma lame allait toucher son coup, ce petit insecte de goï l'esquiva d'un mouvement vif et, dans sa lancée, me donna un coup de pied au ventre qui me fit chanceler. Profitant d'un moment d'inattention de ma part, ce minable enchaîna avec un coup d'épée à l'épaule qui, bien qu'étant donné avec assez de puissance, ne m'entailla que légérement l'épaule. Quelques peu immobilisé par ce coup, j'en profitai pour observer mon adversaire de plus près et, de part sa stature assez frêle, j'en vins à la conclusion que, face à mes techniques de magie maîtrisant le magnétisme et les métaux, il n'aurait aucun chance sur un combat durant longtemps. Sans qu'il s'en rende compte, je lançai un sort de Gravity Magic qui créa une multitudes de petites aiguilles avec le fer ambiant qui, invsibles à l'oeil nu, étaient destinées à viser le système nerveux de ma victime. En somme, une fois ces aiguilles sur la peau de mon adversaire, elles s'enfonçaient dans la peau pour toucher les nerfs responsables de la douleur, ce qui entraînait une douleur insoutenable dans tout le corps de mon adversaire pendant tout le combat. Gardant un air détendu et calme, je regardai dans les yeux ce sous-être de goï qui m'adressa la parole en arborant un grand sourire:


-"Tenez-vous tranquille voyons ! J'ai juste... quelques questions à vous poser."


Ne pouvant m'empêcher de rigoler, je pointais mon ennemi de ma baguette et activa mon sort. La multitude d'aiguilles entra dans son corps et je profitai bientôt de la douleur effroyable que cette technique provoquait pour me libérer de l'emprise de mon adversaire. D'un bond, je me retrouvai nez à nez avec lui et lui plantai mon épée dans le ventre, en évitant de toucher les organes vitaux car il fallait que je l'interroge. Sans doute, cet homme était envoyé par Kouen Ren ou d'autres personnes soucieuses de voir Al-Thamen tomber et il fallait que j'en aies le coeur net. Tout en préparent un sort de foudre avec ma baguette, j'expliquai à celui qui pensait me tendre un piège quelques minutes auparavant la marche à suivre:


-"Bon, déjà, j'ai vu que tes capacités au combat n'étaient pas celles d'un simple serviteur! Qui es-tu exactement et pour qui travailles-tu ? Si tu me réponds rapidement, je ferais en sorte d'abréger rapidement tes souffrances car, vois-tu, les aiguilles que tu as dans le corps actuellement provoquent des douleurs insupportables et très handicapantes...N'est-ce pas?"


Esquissant un sourire sadique, je faisait bouger mon épée dans la plaie de mon adversaire...juste pour m'amuser. Cette journée n'était pas si ennuyeuse que ça en fin de compte et quand Hashim viendrait, je lui donnerait l'ordre d’exécuter la magicienne ayant dresser cette maudite prison invisible.

Alors que m'amusais à faire bouger ma lame dans le ventre de mon adversaire, je ne pu m'empêcher de le regarder droit dans les yeux afin de voir sa détresse mais...je vis autre chose. Bizarrement, au lieu de lire de la peur sur son visage, je décelai une certaine colère retenue qui allait exploser. Un mauvais présentiment m'envahit et, en quelques secondes, je comprit pourquoi: ce minable se saisit de ma lame par le tranchant et la retira doucement de son corps. Cet acte assez courageux m'arracha un petit sourire et je décidai de le laisser faire, un peu amusé par la perspective d'une victoire aussi facile. A vrai dire, ce fou commençait me plaire avec sa rage de vivre et son appétit du combat. Je pensais qu'il serait vraiment dommage de l'achever maintenant et, en attendant qu'il se replace, je reculai de quelques pas en arrière. Quelques secondes après m'être mis en garde, mon ennemi me chargea, comme possédé et hurla:


-"Tu le sauras quand je t'aurais tué ! Nyoi Rentou !"


Soudain, à ma grande surprise, la lame de cet énergumène scintilla et atteignit une taille gigantesque. Je compris alors que ce n'était pas un simple sous fifre: ce goï était un nettoyeur de donjon et possédait une arme aux pouvoirs inconnus. A peine avais-je eu le temps de faire ce triste constat que mon adversaire fit fondre sur moi l'immense arme qu'il semblait difficilement tenir (il avait les bras plutôt frêles). Pris de court, je décidai alors d'esquiver cette attaque tout en la ralentissant à l'aide de ma lame...qui se brisa en deux au moment du choc, ce qui me déstabilisa énormément et libéra l'un de mes atouts les plus précieux en combat. En effet, cette rapière n'était pas une épée des plus normales puisqu'il s'agissait d'un réservoir à magos. Après des années d'expérimentations, j'avais réussis à enfermer du magos dans cette arme et, en cas de besoin (si mes réserves de magos étaient à sec par exemple), je pouvais la briser pour libérer son terrible potentiel. En brisant mon épée, cet idiot libéra une puissante onde de choc qui nous projeta tous les deux en arrière. Un puissant flux de magos imprégna mon corps et, pointant ma baguette vers cet insecte, j’exécutai un très puissant sort de magnétisme.


En quelques secondes, tout le sable, la pierre, et les métaux de l'endroit où nous nous trouvions formèrent un puissant golem dont la taille était telle qu'il brisa la barrière magique m'emprisonnant. Je me fis alors léviter pour me déposer sur la tête de ma création avant de rire sans retenue sur cet imbécile qui avait libéré un tel potentiel caché. Le golem empoigna la lame de mon adversaire et la souleva avant de la fracasser contre le sol (afin d'écraser ce minable comme insecte). Du haut de ma création, je criai:


-"Alors ? On fait moins le malin stupide goï ! Certes, tu es assez fort avec ton épée qui sert de réceptacle pour un Djinn mais en brisant la mienne, tu as libéré un atout que je n'utilise qu'en dernier recours d'habitude ! Enfin bon...tu ne pouvais pas savoir. Avant de te tuer, je voudrais connaître ton nom. Histoire que je m'en souvienne car j'ai adoré ce combat !"


Croisant les bras, je lui souris d'un air arrogant qui devait blesser sa fierté.

Le coup de mon puissant golem avait fait mouche et j'entendis un léger craquement lorsque ma créature propulsa mon adversaire et son arme au sol: il avait creusé un large trou dans le sol où gisait ce petit insecte de goï. Je voyais très bien, au vu de ses blessures, qu'il ne tiendrait pas longtemps et soupirai de déception: je ne voulais pas qu'il meurt; ce combat m'amusait tellement que je pouvais le faire durer éternellement...dans la mesure où tout le bruit qu nous avions fait n'attire pas des gardes. Soudain, je vis mon ennemi se relever d'un coup et commencer à ricaner, comme si il ne ressentait pas la douleur. Cette réaction m'énerva quelques peu et j'ordonnai à mon golem d'écraser ce minable comme un cloporte. Cependant, au moment même où ma puissante création aller l'aplatir au sol, je sentis mon géant défaillir et tomber: il restait encore assez de force à ce goï pour lui couper les jambes. Perdant l'équilibre, je tombai de mon golem tandis que j'observai au dessus de nous le signe distinctif d'un sort suprême de reliques magiques. Mon adversaire s'élança en l'air et hurla:


-"Engrave her cruelty, disappear under queen's crushing grief! Lelazzo Madraga !"


Une étrange lueur rosâtre apparut au bout de l'arme de ce nettoyeur de donjons et, en un éclair, une puissance dévastatrice fut propulsé contre nous et réduisit le golem en mille morceau. Profitant de ma vulnérabilité pendant ma chute, ce minable me donna un coup dans le ventre qui accéléra ma chute. Un peu sonné par le choc, je touchai mon dos et sentais du sang qui coulait. A peine essayais-je de me relever que ce mec accourra vers moi pour...s’asseoir sur moi comme si j'étais un vulgaire siège. Je détestais plus que tout ce genre d'humiliation et, lorsqu'il ouvrit la bouche en ricanant, je me mis en colère:


-"Tu as perdu... *tousse* Minable."


Sans me soucier de ma blessure au dos, je lui saisis le bras et le repoussai violemment avant de me relever brusquement pour m’asseoir sur lui. Pour calmer ses ardeurs, je pointai ma baguette vers lui en la faisant luire d'une petite flamme qui éclairait mes yeux et leur donnait un air inquiétant. Le sourire au lèvre, je posai ma main sur la blessure que je lui avait infligé et la tapotai doucement du bout des doigts:


-"C'est toi qui a perdu. Je peux encore te faire souffrir tu sais...il me reste du magos."


Je le regardai alors dans les yeux tout en faisant grandir la flamme au bout de ma baguette. En vérité, je ne voulais pas lui asséner le coup de grâce mais le laisser en vie pour l'interroger; cette flamme n'était qu'un moyen de le tenir tranquille.

En vérité, je n'étais pas vraiment prêt à lancer ce puissant sort sur mon adversaire. Le plaisir que m'avais procuré ce combat rendait ce goï assez sympathique à mes yeux..enfin, ce n'était pas de la sympathie mais plus une forme de respect. Cette attitude envers lui me troublait un peu tandis que nous étions engagés dans un combat de regard afin de tester nos déterminations réciproques. Pendant ce court instant, dans lequel nous lisions l'un dans l'autre comme dans un livre ouvert, je percevais une certaine excitation et une vivacité d'esprit peu commune dans les yeux rosâtres de ce nettoyeur de donjons. Soudain, son regard quitta brièvement le mien et se posa sur...une partie de moi que je n'avais pas envisagé du tout comme une cible. A peine avais-je eu le temps de comprendre ce qui se tramait que le perfide me donna un coup sur mes parties intimes. La douleur, insoutenable, me fit pousser un petit cri de douleur et, tandis que je fermai les yeux, je remarquai à peine que ma baguette m'échappait des mains. Se libérant de mon emprise, mon adversaire me regarda et me sourit, comme pour me narguer. A ce moment, j'avais juste envie de le tuer et lorsque je me relevai légèrement, il me donna un violent coup de poing au visage qui me fit tomber par terre et m'insulta:


-"Il est où ton magos maintenant.. hein ?"


Tandis que j'essayai de me redresser péniblement, je le vis s'avancer vers moi et me donner un coup dans le ventre qui me cloua au sol comme un vulgaire déchet. Relevant un peu la tête, je m'aperçu qu'il crachait du sang. La blessure que je lui avait infligé quelques temps auparavant commençait à grandement l'affaiblir: il fallait vite un profiter! Rassemblant les dernières forces qui me restaient, je me saisis de sa jambe et d'un coup vif, je le fis tomber par terre. Difficilement, je me traînais vers mon adversaire jusqu'à me mettre sur lui et, tout en le regardant, je lui souris d'un air suffisant et arborait un air quelques peu dominateur. Sans attendre une réaction de sa part, je lui décochai deux droites, l'une dans le ventre et l'autre sur le visage. Puis, à bout de force je m'allongeai sur lui, luttant pour ne pas fermer les yeux, je lui murmurai à l'oreille:


-"Tu t'es bien battu mais j'ai gagné...quand Hashim viendra, il te mettra à mort si je l'ordonne mais...bizarrement, je veux te garder en vie. Je dois t'interroger."


Je me mis alors à bailler et à respirer de plus en plus faiblement...

Alors que j'essayai de me reposer un moment et de reprendre mon souffle, mon adversaire nous fit brusquement rouler sur l'herbe et, en quelques secondes, il se retrouva au dessus de moi. Ce mec me tenant fermement les poignets, je me débattis sans succès et, sachant qu'il était inutile de gaspiller mes forces maintenant, je décidai de me décontracter un peu...pour contre-attaquer lorsqu'il serait moins sur ses gardes. Blessé dans mon orgueil, et je regardai ce goï, cet être inférieur, dans les yeux avec ce regard que j'avais tout le temps dans ce genre de situations. Des yeux à la fois froid, plongeant dans ceux de mon ennemi, mais aussi charmeurs avec toujours cette petite flamme rougeâtre qui dansait au creux de mes iris. Lorsque mon adversaire ouvrit la bouche, je su tout de suite qu'il n'était pas rompu à ce genre de situations, un peu désorienté par la fatigue. Encore quelques minutes et j'allais reprendre l'avantage.


-"Qui.. es-tu ? Ton nom... et ta.. position dans l'organisation !"


Et bien voilà qui était assez amusant ! Il voulait jouer au jeu de l'interrogatoire forcé ! Décidément, cet insecte ne savait pas à qui il avait affaire. Depuis mon plus jeune âge, j'ai été entraîné à résister à la torture et à déstabiliser mon adversaire avec des méthodes peu conventionnelles. Sa question, bien que chaotique et posée sur le coup de l'excitation, était assez dangereuse pour me compromettre mais je gardai un visage radieux et calme. Dans l'optique de le perturber, je relevai doucement la tête pour mettre son cou à portée de mes lèvres. Il croyait sans doute que j'allais le mordre mais il était bien loin de ce que je prévoyais de faire. A sa grande surprise, je lui fis un petit baiser dans le cou et, profitant de sa surprise, je me libérai de son emprise sans qu'il s'en aperçoive. En une fraction de seconde, je me saisis de ses mains et inversai nos positions: j'étais désormais assis sur lui et je lui tenais les mains pour éviter toute action violente de sa part. Lui faisant un clin d’œil et me mordillant la lèvre inférieur, je lui souris d'une manière qui frisait l'insolence:


-"Alors ? Chamboulé par un bisou ? J'aurai dû le faire dès le début du combat, ça aurait tout réglé. Je ne compte pas répondre à tes questions...mais j'aimerai bien que tu répondes aux miennes s'il te plaît. Déjà, pour qui travailles-tu et quel est ta position au sein du Palais? Tu n'es pas un serviteur ou un soldat. Réponds vite."


Je lui serrai alors les mains.

Mon adversaire était désormais à ma merci, sans possibilité de se libérer, mes mains serrant bien fort les siennes...et puis, j'étais assis au niveau de sa blessure, ce qui n'était pas très correct mais bon, il l'avait bien cherché ! Attendant ses réponses, je soupirai d'impatience lorsqu'il ose faire quelque chose de particulièrement insultant à mon égard. Me souriant d'un air plutôt suggestif, il approcha doucement sa tête de la mienne tandis que je restai immobile, sans dire un mot, m'attendant encore à un coup tordu de sa part. A ma grande surprise, il fut, l'espace d'un instant, très doux, effleurant ma lèvre de la sienne, si bien que j'en restai bouche bée, les yeux grands ouverts, un peu perturbé par un tel geste. Ce sale goï avait donc décidé de jouer avec les mêmes armes que moi, et sa stratégie se révélait payante puisque, sans le vouloir vraiment je serrai un peu moins fort ses mains, tout en les tenant assez pour éviter qu'il ne retourne la situation à son avantage cependant. Secouant la tête pour reprendre mes esprits, je regardai alors mon ennemi dans les yeux, avec un regard peu convaincant feignant la colère tandis qu'il m'adressai la parole d'une voix basse:


-"Oeil pour oeil. Dent pour dent. Réponse pour réponse. Je ne te répondrais pas sous-fifre. Vois-tu, tant que je n'ai pas de réponse de ta part, je ne pourrais pas te dire qui je suis. Question de politesse, hn."


Il me lança alors un sourire innocent, un peu avenant, qui m''énerva au point que je faillis lui répondre en insultes mais je n'en fis rien, me contentant de lui rendre un sourire tout aussi innocent. Prenant un air charmant, j'approchai alors mon visage du sien au point qu'ils se touchèrent presque et je me dis que je pouvais lui révéler au moins mon prénom...cette information ne saurait me compromettre:


-"Ne me traites pas de sous-fifre si tu veux vivre un peu plus longtemps, petit insecte de goï. Sois correct avant de parler politesse avec moi...d'ailleurs, pour être poli, je veux bien te donner mon prénom. Je m'appelle Zarad, un prénom qui n'est pas d'ici certes, mais un prénom associé au nom d'une noble maison d'un pays bien lointain. Et toi ? Quel est ton nom? J'aime les gens qui tiennent leur promesse donc tu ferais bien de répondre si tu veux que je te lâche."


A ce moment là, je le fixai, le sourire au lèvres, mon regard flamboyant plongeant dans le sien, plein de vie lui aussi. Nous étions tous les deux épuisés par ce combat et je sentais que, tout comme moi, il n'avait ni l'envie ni la force de se battre. Si nous devions nous supporter encore un moment, autant fallait-il que cela soit agréable...enfin, plus supportable quoi. Nous étions si proches l'un de l'autre que je pouvais sentir son souffle chaud effleurer ma peau, ce qui ne me gêna pas, bizarrement. En effet, d'habitude, j'avais horreur de la proximité et je détestais les gens tactiles. La situation entre nous deux commençait d'ailleurs à prendre une allure de jeu...

Plus je regardais mon mystérieux adversaire dans les yeux, plus je me disais qu'il y'avait des similitudes entre nous et, ma foi, je trouvais cela bien étrange...mais attractif aussi ! Ce type était vraiment un cas et plus le temps avançait, plus l'envie de le tuer diminuait comme si j'avais envie de le connaître un peu plus. Prenant cela pour de la pitié, j'esquissai un léger et amer sourire pour rire de la faiblesse de ce goï, mais aussi de mon être. Habituellement, j'étais toujours sans pitié avec mes ennemis et, une fois un adversaire neutralisé, il avait en général perdu deux ou trois doigts pendant mon interrogatoire mais là, je n'avais pas envie de faire subir les traitements habituels à cet homme dont le regard était plongé dans le mien depuis quelques minutes déjà. Il cherchait une solution pour s'en sortir, cela se voyait dans son regard à l’œil clair qui débordait de vivacité, comme si l'esprit, devant la déchéance du corps devant tant de blessures, avait réussi à le faire transcender dans un autre état que celui d'un vulgaire tas de viandes. Soudain, le rythme de sa respiration changea et je su qu'il s'apprêtait à me parler:


-"Zarad donc. Vous êtes un noble qui a bien mal tourné, Messire. Mais soit, vous avez répondu à ma question, et je me dois de répondre à la vôtre. On me nomme Kouha. Appelez-moi donc Ha-kun. Vous voyez, j'ai été honnête... Deuxième question mon cher Zarad ! Quel est vôtre rôle dans l'organisation Al-thamen ? Répondez donc à ma question, soyez aimable."


Oser dire que j'avais mal tourné ! Ce minable avait du culot ! Il ne connaissait rien de mon passé et se permettait de ma juger de la sorte ? Luttant pour garder mon calme, je serrai alors les mains de cet homme, ce Kouha. D'ailleurs, son prénom m'était familier...il revenait souvent dans les murmures de la Cour. Et tandis que j'essayai de ma rappeler de sa véritable identité, il gesticulai sous main, comme pour trouver une position plus confortable: un peu gêné par ces mouvements et ses clignements de yeux, je déviai le regard en rougissant, n'ayant pas l'habitude de donner autant de convenance à quelqu'un. Au bout de quelques secondes, j'eu un flash ! On m'avait parlé d'un prince de Kou, un certain Kouha le Tyran, presque aussi fou que la mère qui l'avait enfanté. Il ne fallait pas être un génie pour déduire que l'homme qui était sous moi n'était autre que lui, le troisième prince de l'Empire. La couleur de ses cheveux était la même que celui de son père et, en y réfléchissant bien, il y'avait un petit air de ressemblance. En une seule question, j'avais réussi à découvrir tant de choses sur lui et, satisfait de l'avoir bien eu, j'éclatai de rire en collant ma tête contre la sienne pour le mettre en colère.


-"Que tu es bête Kouha, ton prénom veut dire tant de choses ! Crois-tu vraiment que je ne sais pas qui est le Troisième Prince de Kou ? Vraiment pathétique...et toi qui a osé dire que j'étais un noble qui avait mal tourné ! Tu es bien pire ! Enfin bon, je n'ai même plus besoin de t'interroger, je connais tes motivations, tes commanditaires...tu ne me sers plus à rien."


Après de si dures paroles, je retrouvai rapidement un air innocent, comme pour renforcer le côté moqueur de mes remarques et prendre Kouha pour un imbécile.

Vraiment imprévisible ce Kouha ! Alors que sa situation était catastrophique, qu'il était blessé et à ma merci, il se mit à rire à gorge déployée pendant que je me moquais de lui. Ainsi, comme pour me montrer que mes moqueries n'avaient aucun effet sur son mental; enfin c'est ce que je croyais jusqu'à ce que je vois dans son regard à quel point il était touché par mes quolibets. Tandis qu'il riait, sa tête s'éloignait petit à petit tandis que, du coin de l'oeil, je le voyais serrer les poings. Toujours sur mes gardes, je le regardai dans les yeux en reculant légèrement la tête moi aussi. Après s'être un peu calmé, mon adversaire, contre toute attente, n'essaya même pas de réfuter mes déductions:


-"Evidemment que mon prénom veut dire autant de choses. Je suis le prince de Kou réputé pour être le plus cruel. Et tu oses dire que je suis pathétique ? Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu quelqu'un tenant aussi peu à la vie que toi, Zarad ! Et malheureusement pour toi... Moi tu me sers encore là. Alors je répète. Quel est ton rôle dans l'organisation Al-thamen, deuxième édition. Et cette fois, je te conseille de me répondre."


Enfin, il avait perdu son sang froid au point qu'il me tutoyait comme si j'étais son égal...et il me donna un violent coup de tête qui me fit lâcher prise, me repoussant en arrière. Ce cafard avait osé me frapper ! J'aurais dû le tuer quand j'en avais l'occasion ! Tâtonnant mon front de la main, je sentis du sang qui coulait et, perdant moi aussi mon calme, je mis ma main au niveau de la blessure au ventre de Kouha. Il allait payer pour ce coup de tête, je lui ferais pleurer toutes les larmes de l'Enfer. Prenant son cou de mon autre main, j’exerçai alors une forte pression autour de celui-ci pendant que je donnais des coups de poings sur sa blessure au ventre.


-"Ah tu veux jouer au plus malin avec moi enfoiré de goï ? Le fait que tu sois prince ou pas, je m'en fous totalement ! Tu n'es qu'un sac de chair pissant le sang, une vieille charogne qui n'est bonne qu'à être donnée à manger aux chiens. Je ne répondrai jamais aux questions d'un type comme toi..."


Soudainement, je m'arrêtai de le frapper et, relâchant son cou, je regardai ma main salie par son sang impur de goï. Pourquoi avais-je perdu mon calme avec un être de cette race ? Un magicien se devait d'être subtil dans la vengeance et là, je me comportais en goï décérébré, comme lui. M'essuyant la main sur sa tunique, je me rassis sur lui, sans prendre la peine de lui retenir les mains. Je lui fis alors un grand sourire.


-"Et bien, je me suis un peu emporté ahah ! C'est que tu cognes fort pour un cafard."


Je fis glisser ma main au niveau de la plaie que je lui avais fait avec mon épée pour lui montrer ce qui l'attendait si il recommençait.

Alors que je parcourrai toujours son ventre de mes doigts, je pouvais voir dans ses yeux que ma menace le blessait encore un peu plus dans son honneur, ce qui me tira un air satisfait, me mordillant la lèvre inférieur de manière suggestive. Fermant les yeux un moment, je me concentrai pour indiquer à Hashim notre position afin qu'il vienne me sortir de cette situation quelques peu embarrassante. Une fois là, je lui demanderai de trancher la tête à cet insolent de goï et de récupérer ma baguette avant de nous tirer d'ici en vitesse. Et puis, je savais bien que la magicienne travaillant pour ce prince pouvait faire irruption à tout moment, ce qui me mettrait à dans le pétrin. J'avais bien analysé le bouclier magique qu'elle avait dressé dans ce jardin et, d'après moi, elle était aussi assez forte pour me tuer vu que j'étais à court de magos. Soudain, l'expression de mon adversaire changea: il n'avait plus l'air de réfléchir et me donna un grand sourire assez moqueur, ce qui m'exaspéra un peu.


-"C'est bon, t'as fini ? Non parce que ça devient long. Les injures dont tu m'as gratifié sont si classiqueeesss ! Franchement, ce serait bien de se renouveler de temps en temps, tu ne penses pas, mon cher Zarad ? Et oui je cogne fort, il ne faut pas penser que ma taille m'empêche de m'occuper comme il faut des truands tels que toi !"


Pour couronner le tout, cet idiot me fit même un clin d’œil. Aucunement bouleversé par ce geste faussement amical, je lui rendis ce clin d'oeil avec un grand sourire. J'arrêtai alors de parcourir sa blessure avec mes doigts et posai mes mains sur son torse tout en le regardant dans les yeux. Un peu fatigué, je décidai de me servir de lui comme d'un matelas et m'allongeai, ma tête au niveau de la sienne. Cette proximité avec cet homme qui, quelques minutes auparavant, allait me tuer ne me dérangeait pas. J'étais attiré par ce regard aux lueurs rosâtres et, s'en m'en rendre compte, je posai mes mains sur les siennes.


-"Oui, j'ai finis de t'insulter. Tu ne vaut pas qu'on gaspille de la salive pour toi Kouha. Et puis, ne me donne pas de leçon là dessus! Mes insultes ont beau être des plus classiques, elles t'ont blessé, je peux le sentir dans tes yeux. Tu as beau cacher ton amertume et ta colère derrière un grand sourire, je suis assez coutumier de l'hypocrisie des nobles pour lire en toi. Et puis, je ne suis pas un truand !"


Je lui fis une petite tape sur la joue, sans force ni désir de faire mal, je ne représentais plus un réel danger pour lui et cela m'irritait. Essayant de trouver une position confortable pour me reposer, je mis ma tête sur le côté, sans dire un mot.

Du côté de Kouha, je ne sentais plus aucune animosité et, en le regardant me sourire aussi gentillement, j'avais moi aussi perdu toute combattivité. Lorsque le prince de Kou me serra les mains, je me sentis un peu gêné mais ne bronchai pas, comme si j'appréciai qu'il fasse cela...et ce sourire qu'il me fit lorsque je lui tapotai délicatement la joue me donna le frisson. Devant tant de sensations contradictoires, je pris un air dubitatif, sans savoir quoi faire ni penser. D'un coup, cet air indécis disparut vite lorsque, ressentant une vibration dans le peu de magos qu'il restait dans mon corps, je su qu'Hashim était arrivé dans le jardin. Pénétrant momentanément dans son corps, je le localisai derrière un buisson, prêt à intervenir au moindre geste brusque de Kouha comme je lui avais ordonné. Quelle belle marionnette il faisait ! Je repris alors mes esprits et affichai un air confiant mais sans être arrogant ou menaçant afin de ne pas repartir dans une querelle futile avec ce goï si intriguant. Alors que j'étais encore perturbé par la proximité de nos corps, mon ancien adversaire m’enlaça doucement, dans un geste de tendresse qui me laissa pantois.


-"Ta salive, tu l'as gaspillée pour pire que moi... Arrêtons de nous insulter. Aucun de nous deux ne peut prétendre être plus fort que l'autre en cet instant. Je sens par ta respiration comme tu es fatigué. Je suis dans le même état."


Ouvrant grand les yeux d'étonnement, je rougit un peu avant d'essayer de rompre cette étreinte mais, n'ayant plus trop de force, je me contentai de l'enlacer à mon tour. Finalement, Kouha avait raison sur notre état: notre fatigue ne nous permettait plus de poursuivre le combat et puis, lui aussi ne voulait plus me taper dessus. Hochant la tête en guise de seule réponse, je soupirai de déception face à la vue de ma propre défaillance physique. Moi, le grand Zarad Entreri, l'Elu de Parthevia...me retrouver dans un tel état à cause d'un combat contre un goï! C'était vraiment humiliant et, même si j'avais gagné à la fin, notre posture à tous les deux trahissait notre niveau sensiblement égal. Pour la première fois, je ressentis de la honte et les larmes me montaient aux yeux si bien que je préférai détourner le regard et serrer Kouha contre moi comme pour avoir la sensation de lui montrer que j'étais encore capable de lui briser les os uns à uns...ou pas. Au bout de quelques minutes, mes leçons sur le comportement d'un vrai soldat me revinrent à l'esprit et je me calmai immédiatement, lâchant un léger sourire à Kouha en le regardant avec des yeux qui mentaient sur mes réelles émotions.


-"Tu as raison, arrêtons de nous insulter. Je vaut bien mieux que ça et puis, tu ne mérite pas tant d'injures toi aussi. Kouha...tu t'es assez bien battu pour mériter mon respect. Pas mal, pour un goï. Et je suis bien là, pas toi? Tu fais un bon coussin."


En lui disant cela je rigolai un peu et lui fis une petite bise sur la joue pour le remercier du combat exceptionnel qu'il m'avait donné. Il était hors de question que je le tue désormais.