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| Sujet: Proses diverses ~ Dim 21 Déc - 23:51 | |
| Petite zone de dawa littéraire, je vais essayer de faire juste un post que j'actualiserai régulièrement en ajoutant des trucs sinon je provoquerai un chaos général dans cette zone vu que j'écris beaucoup de tout et n'importe quoi ( d'ailleurs je vais réserver un post en dessous pour mieux ranger le tout ^^) Sauf précision, tous les textes sont originaux et m'appartiennent donc entièrement, voili voilou Je fais un peu de tout donc je laisse les curieux découvrir ! Je précise la "marche" que je suis pour mes poèmes : c'est du pur vers libre parce qu'en tant que tel la forme en vers me convient mieux quand j'ai telle ou telle chose à raconter, mais je ne me préoccupe que peu des rythmes / rimes mais plus de l'ambiance générale, donc on peut ne pas trouver ça très poétique x) ! Et je date aussi parce qu'on voit les évolutions.POEMES Janvier 2013 Dans toute ma peur, dans toute ma folie J'éveille les démons, en dehors de la fin Dans toute leur splendeur, dans toute leur tristesse Le déploiement menaçant, l'étrangleur, la grandeur du dément Des passés qui se heurtent, du lapidaire présent Des gerbes d'écumes et de sangs, des mondes étalés Des étangs dégoûtés, de glace noire et mauve, des Bleuités, comme dirait Rimbaud Et comme tout se décale, on se décale Dans la haine, oh ! Nous sommes Tissés de haine, de dérapages Je me tisse moi même du sang de mes ennemis Je me tisse du sang des amitiés qui pleurent Et des morts qui se rient de Nous. Ridiculement, on attend qu'un autre jour nous offre ses grâces Princes charmant envoûtant d'un baise main une bordée de vierges Ou de putes. Se traîner comme des serpents dans les déchets du ciel Se traîner dans la fange, en faire notre nourriture, notre immen-cité ! L'adorer, la vénérer, s'y rouler comme des fous, comme des adorants Etats de transes métaphysiques, psychosophiques, à l'ode des cratères Des joies parallèles aux mondes dégueulasses. Mars 2013 • Des sciences en mirages, à l'illusion d'optique ! Travailleurs infidèles aux théories foireuses ! Formidable, j'aime à distance des monnaies flamboyantes Des palais achetés aux brises sanguinolentes Des murmures dérobés aux montagnes Tout ça je l'ai obtenu. M'appartiennent et le partage. Regardez autour de vous, et dites moi ce que vous voyez. Nous ne sommes rien. C'est l'immen-cité compressée du monde. Des instants. De nous. Les fils du vent ? Va-tu dire ! Es-tu fou ? Nous nous targuons de ce qui nous dépasse. Va, feu follet, oublie qui je suis et ce que nous fûmes. Tuons nous dans l’œuf, incorporons nous à la trame ! Je hais la réalité tangible. Est-tu cruel, es tu un monstre ! Sadique ! Détestable ! Tu me poétises des hommages Et moi je te réponds ceci. Apprend à être. Avant de chercher à savoir les formes que peut adopter la conscience, Cherches le toi qui est ici, et non pas celui que tu amènes.
• Plus de poèmes pour les dissidents ! A la flamme vive, l'existence interrompue Et la suite continue des vices Prison d'acide et d'or tiède sous les mânes De tes sons, de tes voix ! Intemporelles ! Il n'y a pas de suite, pas de fuite ! A moins qu'en ré mineur Nous sachions mieux courir, discourir même ! Et se faire troubadours dans des fêtes mentales Où l'on philosophe sur de la connerie empaquetée Avec des rubans fluo et du papier pailleté !
• D'ailleurs, ces mirages, je vous les sers. Sur un plateau d'argent, ordonné tout bien Ordonnés mes serfs, messires ? Agrémentons D'un méfait, ces assiettes de nacres et des coquilles Vides, de vos existences bienséantes. J'y cracherais, moi, mes folies, mon monde Pour vous le montrer parce que je vous aime.
Je salue les futurs moirés, d'une litanie de doigts ! Des mondes timorés auxquels je me noie ! Pour goûter la consistance, résister à l'envie En mon âme et conscience, je vous laisse envahis De péchés sans pardon, Ô mon sacré cœur ! Purgatoire affectif des chérubins en pleurs ! Coucou, au revoir, des rigolades sans merci Me déchirent la gorge et je m'amuse, je crie, TERRIBLE ! Comme ce que je suis, ce monstre de foire ! Qui tourne tourne tourne manège à n'en plus rien voir Vous ? Quoi ? Réfléchissez, que diable ! Je ne veux rien savoir.
• Point d'orgue, négation, mélodies d'enivrée J'achète mon salut, paye ma caution Attention, dis, ce n'est pas un adieu Je t'aime encore, entité fantasmagorique Ma vie, mon souffle, mon esprit prisonnier Tour sans fin, rocambolesque, je ne suis Qu'un conte de fée. Février 2014 • Et alors, Je pourrais ressembler A tous ces dieux errants Que la terre a portés.
Je pourrais graver Mes rêves sur les montagnes Laver les pleurs de l'océan A grands coups de gerbes d'écume Déposer des fleurs sur la tombe céleste De tous ces esprits vagabonds.
Je pourrais admirer Une nuée de mirages fumeux Des arc-en-ciel électriques Et des danses fantastiques, Chanter les lunes du haut des falaises Murmurer des étoiles dans le cœur du vent
Je pourrais m'échapper, Habillée de toutes les nuances du songe, Sous l'égide d'un milliers de gardes Observant la lumière née des espoirs S'écoulant dans la cascade éternelle Déversée par l'hystérie des cieux. Septembre 2014 Le vent de la ville est tiède ce soir A la grâce de la cité ensommeille Le troubadour fatigué du temps, Marchand de sables travestis Tout parfumés d'or et soleils.
S'accentuent l'accord fané, le son D'une décadence calculée et noire Le chaos maraudeur et perçant Passeur de rêves et mis en plis Sous les parures d'une illusion.
Saluant une lune pleine et sans nom Jetant aux étoiles les trilles du souvenir Milliers d'oiseaux comme fauves d'argent Ailes jetant roulés en boule Les rejetons avortés de la parade.
Portés haut les fanions diaphanes Sur la peau d'une nymphe sélène Une armée de points d'apostrophes Empilant les bribes d'un monde Sur le dos des bienheureux. Octobre 2014 • Les premières notes de musique, les premières traces de son Elles brisèrent son âme, laissée à l'horizon, Abandonnée à la chaleur des vents graciles Et c'est lorsque le regard meurt, immobile, Que les yeux vitreux, l'innocent heurte la trahison.
Quand le monde s'émerveille, sous la voix des saisons Le chant résonne, appelant de ses forces Toute la puissance évocatrice d'une vision La magicienne, de son timbre, fait naître à l'unisson De rêves en embryons, des circonvolutions de limbes.
Le tremblement, aux rêves invalidés Des images de déboires, prédestination de Roi Marchant sur les ruines d'un empire calciné Et de larmes parachevé, tous les sens en émoi L'orage le découpe de sa lame ensanglantée.
Ce n'est qu'u énième insensé, se croyant bon pour le Trône, L'univers inversé, effleuré de la poigne Un énième échappé, à genoux demandant l'aumône, A la grâce des temps, enfant décalé, Un énième errant, que la Logique a quitté.
• La cage de verre brille sous mon regard Illusion de rêve à l'armature dorée Bulle tapageuse ici je suis piégée Image - ravage mur d'impossibilité.
Horizon inspiré descendu pour la fête Endort le sang d'une horde de damnés Semés à l'envie, dans la plaine esseulée Les monstres de l'âme n'ont pas trouvé de maître.
• De la poudre de tremblement Jetée à la face cachée des indigents Dans le noir et la pluie bleue Le tombeau chante, ne sait ce qu'il veut.
Perfusion délurée, fil d'Ariane métal tressé Bouchée de nuit, randonnée céleste Pieds nus, peau de lait, lame comète Ecartelée, crocs déchiquetés cherchent interprète.
• La nuit faisait de la lumière Semait des douceurs dans les cavités mentales Semait des prières comme du sel sur les plaies Ombre chinoise – artiste à l'agonie
C'est comme manquer d'air sous le soleil. Novembre 2014 ( sous spoiler parce que très très long xD ) - Spoiler:
Et si je te disais que j'avais ma volonté Que j'étais un être libre Que rien ne peut dompter Pas même la brûlure des étoiles Ni la voix sacrée des vents Pouvoir d'un millier de songes. Tous les rêves se pavanent Leurs halos sont faits d'argent Amis les Dieux, à ma merci, Dans la pitié désunie Dans la miséricorde Adresser à la défaite Un millier de nocturnes prières Et tout autant de noyades Dans le sang de la chimère...
Quand le matin se lève Champ de bataille calciné Les échos d'âmes en peine doucement s'approchent Et viennent pour me parler Me dire toutes les misères La face cachée des rêves La peau griffée d'agonie Mélodie funeste dessein D'une chair à vif et sans destin Mauvaises augures en parade Sans l'armure blanche de l'oubli Les solitaires descendent D'un piédestal horrible Hurlant le doux amour Mielleuse lie de l'ombre Essémant les grains difformes ;
La pluie enfantera les monstres, La nuit les verra n'être Assiégés de jour salvateur Brûlure des cieux alanguis Armée fatale comme une forêt Aux couleurs de tous les étendards Cauchemars passés et à venir Ô Malheur de forme pure ; J'aimerais que tu sois là, Voir le chaos s'autodétruire L'univers se mutiler Les étoiles suppurer ; Ensanglanter la trame céleste Cieux rouges, lame-comète Libère les cris Laisse moi naître Comme entité informe Création sonore assomée Jetée à tous auspices Allégorie bariolée d'éclat Dorures blindées, mensonge aveugle Plaisanterie vaste comme un exode Sur la vallée - peinture nomade
Mes sens ne m'appartiennent plus Raison ensorcelée Offerte à d'autres caprices Ô complices de l'insanité Vous que je croyais morts De nouveau je sens gratter Aux portes impies de l'âme Tombeau assourdissant bâti Sur les illusions indécentes Labyrinthe mal famé des dilemmes Où se perdent toutes vertus Où s'évanouissent les honneurs ;
Décimée de vide, manque dévorant A l'inconnu adresse les sanglots Déchirant toute trame, traversée aventure Tous mes échos répondent Aux appels incohérents Délitée dans le placenta salvateur La mélasse des apocalypses Emerveillée de sauvagerie Emportée dans les courants Electriques agitations des sommeils Bleuités bienfaitrices, éclairs de génie Sacrifier une essence sur l'autel Dédier les odes à la débâcle Parce que les hurlements s'élèvent Les mondes se réitèrent Cadavres intempérents, voilà vos Mémoires Et quelques pincées de sel Pour édulcorer les plaies suintantes Tracées par l'odieux courroux D'autant de trainées - de - larmes.
Tous les Rois dissidents Se prosternent agenouillés A la gloire des brises livides Des créatures de boue noire Autant de princes rejetés Hantant les palais aériens Me voleront toutes les paresses Etalée dans la stupeur Aveuglée par les visions Convulsant comme une danse Implorant un millier de pardons Dont les cieux me feront grâce Crissement strident et éternel De toutes les obsessions divines Tous les malaises du Sage Qui étouffee dans la cage d'or Tressée des fils évanescents Au goût suave, douceur de nuage Répondant aux appels indiscibles Chuchotés par l'existence nécessaire. D'un être libre comme l'infini.
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Invité Invité
| Sujet: Re: Proses diverses ~ Dim 21 Déc - 23:52 | |
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Et ce petit post me servira à pas mal de petits textes voire de débuts de projets plus vastes dont je désespère de réussir à faire quelque chose de viable x) Sachant que les deux qui sont là pour le moment peuvent être considérés comme inachevés, je les aime malgré tout où ils en sont !
Nowhere La voix, la voix si douce, une créature comme fauchant le sol sous mes pieds. Présence englobante et légère, paysage couleur pastel, peuplant le cœur fatigué. « Viens, franchissons la brèche ! Aventurons-nous ensemble dans ce monde si nouveau. » « Quoi ? » Il n'attendit pas pour saisir ma main hésistante. A son contact, la question me traversa l'esprit. Les questions. Je tournai mon regard, avec un sentiment étonnant comme une caresse, que quelque chose n'était pas à sa place. Que mon univers venait de se décaler – subtilement. Puis je croisai ces yeux et tout le poids de sa présence fit comme peser sur mes épaules la démesure du monde. « Qui es-tu ? … Ou plutôt, qu'est-ce que tu es ? » Il me sourit. Elle ? Traits doux du visage, grands yeux brillants aux longs cils, comme dévorant le faciès dans une lumière intérieure, iris si profonds qu'on les dirait sans pupille. Petite silhouette allègre. Mais la poigne est puissante pourtant, incontestablement masculine, malgré la douceur de la peau. Absence totale de coïncidence. Mais vous savez quoi ; là, toute suite ? Je m'en fous. J'esquissai moi aussi un sourire, et le sien s'élargit, joie immanente. « On y va ! » Il s'élança, comme un gamin, et je le suivis alors dans le monde dérangeant, un monde sans dessus dessous ou chaque instant régi par un dieu personnel, différente, réinvente sa propre logique, un nouveau mode de fonctionnement. Un composé de rêve. S'arrêter en bordure d'une falaise et trouver un escalier géant. Nous le descendons pas à pas, et chaque marche est matière, est sens. L'odeur du bois, le glacé du marbre, le frisson iodé d'un orage. Comme pour trouver son élément, la résonnance juste. Puis c'est la ville, des enfants, des petites silhouettes assises comme hérissant le toit d'un immeuble. Je m'arrête en bas de l'esplanade dans la vision vertigineuse. Ce n'est guère qu'une utopie ; le paradis régi par les rêves. Un dieu fourbe a cadenassé mes sommeils dans la boîte de Pandora, et j'y ai plongé de tout cœur, avec le miasme de mes fantasmes.
Du haut des tempes, défiant la logique, la main géante déverse des flots de peinture multicolore. Ruisselle et s'accroche parfois à des surfaces lisses, de diamant, de pierre noire – miroir de nuit. Ruisseau au centre de la rue, d'eau pure, foi clairette, bénédiction de cristal liquide. Chimères, partout. Des entités roulent sur un dégringolade de pavés ocres, aux formes indiscibles, devinettes constantes dans le mélange, dans la modification. A chaque pas léger du rêveur correspond une tranche de vie. Le rêveur, le créateur ? Qui est là après tout, à frapper aux portes de l'iimaginable ? Qu'est-ce que je fais là ? Le doute saisissant, danger imminent. Impression d'être happée par une accélération presque désagréable, soulevant dans ma poitrine compressée une sensation de haut le cœur. La créature sourit et serre ma main plus fort, sans douleur. « Calmes toi, sinon, tu vas être happée ♪ » Inexplicablement, une pause se produit, dans la sensation de chute, apnée mécanique, enrayée de terreur. L'être a créé une bulle. Je respirai, regardai autour de moi, yeux grands ouverts. Je ne cherchai pas de logique ; il me serait impossible d'en trouver. Mais je cherchai à m'imprégner de toutes ces images, parce que je craignais qu'elles ne puissent disparaître d'un instant à l'autre. « C'est bon ? » Je hochai la tête. Hop. La bulle disparut. De nouveau les sens et les odeurs en émoi m'envahirent, m'enivrèrent, mais elles cessèrent de me faire tourner la tête. Dans l'acceptation. Je fus alors remplie d'un peuple, d'une grande ouverture de l'âme dans laquelle ce fut comme un souffle de vent tiède chargé de musique de d'odeurs put s'engouffrer. J'étais alors plusieurs, mais sans conflit, parce que ce n'était qu'une coopération sourde et bienheureuse, de salutations en vagues à l'âme. Retrouver mon timbre propre parmi le chaos, et le moduler, comme recréer de l'extérieur, déposséder, lui donner vie et sens dans cet univers sans rien d'inné, sans rien de précis, sans attaches. « Pourquoi m'emmener ici ? » Comme si chaque mot demandait un effort, mais un bon effort ; comme si chaque mot pour être mis au monde devait d'abord se charger de concept, se charger d'envie, de pensée, parole rare et multiple, omniprésente et précieuse. « Parce que ! Tu es capable de voir les Insensés... Même si tu ne sais pas exactement ce qui cloche chez eux ! Donc _ ça _ veut _ dire... Que tu as des affinités avec cet endroit ! » « … Et cet endroit... C'est quoi ? » « Hm ? Il n'a pas de nom. C'est un genre de... Refuge. De temps perdu ? » « Pour qui... Pour quoi ? » « Beh... Pour les Insensés, comme toi... Enfin, pas encore ! » « Pourquoi m'emmener ici, si je n'en suis pas une ? » « Pour le devenir... Quand ce monde t'aura acceptée... Ou plutôt quand tu aura accepté la façon dont ce monde se régit, tu pourra y circuler librement, y venir sans mon aide ! Cesse de te poser des questions... Et tu verra. » Yeux ronds, je le regarde, mais c'est comme si il n'avait pas de visage.. M'en reste-t-il seulement un, à moi aussi, de ces amas sordides de chair où s'inscrivent les méandres de l'âme humaine ? Ou transparaît-elle, translucide, à l'unisson de la vibration vitale, au delà des formes ? Ce monde est pure conscience, c'est un message, un signal sous forme d'onde, transmis à l'âme, sans passer par les sens. Pure auto-suggestion, pure intuition. Toucher céleste sur la toile sensible et complexe de l'être à l'état brut. Pas de matérialité. Juste un ensemble à la limite du plausible, chuchotant l'imagination et l'inconscient, me rappelant à tous mes sens, sens projetés, sens -... « Yeah ! Continue ! » La balade reprend, sans même l'effort de faire un mouvement, pur élan vers ce qui s'offre. A demi portée par la chose qui n'a pas lâché ma main. Je lui trouvais un nom, ou plutôt je l’apprenais. Gabriel, le Catalyseur. L'Annonciateur.
L'Absent Où que je regardais, l'horizon ceinturé de lumière rampante me polluait l'esprit. Et je devais me dévisser le cou pour atteindre l'éclat fatidique des étoiles, des rares astres qui brillaient au sommet de la voûte céleste. Les seules assez vives pour que leur énergie perce les masques de la civilisation, l'empêchement du rêve. Combattantes de l'infini. La brise douce caresse le moindre espace de peau à nu, délicat soir d'automne venant se nicher jusque dans le cou, la gorge blafarde de lune. Ta présence diffuse dans cet obscur monde d'argent se fait mouvance discrète à mon côté, pas glissant. Tu as les lèvres entrouvertes comme pour humer le souffle du monde, et tu charges l'espace de paroles silencieuses, murmure inconscient des sens muets. Vague colline, plateau presque, éminences à perte de vue et pentes douces vers les vallées embuées de songes, hantées par le vent. Et surtout le silence, vaguement rompu parfois par les grattements discrets et furtifs de quelque créature noctambule, ou de quelque fantôme passant dans la contrée recluse. Après tout c'est à ces heures du cœur de la nuit que s'ébattent les présences de l'au delà, les consciences à appeler, et tous les rêves abandonnés des dormeurs alanguis. Traces indécentes de tous ceux qui donnèrent un peu de la chaleur de leur corps à l'âme de ce sanctuaire de Nulle-Part. Un espace hors du temps ; une utopie mouvante et frêle, bulle de cristal fébrile assemblée à l'envi. Mes pas cessent d'eux-mêmes, la contemplation m'invite dans ses méandres. Immédiatement tu gagnes l'immobilité de la pierre, compagnon de voyage trop parfait. Quelques mots te briseraient, te dénatureraient jusqu'aux profondeurs ; tu n'es pas un être de rébellion, tout au plus peut-être une de ces entités sages qui s'attachent aux ombres des idéalistes. A la manière d'un appel mourant, tu me tapotes l'épaule, attire mon attention vers un point indéfini dans le lointain hasardeux. Je peine à comprendre ce que tu veux me montrer, et m'arme de persévérance. Tu sais que tes appels ne demeureront jamais incompris ; c'est pour cela que tu restes à mes côtés, et pour sucer en sourdine les faibles rythmes de mon existence, nécessaire à la perpétuation des battements de ton âme.
Mais tu sais, je me sentais parfois lasse de tes devinettes ; j'avais le sentiment que tu te moquais de moi, que tu te jouais des vagues et nauséeuses rémanences de raison qui m'attaquaient quand d'aventure, mon esprit prenait une aspérité. Les piques sauvages et lourdeurs terrestres m'assaillaient alors, grignotant une trame, alimentés par l'énergie de l'impureté ; et tu paniquais en sentant les vacillements de mon concept. Monstre sensuel, tu te glissais autour des microcéans troubles de mon âme comme un voile candide ; protection translucide contre l'agression perpétuelle.
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Invité Invité
| Sujet: Re: Proses diverses ~ Jeu 28 Mai - 12:45 | |
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En tant qu'irrémédiable fangirl j'ai pas pu résister à la tentation de me mettre à la fanfic, sur Aldnoah.Zero en l'occurrence ! ( comment ça je devrais RP et m'occuper du nombre incroyable de projets que j'ai déjà en cours ? XD ) ( PS2 : c'est du post-ending donc /!\ aux spoilers pour ceux qui veulent les éviter ) En plus comme ça rentre dans mon plan de possession du monde c'est en anglais pour ceux qui auront la foi, et comme ça finira surement par être assez long au fil des update si je garde l'inspiration, je vous balance le lien AO3 j'espère que ça gêne pas x) There you go : Wish upon a BlackstarEnjoooy <3 !
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| Sujet: Re: Proses diverses ~ | |
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