Non ce n'était pas un pigeon... {Koumei&Aamet}

 

 

« Et si tu allais un peu te balader dans cette belle ville ma fille ? La négociation des prix ne va sûrement pas t’intéresser. »  

C’était ce que qu’avait dit la mère d’Âamet à celle-ci. Elle se trouvait actuellement dans l’Empire Kou. D’habitude, elle ne voyageait pas vraiment avec ses parents, c’était plus que rare, mais elle voulait voir l’Empire que quelques-uns craignait, elle était intéressée. Elle ne savait pas si c’était une bonne idée… Mais bon… Ils y étaient arrivés par bateau dans l’après-midi, la jeune femme avait débarqué tranquillement et ses parents lui avaient montré quelques œuvres aux riches du pays. Avoir des parents de naissance nobles qui appréciaient la vente des arts et autres belles choses était vraiment quelque chose de pratique pour rentrer dans les villes, quand on est marchand, on ne vous pose que peu de question, même si vous veniez de Sindoria.

La jeune femme se promenait dans les rues, elle n’était pas très loin du domaine Impérial, à quelques kilomètres maximum, elle le voyait au loin et il était vraiment beau. Imposant. Elle se demandait qui vivait à l’intérieur, comment étaient les princes de là-bas, des conquérants de donjon à ce qu’elle avait entendu. Est-ce qu’ils ressemblaient au Roi Sinbad ? Elle ne le pensait pas, l’ambiance dans cet Empire n’était pas du tout le même qu’à Sindoria. La nuit lui donnait quelque chose de spécial…

Quoi qu’il en soit, elle se promenait, sans savoir vraiment ou aller,  regardant aux alentours, il n’y avait pas vraiment beaucoup de monde. Disons qu’elle avait peut-être croisé une dizaine de personnes. Elle était vêtue d’un faux-corset beige et marron, un pantalon foncé en lin ainsi que d’un long gilet fin en laine. Pas du tout le style de Kou. N’oublions pas son bâton de magie qu’elle avait à présent toujours sur elle ainsi que son épée à la taille. Mais elle ne faisait pas vraiment guerrière très émérite, juste quelqu’un armé. Dernier détail : son épaulette qui accueillait son faucon, Seth. Qui lui picorait allègrement la tête parfois. Là il était plutôt tranquille…

Jusqu’au moment ou sa maîtresse, dans sa maladresse tomba sur le sol, visiblement un peu aidée par un passant qui ne regardait pas où il allait ;  s’égratignant légèrement les mains et les genoux à travers le pantalon – des fines pierres sur le sol n’aidaient pas elles non plus... « Aïe !   ». Elle vit un homme – de par sa stature c’était sûrement un homme malgré les cheveux longs- passer devant qui la regardait à peine et qui ne s’excusa pas. Celui-ci l’avait bousculé et elle s’était fait mal. Pris d’une petite colère l’oiseau s’en allait voler vers le malpoli hululant et crachant lui donnant des coups de bec.

« Ah Seth arrête ! Reviens ici ! C’est dangereux ! »