Quand noblesse et royauté se rencontrent. # PV Lonz'u Vastia.

Voilà maintenant plusieurs jours que Sakina Laila résidait dans les terres de Vastia. Elle n'était pas encore assez intégrée au paysage pour donner son véritable avis sur ces lieux. Elle ne connaissait rien du passé de ce royaume. Sakina se contentait de découvrir et de s'imprégner de la culture de son nouveau "chez-elle". Vastia était devenu son refuge pour échapper à cette vie vouée aux traditions grotesques de sa famille maternelle. Ce pays allait être un renouveau pour la demoiselle à la chevelure bleue. Elle comptait bien se nourrir de voyages, d'aventures et surtout d'indépendance.

La solitude ne la dérangeait en aucun point. Avoir délaissé sa mère ne semblait pas l'affecter, cette dernière tenait à la marier à un homme perverti pour atteindre un rang plus haut que la noblesse: la royauté. Les êtres de ce milieu social étaient répugnants vis-à-vis de l'arrivante. Argent et gloire étaient les choses qui intéressaient le plus les êtres humains de nos jours. Cependant Sakina était bien décidée à changer ces mentalités. Elle irait conquérir des donjons en plus de celui d'Halphas. Oui, elle était déterminée à faire bouger les choses.

Résidant dans le centre ville du royaume, Sakina Laila remarqua de nombreuses boutiques. Il y avait des cordonniers, des petites épiceries, des poissonniers, des restaurants, des boutiques vestimentaires.. Bref tout ce qui était typique d'une ville après tout. Elle voyait pour le moment une facette positive des lieux. On pouvait voir une harmonie dans ce peuple. Le roi faisait-il un bon boulot ? Si c'était le cas, qui sait l'image que Sakina avait des princes et tout le tralala allait changer. A moins que ce soit-elle qui voit du rose partout, ce qui prouverait qu'elle est très naïve hors de sa vie de noble. Sortant de ses pensées toutes aussi emmêlées les unes les autres, Sakina fut victime de sa manie de parler à voix haute.

Suite à la capture récente de son donjon, elle n'avait plus aucunes flèches, il fallait y remédier, après tout l'arc était sa passion ! Le regard se concentra vers toutes ces boutiques. Il y aurait bien une armurerie ici pour la sécurité du peuple il fallait qu'il y en ait quelques unes non ? Un soupir de soulagement s'échappa de ses lèvres lorsqu'elle trouva au bout d'un quart d'heure un magasin d'armes. Elle sautilla devant les lieux plus excitée que jamais. Elle avait gagné beaucoup d'argent suite à sa conquête autant en profiter et acheter des flèches de qualité. Sakina entra dans la boutique un sourire resplendissant sur les lèvres.

Elle posa ensuite des dinars sur le comptoir du vendeur remplie de détermination. Il fut étonné de voir une femme dans ce genre de lieu mais se tut, il n'allait pas se plaindre d'avoir une cliente après tout. Elle exigea à ce dernier des flèches qui puissent augmenter les dégâts sur sa cible. Il confirma que ces flèches faites à partir d'un arbre très rare et d'une lance d'un métal très cher était la solution à sa requête. Le prix l'importait peu, elle observa les flèches en questions. En effet, elles ne semblaient pas faites à la légère. Sakina ne chercha pas à réfléchir et sortit des lieux ayant payé à l'avance.

Un sourire de satisfaction se lisait à des kilomètres sur la bleue. Mais sachez que seul le tir à l'arc pouvait offrir ce sourire radieux sur le visage porcelaine de Sakina. Hélas ce sourire ne fut que de courte durée. Observant les paysages qui s'offraient à elle, une dose de nostalgie s'empara d'elle. Ayant sa fierté, jamais elle n'avouerai sincèrement ses quelques regrets à avoir quitter son ancien royaume.

Elle marchait tout en pensant une fois de plus à voix haute. Cette manie était insupportable -mais on ne se refait pas !-. Elle marchait encore et encore. Jusqu'à foncer sur toi. Bien sûr son sale caractère émergea et te pointa du doigt. On pouvait remarquer son mécontentement de très loin, or les villageois semblaient étonnés que la noble agisse ainsi avec toi, Lon'zu. Mais Sakina était Sakina, même si à ce moment là elle ne connaissait pas ton identité, quelqu'un qui la "dérange" en paye les conséquences. Même si dans ce cas là, elle était la plus grande fautive. Connaissant son serviteur, elle savait pertinemment que si ce dernier était à ses côtés il lui conseillerai de se calmer, or il n'est pas là heureusement pour elle ! Sans lui elle ne ressemblait en rien à une noble. En rien.