c'est la mére michéle....

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Marchand à vive allure dans les rues de Sindoria, Eris revenait de son entraînement quotidien dans la vallée rocheuse. Elle avait l'air fatiguée mais heureuse. Sa longue cape noire et ses vêtements du désert étaient couverts de poussières. Pourtant ses yeux verts luisaient de satisfaction, même si on pouvait y lire une légère tristesse.

Alibaba l’abandonnant de plus en plus souvent pour aller au palais, la jeune fille avait pris l'habitude de passer toutes ses matinées dans l'ancienne carrière à l'écart de la citée afin de ne pas se laisser aller à une inactivité qui l'aurait sans doute déprimée.

Ainsi ces séances à essayer de maîtriser l'utilisation de son djinn la défoulaient et surtout lui permettaient de ne pas trop cogiter. Car les absences de son prince lui pesait de plus en plus. La demoiselle des sables avait la sournoise impression que le jeune homme lui cachait quelque chose. Et même si des fois, il semblait sur le point de lui dire de quoi il s'agissait, il se ravisait toujours au dernier moment pour partir sur un autre sujet de conversation. Ce comportement louche semait de plus en plus le trouble dans l'esprit de l'ancienne voleuse qui ne savait plus quoi en penser.

Ni que faire d'ailleurs. Devait elle lui forcer la main et lui demander franco ce qui le tracassait ? Ou au contraire se montrer patiente jusqu'à que le blondinet en parle de lui même ? Eris était un peu confuse.

Perdue dans ses pensées, la voyageuse passa la porte de la cour de l’hôtel où elle séjournait pour tomber nez à nez avec la tenancière en larme. C'était une brave octogénaire du nom de michèle. La fille du désert l'aimait bien. C'est pourquoi, elle voulut immédiatement savoir ce qui se passait et si elle pouvait l'aider.

La vieille dame lui raconta que son chat momo ( un gros rouquin a l'oreille ce qui lui donne un air de brigand) n'était pas revenu depuis hier. Sa propriétaire était morte d'inquiétude car la bête ne manquait jamais un repas. Selon elle, il avait dût lui arriver malheur.

La saltimbanque tenta de rassurer la grand mère comme elle put. La voir pleurer ainsi lui briser le cœur. Finalement, notre ancienne voleuse se porta volontaire pour partir à la recherche de momo. La vieille en fut ravie, lui promettant qu'elle ne lui ferait pas payer sa chambre durant une semaine si elle lui ramenait son précieux chaton... de 8 kilos. La baladin la remercia en lui disant que ce n'était pas nécessaire.

Alors, malgré sa fatigue, Eris se mit immédiatement en route. Oui mais par où commencer ? Pourquoi ne pas demander à cette petite fille qui jouait toute seule dans la rue ? Peut être qu'elle aura vu passer le chat ?

Ni une , ni deux, la fille des sables l'aborde avec son plus beau sourire :

« Bonjour mademoiselle. Excuse moi de te déranger... N'aurais-tu pas vu passer un gros chat roux avec une oreille cassée ? »

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RÊVERIES

Sindoria, avec ses habitants chaleureux et son soleil constant, c'était vraiment une île fantastique, le roi savait s'occuper de son royaume, on le voyait aux simples sourires des habitants. Ce jour-là Sayla n'avait pas envie de passer sa journée à la recherche d'un remède, elle savait désormais qu'il ne se trouvait pas à Sindoria, alors il lui fallait profiter un maximum de l'île avant de prendre le large. Pour une unique journée, elle avait décidé de profiter de l'île comme une simple voyageuse, sans mission particulière. Et puis de cette façon, la petite princesse aurait plein de choses à raconter aux autres, elle pourrait leur dire par exemple, quels genres de monstres on peut rencontrer dans la mer et comment sont les gens à Sindoria. Les enfants de Vastia allaient adorer !

Sayla se souvenait que tous les ans, tous les habitants du royaume se rassemblaient autour de l'elu pour écouter ses histoires, c'était un peu le conteur de Vastia. La petite avait toujours était fascinée par ses récits, lorsqu'il leur raconter ses aventures parmi les puissants Fanalis ou ses périples en mer. Elle s'amusait toujours à imaginer à quoi tout cela pouvait bien ressembler. Le soir avant de se coucher, la petite princesse demander au magicien de lui montrer des tours de magie pour dormir. Son enfance s'était toujours résumée aux rêves, rêves du monde extérieur. Mais jamais l'enfant n'aurait imaginé un jour voir tout ça de ses yeux. Elle avait tellement hâte de rencontrer d'autres magiciens, voir les Fanalis, et peut-être même avoir la chance de voir le roi des septs mers.
La petite courrait dans les rues de l'île, souriante comme à sa grande habitude. Une jeune fille fit son apparition, s'approchant de la petite un grand sourire aux lèvres.

" Bonjour mademoiselle. Excuse moi de te déranger... N'aurais-tu pas vu passer un gros chat roux avec une oreille cassée ? "

Sayla resta un court instant muette, observant son interlocutrice. Elle était très jolie, un regard doux et bienveillant et de beaux cheveux châtains. L'enfant lui fit-elle aussi un grand sourire avant de prendre la parole.

" Un gros chat ? Je ne me rappelle pas en avoir vu un.... M... Mais je peux chercher avec vous ? "

Elle avait terminé sa phrase de façon fort timide, les joues un peu rouges et une expression gênée sur le visage.

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" Un gros chat ? Je ne me rappelle pas en avoir vu un.... M... Mais je peux chercher avec vous ? "

Eris sourit à la petite fille aux joues empourprées et hocha de la tête , bienveillante :

« Bien sur. Ça serait un plaisir d'avoir quelqu'un pour m'aider . Je m'appelle Eris. Et toi? »

La saltimbanque l'observa en attendant sa réponse. C'était une jolie demoiselle, aux grands yeux grenats et à la chevelure blanche comme la neige. Absolument adorable de timidité. Pour essayer de la mettre en confiance, la fille aux yeux verts lui tendit avec gentillesse sa main, comme une invitation:

« Oh... et tu n'as pas besoin de me vouvoyer. Tu viens? On va faire le tour du quartier... il n'a pas du aller bien loin ce chat... mais la mère Michelle est très triste. Alors ouvre bien les yeux et retrouvons le vite. »

La fille des sables entraina gaiement sa compagne dans les rues de Sindoria. En chemin elle lui décrivit l'animal, puis la recherche commença.
Dans les arbres, dans les buissons , derrière les tas de bois. Les deux compagnes parcoururent le quartier de long en large, interrogeant les rares habitants qu'elles y croisaient. Mais elles eurent beau chercher, pas de rouquin en vue. Juste un chat gris à moitié endormi (qui se laissa caresser sous le menton) et une chatte isabelle avec ses chatons.

C'est alors qu'un type dans l'ombre d'une ruelle attira leur attention en faisant des grands :

« Pssst, pssst. »

Eris se retourna vers lui, un peu surprise. Elle regarda autour d'elle pour voir s'il s'adressait bien aux deux passantes. A priori oui, elles étaient les seules personnes présentes dans la rue. En plus , ce drôle de bonhomme lui fit comprendre par geste de venir le voir. Mi-méfiante, mi curieuse, la fille des sables se rapprocha, faisant signe à Sayla de rester un peu en arrière... au cas où.

L'homme, qui dissimulait son visage sous une cape, lui demanda :

« Je vous ai entendu dire que vous cherchiez un chat roux... c'est bien ça? J'en ai vu un pas très loin d'ici. Vous voyez cette ruelle? Au bout, il y a une place. Et sur cette place, un arbre. Et dans l'arbre se trouve l'animal. Vous voulez que je vous y accompagne?»

Notre héroïne se tourna vers sa nouvelle amie pour voir ce qu'elle en pensait.

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RÊVERIES

La belle jeune fille se présenta sous le nom d'Eris, la petite princesse trouva cela bien joli et sourit à la demoiselle.

" Enchantée Eris, je m'appelle Sayla ! "

L'adolescente sembla avoir remarquée la timidité un peu maladive de l'enfant et afin de la rassurer, elle lui tendit la main, l'invitant à la prendre. Sayla la prit un peu timidement au début, tout en souriant. Ainsi elle re lancèrent toutes deux à la recherche du chat en question. Elles marchèrent donc dans les rues de l'île, observant tous les coins succeptibles d'accueilir un gros matou. Sur la route elles croisèrent un gros chat gris ainsi qu'une maman et ses petits. Sayla avait les yeux brillants d'étoile en voyant les petits, et elle en caressa timidement quelqu'un. On pouvait voir qu'elle n'avait pas vraiment l'habitude de ce genre de spectacle pourtant si simpliste. La petite princesse voyait le monde d'un œil bien différent des autres, plus curieux et admiratif des choses qui l'entouraient.

Après avoir marcher un moment sans aucune trace de Momo, Sayla commençait à s'inquiéter. C'est alors qu'un homme caché dans l'ombre leur fit signe de s'approcher. Les deux compagnes regardèrent derrière elles et s'échangèrent un regard, il n'y avait aucun doute, c'était bien elles qu'il appelait. Un peu méfiante Eris s'approcha, faisant signe à Sayla de se tenir un peu à l'écart.

L'homme semblait savoir de quoi il parlait et leur expliqua le chemin à suivre de façon claire. Eris regarda la petite afin de savoir ce qu'elle en pensait, celle-ci se concentra un court instant, un peu hésitante au début. Finalement elle sourit à Eris et à l'inconnu.

" Ça ne nous compte rien d'essayer non ? Si le chat n'y est plus, nous aurons juste fait un endroit de plus. "

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" Ça ne nous compte rien d'essayer non ? Si le chat n'y est plus, nous aurons juste fait un endroit de plus. "

Eris hocha de la tête mais elle n'était pas très à l'aise. Sans trop savoir pourquoi, elle se méfiait. Après sa vie passait la rendait peut être un peu paranoïaque. Les gens qui proposent leur aide ne sont pas forcément mauvais. Au contraire. C'était une bonne chose de proposer d'aider quelqu'un. Un signe de bonnes intentions.

La petite Sayla avait donc sans doute raison. Alors la saltimbanque accepta de suivre l'homme. Le trio se mit en route. Ils s’enfoncèrent dans la ruelle, Eris fermant la marche. En chemin, la demoiselle des sables demanda son nom à son guide . Celui-ci leur répondit en riant:

« Moi ? On me nomme le compère Lustucru. Je suis... en quelque sorte un marchand. Oui c'est ça, un marchand.»

Cette réponse alarma Eris. Mais que faire ? S'enfuir ? Non , il était peut être armé et l'ancienne voleuse savait qu'elle ne pourrait pas se défendre elle et sa camarade. Le mieux était donc de ce tenir sur ses gardes. Au pire, la nettoyeuse de donjon pouvait toujours attraper le bras de sayla et les faire disparaître toutes les deux avec les pouvoirs d'Andromalius.

Hrp: désolée que ce se soit aussi court mais je suis sur tablette :(

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PIÉGÉE

Ainsi les deux demoiselles s'enfoncèrent peu à peu dans une ruelle, Sayla lança un regard à Eris, celle-ci semblait sur ses gardes, méfiante. Naïve comme elle était la petite fille ne comprit pas ce qui pouvait inquiéter sa camarade, l'adolescente demanda alors à l'homme de se présenter, celui-ci rit suite à la question et se retourna vers le duo.

" Moi ? On me nomme le compère Lustucru. Je suis... en quelque sorte un marchand. Oui c'est ça, un marchand. "

Eris sembla comme alarmée, prise de panique à la réponse de leur guide, le marchand s'arrêta soudainement dans sa marche.

" Enfin je suppose que je suis démasqué, dommage pour vous il est trop tard pour faire demi-tour. "

L'adolescente était pétrifiée, Sayla, elle, resta sous le choque. Que voulait-il dire par là ? Celle-ci n'eut pas le temps de réagir que l'homme la prit violemment contre lui, sortant une arme de sa ceinture qu'il pointa sur la petite.

" Je te conseille de ne pas te faire remarquer autrement je pourrais trancher la gorge de l'enfant. Voilà qui serait fâcheux non ? Tu vois, je n'ai pas envie de perdre une marchandise alors tu vas gentiment me suivre d'accord ? "

Sayla resta bouche bée suite au discours de l'homme, elle était une... Marchandise ? Elle comprit à ce moment la méfiance d'Eris depuis tout à l'heure, aussi se senti t-elle fort responsable de ce qu'il se passait, elle sourit donc à son amie, les larmes aux yeux.

" Je suis désolée, à cause de ma naïveté, tu te retrouves en danger. S'il te plaît fuis tant que c'est possible, et ne t'en fais pas pour moi. Mais si je venais à ne pas m'en sortir, j'ai un ami seul à l'heure qu'il est, je voudrais que tu restes auprès de lui. "

Son sourire ne quitta pas un seul instant ses lèvres, puis elle ferma les yeux un court instant, elle se remémorait son parcours et priait pour qu'Eris s'éloigne. Ce n'était qu'une enfant et elle était effrayée par la situation, mais elle ne voulait pas se laisser faire, dès que son amie sera suffisamment loin, elle se battra. Le ravisseur était bien loin de se douter que la petite avait une arme en sa possession, et qu'elle savait parfaitement s'en servir, même si elle aurait préféré ne pas y avoir recours.

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" Enfin je suppose que je suis démasqué, dommage pour vous il est trop tard pour faire demi-tour. Je te conseille de ne pas te faire remarquer autrement je pourrais trancher la gorge de l'enfant. Voilà qui serait fâcheux non ? Tu vois, je n'ai pas envie de perdre une marchandise alors tu vas gentiment me suivre d'accord ? "

Par les milles vents du déserts ! Qu'elle idiote. Comment avait elle pu tomber dans un get appens aussi gros alors que son instinct lui hurler que c'était un piège ? Bon sang , elle avait pourtant assez fréquenté ce type d'individu pour savoir à quoi s'en tenir.

Était-ce à force de fréquenter alibaba que sa méfiance c'était tu ? Où tout simplement cette fausse impression de sécurité ? Impossible à savoir et ce n'était pas le moment de s'interroger là dessus.

Il fallait agir avant que ce sombre gredin fasse du mal à sayla.

Alors eris leva les mains prête à se rendre. Du moins pour le moment. C'est alors que la petite lui dit en pleurant :

" Je suis désolée, à cause de ma naïveté, tu te retrouves en danger. S'il te plaît fuis tant que c'est possible, et ne t'en fais pas pour moi. Mais si je venais à ne pas m'en sortir, j'ai un ami seul à l'heure qu'il est, je voudrais que tu restes auprès de lui. "

La fille du désert fronça les sourcils, hésitante. La demoiselle n'était pas courageuse. Loin de là. Face au danger elle avait toujours pris la poudre d'escampette pour aller se cacher. Ce n'était pas une combattante. Elle était faible et le savait.
Mais à force de fréquenter alibaba , elle avait appris une chose. Ce n'est pas parce que tu es faible que tu ne peux protéger personne.
Alors pour toute réponse , Eris secoua la tête et regarda le vendeur d'esclave :

« Très bien , je vous suivrai... mais je pense que vous faites une grave erreur monsieur Lustucru. »

L'homme la regarda, interloqué. Son sourire se figea :

« Mais qu'est ce que tu racontes ? »

L'adolescente eut un large sourire. Espérant que sa compagne rentre dans son jeux, elle la regarda et se força à rire. C'était assez convaincant :

« Tu entends ça Sayla... il ne sait pas. Je pensais que tout le monde sur cette île savait. Il y a tout de même des idiots.»

En face , le kidnappeur commençait à s'énerver. Vite, il fallait que la saltimbanque trouve une idée. Elle construisait son histoire petit à petit , se rapprochant mine de rien de la gamine et de son agresseur.

« Bon sang qu'est ce que tu racontes triple idiote ! Tu essayes de me faire perdre mon temps ? »

Il posa le couteau à même la peau de l'enfant :

« Attention, à la moindre entourloupe , je la zigouille. Alors accouche. »

Eris secoua la tête , prenant un air inquiet.

« D'accord, d'accord, je vais tout vous dire. »

Elle prit une grande inspiration et balança le plus gros pipot qui lui passa pâr la tête :

« Cette petite est spéciale car elle est porteuse d'un virus ultra contagieux. Le mal … euh... le mal de Qhishan. Cette maladie entraine un blanchissement des cheveux qui commencent à tomber au bout de deux semaines, puis la peau part en lambeaux laissant la chaire à nu et purulente. On meurt ainsi en moins d'un mois. »

Plus elle parlait et plus elle prenait confiance. En face d'elle, le gredin commençait à palir. La menteuse enfonça le clou :

« Sayla c'est rendu à sindoria pour parler au roi sinbad. Mais il a refusé de la recevoir de peur d'être contaminé. Car oui, cette maladie qui sévit dans le désert se propage par simple contact avec la peau. Si vous la touchez une fois vous serait contaminé... et on pourra vous considérer comme mort. Donc je vous conseil de la lâcher. »

Lustucru paniqua et lâcha sa prisonnière lui donnant une grande tape dans le dos pour 'éloigner de lui. Vite la fille du désert l'attrapa , la serrant dans ses bras. Puis elle utilisa le pouvoir d'andromalius pour les rendre invisible.

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