Un lynx d'or en terres inconnues... ça passe rarement inaperçu [PV Shamina]

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Ça devait bien faire des mois que nous attentions le retour de notre chef… mais visiblement des affaires importantes devaient la retenir à l’extérieur. J’avais eu vent, lors d’un de nos assauts au palais que la princesse était actuellement recherchée et… promis à la main de quelqu’un. J’avais eu vent aussi que le roi était sur le bord d’envoyer des navires à cette île du nom de Sindoria pour déclarer une guerre au roi de sept mers s’il ne leur livrait pas l’impudent qui avait osé voler le premier baiser de… Sadjia-sama. Quand j’avais entendu cette histoire, j’avais d’abord été choqué… puis j’avais finalement décidé de prendre un navire avec quelques-uns de nos hommes pour me rendre sur cette fameuse île… Je prenais une chance, mais il se pouvait que ce roi soit déjà au courant de toute cette tension et pourrait nous dire où notre chef était. Je pourrais même découvrir qui la tenait captive, qui sait. Je devais l’avertir du danger qui planait sur sa tête… Pendant ce temps, le reste de la Légion était resté au pays pour protéger le peuple du roi de Babylone qui était atteint de folie. Déjà que cet homme et la royauté en général me puait au nez… mais là il a dépassé les limites du raisonnables depuis l’arrivée du nouveau conseiller à la cour (pour ses dernières informations, c’est mon père qui nous les a rapportées).

Après 2 mois de traversée (ponctué par quelques arrêts à cause de pirates ou de bêtes sous-marines qui s’étaient invitées de manière impromptue), je finis par mettre pied au port de cette île qui était pour moi inconnue (je n’avais pas encore beaucoup sorti de mon pays en perpétuelle tension, mais quand Sadjia serait sur le trône, je comptais aller nettoyer un donjon pour devenir plus fort… pour la protéger encore plus dignement).

Masque de lynx doré sur le visage –je ne voulais pas être reconnu même en terrain inconnu-, je m’avançai vers l’horizon avec deux autres garçons, un peu plus jeune que mi, qui faisait partie évidemment de la légion des masqués et qui avaient chacun un masque aussi…

-Osman, tu sais au moins où y’est le palais de ce roi?

[i]Osman haussa les épaules en répondant :

-C’est habituellement assez visible hein un palais, on devrait bientôt le trouver et puis avec nos masques, on n’a pas l’air de simples touristes, c’est eux qui risquent de venir à notre rencontre. Enfin…

Nous avions tant marché dans la cité sans trouver le fameux palais, qu’on s’était ramassé dans la forêt à la lisière de la cité. Bon, je devrais trouver une carte de l’endroit et nous faire un itinéraire précis pour le lendemain afin de trouver ce dit château mais pour l’instant, quant à être dans la forêt, pourquoi ne pas chasser le repas. C’est dans cette idée que je sortis mon épée, attendant derrière un arbre le premier animal sauvage –comestible pour 3 personnes affamées- que j’entendrais arriver. Mes compagnons s’étaient cachés aussi.

J’entendis des pas qui se rapprochaient rapidement. Un lièvre peut-être ou seulement un écureuil?

Enfin, je n’hésitai pas, je me jetai sur « l’animal » qui venait de faire son apparition et… je rangeai mon épée à deux centimètres du nez d’une demoiselle… Je fis une légère genouflexion avant de me confondre en excuses :

-Je vous avais pris pour un lièvre, mademoiselle, veuillez me pardonner pour cette grossière erreur! Vous êtes beaucoup plus belle qu’un simple animal. Enfin...

J’entendis mes compagnons rire et murmurer :

Le voilà reparti…

-Je m'appelle Osman, enchanté.

Il enleva finalement son masque afin de laisser le doré de ses yeux briller au soleil: il ne voulait quand même pas lui faire plus peur qu'elle ne devait l'être déjà, cette pauvre enfant...

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I NEED TO STOP HIM

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Cela faisait à peine une journée que Shamina était arrivée sur cette île. Cette île dont elle avait tant entendu parler durant son voyage. Elle avait traversé des plaines, s’était arrêtée dans des villes plus différentes les unes que les autres, découvert de nouvelles coutumes. C’était étrange de voir à quel point toutes ces personnes étaient si différentes les unes des autres alors qu’elles vivaient toutes sur la même terre. La jeune femme marchait donc dans la forêt, l’herbe caressant ses pieds nus. La nature était le seul endroit où elle se sentait réellement bien. Où elle avait l’impression d’être proche de sa patrie tout en étant loin.

Shamina marchait tranquillement, les bras derrière le dos et un sourire sur les lèvres. La forêt sur cette île était paisible et luxuriante. Les animaux qui devaient y vivre étaient probablement très heureux ici. Alors qu'elle était perdue dans ses pensées, elle ne vit pas l'attaque surprise qu'on lui réservait. Écarquillant les yeux tout en sursautant, la demoiselle se figea complètement en voyant la pointe d'une épée tout près de son visage. Elle réussit à déglutir avec peine. Mille et une questions se mirent alors à se bousculer dans sa tête. Pourquoi cet homme l'attaquait-il? Qu'avait-elle fait de mal? Pourquoi d'ailleurs les trois hommes devant elle portaient des masques? Le jeune homme en question se mit alors à s'excuser, disant qu'il l'avait confondue avec un lièvre, mais qu'elle était plus belle qu'une simple animal. Puis, il se présenta au nom de Osman avant de retirer son magnifique masque de lynx doré. Bien qu'elle avait peur, Shamina ne put s'empêcher d'observer les traits du visage de ce fameux Osman. Ses yeux dorés étaient d'ailleurs magnifiques. « Permettez-moi de vous dire, Osman, que certains animaux sont plus beaux que les êtres humains. Non pas à cause de leur apparence, mais à cause de leur cœur... »

Les mots qu'elle avait prononcé étaient plein de mystère. Pourtant, cela ne l'empêcha pas de plonger son regard chocolaté dans celui de son interlocuteur, un petit sourire illuminant son magnifique visage. « Je me nomme Shamina. Enchantée de vous connaître. » Son regard se promena ensuite sur les trois hommes présents. En plus de Osman se trouvaient deux autres personnes qui n'avaient pas retiré leur masque. Étaient-ils méfiants? Shamina regarda de nouveau l'homme aux yeux dorés. « Pourquoi vouloir chasser un lièvre? Pour le manger? Pourtant, il doit bien y avoir de la nourriture dans cette cité, là-bas, non? Vous ne devriez pas tuer les animaux. Ce ne sont que des êtres innocents qui demandent seulement à être libre et à vivre en paix. » Sa voix était douce et chaleureuse. Bien qu'elle semblait les réprimander, elle n'était pas sévère. Elle posa une main sur le tronc de l'arbre à côté d'elle et leva la tête vers le ciel pour observer les feuilles de ce grand arbre. L'air était pure et agréable. La nature pouvait grandir sans problème apparemment. Un petit bruit attira son attention, mais également celui du plus jeune des trois hommes. Un tigre venait de faire son apparition sur le sentier où ils se trouvaient. Le regard de Shamina devint doux et attendrit, mais ça ne semblait pas être le cas du plus jeune. Celui-ci dégaina son épée en disant : « Ça doit bien se manger du tigre. Nous devrions tenter notre chance! » En entendant ses mots, elle écarquilla les yeux. Comment pouvait-il avoir ce genre de penser?! En même temps que le jeune homme, elle se précipita entre le tigre et le jeune homme, écartant les bras de chaque côté de son corps pour lui barrer la route. Shamina sentit une légère douleur au niveau du bras : le jeune homme lui avait tranché légèrement la peau au niveau du bras gauche. Bien qu'elle grimaçait sous la douleur, elle s'en moquait. Tant que l'animal était sain et sauf, elle se moquait de ce qui pouvait lui arriver. Elle poussa un petit soupire de soulagement en se tournant vers le tigre qui était deux mètres plus loin et qui commença à montrer ses crocs. « Vous devriez avoir honte. S'en prendre à un être innocent alors que celui-ci ne vous a rien fait... » Shamina dit ses mots avec douceur tout en restant dos aux trois hommes. Le plus jeune recula en laissant tomber son épée, ne comprenant pas pourquoi la demoiselle s'était interposée pour protéger un simple animal.

Sauf que Shamina n'allait pas en rester là. Regardant le tigre, elle s'approcha lentement, mais sûrement avec douceur. Elle ne voulait pas brusquer l'animal. Lorsqu'il resta moins d'un mètre entre eux, la jeune femme posa un genou au sol, baissa légèrement la tête et tendit une main vers le tigre. Puis, elle attendit. Au début, l'animal était méfiant, puis, il s'approcha doucement d'elle, posant son front contre la main de Shamina. Elle redressa la tête en souriant, caressant le félin avec tendresse. Le tigre plongea son regard dans celui de l'humaine avant de lécher sa plaie et de repartir dans la forêt. Elle se redressa et se retourna vers les trois hommes. « Cette tigresse voulait seulement protéger ses petits qui n'étaient pas très loin. Si vous l'aviez tuée, vous auriez fait de ces bébés des orphelins. Ce n'est pas parce que vous vous croyez supérieurs aux animaux que vous devez vous permettre de les tuer! Ils ont un cœur, comme nous! Une famille, des amis, des sentiments. » Ainsi, à quelques mètres des hommes, elle était sérieuse. C'était son cœur qui venait de parler. Elle qui avait toujours été proche de la nature, elle ne pouvait pas se permettre d'accepter ce genre de geste.

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La demoiselle au regard rosé et à la chevelure châtaigne l’hypnotisait carrément…. Qui était-elle? Elle ne venait sûrement pas de Sindoria… elle semblait tellement venir d’un autre monde, mais lequel? Elle lança alors :

Shamina:

C’était une façon bien particulière de répondre à ses répliques qui se voulaient charmeuses, mais en même temps bien maladroites mais… pourquoi prenait-elle ainsi la défense des animaux? Qui était-elle pour eux? Elle me rendait de plus en plus intrigué, mais je devais rester méfiant, je ne connaissais rien d’elle autre que ce petit bout de femme était belle comme un cœur. Je me détendis, continuant d’observer cette mystérieuse demoiselle qui avait aussi plongé son regard dans le mien, ce qui me fit légèrement rougir. Puis, quand elle regarda mes comparses masqués, je compris que leur camouflage l’intimidait quelque peu. Je me tournai vers eux et tonnai

-Vous pouvez enlever vos masques, nus ne sommes pas en guerre ici…

J’entendis mes deux compagnons soupirer et, malgré leur masque, je sentis leur regard acéré se poser sur moi, il devait se demander comment je pouvais baisser autnat ma méfiance devant cette inconnue. Je ne pouvais le dire moi-même, une intuition… Toutefois, étant donné qu’en l’absence de Sadjia j’étais en quelque sorte leur chef, ils s’exécutèrent. On put alors voir un adolescent aux cheveux noirs et aux yeux verts émeraude et un autre avec un moake bleu avec des yeux noisette, lui aussi adolescent. J’étais en fait le plus vieux de la légion suivi de près par Sadjia… Enfin.

Shamina:

Il était vrai qu’il était un peu étrange d’aller chasser alors qu’une des plus grandes cités étaient à leur portée, mais dans la légion ils avaient été habitués à faire les choses à leur manière le plus loin possible de la civilisation… Donc, ayant grandi dans ce genre de mentalité, j’avais fini par délaisser les marchés de Babylone qui était sur surveillance constante de la royauté pour les pincer la main dans le sac… c’est pour ça j’étais devenu en quelque sorte un chasseur, mais quand même, cette femme au regard rosé avait du cran de faire la moral à trois étrangers masqués et armés… Je frissonnai, ce caractère me rappelait… Sadjia : j’aimais les femmes qui ne se laissaient pas marcher sur les pieds, sur leurs convictions. Mais bon ça je ne lui dirai pas, je n’étais pas naïf, je n’allais quand même pas parler ouvertement de notre organisation à Sindoria, qui ne me disait pas qu’elle n’était pas en fait une espionne du roi de l’endroit… Je me méfiais toujours autant de la royauté : c’était dans ma nature depuis que j’avais formé la légion.

La situation dégénéra alors au moment où Sharin, l’adolescent aux cheveux noirs s’élança vers un tigre qui venait de sortir de sous les arbres… épée en main sans mon autorisation et trancha le bras de la demoiselle qui s’était interpsé… J’étais estomaquée quelle attitude extrémiste de la part de cette fille des bois vraiment. Je restai figé jusqu’à temps que Sharin échappe son épée et que je comprenne qu’il avait abandonné sa proie. Je fis un signe de la main et criai comme un colonel d'armée:

-Repliez-vous, nous ne chasserons pas pour aujourd’hui… ces terres semblent protéger dans ce pays! Il ne faut pas être trop remarqué en terres inconnues…

Je ne sais pas si ça paraissait, mais j’étais moi-même un peu étonné par ce que je voyais. Lentement, j’avançais vers la demoiselle qui semblait avoir en quelque sorte apprivoisé cette tigresse.

Les grognements significatifs de la bête à chacun de mes pas ne me disait rien de bon… mais pour montrer ma bonne volonté, je laissai moi aussi tomber mes armes et j’invitai Karin, l’ado aux moake qui était sur ses gardes, à en faire de même, puis je mis un genou en terre et je lançai :

-Je ne suis pas ici pour déclarer une guerre, mais bien pour retrouver une amie chère et retourner dans mon pays… Je ne suis qu’un voyageur en pays étranger… je suivrai donc vos règles, mais je vous en prie, éloignez-vous de cette bête si vous ne voulez pas que je la tue pour protéger votre beau visage. Je sais que vous aimez la nature plus que tout, mais ne mettez pas ainsi votre vie inutilement en danger.

Le sang qui ruisselait sur le bras de la demoiselle me fendait le cœur… surtout que c’était à cause d’un de mes hommes de main et non à cause de la bête. Cette femme avait raison : les humains étaient probablement plus dangereux que les humains avec leurs jeux dangereux de la guerre. Je me relevai lentement, m’approchant le plus que je le pouvais de la demoiselle sans que la tigresse n’attaque… c’est alors que je vis à mon tour les bébés animaux : c’est pour les protéger qu’elle avait été si agressive… et bien… Enfin, je ne pouvais pas rester froidement à regarder la demoiselle blessée, je m’avançai jusquà elle malgré les grognements de la bête qui me lançait des regards acérés, mais comme je ne m’approchai pas des bébés, elle ne me sauta pas dessus. Je déchirai alors mon chandail pour lui faire un bandage au bras en disant :

-Je ne comprends pas trop votre univers… Vous semblez si différentes de tous les gens que je connais… Vous n’êtes pas non plus de Sindoria, je me trompe mais bon…

Je soupirai avant d’ajouter :

-Excusez-nous d’Avoir ombragée votre journée mademoiselle. C’est la moindre de choses que je puisse faire après qu’on vous aie attaqué, mais faites quand même attention, il n’y a pas grand monde qui pense comme vous ici..

Et malgré la curiosité que j’avais d’en savoir sur cette femme mystérieuse, je fis signe à mes hommes de main de se rediriger vers la cité. Je plongeai une dernière fosi les yeux dans ceux rosés de la femme, lui faisant un nouveau baisemain avant de lui dire et de tourner les talons :

-Je vous promets de ne plus chasser ici, belle étrangère. Sur ce, je vais repartir à la recherche de notre amie…

Ma voix était teintée d’une tristesse refoulée depuis très longtemps. De voir ainsi la douceur incarnée s’occuper des animaux me faisait penser que, pour le peuple, nous, nous faisions durement couleur le sang. Je me sentais sale…

-Chef, vous venez?

Sharin avait senti que quelque chose à cet instant avait changé… mais mi-même je ne pouvais dire quoi…Ma connaissance du monde était ébranlée aujourd’hui. Je ne devais plus lui parler… J’étais l’ombre; elle était la lumière… car je ne vivais et ne vivrai toujours que pour la légion.

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I NEED TO STOP HIM

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Shamina restait près de la tigresse. Elle souhaitait en fait l'apaiser, car ce Osman s'approcha d'elles après avoir dit qu'ils ne chasseraient pas sur ses terres qui semblaient être protégées. Elle ne savait pas si ces terres étaient vraiment protégées, mais elle, peu importe où elle irait, elle la protégerait toujours. Les animaux ont le droit de vivre tout comme les humains. La jeune femme se retourna à demi et vit que le jeune homme aux cheveux d'argent avait posé un genou au sol après avoir laissé tomber ses armes. Le regard de Shamina s'attendrit en voyant cette scène. Cet homme semblait être gentil et avoir une bonne volonté. Elle écouta attentivement ses paroles, restant toujours près de la tigresse. Il lui dit alors qu'il n'était qu'un simple voyageur à la recherche d'une amie et il luit demanda de s'éloigner de l'animal. Pourtant, même si elle était à côté de l'animal, elle n'avait pas peur. Elle avait côtoyé des animaux de toutes sortes sur sa terre natale. Mettre inutilement sa vie en danger? Shamina se mit alors à rire. Un rire doux et cristallin. « Jamais je ne mettrais ma vie inutilement en danger. Vous voyez un animal sauvage et dangereux. Alors que moi, je ne vois qu'une mère protectrice. » Pour prouver ces paroles, elle déposa sa main sur la tête du félin et celle-ci cessa de grogner, appréciant la caresse.

Même si le sang ruisselait sur son bras, elle en avait presque oublié la douleur avec toute cette discussion. Elle continua de caresser la tigresse alors que Osman s'approcha. En se retournant vers lui, elle se rendit compte qu'il avait finalement aperçu les bébés. Sauf que le fait qu'il s'approche fit grogner la tigresse et elle retira donc sa main sans brusquerie. Shamina le regarda faire, intrigué. C'est alors qu'elle le vit déchirer son chandail pour lui bander le bras. Elle, qui était habituée à soigner les autres, n'avait jamais été soigné par quelqu'un d'autre. Le simple fait qu'il déchire son chandail pour arrêter le saignement la laissa sans voix, mais souriante. Elle posa une main sur le bandage. Le tissu était doux et agréable au toucher. Puis, elle leva les yeux pour plonger son regard dans le sien en souriant. « Ne dites pas cela. Vous n'avez pas du tout ombragé ma journée... Mais vous avez raison, je ne viens pas de Sindoria. Je viens du continent, sur une terre éloignée de la mer. »

Shamina le regarda s'éloigner et lui promettre de ne pas chasser sur cette terre. En le voyant partir, la tigresse en fit de même. L'animal retourna dans la forêt avec ses petits et ils partirent plus loin. Pour une raison qui lui était inconnue, elle souhaitait rester avec cet homme. Elle s'approcha donc de Osman et lui prit la main. Le geste n'était pas brusque, loin de là. On aurait dit une douce et tendre caresse. « Osman... Laissez-moi vous montrer quelque chose. Je sais que vous souhaitez recherche votre amie et je ne peux malheureusement pas vous aider. Sauf que j'aimerais vraiment vous montrer quelque chose qui, je le pense, devrait changer votre façon de voir la nature... » dit-elle en serrant légèrement la main du jeune homme. Karin ne semblait pas apprécier cette idée, car il répliqua presque aussitôt. « Que veux-tu à notre chef? Avoue que tu n'es qu'une espionne du roi de Babylone! » Il prit son épée et la pointe sur la jeune femme qui resta sans voix et écarquilla les yeux de stupeur. Pourquoi tant de méfiance, de colère, de violence? Ayant un peu peur, elle lâcha aussitôt la main de Osman et recula de quelques pas. « Mais non... Je... Je ne suis pas une espionne... Je ne connais même pas ce roi! C'est la première fois que je sors de ma terre natale! » « Menteuse! Je suis sûr que tu mens! » Shamina continua de reculer. Pourquoi autant de cruauté? Elle voulait seulement montrer quelque chose à Osman et lui, il pointa une arme sur elle? Elle ne comprenait pas. Une larme coula le long de sa joue alors qu'elle tourna les talons et partit en courant dans la forêt. Cela faisait au moins dix minutes qu'elle courait habillement dans la forêt. Les larmes coulant le long de ses joues, elle s'assit au pied d'un arbre, les jambes ramenées vers elle et la tête sur ses genoux. Elle pleura silencieusement, cherchant une réponse à ce comportement si obscur.

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Shamina:

Autant de bonté de cœur, autant de douceur existait vraiment en ce monde? Ayant vécu toute ma vie dans la rébellion d’un pays déchiré par une monarchie qui se foutait bien de son peuple –comme plusieurs monarques de ce monde d’ailleurs-, j’étais plus que troublé de sentir émaner autant de gentillesse d’une personne… Je devais partir, nous n’avions rien en commun : moi je vivais dans la haine et la violence et elle… elle était déjà auréolée, cet ange.

Un peu triste sans trop savoir pourquoi, je traînais des pieds en rebroussant chemin vers la cité. C’était sans doute l’inquiétude pour Sadjia-sama qui me faisait ça… bien que je n’excluais pas que de quitter cette amoureuse des animaux me plaisait non plus. J’étais confus et surtout dans le tourment de mes pensées profondes quand soudain... je sursautai au moment où elle attrapa ma main, un peu sur les nerfs, je faillis prendre mon arme, mais quand je remarquai enfin que c’était cette Shamina –je reconnaissais sa douceur et son parfum sucré--, je me détendis.

Shamina:

J’étais de nature méfiante, mais devant cette… soie, je perdais tous mes moyens, je n’étais même plus capable de pense; je n’avais jamais senti ce genre de mélo dans ma tête sauf peut-être la première fois où j’avais rencontré Sadjia-sama, mais… comment pouvais-je comparer cette inconnue à notre chef? Avais-je perdu la tête pendant la longue traversée

…

Je devais l’avoir perdue car, quand Karin et Sharin se mirent à faire les idiots, insultant cette femme allant jusqu’à la faire fuir en la menaçant de leurs armes, je n’eus qu’une seule réaction; je hurlai :

-Sharin! Karin! Nous ne sommes pas en Babylonie. Sindoria est une terre paisible et je ne crois pas que des espions de Babylone iraient jusqu’ici! Je sais qu’il faut se méfier et que nous avons peur pour Sadjia-sama, mais il ne sert à rien d’effrayer une pauvre demoiselle sans défense! Ne voyez-vous donc pas qu’elle n’est pas comme nous? Elle n’est pas rongée par la haine… Et elle est encore moins mêlée à tout ça. D’ailleurs, je ne vous laisserai pas lui faire du mal.
-Mais… Osman-dono, je ne sais pas ce qu’elle vous a fait, mais cette femme est sans doute une magicienne! On dirait qu’elle vous a ensorcelé. Vous n’êtes plus le même depuis qu’elle vous a parlé...
-Taisez-vous et allez chercher des provisions dans la cité pour les ramener au bateau et attendez-moi jusqu’à mon retour! Nous recommencerons nos recherches après la nuit… hurlais-je, toujours rouge de colère.

Je ne savais pas pourquoi je voulais protéger cette inconnue à tout prix, mais je le voulais, je voulais la revoir, je voulais nous excuser… Je ne voulais pas qu’elle croit que j’étais sauvage à ce point; c’était décidément un manque de bonnes manières face à la gente féminine… un échec!

-Ah… c’est n’importe quoi… Enfin, nous ne pouvons déroger à vos ordres en l’absence de Sadjia-sama, mais sachez que nous n’approuvons pas ça et nous en parlerons à notre chef quand nous la retrouverons…

Après avoir fusillés du regard mes deux acolytes, je partis en courant vers la direction où la douce brunette des bois était partie puis… je commençai à la rechercher. Quel idiot je faisais, elle devait être déjà loin à cette heure.

-Shamina-chan! Shamina-chan!

Je criais son nom en courant dans les bois, sans savoir si mon instinct était bon, sans savoir pourquoi je courais après elle; laissant ma mission de côté. Sharin et Karin avaient raison… ce n’était pas moi et pourtant… je continuais de faire l’idiot. Je me mis à raconter, comme si cette belle femme aux yeux noisette était devant moi :

- Veuillez excuser la brutalité de mes amis… nous venons d’un pays en guerre, tout ce que nous savons faire c'est nous battre… Ils n’ont pas voulu mal faire, ils ne voulaient que me protéger, mais moi je sais que vous êtes bonne, je sais que vous êtes un ange… revenez, je vous en prie! Ne me laissez pas sur cette image de vous que j’ai blessé… Sinon… je ne me le pardonnerai jamais…

Et puis quoi encore? J’allais dévoiler nos plans un coup parti? J’allais pleurer? Que m’arrivait-il? Je m’arrêtai alors non loin d’un arbre pour souffler un peu… et c’est là que j’entendis des pleurs.

-Samina-chan?

Avait-elle entendu ce que je venais de dire et puis… qu’est-ce que ça changeait… je venais de faire pleurer une femme… au cœur d’or; je ne méritais pas de la regarder en face. À pas feutré, je m’approchai de Shamina et je me mis à sa hauteur, arme posée au sol.

-Ne pleurez pas à cause de gens comme nous… nous ne méritons pas de vous faire verser des larmes…

Spontanément, j’essuyai ses joues. Je serais repoussé, je le savais. Mais… je ne pouvais rester indifférent à cette situation qui était en partie ma faute. Non....selon moi, tout était de ma faute. J’étais un homme qui culpabilisait à rien et cette fois, ce n’était pas rien : une femme avait été blessée par la Légion! Je ne leur pardonnerais pas…

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Les larmes coulaient à flot sur ses joues légèrement rosées. Shamina n'arrivait pas à se calmer. En fait, elle ne comprenait tout simplement pas pourquoi elle pleurait. Était-ce la froideur avec laquelle l'un des jeunes hommes l'avaient accusée? Ou bien, la noirceur de leur cœur? Elle ne savait pas vraiment pourquoi, mais elle avait ressenti quelque chose de spécial chez eux. Ils étaient méfiants, cachant leur visage derrière un masque. Leur étaient-ils arrivés quelque chose pour qu'ils réagissent ainsi? Elle pouvait ressentir toute la violence, toute la noirceur qui provenaient d'eux. Comment des personnes pouvaient-elles être aussi sombres?

Alors qu'elle pleurait, la jeune femme eut l'impression d'entendre une voix au loin. Sauf qu'elle n'y prêta pas attention. Osman, Sharin et Karin devaient être partis depuis un bon moment déjà. Serrant un peu plus sa prise autour de ses jambes, Shamina essayait tant bien que mal de se calmer. C'est alors qu'elle ressentit une présence près de l'arbre où elle était et entendit son nom. Par réflexe, elle redressa la tête, se demandant qui pouvait bien la chercher. Et c'est là qu'elle le vit. Il était là, accroupit devant elle. Surprise, elle resta silencieuse. Elle ne devait pas pleurer pour des gens comme eux, disait-il. Osman essuya ses larmes qui cessaient petit à petit de couler. « Os... man... » Ce fut les seuls mots qu'elle réussit à prononcer. Doucement, elle s'approcha de lui, déposa une main sur chacune de ses joues et posa ses lèvres sur le front du jeune homme. Cela dura seulement quelques secondes, car elle se recula légèrement, un doux sourire sur les lèvres. « Sur ma terre natale, on embrasse parfois les gens sur le front pour les remercier. Vous auriez pu partir en me laissant en larme contre cet arbre, mais vous ne l'avez pas fait et je vous en remercie » dit-elle en caressant avec tendresse l'une de ses joues.

Shamina prit avec délicatesse la main de Osman et se leva. Sans dire un mot, elle l'entraîna silencieusement dans la forêt. De temps à autre, elle tournait la tête vers lui en souriant pour le rassurer. Elle ne lui voulait aucun mal, loin de là. Elle souhaitait seulement lui montrer la beauté de la nature. « J'ai cru voir dans vos gestes et dans votre regard à quel point vous sembliez souffrir. Votre cœur possède une part d'ombre, n'est-ce pas? Pour être aussi méfiant... » Sur ces paroles mystérieuses, elle écarta les branches d'un arbre. Ils étaient loin du sentier principal et personne ne pourrait les déranger. Elle continua de l'entraîner un peu plus loin et lui fit signe de s'accroupir derrière les buissons. « Laissez-moi vous montrer à quel point les animaux sont comme vous et moi » murmura-t-elle. Shamina lui sourit avant de tourner son regard vers la clairière un peu plus loin. Là-bas se trouvait une petite meute de loups où les louveteaux jouaient ensemble sous le regard bienveillant des adultes. Même durant l'observation, elle tenait la main de Osman sans savoir si ça le dérangeait ou non.

Soudainement, sans crier gare, une colombe vint se poser sur l'épaule de la jeune femme. Elle était tellement habituée qu'elle n'avait même pas sursauté ni même sourcillé. Elle tendit seulement le bras, fermant son poing et laissant seulement son index allongé. La colombe changea de place pour aller se poser sur son doigt. Shamina se tourna lentement vers Osman avec un sourire. « Il suffit d'être doux avec la nature pour que celle-ci soit de notre côté. »

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Malgré l’apparent pacifisme excessif de la brunette des bois je m’attendais à recevoir à tout moment une gifle au visage… mais rien de ça… que de douces caresses sur les joues, un baiser sur le front et… un grand sourire? J'ouvris grand les yeux, sans voix, vraiment intrigué.

Shamina:

Mais… quelle était cette tendresse excessive? J’en étais bouleversé. Je ne méritais pas toute cette attention : mon cœur se serra dans ma poitrine quand j’attrapai son poignet pour repousser sa main. Je murmurai en baissant la tête :

-Arrêtez… je ne mérite pas tout ça… Je n’ai même pas pu empêcher mes hommes de faire du mal à une âme qui n’a rien à voir avec notre guerre et… vous…vous me remerciez pourquoi? De ne pas être parti? Ne vous moquez pas de moi.

Il devait être plutôt particulier de voir un grand et costaud guerrier comme moi trembler, mais je tremblais comme une feuille au vent, non de froid, mais de peine et de rage refoulées… Tout se mêlait dans ma tête : cette douceur était intolérable et me rappelais comment nos mondes étaient décidément opposé. J’avais mal… très mal à l’âme… et avec cette Shamina, je n’avais qu’une envie, tout me dévoiler pour être apaisé par sa chaleur. Sharin et Karin avaient peut-être raison : étais-je ensorcelé?

Mais Shamina ne sembla pas choquée par ma réaction, elle m’attrapa la main ; cette fois, je me laissa faire, restant complètement silencieux… cette femme… était hypnotisante. Je la suivis calmement…

Shamina:

J’aurais voulu lui répondre quelque chose, mais… d’une part, je n’étais pas doué pour exprimer mes émotions et de l’autre, elle m’entraîna carrément dans la forêt. Je n’offrai aucune résistance, je m’étais complètement soumis à elle : mes tremblements s’étaient atténués, ma peine aussi; sa simple présence était un baume pour le cœur… *Mais qui était-elle vraiment?* C'est alors qu'elle souleva une branche et je pus voir... ce qu'elle voulait que je vois: une meute de loup. Mon instinct de chasseur se remis en branle, m'obligeant de frôler de ma main libre le pommeau de mon épée mais... je restai silencieux... je savais bien que... cette charmante et téméraire femme ne me laisserait pas faire... Toutefois, je me préparais au cas où mon odeur malsaine les énervent et que je doive la protéger.

Shamina:

[i]Elle m’incita au silence et à m’accroupir, ce que je fis… intrigué malgré moi bien qu'un peu tendu par la proximité des bêtes sauvages qui, comme des humains, s'occupaient de leurs enfants... c'était ça qu'elle voulait me montrer? Comment les animaux, eux aussi, méritaient de vivre? Je soupirai, j'avais du mal à comprendre...

Et puis... je sentais que la mystérieuse demoiselle me préparait une nouvelle surprise, tendant son index devant elle... Qu’allais donc me montrer… ce petit ange cette fois? J’étais curieux.

Comme par magie, une colombe se déposa dessus. Je… je n’arrivais pas à comprendre ce qu’elle avait pu faire pour ainsi l’amener à se déposer là à proprement parler. L'avait-elle appelé grâce à une formule magique sans que je ne m'en rende compte?

Shamina:

- On dirait... on dirait de la magie... êtes-vous... êtes-vous magicienne... heu... je veux dire...Tant de pureté… tant de beauté… êtes-vous vraiment humaine? Je veux dire… comment pouvez-vous… me tenir la main… me montrer à voir de telle merveille alors que je suis un rustre étranger? Je… ne mérite pas tout ça… vous… c’est… magnifique.

J’étais partagé entre la surprise, l’admiration et…. le malaise de ne pas être digne de Shamina... - j'étais tant troublé que j'en oubliai complètement la meute de loups non loin-. mais... pourquoi devrais-je être digne de cette femme que je ne connaissais… pas et qui n’avait aucun lien avec ma mission? Malgré moi, des larmes coulaient sur mes joues, larmes que je me pressai à essuyer d’un revers de la manche. Je déviai le regard, me raidis et criai :

-Ce ne sont pas des larmes -.- je ne suis seulement pas habitué à l’air de cette île, ça me brûle les yeux!

Évidement, en hurlant ainsi, la colombe prit peur et s’envola. On entendit aussi un grognement: merde, j'avais alerté les loups! Je revins rapidement à la réalité, il voulait protéger leurs louveteaux de... moi. Je ne pus m'empêcher de sortir mon épée, ce qui les enragea encore plus: deux loups, les pères je crois bien, me sautèrent dessus. J'eus seulement le temps de repousser Shamina pour qu'elle ne soit pas toucher avant d'être mordu aux deux bras: j'avais trop pris de temps à réagir, complètement pétrifié parce que je savais que si j'attaquais, Shamina me ne le pardonnerait pas... Je lançai un grand cri bestial, repoussant les deux loups à mains nues avant de ranger mon épée... finalement. Je dis à Shamina, d''une voix triste, plongeant mes yeux dorés pénétrants dans les siens avant de remettre mon masque de lynx:

-Laisse moi repartir: je ne suis pas un pacifiste, je me suis retenu que pour toi, la prochaine fois je pourrais les tuer, je suis un chasseur je n'aime pas les bêtes sauvages et ce même s'ils ont des familles... Je ne saisis pas ta philosophie de vie... j'ai appris à tuer depuis que je suis au monde...

Je fis une légère pause, tentant de presser un peu le ton vu les grognements qui recommençaient dû à ma présence malsaine sans doute -je devais me presser avant qu'il ne recharge ou blesse la demoiselle par ma faute bien qu'ils semblaient bien l'aimer... elle:

-Fais attention... des gens violents comme Sharin et Karin ou des bêtes sauvages pourraient te blesser... Sois prudent, petit ange: la gentillesse est une perle rare...

Je lui fis à mon tour un baiser sur le front avant de rebrousser chemin afin de retourner de là d'où je venais, le sang coulant à grosses gouttes sur le sol (tiendrais-je jusqu'au bateau, -mes yeux commençaient déjà à embrouiller?); les loups se reculèrent, ils avaient l'air satisfait de leur forfait. Eux aussi Shamina semblait les apaiser. Que penserait Shamina de moi? J'avais dit ces dures paroles, malgré moi, pour qu'elle s'éloigne de mes ténèbres et pour qu'elle comprenne que ces bpetes étaient... sauvages!

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I NEED TO STOP HIM

Animals are just like us. They have a heart.

La nature était si belle et si mystérieuse à la fois. Shamina souhaitait le prouver à ce Osman dont le coeur semblait bien sombre. Elle voulait lui montrer la beauté de la nature. C'était la raison qui l'avait poussée à l'emmener voir cette meute de loups où les adultes s'occupaient des petits. Puis, tendant la main, une colombe vint se poser sur son index. Elle caressait délicatement sa tête et son corps avec un doux sourire sur les lèvres. Elle se sentait si bien actuellement. C'est alors que Osman lui demanda si elle était magicienne, car elle était si belle et si douce qu'il avait l'impression qu'elle n'était pas humaine. En guise de réponse, Shamina se contenta de lui offrir un sourire mystérieux. Puis, elle eut l'impression de voir des larmes couler le long de ses joues. Elle était un peu surprise. Pourquoi cet homme pleurait-il? En fait, jamais elle ne le saurait. Après tout, il était orgueilleux.

La jeune femme suivit du regard la colombe qui venait de prendre son envol. Elle avait eu peur à cause de Osman qui avait crié. Elle soupira légèrement. Ainsi, il avait attiré l'attention des loups qui se mirent à grogner. Tout se passa si rapidement qu'elle ne comprit pas immédiatement ce qui se passa. Le jeune homme à ses côtés la poussa lorsque les mâles de la meute sautèrent sur lui. Allongée au sol, elle observa la scène, les yeux écarquillés. Osman n'aurait jamais dû tirer son épée, car il les avait enragé encore plus. Shamina plaqua ses deux mains sur ses lèvres en l'entendant hurler de douleur. Elle avait mal pour lui, elle souffrait pour un homme qu'elle ne connaissait pas. Il rengaina son épée et lui dit avec des paroles froides et dures qu'elle devait le laisser partir. Il n'arrivait tout simplement pas à saisir sa philosophie de vie, car, contrairement à elle, il avait appris à tuer depuis son enfance. Son coeur lui faisait mal. Elle souffrait. Elle n'aurait jamais dû l'emmener ici. Les ténèbres de son coeur étaient trop épaisse. Il n'était pas encore prêt... Osman déposa alors un baiser sur son front ce qui la fit sortir de ses pensées.

Shamina fit signe aux loups de reculer et c'est ce qu'ils firent. Elle se leva avec détermination. Elle ne voulait pas le laisser partir sans au moins l'avoir soigné. Ses blessures semblaient profondes, mais elle pouvait au moins apaiser la douleur et faire disparaître la fatigue. « Attendez, Osman! » La jeune femme se dirigea vers lui et se plaça devant lui pour lui bloquer le chemin. Sans dire un mot, elle prit l'une de ses mains pour lever son bras. Puis, elle mit sa main libre au-dessus des blessures du jeune homme. Une lumière rose se libéra de sa main et elle soigna la blessure. Puis, elle recommença, mais avec l'autre bras de Osman. Il n'y avait plus aucune trace de blessure. Il y avait seulement du sang qu'elle essuya avec le mouchoir se trouvant dans l'une de ses manches. « Veuillez me pardonner... Je n'aurais jamais dû vous emmener là-bas. Vous n'auriez pas été blessé si je ne vous y avais pas emmené... » Shamina baissa la tête, le regard triste. Elle se sentait coupable et cela se voyait. Elle se déplaça pour ne plus être devant lui. « Je ne vous retiendrai pas plus longtemps. Après tout, vous avez une amie à retrouver, n'est-ce pas? » dit-elle en le regardant avec un sourire sur les lèvres. Cela allait probablement être la dernière fois qu'ils se verraient. Elle s'inclina légèrement avant de s'éloigner dans la forêt. Allait-il la rattraper? Probablement pas... Après tout, à cause d'elle, il avait été blessé...

FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.

**Invité** Invité

La demoiselle angélique avait l’air serein et moi… je venais tout gâcher. À cause de mes manières rustres, les loups de mettaient en colère et la colombe prit son envol : ce qui choquerait s’en doute la belle Shamina… J’aurais dû partir bien avant d’énerver les loups avec mon cri. Une fois que je l’avais retrouvée pour m’excuser, j’aurais dû m’éclipser et la laisser dans son univers… mais non, il avait fallu que, par un excès de curiosité, que je reste auprès de cette mystérieuse brunette des bois.

Malgré ma force que j’avais utilisé pour faire reculer les loups et mon orgueil blessé qui me faisait tourner les talons, j’avais la vue embrouillée par la douleur vivre des crocs qui m’avaient laissé des marques sanguinolentes. Mais je n’en avais rien à faire : j’avais troublé le calme d’une femme superbe, je ne méritais que mon sort. Je me foutais bien aussi de ce que dirait la légion… Tout ce qui m’arrivait n’était pas de la faute de cette charmante personne, mais de la mienne, de la leur. Il faudrait retourner sur la mer et vite et mettre cette histoire de côté et pourtant… et pourtant… j’avais le sentiment que le souvenir de cette ravissante Shamina.

Toutefois, mon devoir m’appelait… je devais retrouver ma chef coûte que coûte. Mes petites aventures et rencontres folâtres et personnelles ne seraient jamais plus importants que la survie de Sadjia.

Shamina:

C’est alors que cette demoiselle, de sa délicate carrure, me barra le chemin. Oui j’aurais pu facilement la repousser, mais elle était si mignonne… je n’osai pas. Je restai silencieux devant elle, attendant ce qu’elle voulait… d’un être comme moi. Une lumière apparut alors autour de mes plaies quand Shamina déposa ses douces mains sur elles. J’ouvris grand les yeux : que… quoi? Elle était vraiment… une magicienne?

J’étais surpris et à la fois un peu… plus méfiant. La légion avait donc raison, c’était une… ensorceleuse? Je reculai un peu…Mais comment pourrait-elle être méchante elle qui semblait si… dévoué à la cause de tous?

Je devrais réfléchir à tout ça…

Shamimi:

Et voilà que cette femme s’excusait encore pour mes erreurs mais… qui était-elle vraiment pour avoir autant d’empathie et… faire preuve de magie? Je ne savais plus quoi penser. Je restais idiotement silencieux.

Shamimi:

Je regardai la délicate demoiselle s’éloigner… L’espace d’un moment, je faillis lui courir de nouveau après afin de savoir qui elle était vraiment mais… je décidai de la laisser tranquille cette fois vu qu’elle avait retrouvé son sourire et sa joie de vivre : j’avais récupéré mon honneur.

Avant de partir, je ne fis que lancer pour être certain de ne pas la perdre entièrement :

-Rejoignons nous ici dans 6 mois exactement et je vous promets.

Je soupirai :

-Je serai différent et je serai prêt à vous comprendre… Mais le devoir m’appelle… prenez soin de vous.

Sur ce, je tournai les talons à nouveau et me dirigeai vers mon navire… plein de souvenir en tête… des souvenirs qui resteraient gravés à jamais en ma mémoire.

*Les anges existent vraiment… Enfin, Sadjia, sois patiente, je te retrouverai.*

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