Une demande particulière (7/01/1002) [Pv Kouha Ren]

Kouha soupire. Il sort du bâtiment principal d’un air contrarié. Il s’ennuie aujourd’hui. Le soleil tape comme toujours sur Rakushou. Rien ne se passe au palais, il ne sait pas où sont ses frères et la maladie de l’empereur est en train d’évoluer. Il baille un grand coup, accompagné de sa seule épée. Ses trois magiciennes sont investies d’une mission d’investigation que le prince a monté pour avoir la paix. Il s’étire un bon coup.

Son oreille est attirée par un bruit de métal, d’épées qui s’entrechoquent. Ses pas l’ont mené devant la caserne. Un groupe de soldats arrive derrière lui, se mettant au garde-à-vous en le reconnaissant. De loin on pourrait croire que le prince est venu faire une inspection.

Kouha fait la moue et baille à nouveau. Il s’ennuie, alors pourquoi pas mettre un peu de pression sur les soldats… Il se redresse et s’avance, droit. Sa petite taille pourrait sembler risible face aux militaires autour de lui, mais son niveau de prestance est palpable. On peut sentir sa supériorité de puissance rien qu’en observant son regard.

Il entre dans l’enceinte de la caserne, foulant le sol poussiéreux de son pied chaussé. Les hommes se sont alignés et sont maintenant silencieux. La plupart d’entre eux sont sales, poussiéreux. D’autres ont le visage blessé, signe de leur dévouement et leur vigueur en combat mais aussi de leur mauvaise garde. Ce sont des hommes qui s’investissent pour l’empire, pour l’empereur et bientôt pour Kouen. Il continue à longer le rang et s’arrête brusquement devant un garçon qui, contrairement aux autres, est propre.

Le prince fronce les sourcils et lui fait signe d’avancer. Il le laisse faire avant de brusquement balancer son pied dans le ventre du tire au flanc. Il le fait tomber à la renverse, son mouvement ayant été trop rapide pour être évité. Il le toise du regard, reposant son pied au sol.


« Pourquoi n’es-tu pas dans le même état que les autres ? Si tu ne sues pas et ne saignes pas pour l’Empire, tu n’as rien à faire ici. »

Il était dur, mais des soldats tire aux flancs étaient susceptibles de fuir le combat, et de mettre en danger les autres. Ça, il le refusait.

Le lâche s’effondra au sol, l’air assez ébahi. Il regarde le jeune prince qui, agacé, le toise toujours autant. Kouha ne veut pas de tire-au-flanc dans l’armée, il l’a déjà bien fait comprendre au soldat de par sa remarque acerbe. Il ne veut pas que la lâcheté et le bien être égoïste de certains prime sur la sécurité de l’Empire que son frère construit.

L’homme au sol sourit, agaçant le prince qui lâche un ‘Tch’ d’agacement. Se moque-t-il de lui ? Kouha s’apprête à imprimer sa semelle sur le visage du soldat quand ce dernier prend la parole, les yeux brillants. Il déclare sortir d’un entrainement intense, bien qu’il n’en ait par l’air, et vouloir entrer dans la garde rapprochée du Général de la Conquête de l’Ouest qu’est le prince. La seconde partie de sa réplique fit cligner des yeux le jeune homme. Il.. aimait les hommes à l’odeur forte ? Les soldats autour ricanent un peu pendant que l’accusé se redresse. Ils cessent rapidement cet affront, sous le regard menaçant de Kouha, qui ne rigole mais alors pas du tout.

Le prince l’observe l’air mauvais. Il ne sait pas vraiment quoi penser de cet étrange individu. L’insulte-t-il ou l’admire-t-il ? L’homme est si vague dans ses propos que le prince grogne, agacé. Il n’aime pas ne pas savoir si il est insulté. Du coup il décide de le frapper une seconde fois. Par précaution. Le coup est rapide, mais moins fort que le premier. Il le fait retomber au sol, crochetant habilement sa jambe.

« Ne me parle pas ainsi soldat. Tu veux faire partie de mes régiments ? Je n’accepte pas ceux qui offrent une telle façade de propreté au monde. Assume la saleté dans laquelle tu t’entraines. Elle prouve tes efforts et ta valeur. Se laver avant la fin d’un entrainement est vain et stupide. Tu as compris ? »

Il soupire.

« Quel est ton nom ? »